Aides sociales : On jetterait le pognon par les
fenêtres !
Est-ce si sûr ? Parce que bon, même par les
fenêtres, ça atterrit bien quelle que part et probablement dans la poche de
gens laissés-pour-compte qui en ont besoin.
Notez que ce que j’en dis ou rien, je ne me sens pas
trop concerné : Je n’ai jamais réclamé quoique ce soit même dans la
misère-noire de mes années… difficiles !
Non, ce qui reste assez drôle, c’est « la méthode »
assez ubuesque, finalement : Je ne sais pas où on vous emmène, mais c’est
certain, vous y allez !
L’affaire commence il y a trois semaines : Un
« think-tank » dit « libéral » lance sa bombe dans le
sillage de « Dare-à-la-main » : « Trop » d’aides sociales en
« Gauloisie-précaire » et pis que tout, certaines « ne sont pas incitatives pour sortir de cette
période d’inactivité ».
Dans ce pays, on n’aime les « esclaves » que
quand ils crachent le sang et qu’ils suent. Les autres, ils n’ont qu’à crever…
Le propos-premier n’est en fait n’est juste qu’un « procédé »,
légitime vous dit-on, pour « revoir » certains dispositifs, parfois et « contradictoires
».
Interrogé sur les intentions du gouvernement sur ces
aides, le « sinistre » a tout de suite tenu à distinguer deux types
de prestations : « Il y a des aides
sociales aujourd’hui pour les gens qui sont cassés par la vie (…) Ce sont des aides sociales légitimes que
nous augmenterons. » Et puis « il y a
des aides sociales » attribuées lorsqu'on est « entre deux périodes d’activité, et malheureusement elles ne sont pas
incitatives ».
Des propos qui interviennent alors que le gouvernement
entretient un certain flou sur ses intentions vis-à-vis des aides sociales, avec
des propos assez contradictoires au sein de l'exécutif : « À partir du moment où nous réussissons à
créer des emplois dans le secteur privé (…), il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi »,
avait affirmé la semaine précédente « Pruneau-Le-Mère » en deuxième
rideau.
Alors que sa collègue de la santé « Âne-Gnaisse-Buz-Busine »
aura assuré de son côté qu’« il n’y aura
pas de remise en cause des aides sociales ».
Quant à « Mumu-Pénis-Chaud », la « sinistre
du Travail », elle est rapidement montée au créneau contre l’idée de
supprimer l’allocation spécifique de solidarité (ASS) même si le remplacement
de cette aide, versée aux chômeurs en fin de droits, par un autre dispositif
aurait permis d’économiser 2,7 milliards d’euros, selon les experts.
Vous avez tout compris ?
On dégage le terrain – en pleine grève des cheminots –
à l’artillerie lourde : L’offensive approche !
On va tailler dans la multiplicité d’aides, clientélistes,
individuelles ou catégorielles, des mécanismes de solidarité allant du très
spécifique (ex. aide aux factures d’eau, bourse d’étude) au très général (ex.
défense, éducation nationale) qui peuvent être directs (ex. la personne reçoit
la prime de rentrée scolaire en euros), implicites (ex. la personne bénéficie
d’une réduction du prix des transports) ou très indirects (ex. le quota
obligatoire de logements sociaux dans un immeuble privé neuf subventionné par les
acheteurs des logements privés de cet immeuble, pratiquement à leur insu) après
avoir raboté un petit bout de l’Aide personnalisée au logement (APL).
Effectivement, la complexité est telle qu’un nombre
important (ex. 30 % pour le RSA, 25 % pour la CMU-C) de bénéficiaires
potentiels ne profitent pas de leurs droits, et que le coût de gestion par les
distributeurs se traduit par un coût exorbitant pour les contribuables. Sans compter
leurs atteintes à la liberté de choix des intéressés (ex. subventions vacances
pour ceux qui doivent partir avec l’organisme « officiel »), leur caractère
vexatoire pour les intéressés qui doivent justifier de leur situation auprès de
trop nombreux organismes parfois très proches du terrain (ex. réduction prix
cantine scolaire) : Ces aides « fléchées » traitent les bénéficiaires
comme des sortes « d’incapables majeurs », handicapés de la vie et du neurone,
en situation de dépendance vis-à-vis des responsables désignés « petits-chefs ».
Et ne parlons même pas du « flou » que ces
multiples aides entretiennent sur la véritable situation des intéressés, et
donc sur l’équité entre différents ménages.
On peut ainsi recenser plus d’une centaine de
dispositifs éparpillés sur les différents codes de loi (trop long pour en
faire état ici, mais je tiens la liste à première demande par voie de courriel)
: L’imagination des « sachants » est sans limite sur ces sujets !
Le rapport du Comité action publique 2022 contiendrait
les pistes d'économies budgétaires censées assurer une baisse, à la fin du
quinquennat, de 3,6 points de PIB de la dépense publique. Une demande expressément
formulée par le « Premier sinistre » dans une lettre du 26 septembre dernier.
Mais personne, même pas les rapporteurs qui n’ont pas
eu accès à la totalité du rapport, ne sait encore de quoi il va retourner :
Pourtant, on y vient !
Les troupes au sol se mettent en ordre de mouvement…
Avec quelques contraintes « stratégiques ». « Ed.Fil-Lippe »
l’aura assuré : Il n’y aura aucune baisse des aides sociales individuelles. « Nous ne nous posons pas la question de savoir
s’il faudrait réduire de tant, ou augmenter de tant, les aides sociales. ».
« Je me
pose la question de savoir comment on peut passer à une logique où on donne des
droits et on distribue de l’argent à une logique où on accompagne
individuellement les personnes et où on investit dans leurs compétences pour qu’ils
retrouvent une activité ou un emploi ».
Comme quoi, soit il ignore les bonnes réponses, soit
il feint d’ignorer ce qui va être décidé.
Quand même kon pour un mek « à la manœuvre »
qui ne sait pas quel cap prendre…
Dans la ligne de mire, la prime pour l’emploi et le
RSA activité fusionnés il y a deux ans (je crois). Il s’agit d’une aide sociale
coûteuse : La prime d'activité était évaluée en 2016 à une dépense de 4 milliards
d’euros pour l’État, elle est désormais chiffrée à 6 milliards pour 2018…
Problème : « Jupiter », pendant sa campagne
électorale, a soutenu ce dispositif, annonçant même sa montée en charge tout le
long du quinquennat et de prévoir de l’augmenter de 50 % en cinq ans (soit + 80
euros en moyenne). « Notre
engagement de campagne nous oblige » estime une « marcheuse-même-pas-en-rêve ».
Il s’agira probablement de « modifier le paramétrage de la prime d’activité, en abaissant le niveau
de ressources à partir duquel on n’y a plus droit (actuellement 1,3 smic
pour une personne célibataire) ».
C’est comme les taxes & impôts : Il n’y en
aura pas de nouveau (hors l’IFI), mais rien n’empêche d’augmenter ceux qui
existent déjà…
Or « Jupiter » s’était engagé à mettre en
place un « versement social unique »
regroupant toutes les allocations sociales, citant, entre autres, l’APL (aide
personnalisée au logement) et le RSA (le revenu de solidarité active).
Le 29 mai l’idée a été confirmée : « Il faut faire une aide sociale unique et il
faut, une fois qu’on a cette aide sociale unique, avoir cette différence avec
le salaire » afin d’éviter les « trappes à inactivité ».
Une simplification du calcul des prestations sociales
qui vise à permettre de lutter contre les versements indus et difficiles à
récupérer. Plus d’un milliard d’euros d’économies sont ainsi attendues du seul
changement de calcul des APL pour 2020.
Donc on ne touche à rien, mais on rabote !
Bien sûr, il y a d’autres pistes évoquées, mais on n’en
saura pas plus avant le discours sur la pauvreté, prévu initialement pour
juillet.
Rappelons à cette occasion que selon une étude de la
Caisse d’allocations familiales (CAF), le nombre de foyers ayant droit à ces
dispositifs s’est élevé à 2,5 millions de ménages en 2016, puis 2,67 millions
en 2017. La CAF a respectivement versé 4,57 milliards d’euros en 2016 et 5,06
milliards en 2007 au titre de la prime d’activité – d’un montant moyen par
personne de 158 euros par mois…
Pas grand-chose, mais ça permet à un grand-nombre de
survivre encore un peu dans la misère-noire…
Rabotez, rabotez, il en restera toujours quelque chose
et vous serez priés de dire « Merci ! » en sortant.
Ceci dit, nouvelle sortie de « Jupiter » :
Les aides sociales coûtent un « pognon de dingue » sans résoudre la pauvreté !
Là, ce n’est la « préparation du terrain par l’artillerie »,
c’est carrément un raid aérien-surprise ou une volée de Scud !
Et juste à la veille de son discours « stratégique »
sur la politique sociale, de mercredi dernier à la Mutualité de Montpellier.
Ce qui reste extraordinaire, c’est que l’offensive
prend la forme d’images « twistées » sur les réseaux par la propre directrice
de la communication de « Jupiter » (un peu comme des images-volées), Miss
« Sidi-Beth-N’Diarrhée » avec ce commentaire : « Le président ? Toujours exigeant. Pas encore
satisfait du discours qu’il prononcera demain au congrès de la Mutualité, il
nous précise donc le brief ! Au boulot ! ».
Et qu’il en dit : « Je vais faire un constat qui est de dire : on met trop de pognon, on
déresponsabilise et on est dans le curatif. Toute notre politique sociale,
c’est qu’on doit mieux prévenir – ça nous coûtera moins, ensemble – et mieux
responsabiliser tous les acteurs », s’écrie « Jupiter » dans une
mise-en-scène stupéfiante.
« Les gens
pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit
avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir. Par l’éducation… »,
poursuit-il.
Beau constat…
« Il faut
prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la
pauvreté. Et sur la santé, c’est pareil. Tout le système de soins que je veux
repenser, c’est aller vers plus de prévention pour responsabiliser, y compris
les acteurs de soins », ajoute le chef de l’État.
« C’est
dans ce contexte-là qu’on fait le reste à charge zéro. (…) C’est une politique de responsabilité car
tout le monde va au pot, (…) je
demanderai des efforts aux mecs qui font des lunettes, aux types qui font des
verres… » comme il en a demandé aux bailleurs-sociaux et même les « pas-sociaux »
…
Il est vraiment très drôle, finalement.
Et puis il fait dans le « Cirque-Moreno » :
« Là, c’est cohérent. Sinon vous n’aviez
pas de fil directeur… C’était de la lasagne à la feta avec de la paella ! »
J’adore… !
Mélangé à du couscous-mayonnaise-ketchup, ce qui
compte, c’est ce qui arrose la bouillie : Madiran ou Sidi-Brahim ?
Faudra que j’essaye « le truc » avec un
nappé de chocolat-chaud, juste pour voir…
En fait, il fait usage d’un véritable langage familier
pour présenter son grand chamboulement.
Il n’empêche, la méthode a de quoi surprendre, sinon
inquiéter : On dirait du « Trompe » in vivo. Peut-être qu’il n’en sortira qu’une toute-petite-souris-verte
comme « MacDo » nous y habitue à haute-dose, ou un éléphant-rose,
comme il aime à le faire croire de lui-même…
Pourquoi ce « fuitage » millimétré ?
Réponse d’un pro de la com’ : C’est « le roi du faux off, des fausses coulisses,
des faux moments « vrais ». C’est une stratégie qu’il a beaucoup utilisée
pendant sa campagne, à travers des documentaires notamment. Quand il est filmé
ainsi par ses équipes de communication, il semble objectif, authentique. C’est
un effet à la Sarkozy. On n’est pas dans un moment volé à la Laurent Wauquiez,
là, il n’y a aucun doute : c’est une communication délibérée de l’Élysée, qui
avait envie de faire passer un message. »
Lequel ?
« Il
utilise cette vidéo pour faire un teaser de son discours social de mercredi
matin. C’est la bande-annonce du film. Il veut faire de cette déclaration un
événement. L’Élysée commence à craindre que les discours présidentiels se
banalisent. Avec un côté transgressif, une phrase à la Morano sur « le pognon
», il veut attirer l’attention de tout le monde, et notamment des catégories
populaires. Il force un peu la machine pour que les commentateurs, les médias,
les politiques et les Français surtout prêtent attention à son discours. »
C’est réussi : J’en fais même un post (avec
retard, il est vrai).
« Le
message est d’ailleurs clair : il laisse entendre qu’il va rester sur sa ligne
de droite, libérale avec l’idée que les pauvres doivent se prendre en charge
eux-mêmes. C’est un peu étrange car on attendait plutôt un virage un peu plus à
gauche, « social », notamment dans sa majorité. »
Et est-ce que « ça marche » (sans jeu-de-mots) ?
« C’est une
manière d’investir le débat politique national, qui s’était décalé sur
l’Aquarius (où même les Corsi, ces brutes épaisses et xénophobes, font un un
bras-d’honneur à tous les « intellos-bobos » et autres « sachants »
en accueillant jusqu’à Belgodère des syriens désormais « intégrés »
depuis plus d’un an) ou d’autres sujets.
Le président est dans une mauvaise séquence, surtout présent dans le débat
international où il a pris beaucoup de coups (c’est le moins qu’on puisse dire !). Il cherche à envoyer des signaux à
l’électorat de droite et populaire et tient à cadrer son discours, en disant,
on ne va pas ouvrir les vannes des aides sociales. Je crois qu’il est déjà en
campagne pour les Européennes et les Municipales. »
Pas vraiment d’accord : Il donne surtout l’impression
d’être perdu dans l’immense jungle.
En revanche, l’un dans l’autre, c’est vrai qu’on entre
en période « pré-électorale » (et sa loi anti-fake-news), les Européennes
l’année prochaine et plus tard les municipales : Il va falloir que j’y
revienne, parce que pour les secondes, on est déjà dans les « grandes-manœuvres »
préliminaires où les « marcheurs-même-pas-en-rêve » commencent à
tendre les mains tous azimuts (tellement ils sont si peu sûrs d’eux-mêmes et
surtout pas assez nombreux et talentueux) ; et pour les premières, elles s’annoncent
« cuisantes » faute de listes « transnationales » dont
personne ne veut en « Européannie ».
Quand même pas de bol de devoir ramer au lieu de
marcher !
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