C’est une évidence !
Forcément, physiologiquement, je vieillis (parfois
même à vous en raconter des âneries), tel qu’un jour ou l’autre, j’en aurai
marre de fournir l’effort de respirer.
Aucun de doute.
Et encore, c’est si avant, « on » ne m’oblige
pas à « la fermer » définitivement : « Ils » l’ont
fait à mon « Papa-à-moi » (celui qui me fait frémir quand je l’évoque),
engagé dans une opération « mains-propres » par conviction impérative
du « juste & bien » (c’était une époque où l’on assassinait Olof
Palme et quelques ministres de la République qui est aussi la mienne, plus tant
d’anonymes plus ou moins connus qui ont été « suicidés »…).
Et puis, souvenez-vous, l’année dernière, j’ai été
victime d’un
attentat-improbable.
Visé personnellement, certes, mais pas encore à être « éliminé »,
« effacé ».
Quoique – je radote – mais j’ai déjà eu à subir deux
périodes de censure (2010 et 2014), courtes il est vrai et ai eu à croiser « Roberto »
(alias Ricardo) jusque sur mon trottoir parigot, tout juste à peine
menaçant…
Où quand la fiction se nourrit de faits avérés (comme
toujours avec moi) !
Mais si j’arrête un jour, c’est aussi pour vous, pour vous préserver.
Lecteurs d’un « piti-blog-sans-importance » qui venez tous les
jours (à quart de million depuis l’origine, plus du double en comptant « l’autre-blog »)
et que je ne connais même pas…
En revanche, vous le savez, toute activité
électronique peut, doit, et est « tracée ».
C’est comme ça qu’on repère les « anomalies »
qui peuvent déboucher sur d’authentiques et ignobles attentats, des crapuleries
sans nom.
J’en ai bâti, un peu en avance sur mon époque, le
logiciel anti-terroriste « BBR ».
Une hypothèse « romanesque » qui se révèle
une réalité désormais quotidienne : Comme quoi, je ne racontais pas encore
que des konneries, quand j’étais plus jeune (et que je n’étais pas chanteur…)
La « révolution » du numérique, la vraie, c’est
qu’on sait tout de vous, vos achats, vos petits-bobos (et les plus gros et
coûtatifs), vos revenus, vos déplacements, tout ça est « validé » par
des serveurs qui « tracent » ainsi toutes vos activités et les « petits-secrets »
de votre vie privée.
Et les premiers qui en ont fait les frais, ce sont les
assassins-putatifs du Préfet Érignac en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » :
Tout d’un coup, tous mes « cousins » ont jeté leur portables et en
sont revenus aux bonnes vieilles méthodes de la rencontre « entre
quatre-yeux », loin dans leur maquis ou dans un bar anonyme des
alcooliques anonymes, voire des « petits-billets » qui se mangent une
fois lus…
« Sir-Veine » a bien mangé la puce de son
téléphone au moment de son arrestation !
Depuis, on fait beaucoup mieux, on sait jusqu’à où et
quand vous lisez quoi !
De là à comprendre ce qui vous intéresse, ce qui ne
vous branche pas, ce qui vous fait réagir, ce que vous souhaitez partager, ce
que vous en pensez, il n’y a pas très loin.
« Cambridge-Analytica » vous en aura fait la
stupéfiante démonstration à l’occasion de plusieurs élections récentes…
On n’a même plus besoin d’écouter vos conversations
téléphoniques ni même d’ouvrir votre courrier : En venant lire ce post,
vous êtes déjà « profilés ».
Souvenez-vous des années 80 (vous étiez nés ?
Tant mieux, vous allez mieux comprendre), l’informatique en était réduit à de gros « computer »
qu’il fallait « ventiler » quand ils « pensaient »
tellement ça chauffait. Des calculateurs incapables de faire autre chose que
des additions (et leur contraire, les soustractions). Même que pour faire une
multiplication, il s’agissait seulement d’aligner une série d’additions du même
chiffre…
Vous lisiez des livres, des journaux, en papier, quand
vous le vouliez, où vous le vouliez, choisissant ce qui vous intéressait au fil
de votre lecture et il fallait être talentueux pour attirer votre regard avec
un titre ou une photo (ou une couverture) « accrocheuse ».
Depuis, la presse écrite se meurt et l’édition tente
de survivre en « surbookant ».
Savez-vous comment on tentait de cerner vos
comportements, ne serait-ce que dans un supermarché ? Les codes-barres n’existaient
pas, alors on « signait » les étiquettes des prix : À chaque
article d’une gamme de produits à étudier, un centime différent ! Facile à
relever sur les tickets de caisse horodatés… Parce que bon, on ne pouvait pas
non plus faire des inventaires tous les jours.
Une fois par semaine, déjà, pour les
réapprovisionnements, c’était du boulot et ne cadrait pas sur les études des
sorties quotidiennes, l’impact des promotions et des animations sur site, les
messages publicitaires, etc.…
Vous écoutiez la radio que vous vouliez, quand vous
vouliez, regardiez la chaîne télévision analogique de votre choix de la même
façon, et il a fallu des trésors d’ingéniosité pour « calculer » l’audience
de telle ou telle émission, les parts de marchés, le prix de vente des pubs,
etc.
Désormais, la télé est numérique et arrive en
haute-définition par le câble ou la fibre et j’écoute Radio-Calvi-Citadelle en direct toute la journée (hors RDV) à Londres : On sait tout en direct, sur le
moment.
Bref, vous êtes cernés et si vous le savez, vous
faites semblant de l’ignorer : Après-tout, vous n’avez strictement rien à
vous reprocher, tant que vous payez pour pouvoir faire.
Autrement dit « l’autorité » sait ce que
vous lisez, écoutez, regardez, consommez, dans quel ordre, à quel moment et
pendant combien de temps.
Si dans les années 80 du dernier siècle du millénaire précèdent,
on pouvait lire les informations de manière anonyme, acheter un journal avec
quelques pièces de monnaie sans odeur, ce n’est plus le cas dans le monde
numérique, un peu comme si un flic pouvait regarder par-dessus votre épaule : « L’autorité »
sait, connaît la source des informations que vous lisez, quels articles en
particulier.
Dans le monde des années 80, lire, se divertir était
une activité à laquelle « l’Autorité » ne s’intéressait pas, et
effectivement elle n’avait pas à s’en mêler. Dans le monde numérique « l’Autorité »
sait non seulement quelle source vous avez choisi de lire, et son contenu,
quand et où.
Je compte ainsi au moins « 5 robots » qui
visitent quotidiennement ce blog et doivent « pomper » le contenu de
mes posts.
Il y en a un autre qui scanne toutes les semaines tous
les posts du mois, vos commentaires inclus.
Et probablement un troisième qui fait la même chose
pour le trimestre.
Je repère ça avec les « statistiques d’activité »
fournies par Blogspot tous les jours. Des détails limités à la dizaine : J’ai
ainsi été incapable de savoir d’où venaient les milliers de visiteurs/jour des
28 et 29 novembre dernier, ni ce qu’ils venaient lire…
Et si il n’y avait que « l’Autorité » à
savoir, ça passerait encore : L’État qui a la potestas-auctoritas déléguée par
les citoyens pour faire (il n’existe d’ailleurs que pour cette raison), c’est
moi, c’est vous, c’est nous tous !
Mais plusieurs entreprises commerciales en savent
autant et cela pose au moins trois problèmes majeurs.
– Comme « l’Autorité » détient ces données,
elle essaiera de s’en servir. Plus précisément, elle essaiera de s’en servir
contre l’individu concerné, éventuellement dans une stratégie de détection anticipée
des crimes futurs. Nous avons déjà vu que toutes les données collectées seront,
à terme, utilisées contre les individus concernés, et ce avec une absolue
certitude, au moins au cas par cas.
C’est encore comme ça qu’on arrête d’éventuels
complices de crime de terrorisme.
Dans « l’économie de l’intention », les
données qui trahissent à quoi nous prêtons attention, dans quelles proportions,
et pendant combien de temps, sont absolument cruciales pour la prédiction de
notre comportement (et se glorifier de « déjouer » des attentats par
dizaine).
Dès lors que « l’Autorité » utilise ces
données, de quelque manière que ce soit, positive ou négative, cette utilisation
des données finira par modifier ces mêmes données : C’est ce qu’on
constate d’ailleurs avec les derniers « attentats-low-cost », au
couteau, revendiqué par l’EI.
Ils ont appris à se méfier.
Pas vous.
D’autant qu’on voit déjà les dérives en Chine, puisque
c’est ce qui est visé…
– Il n’y a pas que « l’Autorité », mais
aussi d’autres acteurs commerciaux, qui chercheront à faire usage de ces
mesures. Peut-être que quelqu’un pensera qu’acheter des sodas est néfaste à
votre santé et votre prime d’assurance-personnelle pourrait être sensiblement
augmentée.
Idem pour votre bouteille d’alcool, votre tonneau de
bière, vos paquets de clopes.
D’où l’émergence d’une « fiscalité-comportementale »
de plus en plus pointue, jusque sur les taux de TVA des serviettes hygiéniques…
– Plus subtil et plus sournois, mais bien plus grave :
« L’Autorité » sait ce que vous consommez et sait ce que vous lisez,
regardez, dans quel ordre et à quel moment de la journée, elle sait aussi et
par conséquent, quel est le dernier article que vous avez lu et ce que vous
avez fait juste après l’avoir lu.
En d’autres termes, elle sait très précisément quelle
information vous a mené à cesser de lire et à adopter plutôt tel ou tel
comportement spécifique.
Elle sait déjà l’impact d’une taxe supplémentaire sur
vos achats et peut simuler les conséquences de sa décision de vous la faire payer.
La capacité à prédire les actions d’une personne avec
un degré élevé de certitude est bien plus dangereuse que de vagues connaissances
de vos préférences noyées dans des statistiques de vente.
Dans les années 80, vous aviez le droit de vous livrer à vos occupations
favorites sans que quiconque ait la permission, ni même la possibilité, de
savoir ce qui vous intéresse et pour quelle raison.
Ne soyons pas naïfs : Désormais, ça les intéresse jusque dans
votre navigation jusque sur ce « piti-blog-sans-importance ». Forcément, il doit y avoir une raison.
Alors, pourquoi leur fournir ces informations qui leur
paraissent si importantes ?
Quelle importance d’ailleurs, puisque vous n’en faites
jamais qu’à votre tête…
Est-ce si bien sûr que ça ?
Depuis l’expérience « Cambridge-Analytica »,
ces élections « truquées 2.0 » qui vous retire vos dernières libertés,
on peut en douter.
Liberté d’exister (personne n’a jamais demandé à
naître…) comme vous l’entendez et pas autrement.
Alors, un jour, pour protéger ce qui peut encore l’être, je vais arrêter de bloguer :
Pourquoi leur fournir (gratuitement en plus) la matière à vous « cerner »
?
Bienvenue à Gattaka, Minority Report, Matrix, le meilleur des mondes, 1984…
RépondreSupprimerDes fictions cinématographiques ou littéraires distrayantes mais surtout d’anticipation.
La deshumanisation de l’humain est bien amorcée.
Il faudrait donc travailler nos facultés de télépathes. La Haute Autorité ne pourrait rien dans ce cas.
J’ai beau m’y coller tous les jours, ça ne marche pas, sauf avec ma chienne !
Avant ce triste jour de fermeture de votre boutique pour inventaire avant liquidation, merci encore de prendre le temps de nous donner matière à la vraie information, cette denrée devenue rare et cachée devient inestimable.
ComtesseÔPiedsNus
Bonjour chère Comtesse aux pieds dénudés !
SupprimerVoilà un long moment que vous n'étiez pas venu laisser un petit commentaire...
Votre chienne accapare toutes vos pensées, d'après ce qu'on en comprends.
Ceci dit, l'info, la vraie, elle ne passe que sous forme de roman. On démarre d'ailleurs "mon" suivant dès ce dimanche, par petite touche.
Roman plongé dans le réel ou roman d'anticipation, peu importe, la Vérité est bien trop cruelle pour être livrée telle qu'elle.
Ce qui m'étonne perpétuellement, c'est que même la littérature d'anticipation ne fait jamais que reprendre soit les thèmes anciens (et les "découvertes" de nos antiques qui avaient déjà compris beaucoup de choses), soit des "prophéties" passées à la postérité.
Quand on relit les unes ou les autres, il devient alors assez facile de suivre les "fils rouges" qui émergent dans l'actualité du moment. Et parfois la fiction sonne "plus vrai" que la réalité...
D'ailleurs j'hésite encore pour le roman de l'été 2019 (si je parviens à survivre jusque-là) : Le monde me semble céder actuellement aux "forces du chaos", du désordre, du "coup de force", par petites-touches, mais indubitablement.
Ce qui me manque pour l'heure, c'est l'objectif : J'en vois bien plusieurs, mais comme il y a une certaine convergence notable entre tous, peut-être y'a-t-il un objectif final.
Ce qui serait "cohérent".
Ceci dit, la liquidation n'est pas très loin et la seule chose qui compte, pour vous et les générations à venir, c'est de faire savoir que "nous n'étions pas totalement dupes".
Bien à vous !
I-Cube
Ça craque de partout comme les coutures d’un vêtement devenu trop étroit.
RépondreSupprimerDans ce chaos universel où la vérité, le (bon) sens et l’être sont éclatés, éparpillés, coupants comme autant de morceaux de verre d’un miroir brisé, « l’objectif final » de forces obscures n’est pas entre les mains d’une poignée d’individus même si c’est le cas bien sûr. Cela dépasse leurs compétences et pouvoirs car elle aussi fait partie d’un système plus grand qu’elle, poursuivant seul, sa logique, son cycle, sa propre mécanique.
Pour trouver un semblant de réponses, il faut peut-être se pencher dans le « Capital » de Marx. On croit à tort qu’il a écrit une description critique du Capital alors qu’il en dresse sa nécrologie comme un visionnaire.
En regardant de plus près l’essence de notre « civilisation » avec la « fétichisation de la marchandise » et la société du spectacle (Guy Debord), on se rend compte de l’Indifférenciation et de l’«indistinction universelle » tonitruantes, qui nous ont conduits à « la chosification absolue de l’humain ».
Avec la PMA, la GPA, les prochaines usines à bébés, l’eugénisme, l’euthanasie des vieux, des malades et des encombrants, pour ne citer que ces éléments là, « la démocratie est la liberté dictatoriale du marché, tempérée par la reconnaissance des droits de l’homme spectateur » (Guy Debord). Comment empêcher le ressac et l’obstination des vagues à vouloir se jeter sur la grève ?
Le truc chaotique, ce n’est pas les acteurs du marché ou des politiciens qui ne sont que des marionnettes rapaces, tous occupés à bâtir leurs patrimoines, c’est plutôt ça et là, dans le désordre l’émergence d’une nouvelle vibration de conscience. Cela nous donne des réflexions sur l’avenir de notre planète qui est asphyxiée, celui d’extinctions de masse d’animaux marins et terrestres, de ressources à préserver, des empoisonnements par les aliments camouflés par l’ingurgitation de médicaments chimiquement purs, la frugalité ou comment faire mieux avec moins, des actions concrètes de personnes disant stop au consumérisme effrénée et à une vie de zombies
C’est une mutation qui va basculer très rapidement maintenant avec l’accélération des 2 « T » : temps/technologie.
Le compte à rebours de ça passe ou ça casse est enclenché.
Tic-tac…
En attendant, bonne journée.
ComtesseÔPiedsNus
Bonjour charmante Comtesse-aux-pieds-dénudés !
SupprimerMarx écrivant la nécrologie du capitalisme, je ne suis pas bien certain. Il a plutôt servi "Das Gross Kapital" en soulignant ses faiblesses : Une excellente leçon de chose pour le capitalisme international qui en a exploité toutes (ou presque) les ressources.
De toute façon, il n'y a pas d'autre système de "création de Valeur ajoutée" ni de progrès. Si ce n'est le capitalisme privé, c'est du capitalisme d'Etat : Un vrai triomphe !
D'autant que le "capitalisme populaire" peine encore aujourd'hui à émerger. Quant aux "boutiques à un euro", j'en suis un des spécialistes (y'a longtemps : Je te vous faisais une boîte sur une idée et pour pas un rond. Ca marche, mais rare sont celles qui passent le cap des 5 premières années et encore plus rares celles qui durent plus, jusqu'à 10, 15 ans, voire seulement une génération. Alors, deux, trois voire quatre, c'est l'exception qui confirme la règle...)
Ceci dit, la "politique-spectacle" n'est jamais qu'un moyen de "capter l'intérêt du gogo".
Et les bases ont été jetée avec l'arrivée de la télé dans les foyers (Big-Brother, 1984, "Le meilleur des mondes", des visions du futur qui sont désormais notre quotidien deux générations plus tard : Raisons importantes de suivre les créations "d'illuminés" et utopistes...).
En réalité, il y a quantité invraisemblable de "forces en action" (que j'ai tenté de réunir dans les 7 "conglomérats" identifiés : http://flibustier20260.blogspot.com/2017/11/twist-de-filo-chard.html)
Mais c'est encore plus complexe que ça : Pour des raisons très diverses, on peut aussi réunir l'ensemble de leurs actions en deux catégories : Les forces "centripètes" et les forces "centrifuges".
En résumant jusqu'à l'absurde, les unes tentent de coordonner un monde mouvant vers "les Lumières" qui se retrouvent dans les "prophéties anciennes" tel "Jean-de-Jérusalem" (le Coran, les évangiles, etc.) en précisant qu'une moitié de l'humanité reste étanche à ces discours (Bouddhistes, Shintoïstes, Taoïstes, etc...) et les secondes préfèrent œuvrer pour "le chaos", probablement en estimant qu'elles ont une "place au soleil" à se faire et que le principe d'entropie domine, de fait, l'Univers.
C'est ce "spectacle" là auquel nous assistons et naturellement il nous dépasse et dépasse ses acteurs. Il leur manque d'écrire l'histoire du futur.
Or, globalement, on sait déjà le "futur" : Il s'inscrit tous les jours dans les progrès technologiques (vos "2-T") qui doit impérativement accélérer pour aboutir.
D'où la mobilisation d'immenses moyens et dans toutes les directions !
Mais le "compte à rebours", non seulement n'est pas une menace - loin de là - mais reste encore un très long chemin avant d'aboutir.
Je vais vous le dire, parce que personne d'autre ne vous le dira : Il s'agit de maîtriser "la flèche du temps" et ça va demander des siècles et des siècles.
Bien à vous, jeune-fille !
I-Cube