Semaine du Bac et quelques leçons.
La première nous est venue du paternel (dont c’était
la fête dimanche dernier) de « Marre-Laine-Chie-à-pas », la « sinistre
de l’égalité des sexes » : Manifestement, elle ne connaît pas ses
classiques.
On va y revenir.
Mais la plus « jupitérienne » nous vient de « Jupiter »
soi-même, qui te fêtait l’appel du 18 juin au Mont-Valérien (dire que je n’y
suis jamais allé… en revanche, les arbres du bois de Boulogne de l’autre côté
de la Seine, témoins martyrs de « nos résistants », je connais par cœur).
« Ça va
Manu ? » fait un ado-imberbe en fredonnant quelques mots de l’Internationale-prolétarienne !
« Tu m’appelles
Monsieur le président » (du-kon) « ou monsieur » s’est-il entendu répondre.
« Non, ça
tu ne peux pas… », a lancé « Jupiter ».
« Tu es là
dans une cérémonie officielle, tu te comportes comme il faut. Tu peux faire l’imbécile,
mais aujourd’hui c’est la Marseillaise et le Chant des partisans. Tu m’appelles
Monsieur le président de la République, ou monsieur. D’accord ? »,
a-t-il ajouté.
Il aurait pu dire qu’il avait lui aussi autre chose à
faire de plus urgent que de « ranimer le souvenir », mais qu’il s’y
contraignait au nom du pays.
Mais il ne l’a pas dit…
Le jeune-kon-imberbe s’est aussitôt excusé en lui
disant : « Oui, monsieur le
président ».
« C’est
bien. Et tu fais les choses dans le bon ordre. Le jour où tu veux faire la
révolution, tu apprends d’abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même, d’accord
? Et à ce moment-là tu iras donner des leçons aux autres », a-t-il
conclu avant de lui tapoter l’avant-bras.
Le quart-d’heure de gloire du gamin, la réplique de l’institution,
toujours délicate…
« Apprendre à avoir un diplôme », un avenir
fabuleux : Moi, j’indiquais à mes étudiants « Bac +++++ » que j’acceptais
les chèques à 4 chiffres glissés dans les copies de « fiscalité-pointue »,
mais je n’en ai jamais reçu.
Faut dire que j’aurai eu l’air kon si j’en avais eu ne
serait-ce qu’un seul.
Même les boîtes de chocolat de fin d’année finissaient
chez les secrétaires.
Le seul « cadeau » que j’ai gardé de mes
années de labeur, c’est un magnum de Chivas 25 ans d’âge offert par les
salariés d’une boîte que je reprenais en main pour en faire émerger le
meilleur.
Celle-là, j’ai dû mettre un bon mois à la siffler avec
délice…
« Apprendre à te nourrir », ça, c’est un peu
plus compliqué et le diplôme n’y est en général pour rien (même « si ça
aide »).
J’espère que la prochaine fois le gamin ce sera équipé
d’un arc et de flèche pour chasser sa pitance dans la jungle-urbaine…
Allez donc savoir !
Un peu avant – pour dire l’état de délabrement des
dogmes – la « sinistre des sexes » avait fait une sortie sur « Twister »
pour appuyer la mise en scène de « Jupiter » sur le « pognon
de dingue » que coûteraient aux finances de l’État les aides
sociales au regard de leurs résultats réels : « Toucher 550 € de RSA/mois ne permet pas de sortir de la pauvreté s’il
n’y a pas d’accompagnement efficace vers le travail. Un vrai travail, un vrai
salaire : voilà le projet du gouvernement ! L’émancipation des travailleurs
sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes (K. Marx) »
Oui, si on veut : Les « soces-au-pouvoir »
aimaient tellement les « pôvres-sans-dents » qu’ils en fabriquaient
tous les jours par tombereaux.
Même les « riches » (plus de 4.000 €/mois
selon « Tagada-à-la-fraise-des-bois », autrement dit seulement 8 fois
plus), ils ont fini par devenir « pôvres » ou se sont évadés avant de
tomber dans la grande-pôvreté.
Je sais : Il y en a plein à Monaco que je croise
à chaque fois que j’y passe…
Sauf que…
Petite leçon de sciences-po du paternel de la Miss,
Jean-Marc (ce n’est pas celui des « histoires
d’en rire » du vendredi, je vous le jure) militant trotskiste
tendance crypto-lambertiste « depuis
l’âge de 15 ans et demi » (précoce « le vieux » de la Miss)
et spécialiste du révolutionnaire Gracchus Babeuf (le révolutionnaire exécuté
en 1797, qui forma la « Conjuration des Égaux » contre le Directoire : Ses
idées inspireront un courant de pensée, le « babouvisme », qui préfigure finalement
le communisme et l’anarchisme), a tenu à corriger une première erreur faite par
sa fille concernant la citation qu’elle attribue à tort au « grand Karl
Marx »
« C’est la 1ère
Internationale [qui] écrit, sur
proposition de Karl Marx (donc il est inexact de citer cette phrase comme
venant du seul Marx) ».
Admettons, mais notez qu’il n’y aurait pas eu Marx et
ses « bonnes idées », il n’y aurait probablement pas eu de 1ère
internationale-prolétarienne…
Ni les suivantes, quoique… c’était dans l’air du
temps.
Et il ne s’arrête pas là pour se lancer dans une leçon
d’histoire d’économie politique. « Il
s’agit d’une œuvre collective (« les travailleurs ») et non individuelle
(chaque travailleur devant se débrouiller tout seul) ; le but est
l’émancipation collective (et non une réussite personnelle – laquelle, au
demeurant ?), celle des travailleurs, du prolétariat. On ne peut attendre de
salut de personne sauf de l’action organisée, donc consciente »,
explique-t-il.
« L’émancipation
des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » conclut-il comme
sa fille, mais en changeant le sens : Comme quoi, même les mêmes mots
peuvent aussi dire des choses contraires (comme les chiffres…).
C’est toujours magnifique, les convictions dogmatiques,
parce que sans un « coup de pouce » à l’esprit critique et l’accès à
la kulture d’une façon générale, ce n’est pas facile : Il faudrait tout
réinventer à chaque génération !
Il est certes « lambertiste-trotskiste » revendiqué et Trotski
(dit aussi Lev Davidovitch Bronstein) n’aimait pas trop bien Lénine (dit Vladimir
Ilitch Oulianov) qui le lui rendait bien (pour l’avoir fait assassiner dans son
exil). Donc on peut comprendre qu’il n’aime pas trop l’Histoire comme elle s’est
passée.
Mais il faut toutefois reconnaître que le marxisme n’a
existé, comme modèle de politique-économique « vivace » (au moins
pour quelques décennies d’hérésie) que parce que Lénine avait théorisé que si
le prolétariat peut avoir une « conscience de classe » (nous sommes
tous des prolétaires dès après avoir appris à se nourrir, hors les rentiers,
dont les « bourgeois » qui font bosser les prolétaires, quoique… ce
soit déjà un boulot à part entière, et les retraités du haut de leurs « rentes
& pensions »), ça ne suffit pas pour faire une révolution et changer
le monde des hommes.
On en a eu quelques-unes depuis 1789 pour savoir que
la Révolution ne fait pas reculer la misère, l’injustice, l’exploitation et les
inégalités (même sexuelles, la spécialité de « Marre-Laine »).
Il faut créer des régiments d’éclairés, une élite, qui
va guider le peuple : La nomenklatura !
Et ça a failli marcher si Staline (dit par ailleurs Iosif
Vissarionovich Dzhugashvili, l’ukrainien) ne s’était pas imposé au fil du temps
avec ses dérives totalitaristes.
Disons que l’époque y a contribué lourdement…
Et sa réplique est encore plus virulente quant à la
politique de « Jupiter » qui avait déclaré en 2017 vouloir faire de
la « Gauloisie-du-grand-kapital » une « start-up nation ». Faisant référence au marxisme, il explique
que « ce n’est en rien une défense de
l’individualisme petit-bourgeois (« allez, monte ta start-up, toi aussi »). Au
passage, détruire les aides sociales n’est pas un problème pour ceux (et
celles) qui montent leurs start-up en bénéficiant des exonérations fiscales,
primes diverses de l’État etc... », écrit-il.
Bien vu.
Notez que de mon point de vue, on balaierait dans le
grand foutoir fiscal et les exonérations qui vont avec pour corriger les effets
désastreux les plus criants, qu’il n’y aurait peut-être pas besoin de « fabriquer-des-pôvres »
pour en justifier.
Probablement que, chacun à sa place, dans son rôle
social, on n’aurait même pas besoin de RSA et de tout le reste : L’univers
des hommes existait bien avant l’impôt sur le revenu et même l’impôt sur les
sociétés et même la TVA et même les cotisations sociales et même la CSG.
Ce n’était pas nécessairement mieux, mais ce n’était
pas vraiment « très-plus-pire »…
Passons.
Reconnaissant, toujours sur « Twister », « un désaccord politique » avec son père, La
« sinistre de l’égalité des sexes » a réagi dénonçant « le patriarcat » de l’article du Monde :
« Le patriarcat a de beaux jours devant
lui », regrettant que le quotidien du soir n’ait rien relevé des « avancées » mise en œuvre grâce à son
action dans le domaine de l’égalité salariale entre hommes et femmes.
La patience des parents a parfois des limites.
Et l’émancipation des « jeunes-pousses » est
décidément semée d’embûches… dogmatiques !
Notez que maintenant, « Jupiter » s’emporte
contre les « dingues de pognon » (il sait
de quoi qu’il cause, lui…) en faisant renoncer à sa « prime de
départ » Plassat : Quand même kon ça si le pédégé de « Carre-ouf’ »
se tire à la concurrence (Auchan par exemple), les plans sociaux vont pouvoir
débouler comme un tsunami, car il s’agissait d’une prime de « non
concurrence ».
Repassons…
Comme quoi, la « lutte des classes » passe
par le destin des individus qui les composent, quelle que soit « leur
classe-sociale ».
Il faudrait peut-être que le père et la fille aillent faire
un tour en Inde et son système de castes : Au plus haut, les Brahmanes ou
prêtres, au-dessous d’eux les Kshatriyas ou guerriers, puis les Vaishyas, dans
l’usage moderne surtout des marchands, enfin les Shudras, des serviteurs ou « gens
de peu ».
Et les Intouchables.
On est en plein dedans jusqu’en « Gauloisie des
Lumière » : « Les maîtres » qui disent le « Verbe »
(depuis l’Élysée et encore ailleurs), les guerriers (la technostructure
ambiante), les « entrepreneurs » (usines à cash du capitalisme-acoquiné),
les « prolos » (qui font tourner les boutiques de tous ces beaux-messieurs
contre pitance).
Et nos « intouchables » (qui parfois
touchent le RSA).
Les Lambertistes n’y pouvaient pas grand-chose,
finalement… sauf à faire rêver les « prolos » et les autres : C’est
plus facile à supporter.
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