Personnellement,
J’ai gardé un excellent souvenir de la maison de George Washington du
Mount Vernon, située au sud de la capitale éponyme sur les bords du fleuve
Potomac. Un domaine ouvert au public toute l’année où se trouve les tombes de
George et Martha Washington.
Notez que la Virginie est un « État du sud », avec son climat et
sa végétation particulière, ses autochtones aussi, mais que vous pourriez
retrouver une réplique de cette résidence réalisée pour l’Exposition coloniale
de 1931 à Paris : Elle a été transportée dans la commune de Vaucresson et y
est toujours visible.
J’y suis allé en galante compagnie et smoking-nœud-pap’, invité très
officiellement par la first-lady du moment avec quelques
« collègues » (et néanmoins concurrents), il y a bien longtemps de
ça, accueilli par les « troupes de Lafayette » en uniforme d’apparat d’époque
et musique militaire du même calibre, encadrées par une myriade de
« g-men » des services-secrets qui veillaient à la sécurité des lieux
et des illustres personnages que nous étions tous alors.
Ce n’était pas non plus un « dîner d’État », mais ça avait
beaucoup de classe et le menu devait être « à la hauteur ».
« Jupiter » aura eu droit à un « gâteau » de fromage de
chèvre, de l’agneau sauce Soubise, une tarte aux nectarines et crème fraîche
glacée, plus quelques flûtes de champagne californien, à partager avec quelques
130 invités « d’honneur », dont quelques patrons du luxe
« Gauloisien » (Pas « Beau-L’orée », il était retenu par
quelques affaires portuaires plus importantes…).
Je me souviens juste du vin californien qui nous a été servi : Une
petite merveille en bouche !
Les vignerons bourguignons et du bordelais avaient déjà du souci à se
faire…
Quant aux discours, de toute façon, je ne comprenais rien, hors le fait que
les « dames-de-là-bas » ont un timbre de voix épouvantable…
C’est assez courant.
« Jupiter » ne pouvait pas faire moins bien que d’aller sur
place « renifler » ma piste, et les traces que j’y ai laissé, même
pas un an après avoir été élu : Logique !
L’élève des « Young-leaders », le rejeton de la Trilatérale, le
filleul des membres du groupe Bilderberg se doit de rendre des comptes et
d’aller affronter, sur ses terres, le Goliath « Trompe ». Si l’un y a
sa place légitime, l’autre reste un « intrus » dans « le système ».
BFM aura beau eu parlé de « hold-up » dimanche soir (on y
reviendra probablement), c’est qu’ils n’ont pas tout bien compris, ou que la
« pensée unique » leur impose un choix, celui de ne pas avoir vu ce
qui n’existe officiellement pas.
Jamais…
Et « l’intrus » n’aura pas manqué d’humilier son visiteur en lui
époussetant quelques pellicules tombées par mégarde sur son beau costume :
« Il est parfait comme ça ! »
Mais oui coco…
C’était après une première conférence de presse très attendue. Parce
qu’elle a commencé avec plus d’une demi-heure de retard. Mais surtout, parce
qu’il s’agissait de voir si le président américain et « Jupiter »
avaient réussi à trouver un terrain d’entente sur les principaux dossiers
diplomatiques particulièrement tendus du moment.
Pas déçu.
Sur l’accord sur le nucléaire iranien : « On ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part, on construit un
nouvel accord qui est plus large et qui permet de couvrir l’ensemble de nos
préoccupations », en a dit un. Une réponse directe à la puissance-invitante
qui avait promis à ses électeurs de « déchirer » l’accord avec l’Iran et qui ne
semble pas avoir changé d’avis depuis sur le sujet.
Côté « parigot-sur-Seine », on évoquait plutôt un plan en quatre
volets : Bloquer toute activité nucléaire iranienne jusqu’en 2025, empêcher à plus
long terme toute activité nucléaire, stopper les activités balistiques de
l’Iran et créer les conditions d’une stabilité politique dans la région.
Hein, de quoi que je me mêle au juste ? Tout le monde hors l’Arabie
Saoudite est armé jusqu’aux dents de munitions nucléaires dans ce coin-là de la
planète.
Le Pakistan, l’Inde, Israël, la Russie et tous les vecteurs aéronavals qui
patrouillent entre le Golfe-Persique, l’Océan-Indien, la Mer-Rouge, la Méditerranée-orientale,
la Mer Caspienne et la Mer noire…
Alors pour quelle raison les iraniens seraient-ils des
autistes-trisomiques ?
Et le gamin d’en indiquer que : « Nous
n’avons pas les mêmes positions de départ sur ce point » et « nous avons eu une discussion très
approfondie sur le sujet » ajoutant souhaiter « pouvoir travailler à un nouvel accord avec l’Iran » à plus long
terme.
Ils sont finalement d’accord, puisque le ricain et ses
« faux-kons » réclament un nouvel accord avec des fondations « solides ».
Et de fustiger : « C’est un
accord aux fondations pourries, c’est un mauvais accord, une mauvaise structure
», aura réaffirmé le dirigeant américain.
« La discussion que nous avons eue
ensemble permet, en tout cas, d’ouvrir la voie de ce nouvel accord, qui me
paraît indispensable », prétend encore le « Gauloisien » à
contre-pied.
Le conflit en Syrie ? L’Américain aura répété sa volonté de retirer
toutes les troupes américaines de Syrie (pour mieux laisser patauger les
russes, iraniens et ses alliés ?) et a également appelé les pays arabes à
relever « énormément » leurs
contributions financières aux efforts occidentaux pour contrer l’influence de
l’Iran au Proche-Orient, afin que Téhéran ne profite pas des victoires contre
l’organisation État islamique (EI).
Un appel du pied aux fonds des « pétromonarchies » locales qui
ont bien du mal avec les rebelles Yéménites, tel que « MBS » (le
prince héritier qui rackette ses « cousins » et essuie des attaques
de drones) est venu faire la tournée des « popotes » encore récemment
un peu partout chez ses clients…
De son côté, « Jupiter » a affirmé qu’il « a décidé d’augmenter (sa)
contribution » (je ne savais pas que nous étions catégorisés « pétromonarchie »)
à la coalition, répétant que l’objectif est « de terminer ce travail contre Daech et nos ennemis ».
Avec des missiles foireux, pour tout dire… ce n’est pas forcément gagné.
« Au-delà de nos troupes, nous
allons devoir construire la paix, et nous avons besoin d’un nouveau cadre
inclusif pour être sûrs que le peuple syrien pourra vivre en paix. Nous devons
être sûrs qu’il n’y aura pas d’hégémonie dans la région. »
L’Afrique, dans tout ça… passons !
Le mek, il rêve les yeux grand-ouverts, même pas en Marche, quand on sait
que la Syrie est aux mains des russes…
Qui eux aussi ont bien du mal…
Là encore, les deux hommes affichent toujours une différence de vision
importante : Quand le premier aborde la question syrienne sur l’angle de la
lutte contre le terrorisme, le second le fait sur l’angle de la lutte contre
l’influence iranienne dans la région…
Pour ce qui est du cas de la Corée du Nord, le président américain reste
machiavélique pour exhorter Pyongyang à éliminer tout son arsenal nucléaire,
précisant ce qu’il entendait exactement avec ses multiples appels à la « dénucléarisation » du régime totalitaire
avant un sommet très attendu avec le dirigeant nord-coréen : « Ça veut dire se débarrasser de leurs bombes
atomiques. Très simple. Ils se débarrassent de leurs bombes atomiques », a-t-il
répondu à un journaliste lors de la conférence de presse.
Moi, ils me font marrer : « Trompe », c’est un négociateur
du BTP. J’en connais, je peux vous dire. C’est, je sors mon flingue, je le pose
là sur la table. Et je sors le contrat déjà paraphé et le stylo pour signer
d’une autre main (tendue).
Tu te tires pour éviter de te faire ruiner faute de discussion sur le prix
et la prestation (il sait mieux que quiconque ce dont tu as besoin sans même le
savoir, c’est un « homme de métier »), tu as intérêt à filer à
l’anglaise et sans jamais lui tourner le dos !
« Kim-tout-fou » a lui aussi sorti son flingue, mais plus malin,
après avoir été jusqu’à Pékin pour se faire soutenir (en train : Il ne
supporte pas l’avion), il revient et cause direct avec le sous-traitant local
du « big-boss », à savoir le coréen du sud.
J’avais fait la même chose sur deux ou trois dossiers dans une autre
vie : À charge pour le sous-traitant de faire avaler la pilule au géant « donneur
d’ordre »…
Merveille des merveilles, celui-là est chrétien et avait été visiter le
Pape au Vatican.
Résultat : Ok pour une conférence « à deux » dans le dos de
tout le monde.
Et le géant du BTP, il n’a plus qu’à se rattraper aux branches…
C’est un peu ce qui se prépare avec l’annonce d’un gel du programme
nucléaire nord-coréen – démantèlement de l’usine et tout le toutim (ça n’amuse
pas du tout Pékin et son dernier empereur d’avoir à gérer un illuminé à portée
de missile) – mais pas question de démanteler l’arsenal existant, tiens donc.
Ça se terminera en eau-de-boudin… sans avoir fait avancer les choses, mais
chacun pourra se glorifier d’avoir « fait bouger les lignes ».
Rigolo comme tout, finalement…
Quant aux relations Gallo-américaines, ils te vous nous ont fait un grand
cinéma affichant même une grande connivence, se serrant la main à plusieurs
reprises au cours de la brève allocution. « Je
l’aime beaucoup », a ainsi martelé le « ricain » à propos de
« Jupiter », estimant que « nos
réunions vont être utiles ».
Punaise, d’ici à ce qu’ils se pacsent tous les deux, y’a pas loin…
« Cher Donald, merci à vous pour
votre accueil. (…) Vous avez rappelé
l’importance et la profondeur des liens qui nous unissent. Ce sont des liens
basés sur nos intérêts réciproques et notre attachement profond à la liberté et
la paix », a répondu, pour sa part, le président gauloisien.
Tu parles ! Dans quel ordre des priorités, au juste ?
Sans annoncer d’éléments précis, « McDo-Trompe » a également
fait savoir que lui et « Jupiter » avaient « discuté de la vigoureuse collaboration économique entre (les) deux pays » et a déclaré que les États-Unis
avaient « hâte d’explorer de nouvelles
pistes pour développer les échanges bilatéraux ».
Le gauloisien aura lui insisté sur la nécessité de « respecter le droit international commercial » et a affirmé sa
volonté de voir les entreprises gauloisiennes et états-uniennes « travailler dans un cadre clair ».
Décidément, ils ne parlent pas le même anglais…
Du jus de chique : L’un brandit la menace des droits de douane
dissuasifs, l’autre est tenu par ses engagements européens et… teutons.
Lors du dîner, les deux présidents auront chacun porté un toast à l’amitié
entre leurs pays. « Beaucoup commentent
notre amitié personnelle », a remarqué « Jupiter ».
« Des deux côtés de l’océan, il y a
deux ans de cela, peu auraient prédit que vous et moi allions nous retrouver à
cet endroit ».
Pour sûr…
« C’est sans doute pour cela que
vous et moi avons beaucoup en commun qui relève de la détermination, peut-être
de la chance. Nous savons l’un et l’autre que nous ne changeons pas facilement
d’avis, mais avons la volonté de travailler ensemble », aura-t-il conclu
faisant ainsi allusion aux discussions « serrées » du matin.
Ce sur quoi, « Jupiter » est ensuite allé livrer un discours (in
english please) de cinquante minutes pour plus de 40 salves d’applaudissements
au Congrès…
« C’est un honneur pour la France,
pour les Français et moi-même d’être reçu ici, dans ce temple de la démocratie,
où une partie de l’histoire des États-Unis s’est écrite », a-t-il poliment
commencé devant une salle comble.
Et avant d’entrer le vif du sujet il leur aura fait un vibrant plaidoyer
en faveur du multilatéralisme. « Nous
pouvons choisir l’isolationnisme, le retrait et le nationalisme. Ce n’est pas
une option. Ce peut-être un remède tentant de nos peurs. Mais fermer la porte
au monde n’arrêtera pas l’évolution du monde ».
« L’Amérique d’abord » visée en plein cœur et une pique à son homologue
(interdit de séjour au Capitole, régime présidentialiste oblige, mais qui
regardait en direct à la télé) quand il a dit ne pas partager cette « fascination pour les hommes forts et les
illusions du nationalisme ».
Trop drôle pour un jupitérien-gauloisien, n’est-ce pas ?
« Un pays si petit qu’on peut en faire le tour à vélo… »
Naturellement, il tancé la volonté de « McDo-Tromp » de quitter
l’accord de Paris sur le climat. Devant ce Congrès contrôlé par les
républicains (qui n’ont pas applaudi ces passages), il n’aura pas ne mâché pas
ses mots : « Certains considèrent
qu’il est plus important de protéger les industries et les emplois actuels que
de relever les défis du changement climatique », lâche-t-il. « J’entends leurs inquiétudes (…). Mais il n’y a pas de planète alternative.
» Et d’ajouter, plus confiant que jamais : « Je suis certain qu’un jour les États-Unis reviendront dans l’accord de
Paris. »
Il a fumé quoi, au juste ?
C’est ensuite contre une autre menace brandie par la Maison-Blanche qu’il
s’insurge, celle d’annuler l’exemption de taxes douanières sur l’aluminium et
l’acier dont bénéficie l’Europe : « Une
guerre commerciale entre alliés n’est pas cohérente », cingle-t-il. « Nous pouvons apporter la bonne réponse à des
inquiétudes légitimes en négociant dans le cadre de l’OMC. Nous avons rédigé
ses règles, nous devons les suivre. »
À condition de ne pas en changer, naturellement…
Je ne sais pas bien ce qu’il ressortira de tout ça, pour le 58ème
anniversaire du discours de De Gaulle en ces mêmes lieux. La seule chose
certaine issue de leurs différentes rencontres, c’est que le président
américain organisera désormais une parade militaire « façon 14
juillet ».
C’est beau l’amitié des peuples.
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