Revenons aux déclarations
de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
D’abord, il a « enflé ». Pas seulement du bide et de la bouille
(alors que je maigris…) mais également de l’égo. Incroyable mais vrai.
Et on apprend rapidement combien il peut être drôle, finalement : Un
vrai festival de « blagounettes ».
C’était la semaine passée et le sieur faisait la promotion de son
bouquin…au JT de 20 heures de mardi 10 avril sur « trance-deuze ».
En fait probablement (je ne le lirai pas, faute de temps : Vous me
direz !) un « bouquin-bilan » de son quinquennat, puisqu’il n’a
pas encore pu en présenter un devant ses électeurs…
« J’avais un devoir de regarder
si les résultats de l’action de mes gouvernements avaient produit leur effet »,
estime-t-il. « Et j’ai pensé que
c’était à moi de le dire. »
Bé oui, puisqu’il n’y a plus personne pour reprendre « son
héritage ».
Évidemment, « l’ex » se glorifie à bon compte vantant « une croissance rétablie au-delà de 2 %, un déficit
du budget en dessous de 3 % » : Il est bien le seul à avoir vu
ça…
« Le taux de chômage a baissé
et des emplois ont été créés », estime-t-il sans rire.
« Le pays avait une
compétitivité réduite à rien » lors de son arrivée au pouvoir, fait-il
encore valoir, estimant que le contexte d’alors « était très dégradé ».
Là, c’est vrai. Mais ça ne s’est pas franchement amélioré pendant 5 ans
non plus…
Et puis il recommence ses piques à l’égard de son successeur :
« Comment accepter que les
titulaires des gros patrimoines soient aujourd’hui ceux qui ont la
redistribution que nous avons tous souhaitée ? »
« Jupiter » fait un pari « qui n’est pas le bon » qui
évoque un contexte mondial de « creusement
des inégalités ».
Là encore, très drôle : La part des « plus pôvres » est
tombée autour de 10 % dans le monde là où il était de plus de 30 % il y a plus
d’une décennie !
Et on ne peut pas accuser les déficits démographiques, puisque la
population mondiale est en passe de doubler depuis ma naissance (et la sienne)…
Interrogé sur la personnalité de son successeur, il rappelle qu’il l’a
aidé à sortir de l’anonymat, tout en adressant quelques reproches en filigrane
à son ancien collaborateur. « Si je
n’avais pas été séduit (par « Jupiter »), je ne l’aurais pas choisi comme conseiller et après comme ministre. »
Grand comique, va…
T’avais donc pas vu qu’il t’aurait fait cocu ?
Faut être niais de la dernière pluie, tout de même.
« La SNCF prend de l’activité
partout en Europe ». Ah oui, mais en
« Gauloisie-ferroviaire » où on a fermé tellement de lignes… ?
« Si on veut supprimer le
statut des cheminots, on ne le fera pas sans concertation et sans une
convention collective pour tous les salariés du secteur ferroviaire, qui soit
au même niveau que le niveau actuel. »
Notez que c’est exactement comme ça que ça se terminera : C’est
marqué depuis le début. Ou l’art de défoncer les portes ouvertes.
Dur de ne plus être aux affaires…
La Syrie ? « La seule
réaction possible est une frappe, des frappes… Barack Obama avait fixé une ligne
rouge. J’ai moi-même demandé une réponse de l’ensemble de la communauté
internationale et dit que la France ferait appel à des frappes puisqu’il y
avait eu l’utilisation d’une arme totalement prohibée à l’échelle
internationale ». En vain : « Il était impossible de partir seul ».
« Le Chi » n’avait pas longtemps hésité à aller bombarder la
plaine de la Beeka, en son temps…
Il estime que cette absence de réponse a consolidé le régime de « Bachar
Al-As-El-chimique ».
Là où il a fait la kouille-molle, il se veut ferme depuis qu’il n’est plus
au poste de pilotage : « Quand
une ligne rouge est violée, dépassée, transgressée, la seule réaction possible
est une frappe ou des frappes. »
Bon, ce n’est pas grave pour son matricule : Lui ne risque aucun
attentat.
Les « Gauloisiens », ils n’ont peut-être pas payé encore le prix
des « va-t’en-guerre »…
Naturellement, il revient sur le twist de « Rottweiler » qui
avait exprimé son soutien à la candidature du « dissident » contre
« Ségololo » : « Je
suis pudique et j’ai toujours voulu séparer la vie privée et la vie publique.
Quand la vie privée vient interférer dans la vie publique, c’est vrai que cela
crée des conséquences et des complications. Et sur la vie publique – cela a eu
un certain nombre d’impacts – et sur la vie privée – cela a sans doute
contribué à notre séparation ».
Oh ?
« Je reconnais une
responsabilité » (Oh ?), répond-il interrogé sur la photographie
le présentant sur un scooter, alors qu’il rejoignait en catimini
« Juju-Gallet ».
Non mais se rend-il compte, au juste de l’humiliation, l’ingrat, là ?
Sur un autre sujet : « Les
raisons qui me conduisaient à ne pas être candidat étaient politiques » !
Oh le gros guignol !
« Une gauche divisée, la
candidature déclarée d’Emmanuel Macron, et une droite qui était assurée, nous
disait-on, d’être au second tour contre l’extrême droite. »
La faute à qui ? Qui donc a trahi les espérances – tout au long de
l’Europe – qui l’avait porté en 2012 ?
Et lui d’invoquer un « sacrifice
personnel en connaissance de cause », afin d’éviter un duel entre les
Républicains-Démocrates et le « F.haine ».
Erreur d’analyse : De toute façon, il aurait pu faire un peu mieux
que « Deux-noix-Âme-Mont », mais en piquant des voix à
« Mes-Luches »…
« J’aurais pu battre Emmanuel
Macron, mais je ne l’ai pas voulu. » Le gros vantard !
« Ce n’est pas moi qui aurais
gagné, ce n’est pas lui qui aurait gagné. »
Mais alors qui donc, grand-Dieu ?
Ceci dit, même dans son mæ-culpa,
il n’en rate pas une : « Je m’en
suis voulu ».
« J’aurais dû mieux écouter
Christiane Taubira ! Quand je me retourne sur mon quinquennat, c'est mon
premier regret. » : Un mois après les attentats de Paris et
Saint-Denis, devant le Congrès réuni à Versailles il prévoit de déchoir les
terroristes condamnés de leur nationalité Gauloisienne, « le consensus s’est fissuré » au
sein de l’équipe gouvernementale. La ministre « garde-des-sots » (et
autres établissements pénitencier), vent debout, explique que cette décision
« renvoie à une initiative qu’avait
prise » « Bling-Bling ».
« Tel est mon regret : avoir
sous-estimé l’impact émotionnel de la déchéance de nationalité ».
« La gauche se déchire autour
d’un symbole et la droite observe avec cynisme la majorité s’écharper autour d’une
réforme qu’elle a préconisée mais qu’elle répugne désormais à voter ».
Pure démagogie politicienne : Quand donc les dogmes des
« autistes-trisomiques » laisseront la place à l’intérêt général dans
ce foutu pays qui est le mien ?
À l’été 2017, le premier de son quinquennat il prend une dizaine de jours
de vacances au Fort de Brégançon et parce que le mobilier est « notoirement usés et défraîchis »,
il engage la dépense d’une petite rénovation un « aménagement pourtant dérisoire ouvre une polémique. (…) À croire que mes coussins étaient brodés
avec un fil d’or. »
Pourtant, il reconnaît une bévue, de communication : « Je ne prête guère attention aux échos qui
paraissent ici et là. J’ai tort. Il ne faut jamais rien laisser sans réponse,
surtout quand il s’agit de médiocrité. On ne s’y abaisse point. On s’en délivre. »
Tel est son regret éternel du moment…
Comique, non, pour le responsable du pays que vous avez élu ?
Plus important, les questions européennes : « À côté du Parlement et de la Commission, le Conseil s’est
progressivement imposé comme la principale instance de décision alors que son
organisation, ses méthodes et sa lourdeur ralentissent tout. Ce qui explique à
mes yeux le retard avec lequel il a répondu aux graves turbulences qu’a connues
l’Europe ces dernières années », analyse-t-il.
Ainsi, lorsqu’il émet l’idée d’une mutualisation des dettes futures des
États membres, à la « teutonne » est hostile, il mesure « l’écart, pour ne pas dire le fossé, qui me
sépare d’un bon nombre de dirigeants ». Et s'inquiète enfin sur un
sujet sérieux : « Ai-je été trop
sage ? Devais-je menacer, interrompre, bousculer la discussion ? Partir ? Ce
n’est pas ma méthode. Mieux vaut négocier car il n’y a pas de solution
solitaire. En fait, je dois convaincre l’Allemagne : les autres suivront. »
Nabot du neurone qu’il est…
Il reconnaît pourtant dans un éclair de lucidité qu’en « économie, le temps perdu se paye en
austérité supplémentaire. En politique, en drames humains et en autorité
perdue. Dans la crise migratoire, l’Europe a sacrifié son crédit, son image et
surtout son honneur », ajoute-t-il.
Bé alors ? Bé il est resté les bras croisés…
Fabuleusement comique.
« On regrette aussi ce qu’on n’a
pas fait », quand il évoque l’élargissement de la PMA (procréation
médicalement assistée) aux couples de lesbiennes. « Je m’étais prononcé en sa faveur dans un entretien de presse. C’était à
mes yeux le prolongement logique de l’égalité des droits pour les
couples. »
Drôle de conception (sans jeux de mots) : « La réforme de la PMA se fera. (…) Elle s’imposera tôt ou tard, tant elle est conforme aux droits
élémentaires de la personne. »
Bé alors, il fallait avancer, puisqu’il a même fait voter le
« mariage-pour-tous »…
« Son ajout à la loi (bioéthique) aurait alimenté la propagande des opposants
au mariage pour tous, qui auraient utilisé l’argument de ‘‘l’engrenage fatal’’,
qui va de la reconnaissance des droits des homosexuels à la PMA et à la
gestation pour autrui (GPA), laquelle
pose des problèmes éthiques autrement plus délicats, avec la ‘‘marchandisation
des corps’’ que je refuse. »
Me fait doucement rire : La marchandisation de la chair humaine,
c’est quoi quand on laisse progresser la prostitution et les vidéos
pornos ?
C’est combien une vie écrasée sur un chantier ou au coin d’une route mal
équipée ?
« Je m’en suis néanmoins voulu
d’avoir manqué d’audace. »
Voilà qui est audacieux, justement…
Comme pour le droit de vote aux étrangers non-européens aux élections locales,
un serpent de mer de gôche qui figurait dans les 110 propositions de… François « Mythe-errant »
en 1981 ! « Il eut été
impossible de réunir le vote des deux tiers des parlementaires »,
argue « Tagada-à-la-fraise-des-bois » : La réforme nécessite en effet
une révision de la Constitution.
Justement « Jupiter » va vous la réformer…
« Il m’aurait été reproché d’avoir
ourdi une sombre manœuvre voire de faire le jeu du Front national en poussant
une réforme dont je savais à l’avance qu’elle échouerait. J’ai eu tort de m’arrêter
à cette considération : mieux valait un échec qu’un évitement. »
Pas doué, oui : Moi, j’aurai enterré le problème et puis c’est tout.
Sa com’ : « J’ai tout
essayé. Un journal allongé, un entretien en direct de l’Élysée, un dialogue
avec les Français ou une intervention plus courte sur les chaînes
d’information. J’en tire une seule leçon : il n’y a pas de format idéal. »
Et il en profite pour tresser des lauriers à son inépuisable conseiller en
la matière, conscient de lui « avoir infligé
des fièvres ardentes et des sueurs froides ».
Rigolo : Je demande à voir dans quel état les « twists » de
« Trompe » laissent ses conseillers…
Leonarda ? Il revient sur une des plus grosses cacophonies du
quinquennat. En octobre 2013, le chef de l’État proposait en direct de laisser
revenir Leonarda Dibrani, une jeune collégienne originaire du Kosovo
interpellée lors d’une sortie scolaire et expulsée avec sa famille : une
dérogation immédiatement refusée par l’adolescente, par chaîne d’info
interposée.
Le gros gag de l’époque…
« L’école doit être tenue pour
un sanctuaire. (…) J’ai toujours
plaidé pour une régulation humaine en matière d’immigration économique. »
Avec quelle brillante réussite objective…
« Je sais qu’une dérogation
annoncée par Matignon serait un désaveu pour Manuel Valls. Quant à Jean-Marc
Ayrault, il ne peut admettre de voir son autorité de Premier ministre mise en
cause. (…) Compte tenu du différend
public qui s’est installé, je décide de présenter moi-même la solution trouvée.
C’est une erreur. »
Ah ça, y’a pas à dire !
Le ridicule de la situation collera pendant quatre ans aux basques
présidentielles.
Et la « loi El-Konnerie » ? « La loi El Khomri, qui tenait l’équilibre entre flexibilité et sécurité,
a déclenché un conflit long et amer alors que, huit mois plus tard, les
ordonnances Pénicaud, dénuées de toute compensation favorable aux salariés, et
marquant des reculs de leurs droits, susciteront un mouvement sans élan réel. »
La loi était « justifiée, même
si elle ne figurait pas dans mon programme ».
« Je reconnais néanmoins une
erreur de méthode et de calendrier. Préparé dans une période où les attentats
mobilisaient notre attention, le texte n’a pas fait l'objet d’une concertation
suffisante. Sa présentation a été précipitée.
L’annonce maladroite d’un
recours au 49-3 avant même l’ouverture du débat parlementaire, qui tenait du
coup de menton, avait été perçue au mieux comme une maladresse, au pire comme
une provocation. »
Salopard de « Menuet-Valse » : « Poser cet acte au début, c’était empêcher tout compromis à la fin. »
Évidemment !
Or, il n’est pas totalement niais : « La procédure des ordonnances, qui peut s’analyser comme un ‘‘super 49-3’’,
suscitera bien moins de critiques ».
Suscita infiniment moins de critiques…
Mais c’est logique : Avec une majorité désunie, avec frondeurs et
révoltés, une opposition qui compte les coups, il ne pouvait même pas espérer
réformer quoique ce soit.
D’ailleurs, il n’a rien réformé, même pas son « ennemi qui ne vote
pas » et la séparation promise des banques d’affaires et des banques de
dépôts.
Un quinquennat pour rien après celui de « Bling-Bling » qui a
tant de fois fait demi-tour au milieu du gué…
Il n’empêche qu’il paraît que le meilleur du bouquin, ça reste le portrait
qu’il fait de son successeur. On savait que les deux hommes s’évitent et
finiront par se détester si ce n’est déjà fait.
« Pour lui, une volonté clairement
affirmée et beaucoup de séduction pourvoient à tout. C’est sa méthode. Qu’en
dirais-je de plus ? Il a été mon conseiller. Je ne suis pas le sien ».
Avec son ironie acide, il s’amuse du « tutoiement facile » de « Jupiter », ou de sa « tendance à embrasser ses visiteurs comme du
bon pain, y compris Pierre Gattaz qui n’en demandait pas tant ».
Bé quoi ? Il aime les contacts virils de la chair et il sait ce qu’il
doit à qu’il le doit, lui, pas comme certains qui ont oublié qui l’avait porté
à l’Élysée.
« Je remarque qu’il abandonne
un salaire mirobolant chez Rothschild pour un traitement dix fois moindre
auprès de moi, ce qui plaide en sa faveur. Mais peut-être ce sacrifice était-il
aussi un investissement d’avenir. »
Dix fois, il exagère : 9 à 15 millions d’euro tout de même !
La création « d’En Marche-même-pas-en-rêve » ? « Il m’annonce qu’il va fonder sous sa
bannière un mouvement destiné à animer le débat d’idées et à mobiliser nos
soutiens. Ce n’est pas un nouveau parti, dit-il, c’est un réseau. Il ne
concurrencera pas le PS. »
Et de constater, amer : « Il ne
veut pas concilier le PS. Il veut le remplacer. Avant de me rejoindre à
l’Élysée, en 2012, il a été un spécialiste des fusions-acquisitions :
l’opération qu’il prépare n’est pas un rapprochement. C’est une absorption. »
Et ce n’est pas fini.
Mais laissons-le conclure l’auteur du bouquin « d’un homme qui a tout
raté » : « Je ne crois pas me
tromper en disant qu’il éprouve autant de joie qu’il ressent de gêne. Se sent-il
coupable de quelque chose ? »
D’être arrivé là par effraction, probablement.
Et d’avoir tué le père.
Brutus ou Œdipe ?
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