Moi,
je m’inquiète…
Indécrottable aoûtien, demain je ferme après avoir mis en ligne des
dernières « histoires d’en rire » de la saison et les chapitres d’«
Ultime récit » qui nous emmène jusqu’au début du mois de septembre.
Je ferme au sens propre et au sens figuré : Je vais regretter Venise,
ses douceurs vespérales, sa riche vie nocturne et le joli chant de cette
langue… J’ai passé les dossiers et le relai à mon successeur et je suis invité
par mon « Boss-à-moi-même » à aller voir du côté de la City ce qu’il
va y avoir à ramasser sur les ruines futures du Brexit…
Va même falloir que je me remette à l’English, après mettre esquinté le
neurone à piger le « Rital ».
Du coup, je déménage « My sweet-Boat » en mer du Nord, dans le
Suffolk qui veut bien l’accueillir, toujours en attente d’un anneau à Monaco.
Pour une situation fiscale intéressante : Salarié
« détaché » du Rocher, je reste à la « séc-soc » monégasque
et, toujours officiellement domicilié à Portoferraio, je ne serai imposable à
l’Income-tax (qui est en principe une « retenue à la source ») – la
« Council Tax » étant payée par mon boss – que sur mes revenus
« entrants » en application du principe de la « remittance basis ».
En vertu de ce mode particulier d’imposition que je ne connaissais pas,
les résidents fiscaux britanniques qui n’y sont pas domiciliés sont imposables
sur tous leurs gains et revenus de source britannique, mais ne seront soumis à
l’impôt que sur leurs gains et revenus de source étrangère (imposition
mondiale) seulement s’ils rapatrient ces revenus.
Inutile de vous dire qu’il n’y en aura pas beaucoup : Je vais vivre à
crédit, tiens donc !
Ceci dit, ce n’est donc pas le sujet de mes préoccupations du moment. Moi,
je serais vous, je m’inquièterai de la santé mentale et politique de
« Mak-Rond-le-jupitérien » qui dérape sévère…
Ce gars-là, il a perdu la baraka : Tout ce qu’il touche désormais a
tendance à foirer.
Même sa côte de popularité dégringole à une allure vertigineuse.
Au retour des « estives », il risque de ne plus rester
grand-chose, notamment quand on va commencer à décortiquer les ordonnances et
il va en profiter pour « durcir » le ton et le contexte.
Pourtant, il vous a fait son « coup de pied » dans la
fourmilière en dégageant ses « alliés » « Mac-Modem » avec
pertes et fracas, le « coup de menton » vis-à-vis de son chef
d’état-major des armées, une spectaculaire tournée internationale, allant même
jusqu’à se déguiser en « Top-Gun » du ridicule le plus achevé, et il
semble qu’il n’y a rien à faire…
Fabuleux ce gars-là !
Même son « armée-bulldozer » au Parlement, entre
« ses » députés, les « ralliés », les « alliés »,
les « constructifs » et je ne sais quoi encore, ils pédalent dans la
choucroute.
Une armée de branques, de bras-cassés – qui arrivent même à
« faire-procès » entre « marcheurs » à propos des statuts
du parti – des amateurs-décontenancés, qui pioncent sur les bancs, qui ne sont
pas là quand on a besoin d’eux, qui frondent sans s’en rendre compte, qui
râlent de devoir décaler leurs départs en vacances et protestent encore quant
au rythme de travail imposé par les circonstances et qui racontent des
konneries dès qu’ils l’ouvrent (alors qu’ils l’ouvrent si peu…).
Même qu’ils se plaignent de devoir bosser 70 heures par semaine…
Des qui n’ont vraiment jamais biberonné qu’aux 35 heures, aux 5 semaines
de congés payés et aux RTT !
Incroyable…
Qui leur a demandé d’être là au juste, au cœur d’une institution démocratique
et républicaine ?
Si encore les « sinistres-du-gouvernement » en prenaient de la
graine, mais pas du tout !
Du « pipi-de-chat » !
« Dans six mois, si vous continuez,
vous aurez disparu »
« Ne vous laissez pas enfermer dans
le confort des documents rédigés par vos administrations. ».
« Jupiter » s’agacerait même de l’image technocratique dégagée
par son gouvernement.
« Pour l’instant, les
principales mesures mises en avant ont été des mesures de gestion budgétaire,
avec la technique du rabot », glisse un proche de l’Élysée.
« On s’est
"bercyisé". C’est tout l’inverse de ce que le président veut faire.
Il ne veut pas gérer, il veut transformer. »
Résultat, le chef de l’État aurait mis de côté le projet de loi sur le
« droit à l’erreur » du ministre du Budget.
Faut dire que…
Bon et puis le texte manquerait de « souffle politique » et devra être réécrit.
Une vraie foirade de communication aussi où les adhérents du parti sont
laissés dans l’ignorance de ce qui se passe à la « Kapitale ». Il
aurait été jusqu’à demandé à ce que la formation des parlementaires soit
renforcée et souhaiterait déjà le remplacement de certains responsables de
« Rem-même-pas-rêve » du Palais Bourbon, qui maîtrisent mal l’aride
règlement de l’Assemblée nationale.
Ne visons personne, mais je serais « Fer-Rang », je planquerais
mes miches.
Et puis le bordel de l’APL : « C'était une connerie sans nom ! Pas la peine de se retrouver dans des
débats complètement dingues qui n’ont fait l’objet d’aucun engagement »
de campagne.
En réalité, ces derniers jours ce serait branle-bas de combat,
conciliabules, convocations à la présidence des fidèles de la campagne, et
revue détaillée de tout ce qui a été mal perçu en juillet par les « gauloisiens ».
La majorité, estime au fond le président, manque de direction et de
concertation. En coulisses, c’est surtout feu sur le patron du groupe
parlementaire, ex-sinistre éphémère : « Affecté, affaibli par les affaires. Il ne joue pas son rôle de patron
du groupe à l’Assemblée », lâche un pilier de la majorité.
Et puis, c’était sa promesse, mais un gouvernement avec beaucoup de
ministres de la société civile, finalement plus nombreux que « ramassé »,
cela veut aussi dire une politique peu défendue dans les médias par manque d’habitude.
Résumé d’un conseiller : « On manque
de porte-flingues ».
Forcément, le « tueur », il est installé dans son fauteuil
jupitérien pour 5 ans…
Les autres tentent déjà d’éviter les balles et ses foudres…
Marrant d’ailleurs, pendant la campagne, pensez à ces personnalités au nom
un tantinet célèbre qui se ralliaient à lui et lui permettaient d’affirmer le
sérieux de sa candidature : Le « coco » « Robert-à-Hue-et-à-diable »,
« Corinnette-Le-Page », « Tour-haie », toutes ces anciennes
figures de la politique ont permis au candidat « Mak-Rond » d’accroître
sa crédibilité.
Devinez quoi ?
Depuis que les législatives ont accouché du « nouveau monde », l’ère du
désenchantement a débuté pour ceux qui, pendant si longtemps, ont fait partie
de l’ancien.
« Corinnette » admet désormais que le « centralisme démocratique
» « d’En Marche-même-pas-en-rêve » la gêne.
Il serait temps d’ouvrir les yeux.
D’autant que je
l’avais prévenue…
« Tour-haie » s’emballe son « McDo » avec son ticket de caisse autour de la loi
de moralisation de la vie publique : Très drôle aussi !
Il faut frapper fort et vite, car cette loi doit être un emblème du
quinquennat.
Les députés sont sommés de se délester de certains privilèges précieux : Leur
indemnité de frais de représentation (IRFM), la possibilité d’employer un ou
plusieurs membres de leur famille et leur réserve parlementaire qui sert à
financer des projets locaux. Et les députés « mak-kronistes » n’ont
pas intérêt à piper mot puisqu’ils ont précisément signé pour ça, la réforme était
stipulée dans le programme présidentiel de leur « seigneur et maître ».
« Tour-haie » donc, 69 ans, vit depuis très mal cette redite de la
nuit du 4 août qui veut le forcer à produire des notes de frais pour se voir
rembourser repas et billets de train. Sans doute sermonné après son envolée
verbale en commission, le député a pesté contre le manque de « parole libre »
dans le mouvement.
Eh, chef, c’est ça la « dictature-douce »,
du konno !
Fallait lire avant de signer…
L’ex-coco « à-Hue-et-à-dia » pour y revenir, s’est énervé avec son
« micro-parti » contre la baisse de cinq euros du montant des aides
aux logements (APL) prévue pour la rentrée. Le sénateur du Val d’Oise a émis le
souhait « qu’une toute autre direction
soit prise afin que les propositions faites pendant la campagne électorale par
le candidat Emmanuel Macron – hausse du pouvoir d’achat, protection des classes
sociales les moins favorisées – soient véritablement mises en œuvre ».
Rigolo va :
Avec quel pognon ?
Toujours ces utopies rances issues du bréviaire dogmatique des « sachants »…
Il y a aussi des feux qui couvent chez les fonctionnaires, chez les élus
locaux, touchés par les économies à réaliser que ça va être chaud à la rentrée.
Rien à battre ! Sous-entendu, il faut se montrer imperturbable. « Il assume de pouvoir changer, comme sur les
arbitrages fiscaux, il n’est pas dans la posture, il entend », assure
un de ses compagnons de route. « Mais il y a des fondamentaux sur lesquels il
ne veut pas céder. »
Et face à la critique qui a resurgi à la faveur de la polémique sur un candidat
à la présidentielle qui n’aurait pas assez détaillé les économies à réaliser,
son entourage balaie d’un revers de la main : « Pendant la campagne, il a préféré expliquer en quoi les réformes qu’il
portait devaient répondre aux défis de la société plutôt que d’entrer la
mécanique », justifie-t-on.
Résultat, plus personne ne comprend rien à ce pour quoi ils ont tous voté.
Au gouvernement de mettre les mains dans le cambouis, à lui de proposer la
vision.
Et un de ses proches de préciser que le chef de l’État ne veut pas « d’entrave à ses choix et sa liberté ».
Le propre des dictateurs…
Et le « porte-la-parole-jupitérienne » d’expliquer
laborieusement dans la foulée que pour l’efficacité de la réforme, « il faut un peu de temps ».
Car la rentrée va être encore plus compliquée : Rentrée scolaire et
universitaire, réforme du Code du travail, lancement des réformes des retraites
et de la formation professionnelle, budget 2018, grogne des fonctionnaires et
sortie de l’état d’urgence, il va y avoir de qui souffler sur les braises des
incendies de forêt de ce début d’été.
Hautement explosif.
De ce que j’en analyse, c’est que ce gars-là a décidément un point faible
qu’il n’a pas su anticiper : Son manque de soutien parlementaire !
Alors, il se jette sur le rapporteur de la fameuse « loi Mac-Rond »,
« Fer-Rang ». Pas l’embarras du choix, à l’époque, et la suite des
événements lui aura pété entre les doigts sans prévenir.
Tant que celui-là était dans la machinerie de la campagne électorale, au
fond, ses vices sont restés cachés. Puis l’arrivée au pouvoir a dévoilé les
travers du personnage.
On se souvient encore de l’âpreté de ses relations avec le « MacModem »,
qui ont ouvert, avant l’élection, la première crise du quinquennat.
Puis les révélations sur l’enrichissement de son patrimoine familial par
la mutuelle dont il était directeur général ont évidemment confirmé d’avoir
affaires avec une planche pourrie du « monde-d’avant ».
Dans la foulée de ces révélations, un traitement spécial lui a été infligé
mais aura laissé des traces.C’est très drôle, finalement : Tout d’abord, exfiltré vers la
présidence du groupe de l’Assemblée, là l’impétrant guignait le perchoir.
L’astuce pour faire avaler la couleuvre a consisté à lui faire croire qu’il
obtiendrait ce poste à mi-mandat.
Mais « De Rugby » a évidemment coupé court à tout espoir en
annonçant qu’il ne démissionnerait pas (forcément) au bout de deux ans et demi.
Certains se contenteraient de la présidence du groupe majoritaire absolu,
mais pour lui ce n’est manifestement pas assez cher payé.
Résultat : Il fait sa mauvaise tête à l’Assemblée, et laisse le désordre
s’installer. Il cautionne l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de la
commission des lois. Or, magnifique d’ignorance, l’intéressée est convaincue
que l’Assemblée vote les décrets… et multiplie les maladresses qui enveniment
les débats. Par exemple, elle oublie de couper son micro au moment où elle
débine ses petits camarades.
Depuis le début de la session, le soldat « Fer-Rang » a déserté
les bancs de l’Assemblée et se garde bien de participer aux débats. C’est « un président absent, alors que la maison
brûle. »
Ah oui, ça crame chez les « En marche ! » ?
Les séances épiques où de jeunes députés inexpérimentés subissent le
pilonnage de l’opposition, France Insoumise en tête, ont désormais fait le tour
des écrans. Et lui, il reste « porté-pâle » : Il n’en avoir
cure. Rien à foutre !
C’est évidemment un terrible point de faiblesse pour le Président.
L’exercice solitaire du pouvoir atteint vite ses limites en démocratie,
comme on peut et doit s’en rendre compte.
Vivement qu’elle s’effondre toute seule doit-il en penser dans son
olympe-jupitérienne et élyséenne…
Et vous avec ?
Bof : Vous aurez « les jeux »… deux ans plus tard !
Ça compensera et on vous en mettra plein la vue bien avant, ne vous en
faites pas.
Moi, je m’en contre-cogne les roubignoles avec douceur et volupté :
Je fais « britannique » un temps, peut-être même une tournée européenne
des charmes féminins dans la foulée, à la recherche de là où les gens sont les moins
kons.
Mais vous, vous devriez rassembler vos abattis rapidement : À force
de dénaturer le jeu normal des institutions Républicaines (« en
marche » vers leur perte), de vouloir capturer « tous les
pouvoirs », si « Jupiter » ne change pas de braquet, vous glisserez
tout doucement vers un régime de Vichy-pétainiste, sans mot-dire.
C’est « Mes-Luches » qui va être ravi : Il va finir par
l’avoir sa VIème République !
Et dire qu’on se méfiait comme de la peste de « Bling-bling » et
de sa clique, qu’on redoutait le choléra promis par
« Marinella-tchi-tchi »…
En attendant, je vous souhaite un excellent mois d’août. On verra à la
rentrée si je n’ai pas mis un « pied au-dessus de rien » dans quel état il va se retrouver.
Bien à toutes et tous !
I3
Je vous souhaite d’excellentes vacances I-Cube…
RépondreSupprimerPour la suite et bien; vous allez pouvoir vérifier in situ si my taylor is vraiment rich.
Arrivederci
ComtesseÔPiedNu
Milla vi ringraziu a voi. Addiu!
SupprimerPour le reste, mon boss parie sur l'inverse : Il m'envoie en éclaireur et moi je vais retrouver mes 20 ans et ... "les petites anglaises" !
lol.
Bel été à vous : Je vous laisse un roman de pure "science-fiction", avec toujours "mes personnages" : Pas facile mais c'est fait.
Bè à voi !
I-Cubo
Je me demande comment tout ça va finir. Macron est-il autre chose qu'un soufflé porté par l'establishment , dont les médias? Sachant qu'il n'a pas non plus le soutien de la population. On est dans un beau pétrin. À ce rythme, dans cinq ans, on a Mélenchon.
RépondreSupprimerBonne acclimatation en Angleterre. Ça va te changer. Le climat, la cuisine. L'Angleterre est un pays pour travailler. Mais, finie la dolce vita!
Bien à toi.
Vladimir.
Bonjour Vlad !
SupprimerLes sondages te répondent déjà.
D'autant de ce qui me semble, c'est que le divorce devient de plus en plus clair entre les politiques, les syndicats et ... tous les autres, insoumis en première ligne.
Je ne vois pas aussi loin que toi (5 ans), mais c'est certain, il va s'en passer des choses.
Première étape, les élections allemandes : Va-t-on avoir des "surprises" du même acabit alors que tout le monde donne "mère-quelle" gagnant dans un fauteuil ?
Ca te rappelle quoi au juste, ce genre de certitude ?
Ceci dit, merci pour tes vœux : Je débarque à peine !
Va y avoir du boulot !
Bien à toi.
I-Cube