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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 14 août 2017

Ultime récit : Chapitre neuvième


Le voyage intersidéral


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 


« – Bon alors expliquez-moi !
– Alors… très simplement. Nos véhicules spatiaux sont conçus de telle sorte qu’ils sont revêtus de deux couches de neutronium, un agglomérat de neutrons qui absorbe toute sorte d’énergie et de particule. Toutes en fait. Autrement dit une fine couche sur sa partie interne, dans laquelle nous nous trouvons et qui nous protège. Quand la machine spine le neutronium, la flèche du temps est suspendue à l’intérieur de la cavité dans laquelle nous nous trouvons.
Il ne s’écoule plus.
Seulement voilà, pour spiner du neutronium, il faut de l’énergie délivrée au fil du temps. Donc, la machinerie est situé à l’extérieur de cette activité-suspendue.
Mais mieux que ça, en inversant le spinage d’une seconde couche de neutronium à l’intérieur d’une cavité qui emprisonne la première plus la machinerie qui fournit l’énergie aux deux spinages, mais globalement pas dans le même axe, un qui sera perpendiculaire de celui protégeant la première cavité, c’est la flèche du temps à l’extérieur du véhicule qui sera suspendu…
– Vous voulez dire… étendu à tout l’univers connu ?
– Tout, non. Mais on calcule assez facilement que si une étoile à neutron le faisait, alors oui, tout l’univers entier, si l’étoile était assez massive, verrait la flèche du temps suspendue. Vous imaginez les conséquences…
En ce qui nous concerne, en fait le véhicule entier disparaît du monde connu. La flèche de son temps, sa masse, son énergie cinétique, sa … matérialité.
– Il est transporté dans une autre dimension ?
– Mais non ! » s’emporte Steph sur le ton d’un instituteur qui s’énerve face à un élève qui dit une bêtise, tellement il ne comprend rien.
« – Il est toujours là. Il existe tout en entier, mais sort des dimensions habituelles de l’espace-temps.
– Bé ce que je dis, il est dans une autre dimension.
– Mais enfin pas du tout, pas du tout ! Il n’y a pas d’autres dimensions. Il est devenu a-dimensionnel. Ou quelque chose comme ça dans votre vocabulaire d’arriéré » s’enflamme-t-il « Sans dimension. Aucune !
– Je ne comprends pas » admet Paul dans un souffle.
« Normal. Et puis il vaut mieux. Vous seriez encore capable d’en changer le cours naturel de l’évolution de votre espèce ! » commence-t-il à s’apaiser.


« – Or, vous n’avez pas à savoir. Pas plus que la réponse à la question qui devrait vous tarauder l’intellect… si vous en avez un à la hauteur… »
« L’Ultra » jaugeant le crétin des alpes de Sapiens de la branche des « Homos »…
Qui avait eu le dessus de Neandertal et de Sapiens, s’ils cohabitaient dans le même biotope ?
Paul n’ose pas demander « laquelle », de peur de passer à côté.
Le résultat ne sera guère mieux : « Mais enfin, Paul ! Et l’énergie qu’il faut ? Elle sort d’où ? »
Ah oui l’énergie…
« J’allais justement vous le demander, Steph. »
Une dernière fois, le ciel s’est illuminé de façon aussi brève que précédemment, pour finir par redevenir sombre, noir, parsemé de quelques éclats plus brillants, dont une étoile plus proche que les autres, de couleur bleutée : là, c’est sûr, à moins d’un scénario particulièrement tordu et bien fait, élaboré et mis en place par un « service qui n’existe pas » quelconque, destiné à on ne sait quelle manipulation, Paul n’est plus dans l’espace circumterrestre, c’est évident !
« L’énergie du vide quantique. Vous en avez détecté, même à votre époque, la trace à travers ce qui est resté « l’effet Casimir ». »
Oui, bien sûr…


L’effet Casimir, tel que prédit par le physicien néerlandais Hendrik Casimir en 1948, est une force attractive entre deux plaques parallèles conductrices et non chargées.
Cet effet, dû aux fluctuations quantiques du vide, existe également pour d’autres géométries d’électrodes.
Les fluctuations quantiques du vide sont présentes dans toute théorie quantique des champs. Et l’effet Casimir est dû aux fluctuations du champ électromagnétique, décrit très classiquement par la théorie de l’électrodynamique quantique.
L’énergie du « vide » entre deux plaques se calcule en tenant compte uniquement des photons (y compris des photons virtuels) dont les longueurs d’onde divisent exactement la distance entre les deux plaques dès qu’il est un entier positif, théorie des quantas oblige. Ceci implique que la densité d’énergie du vide (entre ces deux plaques) est fonction du nombre de photons qui peuvent exister entre ces deux plaques.
La force entre ces deux plaques, à savoir la dérivée de l’énergie par rapport à leur distance de séparation, est donc attractive.
Tout le monde sait ça dans les écoles d’ingénieur contemporaines de Paul, même si ça n’aucun intérêt pratique.


Sauf à démontrer que l’effet Casimir dérive de la théorie quantique des champs, qui impose que tous les champs fondamentaux, comme le champ électromagnétique, soient quantiques en chaque point de l’espace. De manière très simple, un champ physique peut être vu comme un espace rempli de balles et de ressorts vibrants tous interconnectés. La force du champ se matérialise comme le déplacement d’une balle depuis une position au repos.
Des vibrations dans ce champ se propagent selon l’équation d’onde appropriée pour un champ particulier.
Dès lors, l’hypothèse de seconde quantification de la théorie quantique des champs requiert que chaque combinaison balle-ressort soit quantique, c’est-à-dire, que la force du champ sera quantique en chaque point de l’espace.
Le champ se décrit partout comme un oscillateur harmonique simple. Les excitations du champ correspondent à des particules élémentaires de la physique des particules.
Toutefois, de ce qu’en avait appris Paul, c’est que le vide a une structure complexe. Tous les calculs de la théorie quantique des champs doivent être rendus relatifs à ce modèle de vide.
Dès lors, le vide a, implicitement, toutes les propriétés qu’une particule peut avoir : spin, une polarisation dans le cas de la lumière, l’énergie, etc. Toutes ces grandeurs ont des valeurs moyennes nulles : le vide est, après tout, « vide » en ce sens, à l’exception près de l’énergie.
Or, la somme de l’énergie de tous les oscillateurs dans tout l’espace donne une quantité infinie. Pour s’en débarrasser dans les équations, on « renormalise » : on considère comme seules significatives les différences d’énergie, un peu comme la tension électrique, dont seules les différences comptent.


Si la « renormalisation » permet de prédire des résultats corrects, elle demeure fondamentalement problématique. L’élimination de cet infini est d’ailleurs l’un des défis de la « Théorie du tout ». Même si on ne sait pas actuellement, à l’époque de Paul, pourquoi il convient de donner à cet infini une valeur nulle.
La quantité d’énergie du vide, à l’échelle de l’univers, serait d’ailleurs modélisée par la constante cosmologique dans l’équation d’Einstein.
L’effet Casimir étant d’origine quantique et relativiste, on s’attend, toujours à l’époque de Paul, à ce que la force par unité de surface de Casimir dépende des deux constantes fondamentales : la vitesse de la lumière dans le vide « c », et la constante de Planck réduite «  ».
Le plus étonnant c’est que le calcul exact, fait par Casimir en 1948, suppose une température thermodynamique identiquement nulle. Or, il donne une valeur non nulle mais négative de la constante « k ». Et le signe moins indique que cette force est attractive.
Cet effet, prédit par Casimir en 1948, a depuis fait l’objet d’un certain nombre de vérifications expérimentales à l’aide de miroirs dans un vide poussé : la première en 1958 par Marcus Spaarnay. Cette expérience a seulement montré une force attractive qui « n’est pas en contradiction avec la prédiction théorique de Casimir ». Mais on peut attribuer à cette première expérience une marge d’erreur de 100 %.
La première expérience au résultat non ambigu date de 1978, et a été réalisée par van Blokland et Overbeeck. On peut attribuer à cette expérience une précision de l’ordre de 25 %.
À la fin des années 1990, Umar Mohideen et ses collègues de l’université de Californie vérifient la prédiction théorique de Casimir avec une précision de l’ordre de 1 %.
À ce niveau de précision, des effets de réflexion imparfaite des miroirs doivent être inclus dans le calcul théorique.
Bref, Neandertal pouvait ne rien en comprendre, au moins autant que les meilleurs scientifiques « Sapiens » du début du XXème siècle, mais pas Paul.
Et l’autre d’enfoncer le clou.
« Heureusement que vous n’avez pas lu tout le fascicule que je vous ai remis. La description des boîtes à énergie que nous utilisons y est parfaitement claire. »
Merde, en pense Paul pour lui-même… Lui qui cherchait une source d’énergie primaire suffisante pour le « 003 » afin d’animer les futurs moteurs de son engin orbital… il était passée à côté.
Quand même pas de chance !
D’autant que ça semblait assez puissant pour soulever des montagnes de neutrons… spinés qui ne doivent pas avoir une masse très légère, puisque la densité doit logiquement être celle des étoiles à neutron.
La masse du soleil tout entier réduite à la dimension de la Lune ou de la Terre...


« – Mais il n’y a pas que ça dans la navigation spatiale intersidérale. Vous avez compris que si à l’intérieur de notre cavité, le temps ne s’écoule plus, ni même à l’extérieur de l’enveloppe extérieure du véhicule, le tout grâce à une machinerie qui tire son énergie du vide, pour celle-là, la flèche du temps poursuit son cheminement.
On en a besoin pour entretenir les spinages des deux enveloppes du véhicule, mais aussi pouvoir « déspiner » si un obstacle non détecté par la sonde passe à proximité immédiate.
Question autant de sécurité que de cohérence.
La masse du véhicule a disparu, il ne peut pas y avoir d’accident avec un astéroïde, voire une planète. En revanche, un micro trou noir ou carrément un objet massif comme une protoétoile ou une étoile qui viendrait à croiser la trajectoire du véhicule, même si elle est virtuelle, pourrait déstabiliser, de par sa masse et sa proximité, le fonctionnement de l’inter-couche où sont logés les générateurs et les machines. Et ce serait une catastrophe : on n'en prend pas le risque, jamais.
De plus, accessoirement ça provoquerait un « désordre » dans la trajectoire dudit astre avec des conséquences incalculables sur l’environnement cosmologique.
Vous suivez ?
– Oui naturellement, Steph », même si ce n’est pas certain.
« Par conséquent, ce type de navigation n’est possible que sur des distances relativement courtes à l’échelle de la galaxie, ou, au contraire, sur des distances intergalactiques importantes, là où l’on présume qu’il n’y a rien.
Ce n’est pas très confortable dans des zones de matière dense. On est sans arrêt « arrêter » par les dispositifs de sécurité qui « déspinent » automatiquement les enveloppes du véhicule.
Il faut alors reprendre en manuel.
D’autant que les matériels peuvent tomber en panne. Ils sont en nombre redondant suffisant, mais sur des laps de temps importants, on passe son temps à les réparer… »
Là, il faut bien le dire, Paul ne pige plus : le gouverneur vient de lui expliquer en long, en large et en travers que le temps est suspendu pour tout le monde.
Dedans et dehors.

« – Vous le faites exprès ou quoi ?
Dedans, dehors, oui, mais par dans la partie intermédiaire qui fournit l’énergie primaire et la poussée des moteurs pour avancer, accélérer, ralentir et corriger les trajectoires une fois arrivé à l’étape visée et entretenir le spinage du neutronium.
C’est vrai que c’est bien commode, mais il y a un arbitrage à faire entre vitesse et précipitation.
– Vous allez m’éclairer. La vitesse de déplacement est probablement « infinie ». Puisqu’il s’agit communément d’une distance donnée parcourue dans un temps donné.
– Exact.
– Or, si le temps s’écoule jusqu’à ralentir à la valeur zéro, la suspension dont vous me parlez, la distance devient infinie, c’est bien ça, quelle que soit la vitesse initiale.
– C’est bien cela. Sauf pour la machinerie inter-cavité. Elle, elle vieillit, s’use, s’auto-répare peut-être, mais finit par rendre l’âme au fil du temps qui passe pour elle.
Alors nos véhicules sont équipés de systèmes redondants qui permettent de prendre le relai le temps nécessaire, mais comme je vous l’ai dit, dans les périodes de « réalité » de la flèche du temps qui s’écoule normalement, on passe sa vie à réparer avant de repartir en toute sécurité.
C’est d’ailleurs ce qui va vous ralentir dans votre progression. Vous allez y passer quelques unités de votre vie biologique.
Désolé.
– Ma progression vers quoi ?
– Vers rien. En tout cas au-delà de l’univers connu. Je vous explique, Paul. Si le cosmos est né il y a quelques milliards d’unité, son expansion, qui d’ailleurs s’accélère, a été telle avant que la lumière ne fuse, qu’il est de considérables portions dont personne ne verra jamais la trace lumineuse.
C’est rigoureusement et géométriquement impossible vous ai-je dit précédemment. »
Impressionnant…

« – Et j’y suis obligé ?
– Et pourquoi je serai obligé moi-même de me coltiner ce voyage en votre compagnie et celle de tous vos phéromones ?
Nous sommes peut-être génétiquement cousin, je suis formé et habitué à cohabiter avec des centaines d’espèces parfois bien plus repoussantes que vous, Paul. Mais je serai peut-être mieux ailleurs à admirer la beauté de quelques équations en mouvement dans un coin de l’espace.
– En écoutant de la musique…
– Ah désolé ! Nous y sommes insensibles : nous ne sommes pas dotés comme vous d’appareil de détection vibratoire atmosphérique.
– Et alors, comment m’entendez-vous quand je parle ?
– Je ne vous entends pas comme vous l’imaginez, Paul. Je lis dans vos pensées quand votre cerveau les conçoit, les verbalise, prononce vos mots. D’ailleurs, je les entendrais que ça ne me dirait rien. Nous n’avons absolument pas les mêmes codes de communication. Moi je réagis aux champs que votre mécanisme cérébral génère.
– Et moi, comment je vous entends ?
– De la même façon. Le reste est factice. Je n’ai pas de voies respiratoires. Pas besoin pour métaboliser mon matériel protéinique par oxydoréduction. C’est … « électrique » chez nous. »
Ah bé « ça alors ! » en pense Paul complètement bluffé…
Un vrai mutant, l’Homo-Ultra…


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