Trappist-1 a au moins 7 planètes…
Je crois l’avoir relevé il y a moins d’un an, en mai
2016 : Le télescope belge TRAPPIST (le « bien-nommé » pour « TRansiting
Planets and PlanestIsimals Small Telescope ») géré par l’Université de
Liège et basé à l’Observatoire de La Silla au Chili dénichait une perle rare…
Un système solaire relativement proche du nôtre (une
quarantaine d'années-lumière, un peu plus de 39) constitué d’une étoile naine
ultra-froide (dont la température est inférieure à 2.500 K, soit 2.200°C), pour
une étoile dont le diamètre ne correspond qu’à seulement 11 % du diamètre du
Soleil et est bien plus rouge en couleur.
Pas tout-à-fait ce que nous en disent les « « (f)Ummistes »
de la leur (quoique), mais un type d’étoile habituellement délaissé dans le
cadre de la recherche d'exo-planètes car très peu lumineux et donc très peu visible.
Pendant que certaines appelaient à « l’économie-collaborative »
pour trouver la neuvième
planète de notre système solaire, d’autres observaient, dans l’infrarouge,
la lumière émise par cette étoile via des télescopes au sol qui avait permis de
repérer, à l’époque, des variations de luminosité caractéristiques du passage
de plusieurs corps célestes entre l’étoile et l’observateur.
Chacun son « truc », n’est-ce pas…
Cette technique de détection appelée « méthode
des transits », classique en astronomie, avait permis de révéler la
présence de trois planètes (nommées B, C et D), toutes de taille comparable à
celle de la Terre, orbitant tout près de cette minuscule étoile.
Et les astronomes avaient pu déterminer que les deux premières
tournent si près de leur étoile qu’elles en font le tour en respectivement 1,51
et 2,42 jours terrestres.
« Mais la
dernière, l’exo-planète D, nous posait un problème. Nous n’arrivions pas à
comprendre quel était son transit exact » raconte un chercheur du
Laboratoire de Météorologie Dynamique et doctorant à l’Université Pierre et
Marie Curie, à Paris-sur-plage.
Et pour cause : « Il ne s’agissait pas d’une seule exo-planète mais de cinq ! ».
Une découverte d’importance autour de laquelle l’Agence
spatiale américaine a soigneusement entretenu le suspense jusqu’au mercredi 22
février dernier.
Trappist-1 n’est pas plus grande que la planète
Jupiter, qui reste un « Soleil-raté », qui n’a pas pu s’allumer faute
de masse suffisante à générer une réaction nucléaire de fusion (la « mécanique »
habituelle de toutes les étoiles) bien qu’elle rayonne 1 % d’énergie de plus qu’elle
n’en reçoit) et qui comme notre géante gazeuse qui a ses « lunes », l’étoile
a donc des satellites naturels, des planètes de type « rocheuses »,
un élément indispensable à l’émergence de la vie telle que nous la connaissons
sur Terre… en dit tout le monde.
Ce qui me fait marrer : Aucun astronome ne semble
savoir qu’il y a de la vie dans nos océans ! C’est ça que de passer sa vie
la tête dans les étoiles…
Mais le plus intéressant, c’est que ces planètes
orbitent sur le plan idéalement orienté pour permettre d’observer leur passage
devant leur étoile, d’où la réussite de la « méthode des transits »
qui a permis leur découverte.
Une configuration assez rare qui offre non seulement
la possibilité de détecter ces exo-planètes mais aussi d’étudier la composition
de leur éventuelle atmosphère.
En effet, en comparant la lumière émise par l’étoile
Trappist-1, et celle qui filtre à travers l’atmosphère de chaque exo-planète
lorsqu’elle passe devant, les astronomes peuvent en déduire quelles radiations
ont été bloquées et donc, quels éléments chimiques composent ce filtre naturel.
« Et le
fait que ces exo-planètes gravitent autour d’une étoile naine est un atout
précieux ! » nous précise-t-on.
Parce qu’en « passant
devant, les exo-planètes cachent une fraction importante de la lumière de l’étoile,
ce qui permet d’observer un signal 100 fois meilleur que si Trappist-1 avait la
taille de notre soleil » chiffre un des chercheurs.
Encore faut-il avoir de bons yeux…
D’ailleurs ce système d’exo-planètes qui orbite autour
de Trappist-1 n’est pas le plus proche de notre Terre. Il se trouve à presque 40
années-lumière de nous. Une distance 10 fois supérieure à celle qui nous sépare
de Proxima b, la plus proche exo-planète identifiée à ce jour, gravitant à 4,24
années-lumière de nous, autour de l’étoile Proxima du Centaure.
« Mais l’orbite
de Proxima b ne nous permet pas d’observer le passage de cette exo-planète devant
son étoile. Il sera donc bien plus difficile de recueillir des informations sur
la composition de son éventuelle atmosphère ». Pour tout dire, on n’en
sait d’ailleurs rien.
En revanche bien qu’il soit un peu plus éloigné, mais
pas tant que cela à l’échelle astronomique, le système planétaire de l’étoile
Trappist-1 promet une véritable moisson de données en matière de planétologie
comparée : C’est la raison pour laquelle, suite à son identification en
mai 2016, l’étoile naine a bénéficié de créneaux d’observation supplémentaires
sur les télescopes spatiaux tels que Spitzer. Et ce sont ces nouvelles
observations à l’aide d'instruments plus performants qui ont permis l’identification
de ces cinq nouvelles exo-planètes supplémentaires.
« Il faut
imaginer un système à 7 planètes ayant toute à peu près le diamètre de la Terre
(à 15 % près) et orbitant vraiment
tout près de leur petite étoile. Tout ce système solaire pourrait tenir entre
notre soleil et Mercure, la planète qui orbite le plus près de notre Soleil »
décrit un chercheur.
Elles sont en effet 20 à 90 fois plus près de leur étoile
que la Terre ne l’est du Soleil.
Et du fait de cette proximité, les planètes sont
soumises non seulement à la force de gravitation qu’exerce leur étoile mais
aussi à celle qu’elles exercent l’une sur l’autre. En conséquence, les astronomes
ont observé une mise en « résonance » des orbites les unes avec les
autres.
Ce qui fait qu’elles se retrouvent périodiquement plus
ou moins alignées.
Lorsque l’exo-planète « G », l’avant
dernière la plus éloignée de l’étoile, effectue une révolution complète les
planètes B, C, D, E et F en ont fait respectivement 8, 5, 3, 2 et 4/3…
« La mesure
de ces petites déviations entre les orbites nous permettent d’estimer les
masses de chacune des exo-planètes. Ce qui nous permet ensuite de calculer leur
densité à partir de la mesure de leur diamètre que l’on peut facilement mesurer
durant le transit ».
« Et d’après
ces premières mesures, il semblerait que, bien que ces exo-planètes aient
toutes un diamètre comparable à celui de la Terre, la majorité d’entre elle sont
moins dense que ne l’est notre planète ». Pour expliquer une densité
aussi faible, on peut supposer la présence de composés volatiles et peut-être
de beaucoup d’eau à leur surface ou à l’intérieur.
L’un des scénarios qu’imaginent les chercheurs est en
effet que ces planètes se soient formées assez loin de leur étoile,
emprisonnant une quantité importante de cristaux de glace durant leur
accrétion, avant de migrer à leur position actuelle près de leur étoile.
Peut-on imaginer dès lors que l’une d'entre elle
héberge de l’eau à l’état liquide, cet élément indispensable à l’émergence de
la vie telle que nous la connaissons et qui la rendrait plus « habitable »
pour les « voyageurs d’Elon Musk » que Mars ?
Au vu du flux de radiations qu’elles reçoivent de la
part de leur étoile, la chose est possible.
Sur l’ensemble de ce système d’exo-planètes, la plus
interne (B) a une insolation légèrement supérieure à celle de Mercure tandis
que les plus externes (G et H) ont une insolation un peu plus faible que celle
de notre voisine Mars.
Tout reste donc permis, surtout si l’une d’entre elles
a un champ magnétique (qui protège des vents solaires et conserve une
atmosphère en place).
« Au moins
trois des planètes (E, F et G) ont
des insolations compatibles avec l’existence d’eau liquide en surface pour une
large gamme de compositions atmosphériques, comme le montrent des simulations
numériques de leur climat » explique le CNRS dans un communiqué.
« L’exo-planète
« E » reçoit en effet un flux lumineux légèrement inférieur à celui
qui vient frapper notre Terre. Quant à « F » et « G »,
elles reçoivent respectivement 1/3 et un peu plus d’1/5 d'un équivalent de l’irradiation
terrestre. » Mais « à ces
distances, les forces de marée exercées par l’étoile sont considérables et
imposent aux planètes une rotation dite synchrone, c’est-à-dire que les
planètes font exactement un tour sur elles-mêmes en une orbite, montrant ainsi
toujours la même face à leur étoile », comme la Lune par rapport à la
Terre.
De ce fait, ces exo-planètes pourraient présenter un
climat très asymétrique entre leur face perpétuellement exposée à l’étoile, et
la face plus sombre, plongée dans une ombre éternelle. Ce qui permettrait
potentiellement aux plus ensoleillées d’entre elles (B, C et D), d’héberger
elles aussi de l’eau liquide dans des zones tempérées pas ou peu éclairées.
Ne vous emballez pas : Aucune trace d’eau n’a
pour le moment été formellement repérée. Et ce malgré des observations directes
tentées sur « B » et « C » par le Massachusetts Institute
of Technology. Une observation qui a donné lieu à un article dans le magazine
Nature en juin 2016, et qui concluait simplement à l’absence très probable d’atmosphère
de type hydrogène.
Autrement dit, sur ces deux planètes comme sur les
autres, tout reste encore à découvrir.
Et ce système planétaire lointain qui s’annonce plus
que prometteur en matière de futures découvertes, du fait de la diversité de
ses exo-planète rocheuses, sera à n’en pas douter l’un des premiers objets d’étude
du futur télescope spatial James Webb, qui doit succéder à Hubble entre fin
2018 et début 2019.
C’est peu dire que ses premières données sont
attendues avec fébrilité.
Certes, ce n’est pas la première fois que les
scientifiques mettent la main sur un nouveau système planétaire. Mais « autant de planètes comme celles-ci, dans une
zone habitable, est un remarquable pas vers cet objectif », celui qui dirige
les missions scientifiques de la Nasa.
« Si l’on
peut étudier l’atmosphère de ces planètes, on pourra éventuellement y voir des
molécules indiquant la présence de vie. Ce qui serait une réponse à une
question qui date de l’Antiquité : Sommes-nous seuls dans l’Univers ? »
« La recherche du vivant sur une autre planète
est aujourd’hui à portée de main »…
Ne nous emballons pas vous répète-je : Ce serait
invraisemblable que nous soyons « seuls dans cet immense univers »
dont une si grande partie échappe à nos télescopes, tout simplement parce qu’elle
se situe au-delà de notre horizon de connaissance…
Et puis qui alors nous apporterait les « histoires
d’en rire » des Kameulfs sur les (f)Ummistes à travers la « Gazette-Galaticale »
dont « Jean-Marc » nous
traduit parfois quelques extraits ?
En bref, il ne reste plus qu’à attendre les résultats
des prochaines analyses.
Et dans l’intervalle, des gens meurent tous les jours
en Syrie et en Irak, des gosses ne mangent pas à leur faim un peu partout
autour de la planète et des virus « bien dégueulasses » se préparent
à faire des ravages par ailleurs.
Vous avez de la chance : Vous, vous préoccuper de
savoir si « Fifi-le-souteneur » a eu raison ou non d’en arriver là où
il en est.
Et perso, ce qui m’importe c’est de savoir ce avec
quoi je vais mouiller mes glaçons de ce soir : On est dimanche après-tout, j’ai
le droit d’avoir le « choix dominical ».
I3
"La meilleure preuve qu'il existe une forme d'intelligence extraterrestre est qu'elle n'a pas essayé de nous contacter"
RépondreSupprimerPierre Dac
Parfaitement !
SupprimerD'ailleurs, inversement, quand Dieu cause à ses prophètes, c'est qu'Il...
Ceci dit, comme le grand Pierre Dac, je reste convaincu que les extraterrestres existent bel et bien et même qu'ils envoient régulièrement des missions scientifiques sur notre planète.
Et quelques "gens-d'armes" contre les braconniers (f)Ummites qui pillent nos océans de nos thons-rouges dont ils rafollent dela chair...
Ce n'est d'ailleurs un secret pour personne.
Mais passons !
Bien à vous, cher Anonyme !
I-Cube
Trappist! Allusion à la bière! Ils ont de l'humour les belges!
RépondreSupprimerLa "perche" est presque trop facile.
SupprimerJ'ai failli ne pas la saisir !
Bien à toi !
I-Cube