Le patrimoine ridicule de nos candidats !
Avec la publication du patrimoine des candidats à
l’élection présidentielle, on prend conscience de la difficulté qu’éprouvent la
plupart d’entre eux à se mettre dans la peau des électeurs qu’ils sont censés
représenter.
En effet, à une ou deux exceptions près, quel que soit
leur bord politique, ils ont tous un train de vie ainsi qu’un patrimoine
(déclaré !) largement au-dessus de la moyenne de leurs concitoyens.
Et ça veut gouverner le pays alors qu’eux-mêmes sont
si « mauvais » sans le mimétisme ?
On a beaucoup glosé ces derniers mois sur les indemnités
parlementaires d’untel, les financements un peu douteux de tel autre, les
costumes et les montres de celui-ci, l’utilisation des fonds publics à des fins
personnelles par celui-là… mais dans un sens, on finit par être habitués à voir
nos politiques plonger la main dans le pot de confiture.
Voire les deux mains.
C’est un fait, triste et lamentable, mais parfaitement
avéré aujourd’hui que la classe politique gauloise dans sa grande majorité est
d’autant plus corrompue à mesure qu’on s’élève vers les sommets.
Ce qui est nouveau en revanche c’est l’obligation qui
a été faite aux candidats à l’élection présidentielle du mois prochain de faire
état de leur patrimoine. Bien sûr, personne n’est dupe, et la confiance que
l’on doit accorder à ces « révélations » se mesure à l’aune de leur caractère
purement déclaratif.
En gros, les candidats nous disent un peu ce qu’ils
veulent et, dès lors qu’on aborde les biens dont ils estiment eux-mêmes la
valeur, on a souvent droit à du grand n’importe quoi.
Rappelons que les déclarations de patrimoine des
candidats à l’élection présidentielle n’ont fait l’objet d’aucun contrôle,
conformément à la décision du Conseil constitutionnel du 9 octobre 2013 n°
2013-675 DC, afin de ne pas « porter
atteinte à l’égalité devant le suffrage ».
Tous égaux dans l’approximation, donc, ainsi que dans
la libre appréciation de ce qu’ils veulent bien déclarer ou non.
Pour autant, il y a une constante qui se dégage, c’est
la conviction affichée par certains d’entre eux d’avoir suffisamment minimisé
leur patrimoine pour apparaître crédibles aux yeux des électeurs dont ils
cherchent à se rapprocher. Ainsi, « Mes-Luches » pense-t-il sans
doute montrer qu’il est un gaulois-moyen comme les autres en exposant le
montant de ses remboursements d’emprunt pour sa résidence principale.
Mais avec son million d’euros de patrimoine, il a
quand même du mal à se comparer avec les smicards, les chômeurs et autres
exclus dont il prétend défendre les intérêts…
Certes, le représentant des « Insoumis » est
endetté à plus de 150.000 euros, mais son patrimoine immobilier représente
presque 8 fois cette somme tandis que ses nombreux comptes bancaires personnels
regroupent environ 100.000 euros de liquidités.
Très, très loin du quotidien de son électorat de
prédilection.
Même chose du côté de « Deux-noix-Âme-mont »
qui affiche un patrimoine immobilier à peu près identique à celui de son
ex-confrère précédemment cité, mais qui présente quant à lui un endettement
particulièrement élevé, contracté depuis quelques mois à peine, pour un montant
total avoisinant les 700.000 euros sur 15 à 20 ans.
Une somme relativement importante pour un homme de 50
ans qui semble n’offrir qu’assez peu de garanties sur le papier et dont les
comptes bancaires ne montrent pas vraiment un niveau d’épargne particulièrement
élevé.
Certes, comme pour tous les autres candidats, les
revenus ne sont pas mentionnés mais on peut supposer qu’ils ne sont pas
négligeables pour avoir convaincu un banquier de lui prêter une telle somme.
D’autant qu’il semble avoir déjà remboursé plus de 80.000
euros depuis le mois d’août dernier. Une fois encore, cette capacité à
mobiliser des ressources financière de cette envergure (10.000 euros par mois
environ) sont sans commune mesure avec les possibilités des électeurs qu’il est
censé représenter…
Et tout cela n’étonne personne.
On peut ainsi passer en revue les patrimoines minorés
ou non des autres candidats, sans oublier les « petits » outsiders. Au passage,
« Du-Pont-Gnan-gnan » affiche le plus riche patrimoine immobilier de
la bande, mais il n’a pour sa défense jamais prétendu défendre en priorité les
faibles et les petits.
Concernant « Marinella-tchi-tchi » dont on
comprend la détermination à gagner ces élections car elle déclare avoir
contracté au moins deux prêts personnels destinés à couvrir ses coûts de
campagne pour les présidentielles et s’élevant à… 6 millions d’euros malgré un
patrimoine personnel 10 fois moins important sur le papier et une trésorerie
quasi-inexistante…
Il faut dire que ces emprunts ont été obtenus auprès
du parti de son papa à elle. Mais il faut quand même qu’elle les rembourse.
Pour être plus précis et dans le détail, il est tout
de même surprenant que le seul banquier d’affaires que compte la liste de nos
candidats soit aussi pauvre que les pauvres gugusses de gôche !
On peut juste raisonnablement penser que, comme ils
sont moins intéressés par l’argent et la chose financière, le développement de
leur patrimoine n’est pas une priorité absolue…
Eh bien figurez-vous que contre toute attente, « Mes-Luches »
est plus riche que « MacRond » !
Étonnant…
Et « MacRond » se retrouve à peine plus
riche que « Poux-tout » et nettement plus pauvre que « Nath-Art-haut »…
Mais si, vérifiez, SVP !
C’est dire qu’avec de telles compétences financières
nous devrions ne pas livrer le ministère de l’Économie et encore moins la
présidence !
Et puis il en rajoute lui, question incompétence
financière : « Je gagne 3 millions »
et il ne reste plus rien !
Et ça n’émeut personne, là ?
C’est tout juste impossible, ou alors si c’est possible, il
ne faut surtout pas confier les finances publiques à ce gentil garçon prodigue
qui va nous faire bouffer la grenouille !
Ou alors sa « Pénélope-à-lui » lui coûte une
blinde en fanfreluches diverses et avariées…
Pour sa défense, il explique seulement que c’est
normal qu’il n’ait plus rien vu qu’il a payé tout plein d’impôts et de RSI.
Comique, va : De vous à moi, j’en sais quelque
chose que les impôts sont élevés dans notre pays puisque je l’ai fui. Car quand
on y reste, on en paye un sacré paquet, je vous assure.
MAIS… On ne paye jamais plus que ce que l’on gagne, ce
qui veut dire qu’il reste toujours quelque chose et quand on a gagné 3
millions, il en reste au moins 1 et demi… même après la ponction fiscale qui
confine au racket.
Alors où qu’il est passé son pognon ? »
Eh bien personne ne le sait… Même pas lui apparemment.
Il pense encore que c’est Bercy qui lui a tout « piqué
»…
Très mauvais gestionnaire, finalement…
Notez inversement que le champion toute catégorie c’est « Du-Pont-Gnan-gnan »
!
C’est qu’il a bien investi dans l’immobilier.
Il a su profiter de l’effet de levier de la dette, et
se retrouve le candidat le plus riche avec plus de 2 millions de patrimoine.
Respect !
Lui pourrait donc gouverner le pays et nos finances
avec des chances de succès.
Le second, c’est « As-Linoléum ».
Eh oui, dans la série « je ne suis pas débile et je
gère mon argent, je ne dépense pas tout, je sais mettre de côté et économiser
», il y fait très fort, pour un haut fonctionnaire.
Dommage qu’il soit un peu « complotiste » et
qu’il est assez fou pour plaire à la bien-pensance et à la police de la pensée
parce qu’il veut, cet espèce d’hurluberlu complètement frappadingue sortir le pays de l’euro, de l’Europe et de l’OTAN…
C’est vrai qu’oser penser de telles choses devrait
vous conduire immédiatement au peloton d’exécution.
Certes, il paraît à certaines et certains évident que
notre pays, qui voit ses lois écrites à Bruxelles, la cour de justice
européenne s’imposer dans notre quotidien, la BCE gérer une monnaie qui nous
asphyxie et l’OTAN décider pour nous de nos guerres, il y a tout de même de
quoi se poser des questions…
Tout ça pour dire que ce serait assez drôle d’écouter
les deux plus petits candidats, les plus riches, que tous ces imbéciles qui
sont même incapables de mettre un kopeck de côté alors qu’ils palpent des
sommes que l’écrasante majorité des gaulois ne gagneront jamais dans leur vie.
Et de trouver finalement ce classement
particulièrement exquis car il donne l’occasion de parler de deux candidats qui
sont tous les deux souverainistes.
C’est marrant quand même que ce qu’il reste de bon
sens y compris financier entraîne une surreprésentation de ces souverainistes,
car « Marinella-tchi-tchi » est également très bien classée en
données corrigées de ses emprunts colossaux pour financer sa campagne et celles
qui viennent, sans oublier « Mes-Luches » qui lui aussi a su géré son
patrimoine.
Bref, tous ceux qui sont contre l’euro sont les plus
riches des candidats et les plus fauchés pour l’euro.
Cela devrait inciter les électeurs à se poser quelques
questions tout de même !
Finalement, il y a peut-être un deuxième point commun
à la plupart de ces déclarations, c’est la facilité avec laquelle certains
candidats ont pu emprunter des sommes particulièrement importantes avec des
garanties affichées qui auraient pourtant conduit n’importe quel citoyen lambda
à une fin de non-recevoir.
Et de noter justement que les épargnants « Gauloisiens »
ont probablement modifié leur comportement du fait des élections.
Étonnantes ces réactions aux élections gauloises : On a d’un côté les investisseurs internationaux qui
sont persuadés qu’un scénario catastrophe est possible et qui l’ont largement
anticipé en achetant massivement des assurances à la baisse du CACa 40 et à la
hausse des taux d’intérêt gaulois…
Les grands fonds spéculatifs et les grandes banques
anglo-saxonnes ont même rencontré des représentants du « F.Haine » pour
mieux comprendre leur programme.
De l’autre, les investisseurs professionnels gaulois
qui, eux, n’y croient absolument pas et n’ont donc absolument pas modifié leurs
stratégies d’investissement.
Et enfin les ménages gaulois qui depuis quelques mois
privilégient la prudence.
Et comment le sait-on ?
Tout simplement parce qu’ils se ruent à nouveau vers
le livret A.
On vient de voir deux mois de collecte exceptionnelle,
même en février, alors qu’en février avec le premier tiers provisionnel, le
livret A est généralement en forte baisse.
Certes le taux maintenu à 0,75 % est plus attractif
que les taux zéro sur les marchés mais avec la remontée de l’inflation, les citoyens
gauloisiens perdent en fait de l’argent en laissant une trop grosse partie de leurs
économies sur le livret A.
Mais en revanche ils ont étonnamment boudé leur
placement préféré, l’assurance-vie.
En cause la baisse des rendements et les craintes sur
la loi « Pas-sain 2 ».
Et probablement également les incertitudes sur les
programmes des candidats en matière d’épargne.
Ce qui est paradoxal, c’est qu’ils s’intéressent tout
de même aux actions.
Ils ne se sont pas totalement mis aux abris de peur d’une
catastrophe. Ils sont de plus en plus à prendre le chemin de la Bourse.
Pas en direct. Mais à travers ce qu’on appelle les « unités
de compte », c’est-à-dire des fonds logés dans les contrats d’assurance-vie
et qui sont investis sur les marchés boursiers.
Il faut dire qu’ils sont attirés par les performances,
et en particulier par les performances spectaculaires des valeurs moyennes.
Donc, les épargnants gauloisiens ne paniquent pas mais
jouent la prudence. Une fois, les élections passées, s’il n’y a pas de
catastrophe ils retourneront tranquillement vers l’assurance-vie mais ils
privilégieront de plus en plus les unités de compte et de moins en moins les
fonds en euros.
Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Ceci dit, en décortiquant les déclarations de
patrimoine des candidats qui sont parvenues jusque dans mon « refuge-rital »,
j’en ai bien rigolé.
Finalement, les plus riches sont nés pour défendre les
plus ruinés, et inversement.
Un paradoxe de plus : C’est comme quand on me taxait
de « riche », avec mon patrimoine gaulois, depuis liquidé (mais figurant dans le
premier décile des plus riches) alors même que je figurais dans le dernier décile des plus
pôvres en termes de revenu.
Faut dire que j’alignais les pertes au moment de la
création de ma boîte de conseil et que le Trésor se faisait tirer les oreilles
pour me rembourser mes « crédits-TVA », dont j’avais absolument
besoin pour calmer (provisoirement) les huissiers…
Une drôle d’époque, finalement.
Et rien n’a vraiment changé.
C’est évident pourtant, je ne confierai jamais les clefs de la Caisse à un joueur de casinos ou à un gus qui ne sait pas gérer son propre argent. Hélas, comme l’a dit ce cher Napoléon Bonaparte dans un contexte similaire :
RépondreSupprimer« La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit »
ComtesseÔPiedNu
Eh oui... !
SupprimerMais aurez-vous le choix ?
Les prétendants au second tour qui ne soient pas trop incompétents ni trop voleurs se font rare...
On peut même dire qu'à part "Âme-Mont" et "Mes-Luches", y'a personne.
Mais ces deux-là sont tellement usés jusqu'à la trame d'avoir tant militer chez les loosers du moment...
Enfin bon, pour ma pomme, il reste le choix "Lassalien" !
Et comme promis, aux deux tours, le reste je m'en contre-cogne !
Bien à vous "Ô comtesse au pied dénudé" !
I-Cube