Saillies de campagne !
C’est fabuleux quand ils viennent en bande égayer
votre soirée télévisuelle…
Naturellement, je n’ai pas pu assister, mais on m’a
raconté les meilleures du dernier débat d’avant-début-de-campagne (à 5 sur 11),
avant que le « sport » ne commence vraiment.
Un débat paraît-il long, pugnace, animé, mais toujours
cordial que vous avez été des millions à regarder.
Les cinq candidats à l’élection présidentielle les mieux
placés dans les sondages ont débattu pendant plus de trois heures, lundi 20
mars.
Séquences marquantes :
Alors que « Marinella-tchi-tchi » évoque une
« explosion de l’insécurité, de la violence,
des cambriolages » – conséquence, selon elle, de plusieurs années de « laxisme »
–, « Deux-noix-Âme-mont » a sèchement répliqué : « Je me disais : que vous soyez une droguée
aux pages faits divers c’est une chose, mais vous êtes candidate à la
présidence de la République. Et je trouve que ce n'est pas très sérieux »,
a raillé le candidat soce.
L’échange aurait également été vif entre « Marinella-tchi-tchi »
et « Manu-MacRond » sur la laïcité. Alors que la présidente du F.haine
a accusé l’ancien ministre d’être « pour
le burkini sur les plages », ce dernier l’a coupé net, manifestement
agacé : « Non, s’il vous plaît, (…)
vous serez gentille, je ne vous fais pas
parler, je n’ai pas besoin d’un ventriloque ! Tout va très bien, si j’ai besoin
de dire quelque chose je le dis clairement c’est mon habitude. »
Comme pour mieux installer l’idée du match entre ces
deux-là au second tour, ils se sont affrontés à plusieurs reprises dans ce
débat. Notamment lorsque la candidate a accusé le leader « d’En marche ! »
d’incarner le « vide absolu, sidéral »,
tandis qu’il présentait sa vision de la France dans le monde.
« Vous avez
un talent fou, vous arrivez à parler sept minutes, je suis incapable de résumer
votre pensée, vous n’avez rien dit ! », s’est moquée la présidente du
F.haine, avant de conclure : « Je
voudrais que les Français s’attachent à vérifier qu’à chaque fois que vous
prenez la parole, vous dites un petit peu de ceci, un petit peu de cela, et
jamais vous ne tranchez. »
La discussion opposait aussi « Deux-Âme-Mont »
à « Manu-MacRond » mais c’est « Mes-Luches » qui a fait
rire la salle. Alors que le candidat soce attaquait son rival en l’interrogeant
sur l’opacité du financement de sa campagne, l’ancien ministre de l’Économie a
sèchement répliqué, jurant « n’être
tenu par personne ». Et pendant que les journalistes tentaient d’interrompre
l’échange, qui tournait au vinaigre, « Mes-Luches » a alors lancé un
très ironique : « Il faut bien qu’il
y ait un débat au PS », déclenchant de nombreux éclats de rire.
« Ffifi-le-souteneur », lui, se serait
montré le plus offensif sur les questions économiques. Alors que « Marinella-tchi-tchi »
venait de qualifier le régime social des indépendants (RSI) de serial killer, l’ancien
Premier ministre a saisi la balle au bond : « Le vrai serial killer du pouvoir d’achat des Français, c’est Madame Le
Pen avec la sortie de la zone euro et le rétablissement du franc. »
Il a lui aussi été attaqué par ses adversaires. Comme
lorsque « Manu-MacRond », bien décidé à mettre en avant sa promesse
de renouvellement, s’est fait un malin plaisir de souligner sa différence d’âge
et d’expérience avec l'ancien Premier ministre : « Je ne suis pas comme vous dans la vie politique depuis trente ans. »
Il a dû y en avoir d’autres, mais je ne les ai pas
notés ou on ne me les a pas rapportés.
Ceci dit, il n’y avait pas que dans « l’arène »
que ça pleuvait. J’ai pu répertorier quelques « twists » extérieurs.
Par exemple celui de « Sicile-Du-Flot-Vert » :
« Marine Le Pen n’oublie pas de
draguer l’électorat des pieds-noirs et des harkis le 19 mars, date anniversaire
du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie et journée nationale dédiée à la mémoire
des victimes de la guerre d’Algérie »
Mais aussi : « Jean-Luc Mélenchon fête son grand rassemblement place de la République
(la préfecture de police n’a pas communiqué d’estimation sur le nombre de
manifestants présents) »
Et puis on se souvient pour l’occasion de débats
antérieurs, plus ou moins lointains avec là encore des saillies parfaitement
rigolatoires, qui nous changent des histoires de costard, de robe, d’enveloppe
et de « fifille s» au turbin ou de je ne sais quels autres abus
abusifs d’avec vos impôts.
Pour mémoire :
« Bling-bling » : « Et si dans sa famille, on ne mange pas de
porc, et bien le jour où à la cantine, il y a des frites avec une tranche de
jambon, et bien le petit, il ne prend pas de tranche de jambon, il prendra une
double ration de frites. »
« Quelle
indignité ! », entendu lors du dernier débat télévisé, le 17 novembre 2016,
où « Bling-bling » lance cette réplique, sans broncher, à un « David-Pue-jadis »
circonspect.
« Tu as été une
très bonne porte-parole. » (« Bling-bling » à « Haine-K’a-aime »).
« Commence déjà
à être élu, tu verras que c’est très difficile » à l’adresse de « Pruneau-la-Maire ».Réplique : « Tu
avais dit avant 2012 que tu ne te représenterais pas si tu perdrais, les mots
ont un sens. »
« J’ai été
heureux de participer à ce combat, au revoir à tous. »
De « Bling-bling » réussissant à se glisser
dans la peau d’une grande tragédienne après sa défaite au premier tour de la
primaire.
On se rappelle, pour les plus anciens, dans la même
veine de « Juppette », « Droit
dans mes bottes j’ai été, droit dans mes bottes je resterai. »
Est-ce un alexandrin ?
Dans le chapitre des aveux, le même : « J’ai été un peu volage. »
Entre son divorce avec Christine et ses secondes noces
avec Isabelle, le maire de Bordeaux aurait papillonné et se serait beaucoup
amusé.
L’habit ne fait décidément pas le moine, dit-on…
Sachant pertinemment qu'il n’est plus un perdreau de l’année
– comme on dit dans le Bordelais – « Juppette » a tenté de se
rajeunir par tous les moyens durant cette campagne.
Après s’être essayé au « beer-pong » avec un
groupe d’étudiants en état d’ivresse avancé, le maire de Bordeaux s’est hasardé
dans un lexique qu’il pensait « branché », en ponctuant quelques-uns de ses
discours par des « j’ai la pêche » ou
encore des « je vais mettre toute la
gomme ».
C’était bien essayé.
« Je fais mes
courses moi-même à Bordeaux, hein. Et je ne vais effectivement pas au Prisunic.
» oubliant que le dernier établissement Prisunic avait fermé ses portes en 2003
et changé d’enseigne depuis.
Et puis le magnifique : « En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir. »
C’est pas si mal vu, même si « Fifi-le-souteneur »
n’a rien encore compris.
Peut-être le premier va-t-il souhaiter « la
bienvenue au club » au second…
« Fifi-le-souteneur » encore : « J’ai regretté l’anecdote sur les pâtes aux
saucisses qu’il m’arrive de cuisiner le soir en famille. »
Et de regretter par la suite quelques-uns des détails
peu ragoûtants qu'il a confié à l’antenne.
« Qui imagine un
instant le Général de Gaulle mis en examen ? » : « Fifi-le-souteneur »,
futur repris de justice…
Mais aussi « Coopé-rative » : « Je n’en ai aucune idée, combien coûte un
pain au chocolat (…) Ça dépend des
tailles, je pense que ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes d’euros,
peut-être… »
« Il est un
colosse qui dispose de tous les pouvoirs et de tous les moyens, un colosse
réputé invincible. Ceux-là ont oublié la belle histoire de David contre
Goliath. Il est des colosses dont les pieds sont en argile. »
Maître « Coopé-rative » sur un arbre perché aimait
étaler sa culture livresque. Aujourd’hui, il aura peut-être tout le temps de
philosopher.
« Une France
décomplexée, c'est une France qui monte à cheval, comme Zorro. »
Ce jour-là, se fantasmait-il en justicier masqué ?
« J’assume qu’il
faut un gouvernement de choc, avec des ministres de gauche… pardon de droite.
»
Dès le premier débat télévisé, le maire de Meaux avait
commencé à balbutier et a confondre sa droite et sa gauche, pas encore
latéralisé à son âge, le jeune-homme.
« C’est
historique, on est d’accord. »
En bon camarade il avait tenté de rapprocher ses
adversaires, plus divisés qu’unis, en soulignant les rares points positifs des
débats.
N’oublions pas « Haine-k’a-aime » : « Pardon mais moi, j’ai fait un service
militaire et je ne balayais pas la cour de la caserne. »
Rappelons qu’en qualité de polytechnicienne, elle a
fait son service (obligatoire pour les élèves de l’ékole) en qualité d’élève-officier.
D’ailleurs, quand ils sortent diplômés, ils ont
directement trois sardines (capitaine) et avanceront sans même servir jusqu’au
grade de « colon » (5 sardines-or) à l’âge de la retraite sonnante.
C’est certain, ce ne sont pas ceux-là qui balayent la
cour…
Mais aussi « Au
premier tour, on choisit, il y a plusieurs projets qui sont proposés : il y a
la revanche, la nostalgie, la déprime… »
Et pour marquer d’un ultime coup d’éclat le dernier
débat, elle avait désigné chacun de ses adversaires par ces petits noms dignes
des sept nains.
Voilà, on attend les suivantes avec une impatience
redoublée…
Rubrique
de l’âge du capitaine
Tout le monde avait très vite compris que notre auteur
lisait son dernier recueil de poème sur une édition « braille » pour
être lui aveugle, à l’occasion de l’énigme
de la semaine dernière.
Bravo à toutes et tous !
Ceci dit, puisque vous êtes si forts (et moâ si nul)
saurez-vous expliquer celle-là ?
On est sur un clipper de « l’Ami-Râle » qui
sort de la rade de Brest sous voile.
La manœuvre étant terminée, le navire met le cap à l’ouest
et deux matelots prennent un peu de repos le long du bastingage, sur la plage
avant.
Jean-Marc est à bâbord
(gôche) du navire et scrute l’horizon lointain.
Jean-Paul est à tribord (droâte) du navire, sur la
même plage avant et scrute également les lointains horizons…
La scène dure le temps d’une cigarette, puis Jean-Marc
s’adresse à son ami : « Tu
saignes du nez », lui dit-il.
Comment a-t-il pu savoir ce détail sans que ni l’un ni
l’autre ne se retourne ni ne dise quoique ce soit.
Attention détail important, le trois-mâts barque navigue
« bâbord-amure »…
À vos neurones et bon week-end à toutes et à tous !
I3
Si le navire sort de la rade de Brest, il subit les vents dominants de "Noroit" (Nord Ouest). Jean Paul est à tribord. Il a donc Jean Marc à sa gauche. S'il saigne du nez, le vent dominant envoie le sang en direction de Jean Marc qui, en recevant les gouttes de sang, voit que Jean Paul saigne du nez...
RépondreSupprimerEh non, car justement, je vous précise que le navire est bâbord-amure !
SupprimerAutrement dit, si le voilier fait cap à l'ouest et qu'il est bâbord amure, c'est que le vent est un suroît...
Si quelqu'un est sous le vent de l'autre, c'est Jean-Paul par rapport à Jean-Marc.
Donc le sang qui coule du nez de JP part directement à la mer sous le côté tribord.
Mais c'était bien essayé.
Bien à vous !
I-Cube
Le Clipper a traversé la rade de Brest sans avoir mis les voiles car il est difficile, et risqué, de manœuvrer un grand voilier toutes voiles dehors dans une petite étendue d’eau.
RépondreSupprimerAprès avoir mis le cap à l’Ouest, au travers du port de Brest, le Clipper a commencé à établir ses voiles.
Il n’avait que l’océan devant lui.
Jean-Paul s’est trouvé violemment coincé entre le bastingage et le grand foc qui venait d’être déferlé.
Il n’a pas été projeté à la mer, mais son nez a reçu un choc suffisamment violent pour qu’il saigne…
Pas idiot.
SupprimerMais bon, avouez que la manœuvre est terminée. Les deux gars se reposent le long du bastingage sur la plage avant, chacun de leur côté et ont le temps de fumer une clope avant que JM dise à JP qu'il saigne du nez...
On est effectivement cap à l'ouest et les focs sont établis et bordés.
Et vous savez pertinemment que le point d'écoute qui aurait pu "claquer" est au-delà de la hauteur d'homme.
Quant au point d'amure, il l'est également et ne le serait-il pas, de toute façon le fasseillage nécessaire ne "claque" pas de la sorte pour être tenu par l'étai avant...
Ce n'est donc pas ça.
Ceci dit, un clipper navigue sans problème sous voile dans la rade de Brest et peut sortir tout seul en tirant des bords dans le goulet.
C'est même un spectacle fascinant.
Faut que vous voyiez ça un jour ou l'autre.
Bien essayé.
Et bien à vous !
I-Cube
Serait-ce à cause de cet aileron de requin que JM aperçoit là bas?
RépondreSupprimerCe requin a été attiré par l'hémoglobine et frétille à l’avant du bateau, même s’il préfère quand même un bon barracuda, moins toxique qu’un humain.
ComtesseÔPiedNu
Euh...
SupprimerCertes au large du Finistère il y a des requins, mais on ne voit pas leur ailerons dès que le vent souffle un peu et que la mer est formée...
En revanche, on voit des cormorans, des mouettes, des goélands, des macareux et même une fois ai-je vu un manchot !
D'autant que les "requins", à mon sens, ils sont tous restés à terre pour se disputer le contenu de vos avoirs...
Donc, ce n'est pas ça.
Merci d'avoir essayé et bien à vous, Ô comtesse au pied dénudé !
I-Cube
Rien de magique là dedans, une simple histoire de nez :
RépondreSupprimer« (…)Descriptif : "C'est un roc !... c'est un pic !... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une péninsule !" (…)
« Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?" (…)
« Dramatique : "C'est la Mer Rouge quand il saigne !"
Bien sûr ce n’est pas la réponse, c’est juste pour la beauté humoristique du texte :
http://paroles2.free.fr/tirade.html
Je patienterai donc jusqu'à ce vendredi.
Bonne journée.
ComtesseÔPiedNu
Ouh là !
SupprimerAu moins un "quatre-bandes", là...
Bravo...
Vous patienterez, mais c'est pourtant assez simple : Pensez au nez au milieu du visage, celui qu'on ne voit jamais... d'après la légende !
Bonne soirée à vous !
I-Cube