Vingt-troisième
chapitre : Les deux premiers jours.
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
0 h 00 (GMT) : Les leaders du Congrès américain sont
convoqués à la Maison Blanche. Le président George Bush s'enferme dans le
Bureau Ovale avec ses conseillers.
Un quart d’heure plus tard : « La libération du Koweït a commencé sous le
nom de code Tempête du Désert ». C’est le porte-parole de la Maison
Blanche, Marlin Fitzwater qui annonce officiellement le début de la guerre du
Golfe.
George Bush reste en liaison constante avec Norman
Schwarzkopf à Riyad, lui-même en contact permanent avec les principaux chefs
alliés sur le terrain : le général britannique Peter de La Billière, et le
Français Michel Roquejoffre, chef de la force d'intervention Daguet.
Au même moment, alerte aux missiles en Arabie
Saoudite !
Les sirènes retentissent dans la capitale saoudienne.
Les habitants de Riyad et les journalistes occidentaux se réfugient avec leurs
masques à gaz dans les abris. La panique s'empare de la population, notamment
dans les hôtels où loge la presse mondiale. Au Novotel de Riyad par exemple,
certains employés qui n’ont pas de masques à gaz se réfugient dans des sacs
poubelles. Dans les rues, l'éclairage public n'est pas coupé. Il s'agit d'une
fausse alerte.
0 h 25 : Communiqué officiel lu à la radio
israélienne. Dans un appel radiodiffusé, les officiers de Tsahal demandent à la
population israélienne de mettre ses masques à gaz et de ne pas sortir. « Israël n'est pas mêlé aux combats dans le
Golfe, mais comme mesure de prudence, la population est priée de rester à la
maison, d'ouvrir son équipement de protection anti-gaz et de le garder à portée
de la main. Quiconque doit sortir de chez soi est prié de prendre son masque
avec lui. La population est priée d'écouter la radio en cas d'instructions ».
C'est par ce communiqué décrétant le « régime spécial de défense
civile » (état d'alerte général dans la population civile) que la radio
israélienne annonce le début de la guerre.
0 h 27 : le Premier ministre irakien, Saadoun Hammadi,
est informé de l'attaque des forces internationales. « Nous enverrons des missiles sur Israël si la
guerre continue », menace-t-il.
0 h 37 : Les radars américains détectent la présence
d'avions non identifiés dans le ciel saoudien. Ordre est immédiatement donné à
tous les soldats de mettre les tenues N.B.C. et d'aller dans les abris.
0 h 55 : Le ministère britannique de la Défense
informe que des unités de l'armée britannique sont engagées dans la bataille
contre l'Irak. Au même instant, une explosion soulève un énorme nuage rouge, à
15 km de Bagdad. Une raffinerie proche du palais de Saddam Hussein est
attaquée.
1 h 15 : D'après les envoyés spéciaux de la télévision
américaine CNN à Bagdad, la capitale irakienne est bombardée toutes les 15
minutes environ depuis l'aube par des avions qui visent des cibles « très précises ».
1 h 35 : Les sirènes retentissent au Bahreïn. Il
s'agit d'une fausse alerte.
3 h 00 : L'état-major français annonce que 4 SCUD
irakiens ont été tirés sur l'Arabie Saoudite. Un seul est retombé sur la
périphérie de Riyad il y a 1 heure, sans faire de victimes.
3 h 50 : D'après le gouvernement israélien, les bases
de missiles installées dans l'Ouest de l'Irak ont été attaquées. Colin Powell
déclare d'ailleurs que les attaques aériennes contre l'Irak et les
installations irakiennes au Koweït « ne
cesseront pas ».
4 h 10 : Les positions de la Garde républicaine
irakienne au Koweït et dans le Sud de l'Irak sont bombardées par les B-52
américains.
4 h 40 : D'après les envoyés spéciaux de la télévision
américaine CNN à Bagdad, le calme règne dans la capitale irakienne alors que le
jour se lève.
4 h 50 : D'après les autorités britanniques, les 45
chasseurs-bombardiers Tornado britanniques qui ont participé aux premiers
bombardements sur l'Irak seraient rentrés sans pertes à leurs bases en Arabie
Saoudite et au Bahreïn.
5 h 30 : Premier bilan des Alliés. Les pilotes
américains de la première vague de bombardements rentrent à leurs bases
saoudiennes. L'occasion pour l'état-major américain de dresser un premier bilan
: 2 avions alliés sont abattus. Le gouvernement koweïtien en exil informe que 2
bases irakiennes aériennes implantées au Koweït sont détruites. De son côté, la
chaîne britannique BBC annonce que les chars britanniques, les célèbres Rats du
Désert, sont en route pour le front.
6 h 30 : La télévision saoudienne affirme que des tirs
opposant les chars américains aux chars irakiens à la frontière
saoudo-koweïtienne ont éclaté, et que 50 chars irakiens se sont rendus aux
Américains. L'information ne sera jamais confirmée.
7 h 00 : Des hélicoptères de l'armée irakienne survole
Bagdad.
8 h 00 : Départ de la 2ème attaque
aérienne. 750 sorties sont effectuées. Des missiles Tomahawk sont tirés toute
la journée depuis l'USS Wisconsin.
D'après la télévision britannique BBC, l'aéroport de
Bagdad est détruit, ainsi que les ministères de la Défense et de l'Information,
une raffinerie de pétrole, un immeuble de télécommunications, le bureau de
poste central et un palais présidentiel.
Au Koweït, l'aéroport al-Jaber est détruit.
Les Alliés ne mentionnent pas de victimes civiles.
L'Irak demande à tous ses réservistes nés entre 1954
et 1956 de rejoindre leurs casernes.
La première mission de guerre conduite par les Tornado
britanniques, partie à 22 h 00 concerne l'aérodrome de Tallil, dans le sud-est
de l'Irak. 4 Tornado GR Mk 1 partis de Dhahran et 8 autres du même type partis
de Bahreïn attaquent leur objectif. À cette occasion, les 2 pilotes d'un
Tornado dont un des missiles Sidewinder touché par un obus anti-aérien, a
explosé, les contraignant à s'éjecter en territoire irakien.
Les 2 hommes sont faits prisonniers.
Au Koweït, les positions de la garde républicaine
irakienne sont bombardées par des B-52 américains, tandis qu'au large des côtes
koweïtiennes, une plate-forme pétrolière saoudienne est incendiée par un
missile irakien. Appelé par téléphone par la chaîne américaine CNN, un koweïtien
explique que la résistance koweïtienne s'intensifie : des barrages irakiens
implantés dans la capitale sont attaqués. La ville est plongée dans le noir,
l'aéroport a été bombardé à trois reprises, et l'on ne compte que 30 blessés à
l'Hôpital Central de Koweït-City.
Les pilotes français de la 11ème escadre de
chasse de Toul, sont entrés en guerre à 4 h 30, lors du briefing à al-Ahsa.
Leur mission : bombarder l'aérodrome al-Jaber au Koweït. À 5 h 30, 12 Jaguar
décollent accompagnés de F-16 américains. 4 appareils sont équipés de missiles
AS 30 à guidage laser. Les Jaguar attaquent à basse altitude, une tactique très
risquée face aux tirs de la DCA irakienne : 4 appareils sont touchés. Le
capitaine du 1er Jaguar touché est blessé à la tête ; une balle
s'est logée dans le tableau de commandes du 2ème ; un 3ème
a reçu dans un réacteur un missile SAM 7, qui n'explosera pas et les moteurs du
dernier ont été criblés de balles. 2 chasseurs ont dû se poser d'urgence à
Jubaïl. « Nous avons eu beaucoup de
chance » explique le général Germanos à la télévision française FR3.
Désormais, les pilotes français attaqueront en piqué.
En Algérie, les manifestations contre la guerre
rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes, avec pour principal
reproche la participation de la France dans la guerre du Golfe. À Constantine,
le consulat de France et les locaux d'Air France sont saccagés, de nombreux
débordements ont lieu dans les rues d'Alger. Le drapeau français est brûlé sous
les cris et une équipe de la télévision française Antenne 2 est prise à partie,
avant d'être placée sous sécurité policière.
Aussitôt la guerre déclarée, les investisseurs du
monde entier prennent peur. Face aux risques de pénurie de brut, le prix du
baril de pétrole grimpe de 3 à 4 dollars, atteignant 40 $ à la Bourse de
Singapour ! Un plan d'urgence d'économie d'énergie est aussitôt proposé à de
nombreux pays pour réduire leur consommation de pétrole. Mais quelques heures
plus tard, les premiers succès aériens des Alliés dans la guerre provoquent
l'euphorie sur toutes les places boursières asiatiques : Sydney + 3 %, Hong
Kong + 3,5 %, Séoul et Tokyo + 4,5 %, Taïwan + 6,7 %.
Puis les marchés financiers européens s'ouvrent, et la
hausse est encore plus forte. Paris (où des détecteurs d'armes à feu ont été
installés pour éviter tout attentat) clôt sur un bond historique de + 7,05 %.
Les bénéficiaires de cette hausse sont les entreprises d'armement (Thomson-CSF
+ 5,3 % et Matra + 7 %) et du bâtiment (Lafarge-Coppée + 5,5 % et Bouygues + 6 %).
À Francfort, c'est l'euphorie (+ 7,56 %) à l'image de
Bruxelles (+ 5,35 % et une hausse de 7,3 % pour Petrofina), Zurich (+ 5,05 %),
Milan (+ 4,7 %) et Amsterdam (+ 5,5 %). À Londres, la hausse est plus modeste
(+ 2,4 %) mais cette bourse est celle qui a le moins chuté depuis l'invasion du
Koweït.
New York, après avoir ouvert sur un bond de 3,8 %,
s'achève à + 4,57 % (plus forte hausse depuis 4 ans).
Partout, les valeurs refuges sont en baisse. L'once
d'or perd 22 dollars à Paris, 25 à New York et 27 à Londres. À Paris, le dollar
ne s'échange plus qu'à 5,13 F (0,78 €), le franc suisse est en baisse, le
Napoléon perd 16 dollars et le lingot 8.
La plus forte baisse est celle du pétrole, qui perd 13
dollars d'un trait. La cotation du WTI a même dû être suspendue pendant 1
heure.
L'Arabie Saoudite ferme son espace aérien. Tous les
vols sont déviés vers l'Égypte.
L'aéroport international de Manama, au Bahreïn, est également fermé au
trafic civil.
La Jordanie annonce qu'elle ferme son espace aérien
aussi bien aux Irakiens qu'aux Alliés.
Tous les vols civils en provenance ou à destination de l'étranger sont
annulés.
En France, plusieurs membres (dont l'homme d'affaires
Pierre Bergé, le philosophe Bernard-Henri Lévy ou encore le chanteur Patrick
Bruel) de l'association SOS-Racisme démissionnent, pour protester contre les
prises de position pacifistes du mouvement.
À la demande des USA, l'Australie fait entrer des
navires de guerre dans le Golfe.
Dans la journée, face au succès planétaire de la
chaîne américaine et par crainte de donner une image négative de leurs
capacités militaires, les autorités irakiennes interdisent aux journalistes de
CNN d'émettre depuis Bagdad.
À Ankara (Turquie), le Parlement donne son accord pour
l'utilisation par les Alliés de ses aéroports militaires et le gouvernement
autorise l'envoi de troupes turques en dehors du territoire national. Dans la
matinée, une cellule de crise s'est constituée au ministère des Affaires
étrangères.
À Prague (Tchécoslovaquie), 54 officiers irakiens et
leurs familles sont placées en résidence surveillée.
7 des 9 diplomates irakiens en poste à Bruxelles
(Belgique) sont expulsés.
Le lendemain suite au mauvais temps, les forces
alliées effectuent 807 sorties au lieu des 3.000 prévues. 5 avions alliés et 10
avions irakiens sont abattus.
D'après l'Irak, 22 avions alliés et plusieurs pilotes
capturés. 7 pilotes alliés sont exhibés sur Radio-Bagdad.
La riposte irakienne ne s'est pas fait attendre plus
longtemps : les SCUD irakiens s'abattent sur l'Arabie Saoudite et Israël. Le
monde entier incite l'État hébreu à ne pas riposter. Une attaque israélienne contre
l'Irak provoquerait la fin de la coalition arabo-occidentale.
La chaîne de télévision américaine CBS annonce qu'une
explosion vient de retentir à Tel-Aviv, rapidement suivie d'une seconde. Il est
1 h 10 en Israël lorsque les sirènes retentissent. Pour la première fois depuis
la guerre du Kippour en 1973, Israël est de nouveau attaqué. 3 missiles
irakiens sur 8 lancés frappent Tel-Aviv et Haïfa, faisant 12 blessés légers et
d'importants dégâts. Selon certaines sources arabes, 10 missiles auraient explosé
dans tout l'État hébreu, dont 2 à Haïfa et un à Safed.
Dès 2 heures du matin, des avions de chasse israéliens
patrouillaient dans le ciel de Jérusalem. Les Israéliens ont reçu pour consigne
de mettre leur masque à gaz, la radio israélienne répétant sans cesse : « Une attaque aux missiles est en cours.
Personne ne doit descendre aux abris. Enfermez-vous dans une chambre isolée et
mettez vos masques à gaz. »
James Baker, secrétaire d'État américain, tente de
rassurer les Israéliens en déclarant que les USA vont détruire les rampes de
missiles irakiens désormais considérés comme un objectif prioritaire.
Craignant une riposte israélienne aux tirs de SCUD
irakiens, la Jordanie s'empresse de préciser que les missiles irakiens lancés
sur l'État hébreu étaient équipés de charges conventionnelles.
À Bagdad, l'un des palais présidentiels et
l'état-major de l'armée de l'air sont touchés par des missiles de croisière
Tomahawk. Le siège du parti Baas, le centre des télécommunications et le
ministère de la Défense sont totalement détruits.
Plus de 25.000 tonnes de bombes se sont déversées ces
dernières 36 heures sur la capitale irakienne, soit la plus grande attaque
aérienne depuis la Seconde guerre mondiale.
Le général commandant en chef des forces alliées dans
de Golfe a déjà annoncé que presque 80 % des objectifs de la première vague de
raids aériens ont été atteints. « Tout
se déroule presque exactement comme prévu » explique-t-il.
Les tensions persistent dans les rues d'Alger. Les
membres du FIS (Front Islamique du Salut) exigent l'ouverture de camps
d'entraînement pour se battre en Irak. Alors que les forces de l'ordre bloquent
l'accès aux ambassades occidentales qui sont placées sous haute surveillance,
les Français sont toujours les principales cibles des manifestants. Les envoyés
spéciaux de la presse française sont contraints de quitter le pays.
L'objectif du jour de l’escadrille des 12 Jaguar
français est le dépôt de munitions koweïtien (des missiles Exocet) de Ras
al-Qlhaya situé à 30 km de la frontière saoudienne. L'opération est un succès,
et cette fois-ci, aucun appareil n'est endommagé. Quant aux Mirage 2000, ils
sont chargés de la défense aérienne de l'Arabie Saoudite.
Nouvelle alerte générale sur Tel-Aviv à 18 h 10 GMT en
direct sur les écrans de télévision du monde. La population israélienne
inquiète se réfugie dans les abris avec des masques à gaz tandis que le
gouvernement menace l'Irak de représailles. Après quelques instants de confusion,
l'armée affirme que 2 missiles irakiens ont frappé l'État hébreu, information
aussitôt contredite par la radio officielle. L'alerte est levée une heure plus
tard sans qu'aucun missile ne se soit de nouveau abattu sur Israël.
Peu après la fausse alerte en Israël, la chaîne
américaine NBC révèle que des escadrilles américaines (25 chasseurs et
bombardiers, 3 avions ravitailleurs) ont décollé de leur base d'Incirlik, en
Turquie, pour détruire les rampes irakiennes de lancement de SCUD pointées sur Israël.
Réunion d'urgence au Pentagone dans la soirée à
laquelle participent Dick Cheney, vice-président, et George Bush. La cause de
cette réunion improvisée n'est pas connue, mais les spécialistes y voient une
réunion de crise pour débattre de la position à prendre à l'égard d'Israël et
de son éventuelle riposte contre l'Irak.
Dans les aéroports du monde entier, les chutes de SCUD
sur Israël provoquent de nombreuses annulations. Peu après la première alerte
sur Tel-Aviv, les compagnies grecques Olympic Airways et néerlandaise KLM
annonçaient la suspension de leurs liaisons vers l'État hébreu.
Désormais, British Airways ne dessert plus ni
Tel-Aviv, ni Riyad, ni Karachi. La direction de la compagnie britannique menace
même d'annuler ses vols vers Le Caire. L'attaque irakienne contre Israël
contraint toutes les compagnies aériennes à étendre leur angle de déroutement
de leurs vols, provoquant des retards en cascade.
Singapore Airlines et Thaï Airways ne passent plus par
la route de contournement via le Nord de l'Iran, Tbilissi (URSS) et la Turquie.
Ce couloir aérien est tellement encombré qu'Air France a dû annuler un vol à
destination de Téhéran.
Turkish Airlines a elle aussi supprimé ses vols à
destination de l’Iran. Les 2 compagnies asiatiques préfèrent dérouter leurs
avions vers Moscou, prolongeant la durée de leurs vols.
D'autres compagnies ont préféré réduire le nombre de
vols vers l'Europe. Garuda, qui a même dû suspendre toutes ses liaisons pendant
3 jours, n'assure plus que 10 vols hebdomadaires vers l'Europe, après une
escale technique à Bangkok.
Le risque d'attentats incite les compagnies à une
grande vigilance. À Madrid, une chambre à l'épreuve des bombes a été mise en
place, tout passager suspecté de transporter des armes doit y ouvrir lui-même
ses bagages, sous la seule surveillance de caméras. À Paris, tous les passagers
sont fouillés. Ce qui retarde encore les vols. Aux USA, les passagers doivent
compter 2 heures de retard pour les vols intérieurs et 3 heures pour les vols
internationaux.
L'explosion des primes d'assurance et la peur du
terrorisme vident les avions : le trafic UTA a baissé de 9 % à destination de
l'Asie la première quinzaine de janvier. L'association des transporteurs
européens a annoncé que le coefficient de remplissage des 21 compagnies membres
de l'association a baissé en novembre 1990 pour atteindre son plus bas niveau
depuis 1985...
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