Trentième-septième
chapitre : Brent Jenkings
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Paul rentre en « yellow-cab » à sa
résidence, rincé, fatigué par son voyage ahurissant, hébété de n’avoir pas su
attirer les « cops » routiers sur la situation « border
off-line » de son MIB qui s’en tire à bon compte pour disparaître comme il
est venu, inexplicablement.
C’était pourtant inéluctable : lui savait ce qui
allait se passer, alors que Paul ne pouvait que l’ignorer.
Quel voyage, mais quel voyage !
Presqu’une semaine et pourtant à peine quelques
heures : si d’aventure il raconte son aventure, cette fois-ci, personne ne
le croira ! Au mieux il passera pour un dangereux mythomane, au pire pour
cinglé à enfermer de toute urgence.
Et pourtant…
Et pourtant, il sait maintenant pourquoi William, sans
« t », River va lui faire la peau.
Non seulement c’est un double assassin, mais en plus
un voleur et probablement un agent d’une puissance fédérale qu’il ne connaît
pas qui le couvre d’une façon ou d’une autre.
Ça fait beaucoup pour ne pas tenter de protéger son
secret par des moyens illégaux, voire violents, il n’y a aucun doute.
Que faire pour s’en protéger ?
Allez voir les autorités et tout raconter ?
Ce serait le meilleur moyen de se faire
interner : à exclure !
S’enterrer loin de tous, se faire tout petit,
disparaître ?
Paul ne peut pas : il doit accueillir ses
« petiots », leurs grands-parents, installer Florence dans son sweet-home
californien pour entamer sa convalescence.
Il a une usine à piloter dans l’Ardèche, loin, des
projets à « pousser », le « Nivelle 003 », les alcools aux
grandes-écoles, et il ne sait plus quoi encore sur le moment.
Tout abandonner pour une menace diffuse dont il ne
connaît pas vraiment ni la gravité ni l’étendue, non seulement ce n’est pas
dans sa nature, mais en plus, ça ne résoudra absolument rien, jamais.
Si l’autre abruti est vraiment un « bas du
front », un nain du neurone, il ne s’arrêtera pas. Et il n’y a rien à
négocier avec ce genre d’individu : c’est devenu un tueur au Koweït, il y
a 25 ans, il le reste depuis lors.
Et Paul l’est tout autant que lui, mais pas par simple
appât du gain, seulement parce qu’il a fait face, se rappelle-t-il.
Les Talibans dans les montagnes afghanes d’abord (cf. l’épisode :
« Opération
Juliette Siéra » publié aux éditions I-Cube) : il s’agissait de dégager les
abords d’un pilote américain après son atterrissage forcé. Paul avait tiré au
canon sans savoir s’il avait fait mouche et surtout sans en avoir reçu ni
l’ordre ni l’autorisation.
Depuis, tout le monde aéronautique l’appelle
« Charlotte », du nom de sa patrouille.
Et ça lui avait valu quelques jours d’arrêt de rigueur
et une mutation à Mururoa en punition…
Ce que n’aime pas du tout la hiérarchie
militaire : aucune hiérarchie d’ailleurs, qui repose sur la séparation des
pouvoirs ! Elle donne l’ordre, le subordonné l’exécute.
C’est de la soumission consentie, voire forcée par des
« mises en situation » successives.
D’ailleurs, les expériences du professeur Milgram réalisées
entre 1960 et 1963 cherchaient à évaluer le degré d'obéissance d'un individu
devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de
soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des
problèmes de conscience au sujet.
Il s’agissait d’électrocuter un « cobaye-comédien »
avec des décharges de plus en plus dangereuses : 62,5 % (25 sur 40) des
sujets menèrent l'expérience à terme en infligeant à trois reprises les
prétendus électrochocs de 450 volts.
Tous les participants acceptèrent le principe annoncé
et, éventuellement après encouragement, atteignirent les 135 volts prétendus.
La moyenne des prétendus chocs maximaux (niveaux
auxquels s'arrêtèrent les sujets) fut 360 volts. Toutefois, chaque participant
s'était à un moment ou à un autre interrompu pour questionner le professeur.
Beaucoup présentaient des signes patents de nervosité extrême et de réticence
lors des derniers stades (protestations verbales, rires nerveux, etc.).
Milgram lui-même a qualifié à l'époque ces résultats «
d’inattendus et inquiétants » : des
enquêtes préalables menées auprès de 39 médecins-psychiatres avaient établi une
prévision d'un taux de sujets envoyant 450 volts de l'ordre de 1 pour 1.000
avec une tendance maximale avoisinant les 150 volts.
Le pire c’est que l’expérience a été mainte fois
renouvelée : en 2006, ABC News a reproduit l'expérience de Milgram et a
obtenu des résultats similaires (65 % des hommes et 73 % des femmes ont suivi les
instructions jusqu'au bout).
En 2008, Jerry Burger de l'Université de Santa Clara
aux États-Unis a reproduit à son tour l'expérience en obtenant un taux de 70 %
d'obéissance et ces personnes étaient prêtes à aller au-delà de la limite de
150 V si l'expérimentateur le désirait !
France Télévisions produit en 2009 le documentaire « Le
Jeu de la mort » mettant en scène un faux jeu télévisé (La Zone Xtrême)
reproduisant l'expérience de Milgram. La différence notable est que l'autorité
scientifique représentée par le technicien en blouse blanche est remplacée par
une présentatrice de télévision.
Selon les premières estimations, le taux d'obéissance
est 81 %, supérieur aux 62,5 % en rétroaction vocale de l'expérience originale…
Hors « soumission », il y a eu le Professeur
Risles, son pilote d’hélicoptère et l’infirmier. Pour ces deux derniers, Paul
était en légitime défense. En revanche, le professeur, c’était une sorte
d’apothéose.
Sa fille et son escouade de gardes-du-corps, dont le
fameux colonel Franck, une nécessité « situationniste » : il
était là encore en état de légitime défense, après avoir été enlevé pour qu’ils
puissent prélever son foie compatible avec celui détruit par la chimio thérapie
du professeur.
Une sale affaire d’autant qu’il avait pris plaisir à
donner le coup de grâce au colonel Franck, tellement celui-là lui avait fait
peur après avoir pu abattre son hélicoptère.
Il lui en avait même pissé dessus de rage, alors qu’il
agonisait…
En revanche, pour les Risles, père et fille, il
n’avait rien ressenti de particulier sinon un immense apaisement : c’était
la situation qui l’exigeait (cf. l’épisode : « Au
nom du père », publié aux éditions I-Cube).
Pour les frères Liamone, les exécuteurs du juge
Jean-Pierre De Bréveuil, son père, alors que Risles était le commanditaire de
ce meurtre parmi bien d’autres, finalement il n’avait rien fait de
particulier : il s’était juste présenté et cela avait suffi à en tuer au
moins un, alors que l’autre était en phase terminale.
En revanche, pour Parepoux, il avait joué avec la peur
que ce dernier inspirait à un de ses fournisseurs. Ce dernier l’avait d’ailleurs
payé de sa vie au large de Porto-Vecchio, assassiné par des malfrats de la côte
d’azur, eux-mêmes exécutés par Cécile et Stéphanie, ses complices du moment,
« éduquées » à cet effet finalement, qui devaient seulement
« mettre en scène » le suicide du sénateur Lacuistre.
Un plan machiavélique, qui a superbement fonctionné,
en paiement des dividendes de ses complicités meurtrières contre Jean-Pierre De
Bréveuil… (cf. l’épisode « Au
nom du père, tome II », publié aux éditions I-Cube).
Il n’avait pas non plus hésité à envoyer à la baille et
pour le compte « Ahmed le diabolique » avec sa bombinette nucléaire à
destination de Londres, le soir de l’ouverture des JO de 2012, après une
acrobatie aérienne qui n’existe toujours pas dans les livres d’aéronautique.
On l’avait même ennobli en Angleterre et distingué au
Vatican pour « cet acte de bravoure » ! (cf. épisode « Parcours
olympiques », publié aux éditions I-Cube).
Plus tard, il avait abattu Miho Mihado, l’agent double
ou triple nord-coréenne qui avait organisé et dirigé l’enlèvement de Florence.
Pas une once d’hésitation, même si cela avait été
particulièrement « invraisemblable » comme procédé : elle ne
pouvait pas survivre, d’autant qu’elle lui avait fait un trou dans le gras,
côté gauche le long d’une côte juste avant ! (cf. l’épisode « Mains
invisibles, tome II », publié aux éditions I-Cube).
Bien sûr, à cette occasion, pas un seul des membres du
commando de fellaghas de l’Aqmi qui accompagnaient la nord-coréenne n’avaient
survécu à ce raid si particulier.
Qu’était-il devenu au fil du temps, sinon un
« tueur », au moins autant que William sans « t », sinon
plus ?
Et il faut le dire, plus d’un projectile a été tiré à
son adresse : les missiles anti-aériens nord-coréens dans une mission
impossible au large de leurs côtes, les deux attentats contre lui à Paris et
Aubenas quand il cherchait les milliards
manquants de la patrie, les tirs des équipes de Risles, un coup qui a failli lui
être fatal pour écoper d’une belle absence en coma avancé au large des côtes
Corses, la folie meurtrière du commando de Jackson, le tir de Miho en Algérie,
la résistance des troupes du dictateur nord-coréen quand il est allé jusque
dans son palais lui rendre la monnaie de sa pièce pour la jambe de Florence…
Ça lui rappelle cet épisode absurde, il ne sait plus
où, où deux généraux se racontaient leurs cicatrices dans un pince-fesse
huppé : ils les annonçaient en mètres cumulés !
Et tout cela, c’est sans compter les
« à-côtés » : lui revient en mémoire le directeur Almont de la
CIA. Un regret.
Ses exécuteurs ont péri plus tard, ici et là, à
Benghazi notamment, tout comme leur chef, le colonel Jackson,
« allumé » par mégarde à Paris par ses propres sbires, grâce au Père
Pedro.
Les victimes de la « liste des mille » et
des exécuteurs de Franck…
Là encore, avant-hier, le frère de l’Émir Jaber, le
général Ali, enfin… il y a vingt-cinq ans.
Et toutes ces poudres à missile assemblées à Aubenas,
dans l’usine que Paul dirige, elles servent à quoi sinon à frapper à mort des
objectifs et des hommes qui les servent et défendent ?
Et dire qu’il n’aurait jamais voulu être qu’un
ingénieur-pilote. Pilote tout-court, dans ses rêves de gosses…
Là, il s’endort avec ses démons : il va falloir
faire face à une menace inconnue, d’après le MIB, qui frappera n’importe quand,
peut-être un vendredi 13, comme il se souvenait de l’avertissement lors de la
première rencontre avec son MIB « George ».
Peut-être pas.
Fallait-il prendre les devants ?
Mais comment ?
Et puis ce n’était pas à Paul de disparaître, de se
faire tout petit, mais bien à William avec ou sans « t » : c’est
lui le tueur, le vrai !
Non mais enfin, quoi !
Le lendemain, il est reposé. Il lui faut faire
vite : acheter une voiture d’occasion – ce sera une Chevrolet, pas trop
décatie, trouvée chez un marchand sur son passage, faire le plein de victuailles
et aller voir Florence qui s’est enfin relevée de son lit.
« Tu as
l’air fatigué ! » lance-t-elle, même si ce n’est pas ce qu’elle
voulait dire, finalement…
Pas autant qu’elle, semble-t-il, encombrée de sa jambe
emplâtrée et de ses cannes anglaises.
Elle sort lundi matin après quelques examens de
contrôle et entamera une longue convalescence avant qu’on lui retire son
plâtre.
Après, ce sera un peu de rééducation : elle a
déjà hâte d’y être et de pouvoir gambader avec ses loupiots.
Lundi, ce sera donc son retour, le soir ce sera
l’arrivée de ces derniers et de ses parents en « accompagnateurs »…
En attendant, n° 4 a laissé une invitation
« bristolée » à passer une partie de la journée de dimanche sur un de
ses yachts en baie de San Francisco, le temps d’un repas méridien.
Ce type-là, il ne peut pas faire comme tout le monde,
passer un coup de fil ? Enfin quoi, ça fonctionne les portables en
Californie, si on paye l’extension du forfait !
Paul s’y rend après avoir fait son tour auprès de
Florence. Une belle coque de noix, dans les 50 mètres, 4 ponts au-dessus du
niveau de flottaison, donc forte « prise au vent », mais quelle
importance si on n’affronte pas l’océan, un luxe étonnant. Bref, pas très marin
mais très confortable.
À bord se
trouve déjà un dénommé Brent Jenkings, un « beau-gosse »,
mèche-blonde, yeux-bleus, allure athlétique, baraqué mais pas autant que Paul, la
cinquantaine, qui se présente comme le directeur local, assermenté
précise-t-on, d’un organisme fédéral qui n’existe pas (encore un) de lutte
contre … la corruption !
« Je vous
explique Paul. Je fais partie d’un petit club qui aide les autorités fédérales,
à l’échelle de nos faibles moyens, dans la lutte contre le blanchiment d’argent
et la corruption généralisée de nos élites, élues ou non. »
Un travail de longue haleine…
« – Vous ne
croyez pas si bien dire.
– Et qu’est-ce que
je viens faire dans cette croisade ? Je ne me sens pas vraiment
concerné ! »
Et Junior d’éclater de rire…
« Vous ?
Vous plaisantez j’espère ! »
Pas vraiment : la corruption aux USA, ce n’est
pas vraiment dans son domaine de compétence.
« – Peut-être
pas directement, mais comme la corruption franchit les frontières politiques
assez facilement, elle s’exporte tout autant aisément. Et puis vous l’avez
touchée de près dans votre pays. Et nous aurions besoin de quelques éclairages
précieux.
– Je ne
suis pas bien sûr d’avoir compétence pour en parler. Je veux dire que j’ai une
mémoire défaillante : il y a plein de choses que j’ai pu oublier ou qui
sont couvertes par le secret imposé par « mes » autorités… »
Il ne s’agit pas de ça, intervient le Brent aux yeux clairs.
« Il n’est
pas question que vous violiez les ordres de vos autorités. Juste qu’on puisse
mettre en corrélation nos informations et les vôtres, dans la mesure du
possible. »
Pourquoi pas, mais Paul risque de ne pas être très
utile.
« Je fais
lever l’ancre et nous attendons d’être hors de vue pour en causer, s’il vous
plaît, jeunes-gens. »
Une fois la manœuvre d’évitement réalisée
impeccablement et passées quelques brassées loin du quai, ils reviennent à
leurs moutons.
« Et alors,
en quoi consiste la lutte contre la fraude, de par chez-vous ? »
fait Paul à l’adresse de son vis-à-vis, pendant que l’équipage manœuvre au
soleil et qu’un homme en livrée sert les cocktails rafraîchissants sur le pont
arrière abrité, couleur orange, noyés dans un océan de glaçons.
C’est que la journée risque d’être chaude au grand air…
« La fraude
n’est pas de mon ressort quand elle est d’ordre fiscal. En revanche, elle le
devient quand des fonds apparaissent ou disparaissent de façon illégale. »
Et le voilà faisant un « proto-cours » de
fiscalité.
« Notre
système fiscal est relativement complexe, avec des taux dissuasifs, que ce soit
en matière d’impôt des personnes physiques ou des personnes morales. »
Pas tant qu’en France, où si les taux d’IS sont
comparables, les taux d’IR doublent largement ceux des USA, notamment quand on
compte les prélèvements sociaux obligatoires…
« Nous
avons des impôts directs fédérés qui se déduisent de l’impôt fédéral. Il est
vrai que nos charges sociales sont nettement moins coûteuses que les vôtres,
mais notre système de protection sociale obligatoire est très largement moins
généreux. Ceci expliquant cela. Et ce qui oblige les citoyens à s’assurer par
ailleurs. Mais c’est déductible, au moins pour partie.
Nous
n’avons pas de TVA uniforme comme chez vous, mais tous les États prélèvent une « Sales Tax »,
sur les ventes. Les taux sont plus faibles que chez vous mais variables d’un
État à un autre. Notre fiscalité locale est également plus légère et, comme
chez vous, assise sur la valeur d’achat d’un bien immobilier. Nous n’avons pas
encore l’équivalent de la taxe d’habitation, mais l’équivalent de votre taxe
foncière, et je crois, de votre CET pour les entreprises… »
S’il n’y avait que ça…
« En
revanche, certains produits, notamment financiers comme les dividendes, sont
exonérés partiellement ou totalement des assiettes des impôts fédéraux. Vous
rajouter à cela quelques États comme le Delaware, le Nevada, qui ne prélèvent
qu’un forfait ridicule, et il est assez facile d’optimiser les prélèvements
fiscaux dus par nos entreprises sans même franchir les frontières politique du
pays. Si vous avez du business à faire sur notre territoire, essayer de
contacter un avocat spécialisé. »
Il n’a même pas de « carte verte », ni de
tampon de l’émigration sur son passeport.
« Un
manquement, » fait Junior « vous
qui êtes citoyens d’honneur de plusieurs de nos grandes-villes. »
Paul ne compte pas non plus payer des impôts aux USA,
déjà que les siens sont tout autant « mondialisés » qu’aux USA et suffisamment
lourds comme ça…
Mais il aimerait bien pouvoir monter une filiale pour
ses alcools-forts à vendre sur les campus universitaires.
« Oh pour
ça, sachez que chez nous ça ne fonctionne pas comme chez vous. Les universités
font payer cher à leurs étudiants les droits d’inscription, qui empruntent
lourdement pour faire face. Alors, les coûts supplémentaires, même
« mémoriaux », ce n’est pas vraiment leur affaire.
Chez
vous, l’enseignement supérieur est largement subventionné, par l’État, les
régions, les départements et même quelques villes : question de standing.
L’étudiant ne paye pas le vrai coût. »
Mais chez eux, les universités vivent aussi de dons
d’entreprises dirigées par d’anciens élèves ou quelques familles fortunées.
« Et heureusement,
au moins pour les plus prestigieuses ! Notez que chez vous, ça existe
aussi, mais ça reste obligatoire en fonction de la taille des effectifs
desdites entreprises… »
Très au courant de l’existence des taxes
d’apprentissage et ou formation professionnelle, pour un non-fiscaliste, en
pense Paul.
Le yacht s’est éloigné à petite allure. Pas plus de 5 nœuds.
Junior n° 4 invite tout le monde à s’assoir dans les fauteuils dressés autour
de la table.
« Je vous
ai fait préparer un petit-vin californien de mes modestes vignobles : j’espère que vous
m’en direz des nouvelles ! »
Impétueux, va !
Quoique finalement, il est excellent, valant bien
quelques crus gaulois…
« Pour vos
alcools, on a déjà quelques filières qui entrent dans les universités. Je vous
conseille de vous rapprocher d’elles. Elles cherchent toujours à se démarquer les
unes des autres… »
Peut-être une bonne idée.
« – En
fait, je ne pourrai pas m’en occuper en direct. J’envisage plutôt de développer
cette activité à travers des « associés » déjà sur place, les faire
venir en France et tourner en Europe pour leur montrer nos façons de faire.
Quitte à ce qu’elles adaptent ensuite le concept à vos coutumes et habitudes.
Des étudiants à la recherche d’un stage ou d’un échange d’universitaire par
exemple.
– Excellente
idée, ça. Vous devriez laisser des petites annonces sur les campus.
Adressez-vous aux journaux d’étudiant dans ce cas ! »
Il y songera.
Le repas va être servi : entrée de salade de
fruit de mer ;
T-Bone et légumes variés…
Excellente la viande.
Pas de fromage, mais des sorbets pour clore le repas.
Simple, frais et succulent.
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