Vingt-neuvième
chapitre : Derniers efforts
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Douglas Hurd, ministre britannique des Affaires
étrangères, s'est rendu à Taëf (Arabie Saoudite) pour rencontrer l'Émir Jaber
al-Ahmed al-Sabah. L'Émir lui a offert un chèque de 6,6 milliards de francs (1
milliard d’€) pour récompenser la Grande-Bretagne. À Londres, le gouvernement
estime que chaque jour de la guerre coûte aux Britanniques 300 millions de F
(46 millions d’€). Depuis le 17 janvier, l'engagement britannique dans le Golfe
a coûté aux contribuables de Sa Majesté la bagatelle de 15 milliards de francs
(2,5 milliards d’€).
Alerte aux SCUD en Israël : 25 blessés.
Dans le dernier bilan global communiqué par le
commandement allié, le nombre des prisonniers alliés s'élève à 13, dont 10 nommément
identifiés par Bagdad. Du côté irakien, toujours selon les Alliés, 974 captifs,
dont 466 qui proviennent de Khafji.
Un missile SCUD irakien est abattu par un missile
Patriot américain au-dessus de l'Arabie Saoudite.
Le vice-Premier ministre irakien Saadoun Hammadi
arrive à Téhéran. Il apporte la réponse de Saddam Hussein à la proposition de
plan de paix de son homologue iranien Ali Akbar Hachemi Rafsandjani. Aucune
déclaration officielle n'est faite.
Une délégation de 4 représentants de l'opposition
irakienne en exil (qui rassemble notamment des Kurdes, des communistes et des
chiites pro-iraniens) est reçue par l'un des fils du roi Fahd d'Arabie et par
un membre du gouvernement saoudien.
Dimanche 10 février : l’aviation alliée effectue
2.800 sorties. Un soldat américain est porté disparu. Un AV-8 Harrier américain
est abattu. L'aviation française passe le cap des 1.000 sorties depuis le début
de la guerre.
Bagdad est soumise à un véritable déluge de feu depuis
déjà 25 jours. Pendant ce temps, les bombardiers géants B-52 déversent chacun
leurs 32 tonnes de bombes sur les bunkers et les voies d'approvisionnement de
la Garde, les avions alliés, et plus particulièrement les F-15 américains
équipés de missiles air-sol Maverick, harcèlent sans répit les soldats d'élite
de Saddam Hussein.
Les Alliés mettent en place les nombreuses pièces
d'artillerie françaises, américaines, britanniques et saoudiennes près de la
frontière koweïtienne, en vue de préparer une inévitable offensive terrestre.
La division Daguet déploie le dernier-né des canons français, le TRF-1 de 155
mm, d'une portée de 30 km. L'US Army met en place ses obusiers automoteurs
M110-A2 de 203 mm et ses lance-roquettes multiples MLRS, arme de saturation
superpuissante. Les Saoudiens ont, eux, engagés leurs canons tractés M-198 de
155 mm.
Nouvelle mission de bombardements pour l'aviation
française. Cette fois, les Jaguar s'en prennent à des ponts construits sur
l'Euphrate.
Les services d'écoute alliés interceptent des
communications secrètes des Irakiens en... russe. Or, d'après Moscou, les 4.000
conseillers militaires soviétiques présents en Irak au moment de l'invasion
seraient rentrés dans leur pays.
Les vacanciers de février ont préféré rester en France
plutôt que de s'aventurer, en période de guerre, à l'étranger. Bilan : plus de
200 km de bouchons dans les Alpes. Du jamais vu !
Une bombe explose devant l'ambassade d'Arabie Saoudite
à Beyrouth. La chancellerie étant abandonnée depuis 1984, il n'y a pas de
victime.
Du 11 au 15 février 1991 : l’aviation alliée bombarde
un abri anti-aérien dans le quartier d'Amriya, à Bagdad. Plus de 400 civils
sont tués.
En Israël, les alertes aux SCUD sont quotidiennes. De
nombreux Israéliens fuient Tel-Aviv, principale cible des Irakiens.
Les bouleversements diplomatiques se poursuivent : la
Syrie, membre de la coalition internationale, est prête à reconnaître Israël.
Alors que tout le monde s'attend à tout moment au
déclenchement de l'offensive terrestre, Saddam Hussein se dit prêt à évacuer le
Koweït. Sous certaines conditions...
Samedi 16 février : l’aviation alliée effectue
2.000 sorties. 2 avions d'attaque A-10, un bombardier F-16 américains et un
Tordano britannique sont abattus, les pilotes tués ou portés disparus. Un
navire irakien est coulé.
Des renforts de l'OTAN
sont installés dans le sud-est de la Turquie. Les Pays-Bas et
l'Allemagne ont envoyé des missiles anti-aériens, des équipements radar et des
éléments de soutien logistique. Ainsi, des Hollandais servent les Patriot
américains de la base turque de Pirinclik. La base américaine d'Incirlik a
également reçu des renforts aériens et a servi de point de départ à diverses
missions de bombardements au-dessus de l'Irak. Cette aide militaire réclamée
par la Turquie fait suite aux menaces irakiennes d'invasion.
La Chine, contrairement aux Saoudiens, considère comme
un « pas positif » les dernières propositions de Bagdad. Pékin, qui
s'est abstenu de voter la résolution autorisant le recours à la force contre
l'Irak, souhaite en effet montrer sa différence, sans pour autant se couper de
l'Occident (le massacre de Tian'anmen étant encore dans toutes les mémoires).
Le commandement des forces américaines engagées dans
le Golfe confirme l'utilisation de bombes à effet de souffle. Ces bombes
seraient destinées à détruire les champs de mines à la frontière du Koweït.
Le Danemark décide d'octroyer 90 millions de
francs (14 millions d’€) à la
Grande-Bretagne pour l'aider dans son effort de guerre.
Pour la première fois depuis le début de la guerre,
l'Irak lance 2 SCUD vers le sud
d'Israël, sans faire de victimes ni de dégâts. Selon Bagdad, la cible visée
était la centrale nucléaire de Dimona, dans le désert du Neguev.
Le gouvernement nord-coréen, qui apporte un soutien
sans condition à Saddam Hussein, critique vertement la guerre menée par les
USA.
L'Arabie Saoudite rejette la proposition irakienne
d'un retrait conditionnel du Koweït et décide de poursuivre la guerre.
Trois personnes sont arrêtées après avoir provoqué le
déraillement d'un train transportant du matériel militaire dans la région de
Malatya en Turquie.
Dimanche 17 février : l’aviation alliée effectue
3.000 sorties. Un hélicoptère irakien, un navire de débarquement et 3 rampes de
SCUD sont détruits. Le Pentagone évoque l'hypothèse de 50.000 morts parmi les
soldats irakiens.
Les unités avancées de l'armée américaine multiplient les
reconnaissances offensives en territoire irakien. Les postes adverses
susceptibles de freiner l'avancée des Alliés au début de l'offensive terrestre
sont constamment pilonnés par l'artillerie alliée.
Plus de 1.000 obus ont ainsi été tirés en 24 heures.
La célèbre « Big Red One » s'est heurtée la
nuit dernière à une colonne blindée irakienne au cours d'une patrouille
profonde. Lors de cet accrochage, un hélicoptère américain Apache AH-64 a tiré
un missile Hellfire par erreur sur un blindé Bradley M-2 américain, tuant 2
soldats et en blessant 6 autres.
Lors de ces affrontements, les plus importants depuis
la bataille de Khafji, 20 soldats irakiens ont été faits prisonniers.
Le Quai d'Orsay indique que la date de l'offensive
terrestre a déjà été fixée. George Bush
affirme, pour sa part, que les forces alliées vont libérer le Koweït « très bientôt ». On a le sentiment
toutefois que les USA n'entreprendront rien tant que les contacts engagés à
Moscou par Tarek Aziz ne seront pas arrivés à leur terme. Cela afin de ne pas
gêner Mikhaïl Gorbatchev, qui a bien du mal à contenir la pression des « conservateurs »
ulcérés par le « lâchage »
de l'allié irakien.
Tarek Aziz, ministre irakien des Allaires étrangères,
arrive à Moscou pour rencontrer le numéro un soviétique : Mikhaïl Gorbatchev.
Les 2 hommes se rencontrent une nouvelle fois pour débattre d'une issue
pacifique à la crise.
Un convoi de 50 tonnes de fournitures médicales
d'urgence arrive à Bagdad.
Lundi 18
février : l’aviation alliée effectue 2.200 sorties. 2 navires de
l'US Navy sont endommagés par des mines. Un chasseur bombardier américain F-16
Falcon est abattu en Irak, et son pilote est récupéré par un commando.
Avec 18.000 marines à bord, 31 navires américains
amorcent un mouvement de regroupement, en prévision d'un probable débarquement.
C'est la plus importante flotte de débarquement amphibie depuis la guerre de
Corée en 1950. Mais la comparaison s'arrête là : les hydroglisseurs américains
sont désormais beaucoup plus performants.
Seul point faible de cette flotte : il n'y a aucun
système de déminage sûr pour favoriser le débarquement des 18.000 soldats sur
les plages koweïtiennes truffées de mines et de barbelés. Pour l'heure, les
marines s'apprêtent à fêter, demain, l'anniversaire du débarquement le plus meurtrier
de leurs 215 ans d'Histoire : celui d'Iwo Jima, dans le Pacifique, qui avait
fait 8.000 morts face aux Japonais le 19 février 1945.
Le Soviétique Mikhaïl Gorbatchev propose un plan de
paix au ministre irakien des Affaires étrangères, Tarek Aziz, et lui demande
une réponse dans les 24 heures. Ce plan prévoit notamment le retrait sans
condition des troupes irakiennes du Koweït, l'URSS donnant son assurance qu'il
n'y aura pas d'ingérence dans les affaires internes de l'Irak. Moscou
s'opposerait également à toute sanction à l'encontre de Saddam Hussein et
chercherait à promouvoir un débat international sur la question palestinienne.
Le plan a été reçu par Tarek Aziz avec « intérêt et compréhension ».
Une chose est sûre : un retrait irakien du Koweït enlèverait
aux Alliés toute justification à l'offensive terrestre qui se prépare de jour
en jour.
L'aviation alliée change de tactique et de priorité.
Après les bombardements intensifs des ponts et de tous les moyens de communication
irakiens, ils concentrent désormais leurs efforts sur les blindés de Saddam
Hussein. Le Pentagone estime même à 200 le nombre de chars détruits chaque
jour. Les chasseurs américains F-15 et A-10 participent à cette nouvelle phase
de l'offensive aérienne, ainsi que les bombardiers B-52, chargés notamment de
la destruction des voies d'approvisionnement entre l'Irak et le Koweït. Ces
bombardements intensifs ont quelques ratés : un B-52 américain venant de la
base britannique de Fairford est contraint de larguer ses bombes au-dessus de
la Méditerranée, suite à un incident technique, et effectue un atterrissage
d'urgence sans encombre à Palerme, en Sicile.
À Dhahran, les troupes alliées doivent faire face à
une exceptionnelle tempête de sable. Non seulement le sable abîme les armes des
soldats, mais en plus il souille la nourriture et l'eau, très précieuse dans le
désert, détruit les ailettes des réacteurs et les radars de vol des avions,
encrasse les filtres des véhicules qui doivent donc être changés chaque jour,
provoque un nuage d'électricité statique qui brouille les communications radio,
rend inutilisable des centaines de caméras thermiques et des visées infrarouges
sont détruites à cause de défauts d'emballage.
En l'espace de 3 heures, 2 navires américains sont
touchés par des mines irakiennes dans le
Golfe. À bord du Tripoli, navire d'assaut amphibie transportant marines et
hélicoptères, 4 marins ont été blessés. L'embarcation a eu la coque percée par
une mine n'apparaissant pas à la surface. À bord du croiseur lance-missiles
Princeton, ce sont 3 marins qui ont été blessés. Cette fois-ci, les dégâts
étaient minimes. Les 2 navires ont annoncé par radio qu'ils pouvaient continuer
leur mission sans assistance particulière, le Princeton ayant tout de même dû
ralentir sa vitesse.
L'ambassadeur irakien en France fait ses bagages,
suite à la rupture des relations diplomatiques notifiée par Bagdad.
Un millier de contrôleurs aériens arrive en renfort en
Arabie Saoudite pour tenter de gérer les 2.500 à 3.000 missions aériennes
quotidiennes.
Les Mirage 2000 basés aux Émirats Arabes Unis
effectuent leur première sortie. De leur côté, les Mirage 2000 de la 5ème
escadre de chasse basée en Arabie Saoudite ont déjà effectué 1.000 heures de
vol en 366 sorties.
Le paquebot britannique USS Cunard Princess est loué
pour la « détente » des GI's disposant de 3 jours de permission. Au
large des interdits de l'Arabie Saoudite, ils peuvent boire de l'alcool et
danser : 5 % des passagers sont des femmes...
À Beyrouth, 3 bombes explosent près de l'ambassade de
France, faisant 9 blessés.
Mardi 19
février : l’aviation alliée effectue 2.900 sorties. Un bombardier
américain A-10 Thunderbolt est abattu par la DCA irakienne. Son pilote est
porté disparu.
Sur la frontière Koweïti-irakienne, des soldats
américains s'emparent d'un poste irakien abandonné à 800 m au-delà de la
frontière. Quelques heures plus tard, un groupe de soldats irakiens
s'approchent lentement du campement américain, les bras levés. Et une fois
proches des soldats alliés, les Irakiens ouvrent le feu. La fusillade dure près
de 4 heures. Un soldat irakien aurait été tué et les autres faits prisonniers.
George Bush annonce qu'il rejette le plan de paix
proposé par les Soviétiques à l'Irak, et jugé « trop insuffisant par rapport à ce qui serait nécessaire ».
En Arabie Saoudite, d'immenses convois de chars, de
blindés, de grues, d'engins de terrassement, de camions de soutien logistique
et de véhicules de commandement alliés montent au front, en direction de la
frontière irakienne.
Dans le ciel, les hélicoptères américains Apache
montent la garde.
Ils ont pénétré à 80 km à l'intérieur du territoire
irakien pour repérer le terrain où pourraient être larguées les troupes
aéroportées. Certains hélicoptères se sont même offert le luxe de se poser sur
le sable irakien pour étudier la nature du sol. Officiellement, il s'agit de
faire pression sur les autorités de Bagdad.
Le pape convoque un sommet des évêques de tous les
pais concernés par la guerre, pour la construction d'une paix durable au
Proche-Orient.
En désaccord avec l'autorisation accordée par le
gouvernement de l'Inde aux USA de ravitailler leurs avions en territoire
indien, 5 ministres démissionnent. Au même moment, et pour éviter une crise
politique dans ce pays, le Pentagone indique qu'il n'aura plus recours à cette
autorisation.
Selon certaines sources britanniques, le nombre de
désertions au sein de la Garde républicaine irakienne augmenterait de façon
considérable. Ces soldats tenteraient en effet de fuir les tirs d'artillerie et
les bombardements incessants sur leurs positions au nord du Koweït.
Réunis à Luxembourg, les 12 ministres des Affaires
étrangères de la CEE ne parviennent pas à s'entendre pour adopter une position
commune sur le plan de paix soviétique.
Sabah al-Ahmed al-Sabah, ministre koweïtien des
Affaires étrangères, rejette toute négociation avec le Président irakien, même
si ce dernier accepte d'évacuer le Koweït.
Un 36ème SCUD frappe Israël, sans faire de
dégâts ni de victimes. Radio-Bagdad affirme de son côté que les 3 derniers SCUD
tirés sur Israël visaient les installations nucléaires israéliennes dans le
désert du Néguev.
Les 700 français du 2ème RIMa quittent Yanbu où ils viennent de débarquer
pour rejoindre le front.
Mercredi 20 février : l’aviation alliée effectue
2.900 sorties. Un GI est tué lors d'affrontements à la frontière irakienne. 2
A-10 Thunderbolt et un F-16 américains sont abattus. L'US Air Force déclare
avoir détruit 28 chars, 26 véhicules militaires et 3 pièces d'artillerie
irakiens au Koweït. 700 soldats irakiens se rendent aux Alliés.
40 Lockheed F-117 Nighthawk, les bombardiers furtifs se
sont relayés aujourd'hui pour atteindre une seule cible dans les faubourgs de
la capitale irakienne.
L'armée française dans le Golfe se prépare elle aussi
à l'offensive terrestre. Des renforts militaires français arrivent au port
saoudien de Yanbu. Les marsouins du 2ème Régiment d'Infanterie de
Marine équipés de leurs véhicules blindés devront rapidement traverser tout le
désert saoudien pour rejoindre le front. En attendant leur arrivée, les
artilleurs du 11ème RAMa s'entraînent sans relâche. Venus de
Bretagne, ils utilisent leurs canons de 155 mm et des nouveaux missiles sol-air
à courte portée.
La division manœuvre en son ensemble à l'Ouest du
Koweït sous le contrôle opérationnel du 18ème corps d'armée
américain dont certains détachements ont été placés, il y a quelques jours,
sous commandement français.
Faylakah est une petite île à moins de 100 km au large
de Koweït-City : un paradis terrestre pour milliardaires qui abrite de
grandes maisons luxueuses. Mais « il
ne reste plus grand chose là-bas » confie ironiquement le capitaine
Stephenson de l'US Air Force. Cette dernière s'est en effet acharnée sur cet
îlot, qui abrite une base navale irakienne, avec ces Hercules C-130
transportant des bombes de 7 tonnes.
Une polémique éclate au grand jour en Israël. La
presse n'hésite plus à critiquer dans ses colonnes le manque de préparation de
l'État hébreu face aux attaques irakiennes.
Durant une opération en profondeur visant à détruire
un réseau de 14 bunkers, des forces aéroportées américaines font plus de 500
prisonniers irakiens. Comme à l'accoutumée, après que les forces égyptiennes,
koweïtiennes et syriennes ont pilonné avec leur artillerie les positions
irakiennes du Koweït depuis la frontière, les hélicoptères Apache de la 101ème
Airborne américaine ont déposé leurs commandos héliportés pour constater
l'étendue des dommages. Les soldats américains ont ainsi eu la surprise de voir
plusieurs centaines d'Irakiens, appartenant à une division de l'infanterie
irakienne, désireux de se rendre. Épuisés, affamés et assoiffés, ils ont
aussitôt été faits prisonniers pour être conduits en Arabie Saoudite, grâce aux
hélicoptères de transports de troupes Chinook de la coalition.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire