Dix-septième
chapitre : Au fil des semaines
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Du 10 au 16 août 1990 : l'ONU
décrète un embargo contre l'Irak pendant que la coalition anti-irakienne se
construit. Alors que les USA renforcent leurs troupes dans le Golfe, la Ligue
Arabe s'oppose à l'Irak.
Le Canada envoie des navires
de guerre dans le Golfe : le gouvernement de Brian Mulroney accepte que le
Canada envoie 3 navires de guerre dans le golfe Persique afin d'appuyer
l'effort international pour contenir l'agression irakienne au Koweït.
Les 3 navires, qui
arriveront dans le Golfe en septembre, sont 2 destroyers et un navire de
ravitaillement. Ils transportent à leur bord un millier de soldats. Le Premier
ministre Mulroney déclare à cette occasion : « La communauté internationale doit tout faire pour s'assurer que les
pays respectent le droit international. (...) Aucun pays civilisé ne peut se dérober à ses responsabilités à l'égard
de la communauté mondiale pour ce qui est du maintien de la paix et de l'ordre
international. »
Les 14 chefs d'État de la
Ligue Arabe (l'Irak, la Jordanie, l'Arabie Saoudite, les E.A.U., la Syrie, la
Libye, le Yémen, l'Oman, le Qatar...) ainsi que Yasser Arafat pour l'OLP, les
représentants du gouvernement koweïtien en exil à Taëf en Arabie Saoudite et 5
délégations gouvernementales, se réunissent au Caire. Malgré la présence de
Saddam Hussein en personne, ils condamnent l'invasion du Koweït et approuvent
les résolutions de l'ONU.
De tous les pays arabes,
seule la Tunisie est absente. Le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev adresse
un message au président Moubarak et aux chefs d’États arabes à qui la CEE a
également proposé aide et assistance.
En France, le leader
frontiste crée une polémique : il déclare publiquement soutenir l'invasion
du Koweït par l'Irak. Il dénonce « l'engagement
militaire français dans une aventure inconsidérée » lors d'une
interview sur la chaîne TF1. Et il n'hésite pas à opposer l'Irak qui « puise ses sources historiques dans plusieurs
millénaires » au Koweït, un État
artificiel qui « ne puise son
existence que dans les couloirs du Foreign Office »...
Un otage britannique est
abattu par balles par des soldats irakiens. Douglas Croskery, homme
d'affaires, tentait de franchir la
frontière saoudienne avec 2 autres Britanniques lorsqu'une patrouille irakienne
l'a tué. L'ambassade de Grande-Bretagne au Koweït adresse une protestation
officielle au gouvernement irakien après avoir tenté sans succès de récupérer
le corps de la victime.
Les 16 pays membres de
l'OTAN sont d'accord pour stopper Saddam Hussein par tous les moyens mais ils
reconnaissent un « droit à la
différence » au sein de l'organisation.
Chacun pourra donc agir à sa
façon.
À Amman en Jordanie, des
centaines de manifestants brûlent les drapeaux américain et israélien, tout en
insultant le roi Fahd d'Arabie.
À Bruxelles, un groupe de
travail est mis en place par la CEE pour déterminer une attitude commune face à
l'injonction irakienne de fermer leurs ambassades au Koweït.
Les Douze vont
également se concerter sur leurs politiques pétrolières.
À Damas, Syrie, un
millier de personnes, notamment des Koweïtiens, manifestent contre l'invasion
irakienne du Koweït.
Pour expliquer sa
position dans la crise du Golfe, la France envoie 12 émissaires, de divers
partis pour montrer le consensus politique du pays, dans 23 pays non alignés et
en Turquie. Ainsi, Jean Lecanuet se rendra en Inde et en Turquie et
Jean-François Poncet en Jordanie.
Les autorités saoudiennes
empêchent un pétrolier irakien d'accoster au terminal saoudien de Yambu, sur la
mer Rouge. Il venait prendre livraison de sa cargaison de pétrole.
Un Boeing 727 cargo de la
compagnie nationale du Qatar décolle de Paris avec à son bord une cargaison de
masques à gaz de fabrication française.
La Belgique annonce
l'envoi en Méditerranée de 2 dragueurs de mines l'Iris et le Myosotis, et d'un
navire de soutien : le Zinnia. Départ prévu le 17 août depuis le port de
Zeebruge.
Le Pakistan, les Pays-Bas
et l'Australie annoncent également l’envoi de troupes et de navires de guerre
dans le Golfe.
Les bateaux naviguant
dans le Golfe sont prévenus de la présence possible de mines. La Lloyds
Shipping Intelligence indique que l'alerte a été donnée par la marine
américaine après qu'un de ses navires eut repéré un cargo irakien « engagé dans une action suspecte ».
Au Koweït, le Conseil de
Commandement révolutionnaire irakien adopte une résolution introduisant la
peine de mort pour le pillage.
Le gouvernement italien
annonce l’envoi de 3 unités de la marine militaire en Méditerranée orientale.
Le Maroc décide l'envoi
d'un contingent de 1.200 soldats en Arabie Saoudite.
La presse américaine
s'interroge déjà sur le coût, exorbitant, de l'opération « Bouclier du
Désert ».
Chaque jour que l'armée
américaine passe en Arabie et dans les eaux du Golfe coûterait aux
contribuables américains 22,5 millions de dollars. Le prix d'une armada de 40
bateaux, 470 avions et de 100.000 hommes.
Une entreprise de Georgie
a également reçu une commande de l'armée américaine : plus de 25.000 articles,
dont 5.000 crèmes solaires, 5.500 tubes de baume pour les lèvres, 2.400
bouteilles de produits contre les insectes. Une autre entreprise a vendu
660.000 litres d’eau en bouteille aux GI's. Mais le gouvernement des USA se
refuse à préciser le coût de son « Bouclier du désert » et George
Bush admet que le déploiement de 60.000 GI's en Arabie Saoudite déjà réalisé
alourdit un déficit budgétaire, évalué à 168,8 milliards de dollars, qui
« menace la santé économique »
du pays. Selon les estimations concordantes du Centre d’information sur la
Défense et du Financial Times britannique, 7.000 à 10.000 dollars à la minute
partiraient actuellement dans les sables, soit 10 à 15 millions par jour et 3,6
à 5,4 milliards par an. Mais le robinet s’ouvre régulièrement et, à plein
régime.
Le Pentagone devra, pour
sa propre opération du Golfe, débourser 56,2 millions de dollars par jour, soit
20,5 milliards par an. Autrement dit, une augmentation de 12 % du déficit
budgétaire est programmé, alors qu’aux termes de l’accord passé à la fin du
mois de juillet entre le Congrès et la Maison-Blanche, il devait être réduit de
50 milliards durant l’année fiscale 1991 qui s’ouvre le 1er octobre
prochain.
Bush souhaite que
d’autres pays partagent le fardeau. « Je
suis convaincu, après un bon entretien (...) avec le Premier ministre Kaïfu, que les Japonais sont plus que disposés
à prendre en considération des propositions en ce sens », indique-t-il.
Tokyo n’a pas encore pris
d’engagement ferme mais on souligne à Washington que 70 % de son pétrole
provient du Golfe. Une façon d’indiquer que le bouclier américain n’est pas
gratuit.
Le Japon apportera sa
contribution financière et l’Allemagne aussi. Les conseillers de Bush font
remarquer que son économie florissante dépend largement du pétrole arabe.
L’insistance est moins forte à l’égard de la Grande-Bretagne, de la France, du
Canada et de l’Australie qui, souligne Washington, ont envoyé navires et avions
dans le Golfe.
Les USA attendent
pourtant un versement de ces 4 pays, sans omettre celui de l’Arabie. N’est-ce
pas Riyad qui a lancé un appel à l’aide ?
Moscou prépare, avec
l'autorisation de Bagdad, l'évacuation par la route des femmes et enfants
soviétiques toujours retenus en Irak. Le gouvernement irakien a refusé la
libération de tous les hommes valides, soit plus de 5.000 personnes.
Près de 4.000 étrangers,
anciens otages du Koweït occupé ou d'Irak, ont pu gagner la Jordanie. Parmi
eux, seulement 10 Européens : des Polonais. Les otages occidentaux sont jugés
beaucoup trop précieux par Bagdad...
Saddam Hussein retire une
dizaine de divisions stationnées face à l'Iran pour les déployer sur le flanc
sud face au Koweït.
Le grand rabbin d'Israël, Mordechai Aliyahu, autorise
les Juifs orthodoxes à se raser la barbe pour porter des masques à gaz en cas de guerre chimique. Il leur conseille
également d'avoir toujours sur eux une paire de ciseaux pour se tailler la
barbe. Au cas où...
Un premier groupe de 260 personnes, des femmes et des
enfants pour la plupart, a quitté le Koweït pour Bagdad d’où ils gagneront
Moscou par vol spécial. De son côté, Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires
étrangères, indique que les 3.000 citoyens des USA demeurant dans le pays vont
bientôt être fixés sur leur sort.
Il ne leur sera fait aucun mal, a ajouté l'Irakien.
En Algérie, ont lieu 3 manifestations approuvant
l’action de l’Irak et protestant contre l’intervention étrangère dans la région
du Golfe, organisées une à Oran par le FLN, une autre à Annaba par le Mouvement
pour la démocratie de l’ancien président Ben Bella, et la troisième à
Sour-El-Ghozlane par le FIS.
Le roi Fahd d'Arabie envoie son vice-ministre des
Affaires étrangères à Djakarta (Indonésie), capitale du pays musulman le plus
peuplé du monde, pour demander l’envoi d’un contingent de défense des lieux
saints de l’islam. Mais le gouvernement du général Suharto n’a pas condamné
l’invasion du Koweït et applique l’embargo contre l’Irak avec réticence.
George Bush reçoit dans sa résidence du Maine son
homologue jordanien. Le roi Hussein hésite toujours entre la fermeté américaine
et les provocations irakiennes...
Le gouvernement Bush a mis au point un programme pour
réduire la consommation de 550.000 barils par jour. Les automobilistes sont
invités à gonfler correctement leurs pneus afin d’économiser 90.000 barils par
jour et à respecter les limitations de vitesse pour en soustraire 50.000 autres…
Le gouvernement koweïtien en exil en Arabie Saoudite
invite tous les pays de l'OPEP à augmenter leur production de pétrole « s'ils le peuvent ». Une mesure qui
pourrait aider à financer un éventuel conflit.
La séance à la bourse de Paris s’achève sur un recul
de 3,39 % de l’indice CAC 40 qui, au plus bas de la séance, affichait une perte
supérieure à 4,2 %, et à la fermeture enfonce le seuil des 1.700 points, qu’on
considère comme critique. Cette baisse fait suite à une chute de 1,6 % de Wall
Street à son ouverture. Depuis le début du mois, la chute atteint près de 17 %,
soit la baisse la plus forte depuis le krach d’octobre 1987 (21,19 %).
Le gouvernement des Pays-Bas se déclare favorable,
dans un communiqué, à ce que la flotte multinationale envoyée dans le Golfe
soit placée sous le commandement de l’ONU.
Le ministère norvégien de la Défense annonce que les
USA ont décidé de retirer leurs forces de l’exercice Teamwork-90. Les 6.000
soldats américains qui devaient y participer aux côtés de l’armée norvégienne
ont été envoyés en Arabie Saoudite. D’autre part 4.500 soldats américains ne
prendront pas part à un exercice en RFA baptisé Bold Guard.
L’Inde appelle au retrait des troupes irakiennes du
Koweït et au rétablissement du statu quo dans
l’Émirat, déclare le Premier ministre Vishwanath Pratap Singh. Il se dit opposé
à la force comme moyen de règlement des conflits.
Zhu Liang, responsable des relations internationales
du Parti communiste chinois, exprime « l’espoir
que l’Irak retirera ses troupes du Koweït aussi rapidement que possible, en
réponse à l’appel de la communauté internationale ». Zhu Liang dénonce
l’ampleur du dispositif militaire américain en Arabie Saoudite, et estime que « les querelles dans le Golfe devraient être
réglées pacifiquement au sein de la communauté arabe. L’intervention militaire
des grandes puissances compliquera encore plus la situation »,
conclut-il.
2 frégates américaines tirent des coups de semonce en
direction de 2 pétroliers irakiens pour faire respecter l'embargo.
La Jordanie proteste auprès des USA après que la
marine américaine eut empêché un bateau soudanais, vide, de se rendre au port
d'Aqaba.
20 août : l’Irak adresse un ultimatum aux ambassades
occidentales du Koweït. Le gouvernement irakien ordonne aux ambassades
étrangères établies au Koweït de fermer leurs portes avant le 24 août. La
plupart des pays obtempèrent, mais pas les USA, la Grande-Bretagne, la
Belgique, l’Espagne, la Pologne, l'Italie et la France qui « déterminera sa position dans le cadre
communautaire ». L'URSS fait partir son personnel diplomatique mais
annonce que « l'ambassade n'est pas
fermée ».
L’ambassadeur d’Irak en France confirme que 33
Français et 85 Britanniques emmenés de leurs hôtels par les militaires irakiens
ont été « répartis dans des
installations militaires et stratégiques en Irak ».
« Ce ne
sont pas des otages », ajoute Abdel Razzak Al-Hashimi, interviewé par
la télévision française La Cinq. « Ils
remplissent une tâche noble en empêchant un désastre. Car si une guerre éclate,
des milliers d’Irakiens, d’Américains, de Britanniques et d’autres étrangers
mourront. Si les Américains et les Britanniques n’attaquent pas l’Irak, il n’y
aura aucun danger pour leurs ressortissants. »
Le secrétaire américain à la Défense, Dick Cheney,
annonce que des troupes américaines ont été déployées dans les Émirats Arabes
Unis.
Des files de centaines de voitures se forment dans
plusieurs stations-services de Corse, à la suite de rumeurs infondées de
pénurie. Cette psychose met néanmoins à sec les postes à essence concernés,
pris d’assaut par les automobilistes souhaitant faire le plein des véhicules et
des jerrycans.
Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense
des 9 pays de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO) se réunissent à Paris, à
l’initiative de la France, pour « examiner
les conséquences pour les pays membres de la crise du Golfe, ainsi que les
formes de coopération qu’ils pourront établir entre eux ». Ces
ministres ont trouvé un point d’accord pour rejeter l’ultimatum lancé par
l’Irak enjoignant aux ambassades étrangères au Koweït de fermer dans un délai
de 5 jours.
L’Italien Gianni de Michelis, président en exercice du
Conseil des ministres de la CEE, indique au cours d’une conférence de presse
qu’il est demandé aux diplomates des Douze en poste au Koweït « de rester sur place en tant que représentants
de nos gouvernements ». À propos des étrangers retenus à Bagdad et à
Koweït, Michelis précise cependant : « Nous
nous refusons toujours à employer le terme d’otages, car nous espérons toujours
que l’action diplomatique et politique peut modifier la situation actuelle ».
Lors d'un discours radio-télévisé, le président
français invite les milieux boursiers à « modérer leurs angoisses ». La Bourse de Paris a en effet chuté
de 3,19 % hier. Ce soir, le CAC 40 s’achève sur une baisse de 4,06 %. Au plus
noir de la journée, la chute a atteint 5,2 %. Les baisses sont générales :
Tokyo – 0,73 %, Londres – 1,8 %, Francfort – 5,24 %.
Seule New York est en hausse, mais de 0,4 % seulement.
Depuis le début du mois d'août, la chute du CAC 40
atteint 18 %, contre 14 % à Tokyo, 10 % à Londres et 9 % à New York.
Pour protester contre la capture par les Irakiens de
220 de ses ressortissants, l'Espagne envoie à son tour des forces navales dans le Golfe.
La Syrie annonce qu'elle enverra des soldats en Arabie
Saoudite aux côtés de la coalition, sans en dire le nombre.
Les USA commencent le déploiement de leurs chasseurs
bombardiers F-117 Stealth.
22 août : Critiqué dans la presse nationale, le
ministre de la défense français est accusé de manquer de solidarité
gouvernementale au sujet de la crise du Golfe. « Ce n'est pas notre guerre contrairement aux États-Unis »,
aurait-il confié en privé.
« Nous
n'avons pas signé d'accord de défense avec le Koweït et l'Arabie Saoudite
(...). On voudrait que je fasse la guerre
sans avoir de mort et que je participe au blocus sans couler – écologie oblige –
un tanker ».
On lui reproche notamment de ne pas avoir écourté ses
vacances pour cause de crise internationale. Pour sa défense, il parle de
« rumeurs malveillantes ».
Il se serait même fait « tirer les
oreilles » par le chef de l'État lors du dernier conseil des ministres,
qui aurait envisagé de le « démissionner ».
Il est vrai que le ministre de la Défense n'a jamais caché ses opinions
anti-belligérantes. « Chevènement
voulait démissionner du gouvernement, » raconte un ministre, « car il craint que les militaires français ne
prennent un mauvais coup et qu'il en porte le chapeau. Mais les prises d'otages
de Saddam Hussein sont venues contrarier son plan. S'il quitte aujourd'hui le
gouvernement, il traînera définitivement, comme Chirac, la casserole d'ami de
Saddam Hussein ».
Le canard enchaîné a en effet révélé il y a une
semaine que Chevènement était l'un des 12 fondateurs de l'association des
Amitiés franco-iraquiennes en 1985...
George Bush lui, signe l'ordre rappelant 40.000
réservistes pour renforcer les troupes américaines déjà présentes dans le
Golfe.
Radio-France Internationale (RFI) met en place
aujourd’hui un service de messages à l’intention des familles des Français
retenus en Irak et au Koweït. Accessible par « numéro vert » (gratuit),
ce service sera ouvert « aussi
longtemps que les événements l’exigeront », précise la radio.
Pour enrayer l'exode massif de milliers de Koweïtiens et d'Irakiens, la
Jordanie décide de fermer ses frontières avec l'Irak.
La compagnie aérienne britannique British Airways
annonce une hausse de 6 % de ses tarifs à partir du 15 septembre, anticipant
sur l’éventuelle décision de l’IATA (Association Internationale du Transport
Aérien) d’une possible augmentation concertée des tarifs des compagnies du fait
de la crise dans le Golfe. Certaines compagnies américaines ont déjà annoncé la
même mesure.
Un porte-parole militaire irakien affirme que 2 avions
venant d'Arabie Saoudite ont violé l'espace aérien irakien.
Le 23 août : le leader de l'extrême droite
française est interviewé ce matin par la télévision française Antenne 2, puis
par la radio France-Inter. Et les quotidiens Le Monde, L'Humanité et Libération consacrent de longs articles à
la « saddamania » qui s’est emparée de Le Pen. Sa prise de position à
contre-emploi dans la crise au Moyen-Orient passe notoirement mal dans les
rangs d’un Front national gavé de racisme anti-arabe. Mais elle lui permet de
poursuivre sous un autre angle sa campagne contre « le puissant lobby israélien » qui animerait la croisade contre
l’Irak.
Don Ramon Armengod, ambassadeur espagnol en Jordanie,
confirme que Bagdad a donné 24 heures aux Occidentaux pour fermer leurs
ambassades et consulats du Koweït. La CEE rejette cet ultimatum. Mais l'Inde,
la Jordanie, le Brésil et les Philippines s'y soumettent.
La plupart des Israéliens ont maintenant leur propre
masque à gaz, beaucoup réclament désormais la possibilité d'acheter pour leurs
animaux domestiques une « tente » de protection comme celles mises au
point pour les bébés et les jeunes enfants.
Lors d'une conférence à Genève sur le traité de
non-prolifération des armes nucléaires, l'Irak accuse les Occidentaux d'avoir
déployé des armes atomiques dans la région du Golfe.
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