Vingt-et-unième
chapitre : Fin septembre 1990
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Vendredi 14 septembre : l’armée irakienne envahit
la résidence de l'ambassadeur de France à Koweït-City violant la neutralité de
la résidence de l'ambassadeur ! Les bureaux sont dévastés, la résidence
saccagée, et les 4 diplomates qui étaient en poste à l'ambassade sont emmenés
de force par les soldats vers une destination inconnue.
Les irakiens cherchent encore et toujours les traces
du trésor koweïtien dont une large partie a mystérieusement disparu…
Au même moment, des soldats irakiens pénètrent dans
les enceintes diplomatiques de Belgique et des Pays-Bas, où ils forcent les
diplomates qui s'y trouvent à quitter les lieux.
Dans l'après-midi, l'attaché militaire de l'ambassade
de France est libéré.
À Paris, l'ambassadeur d'Irak est convoqué par le
ministère français des Affaires étrangères qui lui fait part de sa vive
protestation. Le Président « Thiermirant », en visite officielle à
Bratislava (Tchécoslovaquie), affirme aussitôt lors d'une conférence de presse
: « La résidence de notre ambassade
au Koweït a été envahie par des troupes irakiennes. Ce viol (...) est une agression et nous y répondrons... »
Il annonce par la même occasion la tenue à l'Élysée
d'un conseil restreint dès le lendemain matin, d'une réunion exceptionnelle de
l'U.E.O. mardi suivant ainsi qu’une réunion des 12 ministres des Affaires
étrangères de la CEE.
Malgré la capture de 4 diplomates, l'ambassade de
France de Koweït-City reste ouverte, le personnel continue d’y travailler.
Il reste toujours une centaine de Français au Koweït
et près de 300 en Irak.
Les consuls et diplomates du Canada, des USA,
d'Irlande et d'Australie à Koweït-City se trouvent dans l'ambassade du Canada
au Koweït, quand des soldats irakiens y ont fait irruption. Les diplomates
étaient venus préparer le départ d'une cinquantaine de leurs ressortissants.
Les militaires irakiens les arrêtent avant de les relâcher par la suite, et incendie
l'ambassade canadienne. Le Premier ministre canadien Brian Mulroney dénonce
aussitôt cette violation des accords internationaux et annonce en représailles
que 12 des 18 chasseurs F-18, stationnés en Allemagne, allaient être déployés
dans le Golfe. Ils serviront de couverture aérienne aux 3 navires canadiens
déjà dans la zone. Pour les autorités canadiennes, il n'y a pas de conflit
entre le monde arabe et l'Occident : « C'est
Saddam contre le monde civilisé ».
Samedi 15 septembre : la riposte au pillage de son ambassade et de l'enlèvement de ses
diplomates ne s'est pas fait attendre. La France lance « l'opération
Daguet » !
C'est le plus grand déploiement de troupes françaises
depuis la guerre d'Algérie. Cette opération est placée sous le commandement du
général « 4 étoiles » Roquejoffre, qui aura sous ses ordres, le
général de brigade Jean-Charles Mouscardès qui commandera les forces terrestres,
et le général Jean-Pierre Gellibert qui commandera les forces aériennes.
L'état-major s'installera à Riyad et restera sous
contrôle français. Cette opération prévoit l'envoi en Arabie Saoudite, dans les
prochains jours, d'une brigade aéroterrestre composée de 4.000 hommes, 1.000
véhicules, dont 210 blindés, 48 hélicoptères de combat et 30 avions de combat,
d'une compagnie du génie et une section de missiles anti-aériens Mistral.
Le dispositif français dans le Golfe passe ainsi de
9.000 à 13.000 hommes. La réponse à la violation de l'ambassade comporte
également 3 autres points : l'expulsion immédiate d'une trentaine de
ressortissants irakiens, dont des diplomates et des militaires stagiaires, une
demande au Conseil de sécurité d'étendre au trafic aérien l'embargo contre
l'Irak et, enfin, de lourdes sanctions contre toute entreprise française qui
contreviendrait à cet embargo.
De plus est décidé l’expulsion 41 ressortissants
irakiens, dont une douzaine de militaires stagiaires de l'armée de l'air, et 11
des 29 membres du personnel de l'ambassade irakienne, dont l'attaché militaire
et ses adjoints.
Après l'annonce par la France du déclenchement de
l'opération Daguet, Saddam Hussein se dit surpris de la position du président français,
l'accusant de nourrir une « attitude
hostile » contre l'Irak.
Le Pakistan annonce l'envoi très prochainement de
3.000 soldats de plus en Arabie Saoudite, qui s'ajouteront aux 2.000 hommes
déjà présents sur le terrain depuis le début du mois de septembre.
Les exportations de pétrole saoudien sont tombées à 5
millions de barils par jour au cours de la seconde semaine de septembre.
Avec le Japon, l'Allemagne est la cible des critiques
américaines pour son manque de contribution à « l'Opération Bouclier du
Désert ». La RFA vient donc de débloquer 3,3 milliards de marks (1,7
milliards d'€) dont une moitié est affectée à l'effort de guerre américain et
l'autre aux pays touchés par l'embargo. Le chancelier Helmut Kohl ne veut plus
que les Allemands soient accusés de « se
mettre à couvert quand le temps se gâte sur la planète »...
La télévision irakienne diffuse une cassette
enregistrée spécialement par George Bush.
Le président américain lance un appel à la paix et prévient que « l'Irak n'a aucun moyen de gagner ».
Saddam Hussein ordonne la libération dès ce jour de
tous les ressortissants français malades ou âgés. Le président irakien répond
ainsi à un appel de l’ancien chef d’État algérien Ahmed Ben Bella.
Ali Hassan al-Majid, ministre irakien de
l’Administration locale, est nommé gouverneur de la capitale du Koweït. Il
cumulera son nouveau poste avec sa fonction ministérielle.
Le ministère français de l’Économie et des Finances
supprime le contrôle sur les prix des produits pétroliers. L’encadrement décidé
lors du début de la crise du Golfe n’a fait que justifier officiellement le
fait que les prix directeurs soient décidés sur le marché ultra-spéculatif de
Rotterdam par les groupes de négoce des compagnies elles-mêmes.
On s'attend donc à une forte hausse du prix de
l'essence dans les prochains jours...
L'URSS et l'Arabie Saoudite reprennent leurs relations
diplomatiques, interrompues depuis le 11 septembre 1938. Moscou lance ainsi un
avertissement très clair à son ancien allié : Bagdad.
En plein centre de Manille, plusieurs centaines de
manifestants exigent la fermeture des installations militaires américaines aux
Philippines. Peu après, l’envoyé de Washington, Richard Armitage, arrive pour
discuter de l’avenir de ces bases.
À l'exemple de la France, les pays membres de la CEE
expulsent tous leurs attachés militaires irakiens.
Mardi 18 septembre : rumeurs d'une tentative
d'assassinat de Saddam Hussein. Depuis le déclenchement de la crise du Golfe,
des rumeurs circulent sur l’hypothèse d’une élimination du président irakien
Saddam Hussein ou du renversement de son régime.
En dépit du démenti opposé par le Secrétaire d’État
James Baker, il se dit que la CIA, forte de sa longue expérience aux 4 coins du
monde, en serait chargée. Les acteurs du complot ont été désignés. Il s’agirait
d’Israéliens ou d’Iraniens, d’Américains, de Koweitiens ou de Saoudiens.
À supposer qu’on se débarrasse de ce chef d’État,
quelles en seraient les conséquences ?
Barzan El Takriti, demi-frère du président irakien,
alors patron des services secrets de Bagdad, dresse dans El Moukhabarat, un livre
peu connu disponible seulement en version arabe, une liste des « tentatives d’assassinats contre le président
Saddam Hussein ».
Ces complots ont tous été déjoués. Méfiant par nature,
l’homme fort de l’Irak a côtoyé très jeune tous les risques. Sa connaissance
des rouages et des mécanismes complexes du système le met pratiquement à l’abri
de tout danger.
Une anecdote révèle un aspect de sa
personnalité : à l’occasion d’un sommet arabe au Maroc, un dirigeant
saoudien prend en aparté Saddam Hussein, alors vice-président de la République
et lui reproche son indulgence à l’égard des communistes, faisant allusion à la
présence de ministres communistes dans le gouvernement de Bagdad, au milieu des
années 1970. Saddam Hussein relève son pantalon, montre, sur sa jambe, la trace
d’une balle, et répond : « Croyez-vous
que celui qui a reçu cette balle, en attaquant Abdul Karim Kassem, l’homme qui
a favorisé la présence communiste en Irak à la suite de la révolution de 1958,
puisse être pro-communiste ? »
Les cours des prix du pétrole brut dépassent le
plafond des 33 dollars par baril. Le Brent de la mer du Nord (qualité de
pétrole léger comparable au West Texas Intermediate et à l’Arabian Light
saoudien) flambe sur les places financières internationales.
La presse mondiale parle de nouveau « choc
pétrolier ».
Un geste impensable il y a encore peu : l'URSS accepte
de prêter aux USA un navire de fort tonnage pour acheminer du matériel
militaire américain vers l'Arabie Saoudite.
19 septembre : les pilotes de la 5ème escadre
de chasse basée à Orange sont mis en état d’alerte. 12 Mirage 2000 sont prêts à
s’envoler pour l’Arabie Saoudite et à participer au blocus aérien contre
l’Irak. Dans le même temps, une source militaire annonce l’embarquement des
troupes de l’armée de terre destinées à renforcer le potentiel militaire
français dans le Golfe, dans le cadre des représailles décidées par le
président de la République, après l’enlèvement de l’attaché militaire français
au Koweït.
L’Argentine se joint aux nations engagées derrière la
Maison Blanche. Le ministre des Affaires étrangères de Carlos Menem annonce
l’envoi dans le Golfe arabo-persique de 2 navires de guerre, un destroyer et
une corvette, équipés de missiles ainsi que des troupes pour participer à
l’embargo contre l’Irak. « Notre
pays ne peut rester de côté dans ce conflit, surtout qu’une nouvelle alliance
internationale est née entre les nations », déclare Luis Martinez,
devant la Chambre du Congrès argentin.
Les bâtiments de guerre argentins sont équipés de missiles
Exocet qui ont fait la démonstration de leur efficacité en 1982 durant la
guerre des Malouines qui opposa les troupes britanniques aux soldats argentins.
Une participation militaire qui, selon le chef de la
diplomatie de Buenos-Aires, sera financée par le Koweït.
La pression financière des USA sur ses alliés pour
qu’ils participent au financement des opérations en cours et les effets de
l’embargo provoquent des difficultés économiques dans certains pays arabes.
Dans une interview publiée par le quotidien égyptien al-Ahram, le ministre du
plan égyptien estime les dépenses de son pays à quelques 7,5 milliards de
livres égyptiennes (2 milliards d'€).
Les autorités irakiennes annoncent la confiscation des
intérêts des pays ayant eux-mêmes gelé les avoirs irakiens. Cela concerne plus
de 500 entreprises internationales, dont 51 françaises.
Selon l’agence de presse américaine Associated Press,
des soldats irakiens ont interpelé il y a 2 jours 2 ressortissants français au
Koweït et les ont conduit vers une destination inconnue. Cette information est
confirmée aujourd'hui, sans autres commentaires, par le porte-parole du
ministère français des Affaires étrangères.
Pour jeter les bases d'une tentative de médiation
arabe, les rois Hassan II et Hussein de Jordanie ainsi que le président
algérien Chadli Bendjedid se réunissent à Rabat (Maroc).
Le président George Bush menace Saddam Hussein de le
tenir pour responsable en cas d'actions terroristes.
20 septembre : la CGT (Confédération Générale des
Travailleurs) exprime son soutien aux 38 marins qui ont refusé d'embarquer du
matériel militaire sur les car-ferries Corse et Esterel au port de Toulon. Le
syndicat, proche du Parti Communiste Français radicalement opposé à l'engrenage
militaire, entend ainsi protester contre la réquisition de navires civils pour
le Golfe. De ce fait, 500 hommes du « Groupement de Soutien
Logistique » (GSL), les premiers des 4.000 militaires français qui doivent
rejoindre Yanbu sur la côte ouest de l’Arabie Saoudite, sont partis avec un
certain retard. Leur navire Corse est resté bloqué hier soir plus de 6 heures
dans le port de Bastia. Arrivés vers midi à Toulon, les opérations
d’embarquement ont débuté vers 17 heures. Aux côtés des hommes du GSL vont
prendre place les derniers du 5ème RHC embarqués en août à bord du
porte-avions Clémenceau.
La CGT condamnait l’affrètement de navires civils
décidé par le gouvernement pour transporter des troupes dans le Golfe. Ajoutant
dans un communiqué : « Les
conditions d’affrètement, pour un certain temps d’exploitation, faites (au
nom du gouvernement) par la Compagnie de
navigation aux marins sont rejetés par la CGT (...) les marins CGT ne cautionneront jamais, comme tous les syndiqués de la
CGT, des politiques de guerre décidées à Paris ».
Bernard Lacombe, secrétaire confédéral de la CGT,
intervient en milieu de journée sur la télévision FR3 : « Nous refusons d’entrer dans cette logique de
guerre que constitue le fait d’envoyer de nouvelles troupes dans cette région
du Golfe. Nous considérons que ce n’est pas par la guerre qu’on apportera la
solution. Mettre à feu et à sang cette région du Golfe, tel qu’on risque de le
faire quand on accumule les armes et les troupes, eh bien, nous pensons que la
réponse, ne peut être là ».
Et d'ajouter : « Nous sommes dans une situation où il y a, dans le pays, une grande
inquiétude, une grande interrogation ; les travailleurs de la CGT ont le
courage d’exprimer cette crainte et d’exprimer la certitude que ce n’est pas la
guerre qui va résoudre le problème du Moyen-Orient ».
Une certitude d’autant plus grande, ajoute-t-il, que
cela fait longtemps que, pour sa part, la CGT condamnait le régime de Saddam
Hussein et sa chasse aux communistes et aux autres progressistes, « et même au moment où la France lui envoyait
des armes »...
De son côté, la Fédération nationale des ports et
docks CGT « condamne la décision
d’utiliser des navires marchands et de réquisitionner les marins du commerce à
des fins militaires. Elle appelle l’ensemble des travailleurs portuaires à
refuser de s’installer dans des choix dictés par une « logique de
guerre ». Elle les appelle au contraire à agir avec détermination pour
exiger un règlement politique et pacifique du conflit, préservant à la fois la
souveraineté des États et prenant en compte la volonté des peuples
concernés ».
La Fédération nationale des syndicats maritimes CGT
rappelle qu’elle a toujours « revendiqué
et exigé que la flotte de commerce corresponde dans tous les genres de
navigation à la situation géographique, économique et commerciale de notre pays
et d’assurer l’indépendance de la France ».
« Dans
l’affaire du Golfe persique, la situation ne justifie ni le surarmement dans
cette région, ni la réquisition de navires civils et de leurs équipages. La
Fédération se prononce pour la paix et la justice dans le monde ».
Au terme d’une visite officielle de 2 jours à Caracas,
Gérard Renon, secrétaire d’État à la Défense, a mis en évidence les « vues communes » de la France et du
Venezuela dans le traitement de la crise du Golfe.
Israël a demandé aux USA un milliard de dollars d’aide
militaire d’urgence à la suite de la décision de Washington de livrer pour 19
milliards d’armes sophistiqués à l’Arabie Saoudite.
Pour la première fois, une délégation du Front du
Kurdistan d'Irak est reçue
officiellement par des membres du gouvernement français.
21 septembre : Le ministre de la défense
français, annonce que plusieurs contrats d'armement sont en cours de
négociations entre la France, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
Estimant la Jordanie et le Yémen trop complaisants
envers l'Irak, l'Arabie Saoudite a décidé d'expulser plusieurs diplomates de
ces pays. De plus, le gouvernement saoudien accuse des diplomates jordaniens et
yéménites de se livrer à des activités d’espionnage.
Les Saoudiens ont également arrêté leurs livraisons de
pétrole à Amman.
Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères,
menace de détruire tous les puits de pétrole saoudiens si son pays est attaqué.
George Bush met en garde Saddam Hussein contre toute
action terroriste prenant pour cible les intérêts américains. De plus, on
ignore toujours le contenu du message du Raïs irakiens adressé au peuple
américain : l’administration Bush a fait savoir que l’ambassadeur d’Irak devait
se débrouiller avec les chaînes de télévision américaines pour le diffuser.
22 septembre : à la fin de leur réunion, les
ministres des Finances des pays Groupe des sept (G7 qui comprend les USA, le
Japon, la RFA, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Canada) rendent
public un communiqué dans lequel ils affirment que « la hausse du prix du pétrole conjuguée avec la crise du Golfe créent 2
risques : un risque d’inflation et un risque de ralentissement de la croissance
économique. Les ministres et les gouverneurs considèrent que des politiques
monétaires stables et des politiques fiscales saines constituent la réplique
appropriée ».
Pierre Joxe, ministre français de l'Intérieur, annonce
qu'il va faire protéger plusieurs personnalités de l'industrie appartenant à
des secteurs sensibles (EDF, SNCF, Renault, Dassault, Aerospatiale...) pour
prévenir tout attentat terroriste.
Plusieurs
centaines de personnes manifestent dans les rues de Chicago et de San
Francisco. Portant des banderoles « Paix
au Moyen Orient », les pacifistes chantent « le sang et le pétrole, ça ne fait pas un bon mélange ». 32
manifestants sont arrêtés par la police.
Ces manifestations en faveur de la paix sont de plus
en plus nombreuses aux USA.
2 Français
retenus au Koweït sont interpellés par les soldats irakiens et conduits
vers une destination inconnue.
23 septembre : des centaines de camions, de Jeep,
de blindés, des tonnes de matériel et plusieurs milliers de soldats
s'embarquent à bord des car-ferries civils Corse, Esterel, Île de la Réunion et
Girolata, tandis que 200 véhicules font le chemin inverse, pour être repeints à
Lyon aux couleurs du désert.
Plus de 600 véhicules ont déjà été repeints en
l'espace de 2 jours. Le 1er régiment de spahis stationné à Valence a
été mis en alerte dès le 14 septembre. Le 1er escadron, en poste à
Mayotte, le 2ème escadron, en stage commando à Givet, et le PDAA
(Peloton de Défense Anti-Aérienne), en prestation musicale à Châteaudun, sont
rappelés.
Deux escadrons du 1er régiment étranger de
cavalerie partent avec les spahis. Côté infanterie, c'est le 2ème régiment
de la Légion étrangère qui embarque.
La plupart était tout juste de retour de Guyane ou du
Gabon.
De son côté, le chef d'état-major des armées, le
général Maurice Schmitt, précise qu'en Arabie, « les Américains sont à l'Est du dispositif et les Français à l'Ouest ».
Il ajoute que, si une guerre devait éclater, elle serait courte mais
meurtrière.
Tout en inspectant les troupes françaises en partance
pour l’Arabie saoudite, où elles devraient arriver dans une huitaine de jour,
Schmitt affirme que la coordination des forces en Arabie Saoudite est « arbitrée par le général Khaled ben Sultan »,
commandant en chef des forces arabes et islamiques communes. Il estime « légitime » que les Saoudiens aient
un « droit de regard » sur
les troupes basées sur leur territoire.
Interrogé sur les moyens de sauver la vie des otages
en cas d’attaque contre les sites stratégiques irakiens, le général Schmitt
affirme : « nous avons étudié des
procédés en liaison avec les Américains, qui ont la force aérienne la plus
importante dans cette zone. Nous ferons tout pour épargner au maximum la vie
des otages ».
D'après les services de renseignement occidentaux, la
présence militaire irakienne au Koweït s'élèverait à plus de 350.000 hommes.
L'URSS, qui avoue avoir eu jusqu'à 8.000 experts
militaires et civils en Irak, où demeurent encore 5.000 citoyens soviétiques,
dont 90 spécialistes militaires, a proposé à la CIA de lui communiquer des
renseignements.
Les services secrets américains n'ont pas répondu
officiellement à cette offre...
Devant la situation s’aggravant dans le Golfe
Persique, l’Union des Femmes Françaises lance un appel aux femmes « pour tout faire pour préserver la paix ».
Elles demandent qu’une solution pacifique soit trouvée et que la France
s’engage à tout faire pour rechercher toutes les possibilités de paix.
L’Égypte envoie de nouveaux renforts en Arabie
Saoudite pour soutenir les 8.000 hommes de la 3ème division blindée
qui y sont déjà déployés.
À Istanbul (Turquie), une importante manifestation
s’est déroulée contre les menaces de guerre dans le Golfe. Les policiers ont
tiré en l’air. Selon un sondage publié la semaine dernière, 2/3 des Turcs sont
opposés à une guerre contre l’Irak.
Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères,
annonce qu’il ne pourra pas participer à l’Assemblée générale de l’ONU, les USA
ayant interdit à son avion de se poser à New-York. Il doit rencontrer Javier
Perez de Cuellar, secrétaire général de l’ONU, dans les prochains jours en un
lieu non précisé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire