Quatorzième
chapitre : Le « heure par heure ».
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
À 3 heures GMT (six heures, heure locale), la dépêche
de l'Agence France Presse fait le tour du monde : « Des forces irakiennes viennent de franchir la frontière et ont pénétré
au Koweït. On en ignore encore le nombre ».
À 5 heures, l'émir du Koweït évacue son palais de
Koweït-City et se réfugie à l'ambassade des USA. De là, un hélicoptère de
l'armée américaine l'emmène à Riyad, en Arabie Saoudite.
À 6 heures, le roi Hussein de Jordanie appelle Saddam
Hussein au téléphone : il se rendra à Bagdad pour essayer de trouver une
solution à la crise.
À 7 heures, lors de l'assaut du palais de l'émir, le
plus jeune frère de ce dernier est tué. Le cheikh Fahd était connu du public,
plus particulièrement des Français, pour avoir provoqué l'interruption du match
France-Koweït (4 buts à 1) et contesté une décision de l'arbitre, lors de la
Coupe du Monde de Football en Espagne en 1982.
À 10 heures, le Conseil de sécurité des Nations-Unies,
réuni d'urgence à la demande des USA et du Koweït, vote la résolution 660 qui
demande le retrait des troupes irakiennes du Koweït et le rétablissement du statu quo.
Seul le Yémen a refusé de voter la résolution. Mais
pour une fois, la Chine, l'URSS et Cuba se sont rangés du côté des
Américains...
À 11 heures, la Syrie met ses troupes en état
d'alerte.
À 12 heures, la radio nationale koweïtienne annonce le
renversement de l'émir du Koweït. L'agence de presse officielle irakienne INA
annonce la fermeture des frontières de l'émirat et la proclamation d'un
couvre-feu.
À 13 heures, le gouvernement irakien annonce avoir
pris le contrôle du Koweït. Mais de nombreux combats éclatent autour des
différents ministères de Koweït-City.
À 14 heures, le roi Hussein arrive en Égypte pour y
rencontrer le président Moubarak.
À 15 heures, un discours appelant à la résistance
anti-irakienne est capté sur les fréquences de la radio koweïtienne. Le prince
héritier Saad appelle à « résister à
l'agression ».
À 17 heures, les autorités américaines annoncent
l'arrêt de toute transaction avec l'Irak.
À 19 heures, commence la réunion des ministres des États
membres de la Ligue arabe, à la demande expresse de la Syrie. La délégation
irakienne y est vivement critiquée.
À 20 heures, le roi Hussein de Jordanie rencontre
Saddam Hussein pour essayer de désamorcer la crise.
À 21 heures, l'état-major américain met en alerte
certaines unités, en particulier celles de l'armée de l'air.
Réactions internationales de la journée : Eliahou
ben Elissar, président de la commission parlementaire pour les Affaires
étrangères et la Défense, menace Saddam Hussein : « Israël n'est pas le Koweït ». Le Premier ministre, Yitzhak
Shamir, constitue un cabinet de crise composé des Ministres de la Défense, des
Affaires étrangères, le chef d'état-major et le responsable du renseignement
militaire. Lors de la réunion extraordinaire de la Knesset, un député compare
l'agression irakienne à l'Anschluss de l'Autriche par Adolf Hitler...
Les autorités marocaines condamnent « l'occupation militaire du pays frère ».
Le gouvernement japonais demande le retrait des
troupes de Bagdad, en qualifiant « d'extrêmement
regrettable » l'invasion de l'Émirat.
Paris annonce le gel des avoirs irakiens et koweïtiens
sur l'ensemble de son territoire. Selon une estimation du Ministère des
Finances, ces avoirs portent sur 10 milliards de francs. Cette décision vise à
empêcher que les troupes irakiennes ne s'emparent du patrimoine des
ressortissants koweïtiens.
La CEE « condamne
fermement » l'invasion et estime qu'elle constitue une « menace dangereuse vis-à-vis de la paix et de
la stabilité de la région ».
L'Algérie réclame le « retrait immédiat » des forces irakiennes après leur « invasion inadmissible ».
Les autorités de Pékin se disent « extrêmement préoccupées » par
l'invasion du Koweït et considèrent qu'il ne doit pas y avoir de « conflit d'intérêt entre pays en voie de
développement ».
L'OTAN déclare qu'elle « condamne énergiquement l'agression militaire commise par l'Irak »
et engage instamment Bagdad à « régler
ses différends par des moyens pacifiques ».
L'URSS appelle au « retrait immédiat » des forces irakiennes du Koweït et à la « restitution de la souveraineté ».
L'Iran annonce qu'elle condamne « fermement » l'invasion du Koweït
par l'Irak qui est de plus en plus isolée.
Washington « condamne
fermement » l'invasion, annonce le gel des avoirs irakiens et
koweïtiens sur son territoire, et décide d'arrêter toute transaction
commerciale avec l'Irak.
Les USA expriment le souhait que leurs alliés de
l'OTAN fassent de même.
Pour le président George Bush, « il n'y a pas de place, dans le monde
d'aujourd'hui, pour ce genre d'agression caractérisée ».
Interrogé sur l'éventualité d'une action militaire américaine,
il a répondu ne pas l'envisager, mais que, si c'était le cas, il n'hésiterait
pas...
D'ailleurs, au même moment, le porte-avions
Independence fait route pour le Golfe...
Sur tous les marchés, pétroliers, changes et actions,
les volumes de transaction atteignent des niveaux impressionnants.
À New York, le 1er août au soir, une rumeur
d'invasion avait déclenché une petite panique. Le lendemain matin,
l'information s'étant confirmée, le prix du brut flambait.
À Londres, le cours du Brent, le pétrole de référence
de la mer du Nord, atteint son plus haut niveau depuis quatre ans et demi :
23,5 $ contre 20,45 $ la veille au soir. Le pétrole, l'or et le dollar sont en
hausse.
À Paris, la séance s'achève sur un recul de 2,12 %
alors que l'indice CAC 40 baisse de 3 % durant l'après-midi.
La radio française diffuse dans l'après-midi
l'interview d'une habitante de Koweït-City qui commente l'arrivée des soldats
irakiens. La Koweïtienne explique que « les chars sont partout (...),
ils sont dans tous les quartiers résidentiels (...). Tous les 3 m, vous trouvez un char ».
« Il n'y a
plus de résistance koweïtienne », ajoute-t-elle. « Ils ont tout détruit ».
Tous les bâtiments importants, ministères, banque
centrale, raffineries..., seraient occupés.
Interrogée sur la diffusion d'appels à la résistance
par les ondes koweïtiennes, la jeune femme répond que les Koweïtiens préfèrent
écouter la BBC ou RFI pour s'informer.
Une chose paraît sûre : les Irakiens, très calmes,
sont là pour longtemps. « Les
soldats occupent tous les grands hôtels, comme le Sheraton. Ils vivent la vie
de stars. Au Sheraton, ils ont cassé toutes les vitres, ils n'ont pas voulu
entrer par les portes... »
Le vol Tokyo-Bangkok-Bagdad-Paris d'Iraqi Airways,
avec 200 japonais et 7 français à son bord, atterrit sur l'aéroport de Bagdad
où l'armée de Saddam Hussein a pris position.
Aussitôt après leur descente d'avion, les passagers
sont emmenés de force dans un hôtel de la banlieue de Bagdad.
Quelques instants plus tôt, le vol 149 Londres-Kuala
Lumpur de British Airways fait escale à Koweït-City. Lors de l'approche de
l'aéroport et de l'amorce de la descente, le commandant de bord reçoit un
message de la tour de contrôle lui informant que des pirates se sont emparés de
l'aéroport et ont envahi les pistes.
Mais il est trop tard pour agir et le Boeing 747 se
pose. Il est aussitôt encerclé par les troupes irakiennes qui forcent les 295
passagers et membres d'équipage, pour la plupart occidentaux, à descendre.
Ils sont emmenés de force dans un hôtel de la capitale
koweïtienne.
British Airways et Kuwait Airways ont rapidement
annulé tous leurs vols au départ de Londres à destination du Koweït.
Le vendredi 3 août est marqué par un élan de solidarité
internationale qui commence à se mettre en place. De nouvelles réactions sont
intervenues depuis l'invasion, notamment la condamnation prononcée par Cuba,
demandant que la souveraineté du Koweït soit rétablie « de toute urgence ».
Le Venezuela, pays producteur de pétrole, a annoncé
qu’il envisageait de se retirer de l’OPEP si ce cartel pétrolier tombait sous
contrôle irakien. Caracas pourrait ainsi, sans entraves, augmenter sa
production et fixer lui-même ses prix.
Le Conseil ministériel de la Ligue Arabe condamne
l'agression des troupes irakiennes par 14 voix pour et 4 contre (OLP, Jordanie,
Yémen, Soudan).
La Libye et l'Irak étaient absentes des discussions.
Les chefs de la diplomatie américaine et soviétique,
James Baker et Edouard Chevardnadze, appellent tous les pays à suspendre les
livraisons d'armes à l'Irak.
Le gel des avoirs koweitiens est décidé dans de
nombreux pays afin qu’ils ne tombent pas entre des mains irakiennes. Cette
décision est prise par les USA, la Grande-Bretagne, la France, la RFA, le
Japon, l’Italie et la Belgique. Mais pas l’Espagne.
En réaction, Bagdad décide de suspendre le paiement de
sa dette à l’égard des USA.
Les forces irakiennes poursuivent leur avancée dans
l'émirat dévasté, en direction du port pétrolier d'al-Ahmadi, au sud de la
capitale. Les nombreux bombardements provoquent de violents incendies.
L’armée irakienne a multiplié l’envoi de renforts, en
chars et transports de troupes, dans cette région où, selon des témoins en
début d’après-midi, la résistance koweitienne faiblissait.
Les combats se sont rapprochés de la grande raffinerie
de Mina Abdallah.
Des ressortissants étrangers travaillant dans
l’émirat, seul est préoccupant le sort d’Américains, techniciens du pétrole,
qui auraient été arrêtés par les Irakiens : 3 selon l’ambassade, 9 selon
Washington.
Georges Bush a évoqué, à ce sujet, une possible
« dramatisation » de la
crise.
Il rencontrait Margaret Thatcher à Aspen dans le Colorado.
Tous deux ont donné jeudi soir une conférence de presse au cours de laquelle
ils ont insisté sur l’éventualité d’une « action supplémentaire » que pourrait engager l’ONU, dont le
Conseil de sécurité avait, le matin même, condamné l’agression. Le premier
ministre britannique a invoqué le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies,
relatif aux initiatives militaires de l’organisation.
Côté américain, on affirmait « qu’une action militaire n’était pas écartée
mais (que l’on) ne la privilégiait
pas non plus ».
George Bush a indiqué, personnellement : « Nous n’excluons aucune option ».
À l’instar de Washington, dont le porte-avions
Independance cingle vers le Golfe pour y renforcer la présence de l’US Navy,
Paris aura un aviso de plus dans la région, a indiqué vendredi à la radio
française RTL le ministre français de l’Économie Pierre Bérégovoy.
Le mystère demeure sur le « gouvernement provisoire du Koweït libre » installé par Saddam
Hussein, après la déposition de l’émir Jaber, la saisie de ses biens et de ceux
de sa famille, la dissolution des corps constitués.
Une radio émettant en son nom se partageait encore les
ondes avec la radio de l’État koweitien, repliée dans un pays voisin et
appelant à la résistance.
Si les combats continuent, un nouvel ordre s’installe,
et le bilan de la guerre éclair est connu : de 100 à 200 morts, dont celle du
frère de l’émir, tué en défendant le palais, jeudi matin.
Les 7 quotidiens du pays ne paraissent pas ce jour,
l’agence officielle KUNA, rapidement tombée aux mains de l’ennemi, n’a publié
aucune information.
Les communications téléphoniques avec les pays voisins
sont devenues de plus en plus difficiles.
Paradoxalement, alors que l'invasion du Koweït fait la
une des médias du monde entier, les Koweïtiens semblent être les moins bien
informés sur la situation de leur propre pays...
Les agences de presse internationales annoncent dans
la nuit que Bagdad aurait préparé un plan pour « amorcer le début du retrait des troupes irakiennes du Koweït dimanche,
à moins que n’existe une menace pour la sécurité de l’émirat et de l’Irak ».
Selon les agences Reuter et AFP, « un plan a été tracé » pour cette
évacuation qui débuterait dès dimanche.
Le porte-parole du gouvernement irakien soulignait :
« Ce retrait ne signifie pas que
nous répondions aux appels de rhétorique entendus ici et là. Nous le faisons »,
a-t-il poursuivi, « en accord avec nos principes. »
Sur les 600 ressortissants français résidant au Koweït
et enregistrés auprès de l'ambassade de France de Koweït-City, près de 250
seraient pour l'heure pris en otages.
Les autres, dont l'ambassadeur de France lui-même,
étaient partis en vacances hors du pays.
Richard Boucher, porte-parole du département d’État, a
annoncé que 14 Américains qui travaillaient dans les champs pétroliers au
Koweït, près de la frontière irakienne, sont « portés disparus » et « nous pensons qu’ils sont sous le contrôle des Irakiens »,
a-t-il ajouté.
Désormais, le sort incertain de tous les otages
provoque l'inquiétude de l'Occident.
Les pays membres du Conseil de Coopération du Golfe
(Arabie Saoudite, Bahreïn, Oman, Qatar, Émirats Arabes Unis, dont le Koweït,
également membre, était censé attendre assistance et protection) sont sortis de
leur silence embarrassé.
Le conseil a condamné dans un communiqué publié au
Caire « la sauvage agression irakienne
contre le Koweït » et réclame le retrait inconditionnel des troupes irakiennes
sur les positions qu’elles occupaient avant le 1er août.
À peu près au même moment, la Ligue arabe adoptait
également une résolution condamnant « l’agression
irakienne ».
Le texte, qui demande aussi le retrait des troupes et
la convocation d’un sommet arabe extraordinaire n’a cependant été voté que par
13 pays sur 21.
L’Irak, concerné, n’avait pas le droit de prendre part
au vote. 4 pays ont voté contre (Jordanie, Palestine, Soudan et Yémen). La
Mauritanie s’est abstenue. La Libye et Djibouti n’ont pas pris part au vote.
Un vote qui confirme la profonde division dans
laquelle l’intervention irakienne a plongé le monde arabe.
Les USA informent leurs alliés de l'OTAN qu'ils
envisagent « une large gamme
d'éventualités » pour le cas où l'Irak étendrait ses incursions
au-delà du Koweït.
En France, le prix de l'essence fait un bond
exceptionnel. « Le litre de super
m'a été livré à 21 centimes (0,03 €) de
plus que la veille » explique un pompiste de Toulouse.
Chez certains de ses confrères, la hausse est de 34
centimes (0,06 €).
Samedi 4 août : un
nouveau gouvernement, dit « provisoire », voit le jour à Koweït-City.
Il est composé de 9 militaires totalement inconnus sur la scène internationale.
Le chef de ce gouvernement serait un certain colonel Ali Hussein Ali, de
l'armée koweïtienne, tout comme ses 8 « conseillers ». Selon
l'ambassadeur du Koweït à Tunis, qui va dans le même sens que certaines sources
israéliennes, le colonel Ali serait en fait le propre gendre de Saddam
Hussein...
Ce premier ministre
aurait un temps été attaché militaire à l’ambassade d’Irak en Libye. Quant aux
autres membres du gouvernement, il pourrait s’agir de Koweïtiens d’origine
irakienne : il y a au Koweït au moins 20.000 irakiens, dont beaucoup sont dans
le pays depuis deux générations, devenus citoyens de 2ème catégorie,
c’est-à-dire sans droit de vote, réservé aux seuls Koweitiens « de souche ».
Un bon nombre de ces irako-koweitiens occupent des petits grades dans l’armée
et dans la police.
George Bush a aussitôt
qualifié cette formation gouvernementale comme « totalement fantoche » et affirmé que les USA et leurs alliés
n'accepteront jamais ce genre de régime.
Par ailleurs, un certain
nombre de soldats irakiens sont signalés dans une « zone neutre »,
séparant le Koweït de l'Arabie Saoudite. L'armée saoudienne est aussitôt mise
en état d'alerte. Le correspondant de l’Agence France-Presse a constaté ce
renforcement des forces armées irakiennes sur la route menant à la frontière
saoudienne. « Des blindés et des
batteries de canons en grand nombre se trouvent sur la route côtière reliant la
capitale au sud du pays », écrit-il.
Camille et Alex sont toujours à la
manœuvre. Pas froid aux yeux, les gamines…
« Des transports de troupes y sont arrêtés.
Les nœuds routiers et les entrées des installations pétrolières de Shouaïba et
Al-Ahmadi sont étroitement contrôlés. Un poste avancé a été installé à
l’intérieur de la zone neutre, dans la région de Ras Ezzour, à 7 km seulement
d’un poste frontalier avec l’Arabie Saoudite. Partout, le calme règne. Aucun
tir ne se fait entendre. »
Réunis dans la résidence
d'été du Président américain à Camp David, Dick Cheney et les experts en
matière de sécurité nationale s'entretiennent longuement avec George Bush.
Suite à la présence de l'armée irakienne dans une zone neutre, à moins d'un kilomètre
de l'Arabie, les conseillers présentent au président américain différents
plans. À la fin de la réunion, le principe d'une action militaire est acquis.
Mais l'armée irakienne étant la 4ème armée du monde, l'état-major
convainc le président de lancer une opération qui, pour être efficace, doit
être de très grande envergure.
La CEE prend la décision,
à l'unanimité, d'imposer un double embargo à l'Irak, sur les importations de
pétroles irakien et koweïtien, mais aussi sur les ventes d'armes et d'équipements
militaires à destination de Bagdad. L'Irak dépend de la Communauté pour environ
20 % de ses exportations. Cet embargo va avoir pour effet de priver les Douze
d'environ 12 % de leur approvisionnement en brut. Durant le 1er trimestre
1990, la CEE a tout de même importé 7 milliards de tonnes de pétrole d'Irak,
son 6ème fournisseur, et 4 milliards de tonnes du Koweït...
Les occupants de l'hôtel
français Le Méridien de Koweït-City sont pris en otages. Parmi les Français qui
seraient toujours au palace figurent le chef de cuisine de l'hôtel, le
directeur du restaurant, le sous-chef de cuisine, et 13 membres d'équipage de
la compagnie Air-France. Le chef pâtissier de l'hôtel a été pris par les
soldats irakiens dans une rafle. Il aurait été emmené à Bagdad avec les 27
Français pris en otages dès l'invasion.
Le directeur de
l'établissement Woods Keaton, un Américain, s'est, lui, réfugié à l'ambassade
des USA de Koweït-City. La direction des Hôtels Méridien, située à Paris, a
perdu tout contact avec ses employés : une seule fois, après le début des
événements, elle a pu obtenir des renseignements par l'ambassade de France.
Avant l'invasion
irakienne, les Squadrons 9 et 25 de l'armée de l'air koweïtienne étaient basés
à Ahmad al Jabeir, dans le sud du Koweït. Après que leur aérodrome a été
bombardé par l'aviation irakienne, les pilotes koweïtiens ont opéré depuis un
tronçon d'autoroute, avant de regagner aujourd'hui l'Arabie Saoudite, pour fuir
le rouleau compresseur irakien. La flotte koweïtienne ne compte plus que 19
A-4KU Skyhawk.
Près de 140.000
volontaires manifestent leur volonté d'adhérer à l'armée populaire qui appuiera le « nouveau régime »
au Koweït.
Les autorités iraniennes
proposent à la Grande-Bretagne de reprendre leurs relations diplomatiques, interrompues
un an plus tôt après l'affaire Salman Rushdie.
La Jordanie refuse de
reconnaître le gouvernement provisoire du Koweït mis en place par Bagdad.
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