Trentième-cinquième
chapitre : Les questions sans réponse
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
En ce qui concerne les comptes
« bidouillés » de la France, qui ressortent, au mieux comme d’un gros
cafouillage coupable de 4,663 milliards de francs lorsqu’ils sont présentés à
la représentation nationale, au pire comme d’un enfumage général à vocation de
tromperie particulièrement dangereuse pour les institutions républicaines
(comme il a été vu au chapitre précédent) pour quelques 7,89 milliards de
dollars qui « disparaissent » comme par magie ce qui expliquera
qu’aucun « impôt-guerre » ne sera levé comme il en a été question au
tout début de l’opération « Bouclier du désert », il se trouve que la
manœuvre semble être similaire outre-manche et à Washington où là encore,
aucun contribuable n’a été sollicité.
Ces trois nations ne souhaitent pas reconnaître avoir
joué le rôle de « nations-mercenaires » et finalement être
« gagnantes » d’un point de vue financier quant à leur participation
à une guerre lointaine.
Situation politiquement « incorrecte ».
Quant aux pétromonarchies, elles avaient les moyens
financiers de faire bien au-delà.
Aux USA, une partie des fonds reçus sont inscrits en
recette du Trésor (48,09 Md$), pour couvrir les 61,1 Md$ de coûts directs. Mais
il faut compter avec les fonds volés par William River et récupéré à la
frontière entre Bahreïn et l’Arabie Saoudite.
Ce qui explique que le contribuable américain n’a pas
été sollicité lui non plus.
Ceux-là permettront, au moins partiellement les
premières dépenses sanitaires des « boys » atteints du
« syndrome du Golfe ».
Il en va de même un peu partout ailleurs.
« Bouclier et tempête du désert » n’auront
coûté qu’aux pétromonarchies, trop heureuses d’avoir ainsi pu
« louer » la plus grande coalition mondiale depuis la dernière guerre
mondiale à leur profit, plutôt que d’entretenir elles-mêmes un effort militaire
sur une longue période.
Mais les esprits vont changer au fil du temps :
il serait raisonnable, en cas de conflit avec d’autres voisins, notamment
l’Iran, de disposer d’une armée suffisante pour repousser ou au moins ralentir
pendant plusieurs jours une possible invasion sur la péninsule arabique.
Car il aura fallu plusieurs semaines, sinon des mois
d’effort, moyennant des concessions politiques et diplomatiques inimaginables
auparavant, avant de rassembler hommes et matériels en nombre pour reprendre ce
qui a été si rapide de perdre.
Et la courte occupation se solde par un vrai désastre
économique.
Outre les ruines recouvrant le pays, les traces de
combat à l’extérieur de la ville, les traces de pillage à l’intérieur, le plus
voyant reste les fumées noires des incendies des puits de pétrole qui ont fait
la richesse du pays et qui le recouvrent ainsi qu’une grande partie du Golfe
Persique, si opaques qu’il fait nuit en plein jour durant des semaines !
Naturellement, toutes les équipes à travers le monde
sont sollicitées, celles de Red Adair, le pompier-volant et quelques-uns de ses
concurrents notoires.
Au départ, seules quatre équipes de « pompiers du
pétrole », américaines et canadiennes, avaient reçu un permis pour opérer dans
l'émirat. À des tarifs prohibitifs : on évoque par exemple la prime de 900.000
dollars allouée à l'équipe de Red Adair par puits supplémentaire maîtrisé. De
quoi, bien sûr, stimuler les appétits.
Conséquence logique, les offres de services n'ont pas
tardé à pleuvoir – le Koweït en aurait recensé 3.000 – et les dirigeants
koweïtiens ont vite compris l'intérêt de multiplier les collaborations.
À la fin de l'été, une trentaine d'équipes venues des
quatre coins du monde opéraient sur place.
On se souvient, par exemple, du fameux système de
réacteurs d'avions montés sur des grues mis au point par des Hongrois, qui a fait
merveille en « soufflant » les flammes.
Même si les gaz chauds dudit réacteur pouvaient les
rallumer : tout était question de « doigté ».
Sans parler du procédé « Ferrayé » qui
étouffe la flamme prise dans un gigantesque éteignoir, tracté par une grue
chenillée, sous un déluge d’azote-liquide.
Quelques minutes suffisent avant de passer au suivant…
Le 5 novembre 1991, le dernier incendie est éteint. Le
Koweït a cessé de flamber.
Les pertes en pétrole sont estimées à 12 milliards de
dollars, soit environ 3 % des réserves pétrolières du Koweït. Reste que
l'émirat a alors repris sa production et entend atteindre la moitié de sa capacité
de production avant un an, alors que Red Adair, avaient tablé sur 4 à 5 ans !
L'extinction du dernier puits marque la fin d'un
véritable cauchemar pour la population de l'émirat et dissipe les vives
inquiétudes ressenties dans les pays voisins, également touchés par la
catastrophe. Tout au long de cette période, l'arrivée par avion sur le Koweït
donnait au visiteur, certains jours, l'impression d'une « descente aux enfers ».
Le ciel, soudain, devenait noir, ponctué dans le lointain de lueurs oranges
dégagées par les puits embrasés.
Au sol, le pays, tant l'odeur d'hydrocarbure se
faisait intense, ne semblait plus être qu'une immense station-service.
Quelques habitants utilisaient des masques pour se
préserver de la pollution de l'air.
Tous, à des degrés divers, en ont physiquement
souffert.
Les gros nuages toxiques ont très rapidement envahi
une grande partie de la péninsule arabique, ainsi que les États bordant le sud
du Golfe. L'archipel de Bahreïn, distant d'environ 500 km des zones en feu, a
subi des pluies huileuses et la nuit y tombait parfois à trois heures de
l'après-midi.
Les délégations d'experts se sont multipliées dans la
région pour tenter de déterminer avec un maximum de précision le degré de
nocivité de l'atmosphère. Mais les conclusions des rapports divergent. Selon
certains scientifiques, la masse de fumée émanant des incendies des puits de
pétrole contenait des traces notables de métaux cancérigènes et il faut
s'attendre à l'avenir à une importante augmentation des maladies pulmonaires,
de la peau et des yeux.
Reste quelques mystères : le premiers incendies
avaient été le fait des irakiens au moment de l’invasion du pays en août 1990.
Il s’agissait des conséquences des combats sporadiques autour des raffineries.
À l’occasion des bombardements de janvier 1991,
d’autres incendies s’étaient déclarés et tous n’avaient pas été maîtrisés.
D’autant que les irakiens ont incendié volontairement
des dizaines de puits dans le sud du pays, dès le 7 février, et encore plus
tard, pour masquer (mal) leurs mouvements de troupes et empêcher des
bombardements précis.
Plus de 700.
En revanche, personne n’explique la politique de
« la terre brûlée » irakienne au moment de l’offensive terrestre des
coalisés, dans une telle débâcle que de toute façon, aucune troupe n’en aurait
eu le loisir : on ne s’improvise pas incendiaire tout du long du pays en
quelques heures pour presque autant de tête de puits répartis sur l’ensemble
des deux champs !
D’ailleurs, la presse du moment ne fera mention que de
plus de 700 puits, pas de plus de 1.100.
L’hypothèse de « troupes spéciales », en
amont des coalisés qui auraient pu intervenir est alors très vite
enterrée : ça n’est jamais arrivé !
Officiellement, ce sont les irakiens qui sont
responsables du désastre autant économique qu’écologique…
C’est pourtant un « juteux marché » qui
s’ouvre notamment aux firmes américaines : l’émirat koweïti aurait payé
presque 1 milliard de dollars les opérations d’extinction, montant retenu par
la Commission d’indemnisation des Nations-Unis (CINU,
sise à Genève)
Certains avancent le chiffre d’un milliard et demi.
Mais bien plus : le procédé Ferrayé a été proposé
par Elfe dès avant le cessez-le-feu.
Il a été déployé dans les tous premiers jours
suivants, alors que les équipes du « pompier-volant » débarquaient de
leur côté.
Montant du devis : 22 milliards de dollars pour
le droit d’exploiter la géniale trouvaille de son inventeur.
Le prix de quelques mois d’exploitation des puits rendus
à leur fonction première.
Si l’opération financière a été réalisée sous couvert
de la famille de l’émir, elle aura été réalisée deux fois : une première
fois au Koweït, à la va-vite et quelques « cousins » prête-nom autour
du héros local, Ali Salim Al-Ali, neveu du cheikh Jaber, et une seconde fois à
Genève, très officiellement devant notaires et avocats parisiens…
Et là, cheikh Jaber s’emporte. Son neveu a beau être
notoirement populaire après les combats et les faits de résistance durant
l’occupation irakienne, que son futur successeur (il ne le savait pas encore,
ni même avant son décès intervenu en 2006…) vole « la famille »,
c’était inconcevable !
Une opération pourtant pas très compliquée : il
suffisait de réclamer aux américains le remboursement des montants
« escroqués » et de bloquer les sommes, ou de les rapatrier,
correspondantes aux versements genevois…
L’affaire est depuis devenue tellement compliquée
qu’elle n’apparaîtra jamais.
D’autant que l’Irak continue de rembourser (en 2016 et
encore ultérieurement) les sommes mises à sa charge…
C’est comme ça qu’a été « gavé » le premier
fonds souverain, le « Kuweit Investment Authority ».
Un fonds souverain autonome du gouvernement qui est
responsable de la gestion et de l’administration du General Reserve Fund et du
Future Generations Fund.
Le KIA a été créé en 1953 quand le Cheikh Abdullah
Al-Sabah décida que les revenus pétroliers devaient être utilisés pour la
création d’un fonds, c’est donc historiquement
le premier fonds souverain au monde.
En 1961, le ministre des Finances du pays, Cheikh
Jaber Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, décide d’instaurer un politique
d’investissement pour la gestion du fonds, qui est toujours en vigueur
aujourd’hui. Le président du conseil d’administration du KIA est le ministre
des Finances, d’autres membres du conseil y siège, comme le ministre de
l’Énergie, le gouverneur de la Banque Centrale du Koweït et quelques experts
dans le domaine.
Le KIA investit depuis dans des marchés locaux, arabes
et internationaux. Il possède son siège social à Kuwait City et une filiale à
Londres, nommée Kuwait Investment Office. Le KIO a remplacé le Kuwait
Investment Board en 1963. C’est donc le KIO qui est chargé de gérer le GRF et
le FGF aujourd’hui.
Son objectif principal est d’augmenter et maintenir la
valeur du fonds FGF, en ayant un juste rendement sur le long terme. Et de
relancer le KIO et d’augmenter sa réputation en tant qu’expert et institution
dans les marchés financiers.
Chaque année, le KIA confirme que l’État du Koweït lui
fournit 10 % des revenus pétroliers du pays, afin de les placer dans le Future
Generations Fund.
Concernant les prises de participation récentes du KIA
(en 2016 et d’après l’agence Bloomberg) celui-ci a investi 7,7 milliards de
dollars dans la banque américaine Citigroup, suite à la crise des subprimes. En
janvier 2008, le fonds Kuweit Investment Authority a injecté près de 6,6
milliards de dollars dans la banque Merrill Lynch, avec l’aide du fonds
souverain Korean Investment Corporation et de l’institution Mizuho Financial
Group.
Aujourd’hui, le fonds souverain Kuweit Investment
Authority gère près de 250 milliards de dollars d’actifs dans le monde…
Enfin, le fameux « syndrome du golfe » et
ses conséquences sanitaires.
C’est une maladie touchant les anciens combattants de
la guerre du Golfe (1990-1991), qui se caractérise par de nombreux symptômes
comme des troubles du système immunitaire et des malformations chez leurs
descendants.
L'origine de ces symptômes n'est pas directement liée
à la guerre du Golfe, mais les anciens combattants de cette guerre sont plus
touchés que le reste de la population et de nombreuses polémiques ont pu
fleurir.
Les symptômes attribués à ce syndrome sont très divers
: fatigue chronique, incapacité à avoir un sommeil réparateur, perte de
contrôle musculaire, très forts maux de tête, étourdissements et pertes
d'équilibre, problèmes de mémoire, douleurs musculaires et articulaires,
trouble intestinal grave, problèmes de peau et parfois même résistance à
l'insuline.
Des décès dus au cancer du cerveau, de la sclérose
latérale amyotrophique et la fibromyalgie sont maintenant reconnus par les
départements de la Défense américaine et des Anciens Combattants comme
potentiellement liés au service durant la guerre du Golfe.
Seulement voilà, la similarité des troubles de ce
syndrome avec ceux de la myofasciite à macrophages évoque aussi une éventuelle
origine vaccinale associée, au même titre que le syndrome de fatigue chronique.
En 2008, la National Academy of Sciences a publié des preuves
indiquant que l'apparition des symptômes chez les anciens combattants de la
guerre du Golfe pouvait être expliquée en partie par leur exposition à des
inhibiteurs de l'acétylcholinestérase.
Toutefois, la recherche pour des traitements s'est en
outre accrue depuis 2008 et « les
premiers résultats sont encourageants », ajoutent alors des experts du
Comité consultatif de recherche sur le syndrome de la guerre du Golfe (RAC).
Le rapport cite des travaux prometteurs sur certains
compléments alimentaires, de l'insuline intranasale et une technique agissant
sur la respiration.
Le premier rapport publié en 2008 par ce Comité
concluait que le syndrome de la guerre du Golfe était une pathologie bien réelle
pouvant affecter jusqu'à 250.000 anciens combattants du conflit en Irak en
1990-1991. « Des études publiées
depuis 2008 continuent à appuyer la conclusion selon laquelle le syndrome de la
guerre du Golfe est lié à des agents chimiques sur le théâtre des opérations »,
indiquera Roberta White, de la faculté de santé publique de l'université de
Boston, principal auteur de ce rapport.
Le précédent document du Comité citait plusieurs
recherches qui montraient des liens entre la maladie et une exposition à des
pesticides et au bromure de pyridostigmine, trouvé dans les comprimés donnés
aux soldats contre les gaz de combat. « De nombreuses études sur le cerveau, à l'aide de système d'imagerie et
d'électro-encéphalogrammes, ont apporté davantage d'indications montrant que
les dysfonctionnements du système nerveux central sont un symptôme-clé de ce
syndrome », poursuivra le Dr White.
Mais, une exposition aux gaz sarin et cyclosarin, de
puissants neurotoxiques, a ainsi été liée à des déficiences cognitives, révélés
par des IRM. « Les preuves
accumulées à ce jour continuent de montrer des altérations dans le système
nerveux central, neuroendocrinien et immunitaire » chez ces anciens
combattants, indique le rapport.
Le sarin est une substance inodore, incolore et
volatile, et neurotoxique pour l'homme et l'animal. Même à très faible dose, il
peut être fatal.
On estime qu'il est environ 500 fois plus toxique que
le cyanure. Or, les cyclosarins sont des dérivés du sarin.
« Ces
études confortent aussi le fait que le syndrome de la guerre du Golfe n'est pas
lié au stress psychologique du combat », soulignent ces scientifiques.
Ils signalent aussi qu'une exposition à certains agents chimiques serait liée à
des tumeurs cancéreuses du cerveau.
Des recherches montrent notamment que les soldats
exposés à des gaz de combat lors de la destruction du dépôt d'armes de
Khamisiyah en Irak avaient un taux de mortalité élevé, dû à des cancers du
cerveau, tout comme ceux ayant subi la plus grande exposition aux contaminants
provenant des puits de pétrole en feu.
Si aux USA et en GB les soldats sont pris en charge,
en revanche les autorités sanitaires et militaires françaises nient l’existence
d’un quelconque syndrome.
Tout juste quelques questions laissées sans réponse
devant la commission d’enquête parlementaire qui s’emparera du sujet.
Pour l'armée comme pour l'État, les cancers, leucémies
et maladies pulmonaires développés par des centaines de vétérans de cette
offensive, menée par la coalition n'ont rien à voir avec les opérations
militaires. Mais des éléments de l'enquête pénale, révélés par Le Parisien en
date du lundi 4 février 2013, laissent planer le doute.
Cette enquête est en cours au Pôle santé du parquet de
Paris, instruite par la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy.
« Pour la
première fois depuis la guerre, des hauts gradés reconnaissent que des
munitions à « uranium appauvri » ont « pu être utilisées » par l'armée française (...). L'uranium
appauvri, utilisé pour percer les blindages et les bunkers, est sujet à
controverse et suspecté de contaminer les soldats », indique alors un
quotidien national.
Toutefois, pour les responsables de l'armée française,
ce lien n'est toujours pas avéré, ajoute le journal.
Le quotidien cite d'autres « éléments à
charge » : « les analyses
toxicologiques réalisées par des experts judiciaires sur des équipements de
vétérans (...) sont effrayantes : sur
les sacs à dos, les ponchos, les armes, on a retrouvé du chrome, du plomb, de
l'arsenic, du bore, de l’uranium… Comme si ces soldats avaient subi une
véritable « douche de métaux lourds » ultra-toxiques. »
Mais le lien avec les maladies est
« difficile » à prouver.
Alors qu’outre-Atlantique, les États-Unis ont, de leur
côté, reconnu ces maladies, désignées sous le terme « syndrome de la
guerre du Golfe », leur pays verse ainsi une pension d'invalidité à
quelques 200.000 vétérans…
L’uranium appauvri compose l’essentiel des
« obus-flèches » tirés par les troupes d’assaut de la « Division
Daguet » et quelques corps blindés américains et britanniques.
Plus dense que le plomb, il n’y a pas d’explosif :
à l’impact, le métal fond, s’enflamme véritablement, une des propriétés de
l’uranium, même appauvri, pouvant ainsi percer n’importe quel blindage et
provoquer un incendie létal pour l’équipage à l’intérieur.
Les tankistes français étaient devenus des
« experts en tir tendus »…
Ce sont sur les mêmes carcasses de chars irakiens qui
ont ensuite, une fois le cessez-le-feu acquis, servi aux troupes de la division
Daguet comme cibles de leurs tirs d’exercice de missiles Milan 2 surnuméraires,
« si précis que les charges
entraient dans les trous fait par les obus ».
Des milliers de munitions de même nature ont été tirés
par les chasseurs d’appui au sol américains durant toute l’offensive…
On se rappelle que ces mêmes avions, depuis les bases
de l’Otan en Italie, ont participé à la guerre de Bosnie l’année suivante, en
1992.
Une guerre qui débuta le 6 avril 1992 lorsque l’armée
serbe attaqua la Bosnie-Herzégovine, qui venait de déclarer son indépendance.
La guerre s'est achevée par les accords de Dayton le 14 décembre 1995.
Entre-temps, l’ex-Yougoslavie, et surtout la
Bosnie-Herzégovine, connaissent des épisodes particulièrement violents : crimes
de guerres, massacres, viols, déplacements forcés de populations, des crimes
commis par chaque partie.
Ces crimes de guerre ont pris une tournure raciste,
selon le principe de « purification ethnique ».
Même si les déplacements de populations ont souvent
été davantage un enjeu stratégique : en effet, ils désorganisaient
notamment le camp adverse en lui imposant de prendre en charge des populations
civiles supplémentaires et instauraient un climat de terreur. Dans bien des
cas, cela a été suffisant pour faire fuir les populations locales avant
l'arrivée des troupes ennemies.
Les dirigeants ont aussi fait appel à des groupes
paramilitaires et des groupes du crime organisé, comme les « Tigres »
du Serbe Arkan ou les « Scorpions ». De nombreux combattants
étrangers ont aussi participé à cette guerre, notamment des Russes, Grecs et
des Moudjahidin venus surtout de pays islamiques. Les actes de violences ne
sont pas le seul fait des armées, mais souvent d'actes individuels puisque
beaucoup de Yougoslaves possédaient une arme et un vieil uniforme chez eux.
Beaucoup de paysans ont cherché à se protéger ou à se
faire justice eux-mêmes.
En 1992, les Serbes de Bosnie, qui ont pris pour
capitale Pale, à proximité de Sarajevo, entreprennent donc un long et violent
siège de la ville, le plus long que l'Europe moderne ait connu. Les premiers
bombardements des forces serbes frappent la ville le 6 avril 1992, le lendemain
de la déclaration d'indépendance. Sarajevo est soumise à un blocus complet. Les
convois de nourriture et de médicaments sont bloqués sur les routes, l'eau et
l'électricité sont coupées. Le siège de Sarajevo devient une guerre d'usure.
L'armée des Serbes de Bosnie est commandée par Ratko
Mladić et principalement formée par les unités bosno-serbes de l'Armée fédérale
yougoslave (JNA). Elle s'empare progressivement des principales villes (en
dehors de Sarajevo) et des zones peuplées par des Serbes au début de la guerre
et pratique une méthode dite « d'épuration ethnique » contre la
population bosniaque.
Les efforts de la communauté internationale pour
mettre fin au conflit et protéger les populations civiles sont sans résultats,
malgré l'envoi de plus de 38.000 militaires aux couleurs de l'ONU dont des
troupes françaises.
167 hommes de la Forpronu sont tués et plus de 700
d'entre eux sont blessés, dont environ la moitié appartenant à l'armée
française.
Et dans l’intervalle, des munitions et sous-munitions
à uranium appauvri ont été tirées en grandes quantités.
Ce n’est donc pas un hasard si les même symptômes ont
été relevés sur les hommes engagés, ni que les associations de vétérans
français se soient regroupés sous divers vocables en liant les deux opérations
internationales, celle de 1990/1991 et celle de 1992/1995.
Le commando « Sergent Guy Proudhon » (cf. épisode
« Mains
invisibles » publié aux éditions I-Cube) en témoigne comme d’un énième épisode,
puisque là, aucune « vaccination » même préventive n’a été effectuée
sur la troupe.
Un épisode méconnu des armes françaises destiné à le
rester…
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