Il
va falloir faire avec…
Je reprends, tout comme
celui de la
semaine dernière, ce post publié une première fois le 20 mai 2012, tout de
suite après l’élection de « François III » à la magistrature suprême
de mon pays.
La « série »,
un peu improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient
désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au
bout…
Oui, la planète apparaît toujours plus comme « finie ». Fermée, close.
Pluton est inaccessible… Quoique.
Quoique que si elle recèle des matières premières dont nos industries «
robotiques », ou d’autres ressources incontournables dont on aurait besoin, ce
sera le vrai démarrage de « l’homo-spationautus » : Un « mineur de fond » !
Mais ce n’est qu’une hypothèse.
Le « déclinisme » redevient à la mode : Un récent numéro de « Sciences
& Vie » donnait ainsi l’alerte !
Les couches superficielles de la croûte terrestres s’épuisent.
26 des 103 éléments du tableau de Mendeleïev vont manquer.
Les autres sont suffisamment abondants ou parfaitement inutiles…
Le cuivre, l’europium, le terbium, l’yttrium, l’antimoine, le phosphore,
l’hélium-3, le dysprosium, le néodyme, le rhénium, le rhodium, le platine,
l’uranium, l’or, l’indium, le zinc, le technétium-99, l’argent, le germanium,
le béryllium, le scandium, l’hydrogène-3, le tungstène, le gallium, le tantale,
le niobium, tous indispensables à nos technologies toujours plus pointues,
s’épuisent à vive allure.
Et on ne liste pas les éléments composites comme les hydrocarbures ou même
le charbon, l’anthracite, la tourbe et autres carbonés !
Les stocks connus assurent quelques décennies d’exploitation à peine et au
mieux.
Les découvertes de gisements nouveaux restent en tout état de cause
inférieures à l’accroissement des besoins prévisibles et prévus.
Quant aux autres ressources abondantes, fer, bauxite, aluminium, gypse, et
autres matériaux de construction, il faut bien comprendre que leurs gisements
les plus aisés à exploiter sont épuisés depuis longtemps et qu’il faut aller
les chercher toujours plus loin et/ou plus profond.
Donc toujours plus chers et encore plus énergétivores.
Certes, on a sans doute, ou on va dépasser pour la plupart d’entre ces
éléments les pics d’extraction.
On parle aussi souvent des hydrocarbures…
Pourtant, les technologies modernes permettent aujourd’hui d’espérer
repousser ce pic en allant forer en « très grande profondeur », en
hydro-fracturant les gisements profonds, en travaillant les schistes-bitumeux.
Et « La-roue-tout-roux », comme tous les écologistes aveuglés par leurs
phobies de l’avenir et du progrès, de nous proposer le « solaire » ou «
l’éolien » (mais pas seulement) comme alternatives uniques au nucléaire.
Or, il faut savoir que sans indium – on en produit 640 tonnes par an et on
estime les réserves naturelles à 11.000 tonnes de par le monde, soit à peine 17
ans des « besoins actuels » – pas de panneau solaire possible, plus de
smartphone et autres i-phones, ni d’industrie de l’informatique ou gadgets des
stars de la « nouvelle économie » et les « NTIC » !
Or, sans néodyme, ou sans dysprosium, pas de voiture électrique, plus
aucune éolienne.
On en produit 20.000 tonnes, mais on ne sait pas pour combien de temps
encore alors que d’une part il en faudrait 26 fois plus pour seulement « tenir
» les objectifs de réduction de CO2 à population et activité égales imposés au
monde par le GIEC… là où la Chine a indiqué que ses gisements sont en voie
d’épuisement…
Vous me suivez du regard … qui n’y voit qu’une « grosse impasse » totale ?
Une quasi-arnaque bien en marche !
Nos dirigeants aveugles et sourds ? Pas seulement eux, semble-t-il…
Et encore, à aucun moment il ne nous cause du milliard d’individus qui
n’ont pas l’accès facile à l’eau potable.
Et même « potable », elle vous colle la « tourista » sur plusieurs continents
connus !
Il ne nous dit pas comment on va nourrir 12 milliards de personnes sans
culture intensive, sans phosphore qui disparaît à raison de de 191 millions de
tonnes tous les ans.
Pas de phosphore, pas de vie, pas de « vivant », pas de végétaux, pas
d’animaux, pas de tout ce qui porte ADN sur Terre : Chacun en réclame au moins
2 g/jour pour permettre à ses cellules de se reproduire !
C’est « le » facteur limitant de la vie par excellence dans l’univers tel
qu’on le connaît : Nous n’en avons plus que pour 340 ans…
Ce qui est court pour l’espèce, toutes les espèces de la planète-bleue !
Notez qu’au contraire de tout bon sens, le dogme écologique impose
finalement de balancer le phosphore disponible au fond des océans avec
constance sous le double effet de l’urbanisation de la planète (plus de la
moitié de l’humanité vit en ville) et de la « norme de l’eau » entraînant
l’interdiction de l’épandage des lisiers, pour sauver les petits-poissons d’une
eau douce « eutrophisée ».
L’épandage a pourtant permis de respecter les « équilibres naturels »
depuis l’invention de l’agriculture et l’adjonction de phosphore dans les
terres cultivables de tripler sinon quadrupler les productions à l’hectare.
Moins de phosphore = moins d’eutrophisation = plus de « petits-poissons »
= moins de rendement agricole.
Or, plus de ville = moins de terres cultivables + moins de rendement =
plus de famines à venir…
Les « déclinistes » sont de retour : Il nous faudra sacrifier à la
natalité si on veut sauver l’humanité et sa planète !
Je ne sais pas comment, le jour où l’on sera tous morts et sans
descendance…
En bref, parce qu’on ne va pas taper non plus à bras-raccourcis sur les «
écolos » en permanence – 2 % de kouillons c’est quand même moins urgent que les
18 % de fachos (ils sont désormais plus
de 25 % en 2014) dans leur tête qui respirent le même air que moi – la
seule certitude qu’on peut en tirer, et pour garder la tête froide, c’est qu’il
va falloir apprendre à « partager la pénurie », de gré ou de force, et dans un avenir
très proche, nous dit-on.
Et il n’y a que deux solutions : Le rationnement ou le recours « au marché
».
L’horreur pour les petits-kamarades de « La-roue-tout-roux » !
Parce que « le marché », il est « liberté », il est réputé « libéral »,
c’est donc le rationnement que les « déclinistes » nous proposent et souhaitent
nous imposer comme mode de vie choisi et universel…
Rationnement de l’argent (taxé à la taxe-Tobin), rationnement des
déficits, rationnement de la dette et dans la foulée, rationnement du travail
(avec réduction forcée), rationnement des profits (avec quasi-confiscation de
ceux-ci), rationnement de l’eau (du vin et du Boursin), des matières-premières,
de l’énergie (avec la taxe-carbone), que sais-je, tout ce qui n’est pas «
durable ».
Voilà qui est louable ?
Rationnement des plaisirs d’une société de consommation honnie,
rationnement de la « société des loisirs », de la Liberté, et jusqu’à la vie
demain.
Oiseau de malheur, comment approuver une telle perspective ?
Il me fait marrer ainsi à expliquer que plus on avance, moins ça
progressera, et qu’au contraire on saccagera toujours plus vite.
Mais qu’en revanche, le « durable », c’est 200.000 emplois, là demain tout
de suite, seulement si on le veut bien … alors qu’on cherche 5 millions
d’emplois… durables rien que chez nous !
Et par malchance, on vient d’élire un Président qui relaye, au moins
partiellement, ce type d’attitude.
Bon faut dire que l’autre, le « sorti », il n’avançait pas, il s’épuisait
à galoper en tous sens, et pas même lui ne savait vers où ni vers quoi à force
de pirouettes insensées.
Pas gâtés les « Gaulois de Gauloisie », finalement.
Donc, il va falloir s’accommoder du « déclinisme » de l’époque qui revient
au galop.
« François III » veut un pacte de croissance ?
Admettons, mais alors en rationnant les déficits et l’endettement.
Ce qui n’est pas si kon, finalement, après la belle démonstration de «
La-roue-tout-roux » (et nos propres analyses : On avait parié il y a 5 ans que
« Bling-bling » réduirait l’un et l’autre comme il l’avait promis. Pari perdu
et j’ai une sainte horreur de perdre mes paris !).
Mais pourquoi pas la seconde méthode ?
Je reviens une seconde sur ses effets quant au saccage de la planète et de
ses ressources si précieuses…
Car justement, « le marché », quand quelque chose est précieux et/ou
devient plus rare, il le vend plus cher.
C’est sa loi, pas la seule, mais l’essentielle de laquelle découlent
toutes les autres à-peu-près mécaniquement.
Autrement dit, il n’y aura jamais de « cessation » : Plus une matière sera
chère, moins on l’utilisera parce que ses débouchés se raréfieront, tout
simplement.
Il y a pénurie de café, on fait avec de la chicorée. Pénurie de fève de
cacao, on use du tapioca. Le cuivre est cher, on le remplace par de la fibre de
verre quand c’est possible et on le récupère. On n’a pas de pomme de terre, on
mange des topinambours. Les anglais bloquent la route de la canne à sucre, on
plante des betteraves…
Etc.
Et tout ce que le marché réclame, c’est de vivre pour s’adapter aux
besoins des clients.
Naturellement, un « libéral » n’est pas un « libertarien » : Un « libéral
», il veut aussi un État fort, capable d’édicter des règles, de les faire
respecter et de sanctionner les abus et les « contrevenants » hors-la-loi !
Il peut même accepter de payer des impôts pour avoir une police et une
justice qui fasse régner la Loi.
Du moment que la loi appliquée lui permet de payer lesdits impôts et qu’il
lui en reste assez pour vivre et investir dans le futur et le progrès, il n’y a
aucun problème !
En revanche, ça va être beaucoup plus difficile si la loi crée elle-même
la pénurie.
C’est exactement ce qu’on a vu avec les « quotas-carbone » (mais avec tout
autre norme : Les ascenseurs, les pots catalytiques, l’émission d’ozone, l’eutrophisation
des rivières, …).
Avant, « tu fais ce que tu veux ».
Ensuite, je te donne le droit de faire ce que tu veux, mais tu payes !
Enfin, tu payes, tu fais ce que tu veux, mais globalement je te restreins
ta liberté par des « quotas », toujours plus étroits au fil du temps.
Résultat : Un marché des quotas se crée ipso-facto !
Y’en a même qui font fortune avec « ça », alors que d’autres trouvent même
le moyen de faire de la fraude à la TVA au nez et à la barbe des Services !
Chapeau l’idée des quotas…
Qui paye ? Pas l’entreprise qui se retrouve devant un choix à deux
branches. C’est le client qui paye, vous savez, celui à qui on retire sa seule
source de richesse, à savoir son propre travail…
Soit il peut payer la taxe-carbone et rien n’avance : Au contraire il en a
moins pour autre chose.
Soit il paye les investissements nécessaires pour « décarboner ».
Ah bé oui, mais pour ça, il faut être capable d’épargner une partie de la
valeur-ajoutée produite pour rembourser lesdits investissements.
Si ce n’est pas se « bouffer le nœud », c’est à tout le moins de la
mauvaise foi pour le moins féroce quand on vient derrière nous expliquer que «
ce partage de la valeur ajoutée est honteux »…
Et qu’il faut y mettre un terme par un « nouveau pacte social » de …
justice sociale !
Tout ce que finalement peut éventuellement montrer ces types de
raisonnement, qu’ils soient fait de bonne ou de mauvaise foi, c’est l’immense
ignorance des porteurs de ces dogmes, qui débouchent invariablement sur le pire
des fascismes : Celui du droit de vivre comme on l’entend !
Puisqu’au bout du bout, il s’agit de gérer la pénurie de la vie en
générant du « déclinisme », le tout vendu derrière les meilleures intentions du
monde : Sauver la planète pour sauver l’humanité.
Tu parles !
Il va donc falloir vivre avec ceux-là dans les années à venir. Apprendre à
contourner leurs tartufferies. Inventer des solutions alternatives qui
compenseront leur malthusianisme et assurera le progrès de l’humanité.
Pour cela, il va nous falloir inventer de la « croissance » intelligente
et pas seulement quantitative.
Je ne sais pas comment on fait, mais « on » va le faire. On doit le faire.
C’est un peu ce que je dis quand j'affirme qu'il va falloir inventer une «
droâte un peu moins kon », mettre de l’intelligence et du génie dans celle-là.
Parce que décidément, ce n’est pas avec cette fausse « élite de gôche »,
donneuse de leçons et forte d’ignorer jusqu’à l’étendue de sa propre ignorance
qu’on pourra assurer un monde meilleur à nos gosses, un monde de solidarité
généreuse et bienveillante, encourageant d’abord la prise en charge de
soi-même.
Bref, je savais pourquoi je ne supportais pas la « fatuité » de «
La-roue-tout-roux » et des « alter-machins ».
Maintenant, je sais aussi qu’ils nous ont pris pour des kons, parce que «
Bling-bling » a pu être le porte-étendard d’une « droâte aussi kon que lui ».
Et que c’est seulement ça qu’il faut combattre demain.
À la fois pas très rassurant et en même temps plutôt motivant, finalement.
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