Il
va falloir faire avec…
On poursuit notre
« reprise » de ce post publié une première fois le 28 mai 2012 et qui
fait suite à celui mis
en ligne précédemment relatif à la « finitude » de notre belle
planète-bleue, soit tout de suite après l’élection de « François III » à la
magistrature suprême de mon pays.
La « série », un peu
improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient
désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au
bout…
Après le partage du diagnostic et la critique des solutions proposées, il
nous faut construire des contre-propositions.
Et pour cela, poser d’abord le « bon diagnostic » !
Parce qu’entre une économie, même sociale, qui se contente de « partager la pénurie », même au mieux et
au « plus juste » socialement et
tenter d’enrichir le plus grand nombre jusqu’à l’immensité de tous, ce n’est
même plus un choix, c’est une exigence !
Une impérieuse exigence.
Or, le « bon diagnostic », « La-roue-tout-roux » passe à côté. Car lui et
beaucoup d’autres confondent allègrement « libéralisme » et « capitalisme ».
C’est l’erreur fondatrice du dogme, qui devient erreur dogmatique, une
fois de plus.
Un non-sens qui a la vie dure.
Je vous rappelle un post de « DD » (Disque-Dur) pour ceux qui ont la
mémoire si courte qu’un pétoncle peut envisager de faire mieux aux scores des
QI :
« Le « libéralisme » est un corps de
doctrines, souvent invoqué par les capitalistes, lorsqu'il coïncide avec leurs
intérêts, qu'ils oublient d'invoquer dès qu'ils ne coïncident plus…
C'est pour cela que les «
capitalistes » ont pu être, historiquement, mercantilistes et esclavagistes
pour exploiter les colonies et être protégés de la concurrence étrangère. (Voire « impérialiste », rajoute-je)
Ils ont pu être « keynésiens
» pour relancer leurs débouchés, « nazis » sous Hitler pour les bienfaits des
commandes publiques d'armement, « libéraux » surtout quand il faut faire régner
plus de concurrence… chez leurs fournisseurs, et même « communistes » comme en
Chine aujourd'hui, où l'embrigadement des ouvriers dans des usines sans
syndicats libres n'est vraiment pas du tout pour leur déplaire… ».
Ce sont des constats historiques, même pas un corps doctrinal, juste des
constats de pur-fait !
Et si on veut revisiter positivement la « lutte des classes » un jour ou
l’autre, il s’agirait de penser « capital contre prolétaire » et non pas «
libéral contre anti-libéral » et interventionnistes.
C’est aussi aux « libéraux » d’apprendre à se servir à la fois du «
capital » + des « prolos » et non pas laisser les « capitalistes » se servir …
de ce qui les arrange !
Une distinction pas facile à faire, d’autant mieux si même les meilleurs
envisagent de jeter le bébé avec l’eau du bain comme unique solution…
Et plus loin « DD » de citer Greespan : « Le cours normal de la finance, c'est qu'il y a des gagnants et des
perdants ».
Et « DD » de commenter : « La notion
centrale du libéralisme, qui en fait une doctrine optimiste, susceptible
d'emporter l'adhésion de tous, c'est celle « d'échanges mutuellement avantageux
»… (gagnant-gagnant).
L'économie de marché est censée fonctionner à l'avantage de tous, dans un
« win-win » généralisé…
Et voici qu'un des plus éminents spécialistes des marchés financiers, «
Magic Greenspan » soi-même, vient nous expliquer que non seulement le «
capitalisme » fonctionne sur le mode « gagnant-perdant », mais que c'est aussi
son fonctionnement « normal » ! »
Pour conclure que : « Le partage «
public/privé » des tâches en devient une petite merveille : au public les
mauvaises créances que le secteur privé a commis l'erreur d'accepter (ou
d'émettre) ; au privé les bonnes créances et le bon argent public qui redonne
confiance !...
(…)
Privatisation des
profits, nationalisation des pertes !
Le « Capitalisme sauvage
» n'est décidément à ne pas confondre avec le « libéralisme », même débridé ! »
L’erreur fondamentale de tous ces « gourous déclinistes »…
À titre personnel, et au-delà de tout interventionnisme étatique, je
considère que si le « socialisme » n’est jamais qu’un « partage de la pénurie, même au mieux et au « plus juste » socialement
» comme il est avancé ci-avant, c’est accepter avant tout de vivre dans un
monde du « perdant-perdant ».
En fait, éviter qu’il y ait des « gagnants », le leur interdire ou
confisquer leur « réussite » comme seul remède à nos maux.
« Univers social » qu’ils tentent pourtant de reconstruire inlassablement
au fil des alternances politiques.
En tout cas, c’est ce qu’ils voudraient tous nous faire croire comme unique
issue aux masses de leurs électeurs. « J’aime
pas les riches » est tout-à-fait typique de ces préjugés idiots qui
déferlent dans la « pensée unique » actuelle.
Là encore, même en « Gauloisie des lumières », chacun aura pourtant pu
voir qu’on peut être « de gôche » et s’enrichir à outrance : Ils ont été
nombreux à surfer sur des rentes de situation politique sous l’ère « Mythe-errant
» et l’époque suivante !
Chacun aura pu le constater de « Déesse-khâ » à « Fafa-l’empoisonneur » en
passant par « Berre-geai », « Bad’Inter », « Sait-doux », et tant d’autres.
Même « Du-Mât » enrichi de splendides bottines… et autres objets de «
haute-valeur » … tous avec de l’argent « pas à eux », détourné parfois !
Et d’aucun de traduire qu’il ne s’agit que de « lutte des places », pas
mieux !
Dans le monde des « perdant-perdant », c’est sûr que c’est une issue
logique pour éviter la misère galopante…
Alors que dans un monde des « lumières libérales », il s’agit seulement de
permettre et d’encourager chacun à être « gagnant ».
Ne surtout pas fermer cette porte du « progrès social » autant collectif
qu’individuel, mais au contraire de l’ouvrir et en donner les clés au plus
grand nombre.
C’est d’ailleurs le rôle de l’État : « Liberté – Égalité – Fraternité »
est-il marqué sur tous les frontons des édifices publics !
« Liberté » d’être, de penser, d’agir, d’apprendre, de connaître, de
s’informer, de comprendre, d’entreprendre, de vivre !
« Égalité » en droit, en devoir, en contribution à la cause commune, en
traitement à recevoir, à « gagner », devant permettre de vivre « en dignité » ;
« Fraternité » de vivre en commun, en frère, en fratrie, de refuser la
désunion, la discorde, l'isolement, l'individualisme comme autant de «
vices-pervers », sociaux et idéologiques, de refuser le refus, l’autre, la
différence…
À l’État d’organiser ces trois mots, ces trois notions, parfaitement
libérales, de les garantir à tous : C’est son devoir impérieux.
Et il n’a pas 36 solutions : Il lui faut libérer les initiatives et
réformer son propre mode de fonctionnement (II) ;
Il lui faut assurer la « cohésion » sociale (I) ;
Il lui faut donner des règles claires à tous et être capable d’imposer ses
lois (III), le tout pour se donner les moyens de « créer de la richesse » à
partager.
La boucle sera alors bouclée.
Et pour y parvenir, on peut rêver d’agir sur plusieurs volets.
I – D’abord le « volet-social », puisqu’il s’agit de ça dans leurs
discours.
Le social ça consiste en quoi ?
Pour les ignorants, ce n’est ni plus ni moins que de favoriser,
d'encourager, de mobiliser chacun en faveur non pas des « plus démunis », mais
des plus « démotivés » de la vie.
Je sais bien que les publics sont parfois concordants.
Démuni, on a plus de mal qu’autrui à se motiver.
Démotivé, on se laisse démunir facilement : L’âge et les échecs y
poussent.
Et justement, le « social » consiste d’abord à rassurer. Rassuré, on peut
alors penser à s’ouvrir l’accès à quelques moyens supplémentaires.
La « trappe » de la pauvreté et de l’assistanat n’est pas une fatalité,
loin de là.
L’action sociale doit donc viser à rassurer et motiver. Elle est, ou doit
devenir, non seulement « l’assurance-anti-échec » pour tous, mais d’abord et
avant tout le seul moyen collectif de transformer un « bouffeur de cotisations
» en « producteur de cotisations ».
Là, il n’y a que ça qui m’intéresse quand je deviens « comptable de fait »
de l’argent public dépensé à cet effet, celui qui n’est pas à moi.
Les publics sont nombreux, les cas particuliers forts divers, mais «
l’action sociale » est la seule activité qui est appelée à son propre suicide !
Quand il n’y aura plus d’activité sociale subventionnée par de la
cotisation généralisée, on pourra dire qu’elle a pleinement réussi.
Or, et c’est assez lamentable, un « travailleur-social », une organisation
à vocation sociale, n’envisage même pas ne plus exister même à terme.
Souvent, bien au contraire : Comme les autres, c’est le « toujours plus »
qui guide ses propres perspectives.
On « fait carrière » dans le social, persuadé que c’est un secteur
définitivement en croissance permanente, destiné à « créer du lien »,
là où l’activité économique naturelle ne le fait plus.
Et c’est vrai que d’année en année, le « secteur » croît, parfois bien
plus vite que la sommation de la croissance de toutes les autres activités.
Là encore, plus il croît, plus il coûte, plus il coûte plus, nécessité et
parfois urgence faisant loi, il phagocyte des ressources aux dépends des
secteurs marchands qui n’en peuvent plus de financer « l’infinançable ».
Ce qui précipite une part toujours plus grosse de population dans les
trappes à pauvreté et à « assistanat ».
C’est un cercle vicieux particulièrement pervers.
La solution est pourtant toute simple : Si on supprime l’idée de «
carriérisme », et pas seulement l’idée, mais la possibilité de « faire carrière
» dans « le social », forcément il entamera lui aussi son propre « déclinisme
».
Il forcera nécessairement la reconversion des « travailleurs sociaux »,
même archi-compétents, vers les secteurs marchands connexes : Le mécénat,
l’art, la culture, la créativité, que sais-je encore, vers des entreprises à «
création de valeur-ajoutée ».
Et comment mettre en place cette dynamique ?
Mais tout simplement et paradoxalement en généralisant les « contrats de
travail » à durée limitée.
5 ans maximum, renouvelable une seule fois.
Après on fait autre chose.
Je sais, je suis en avance sur mon époque : Chacun ne jure que par le
modèle du CDI comme la panacée du droit du travail, le nirvâna du prolo.
Grosse erreur, parce que c’est un leurre, mais on y reviendra.
Là, c’est juste pour vous dire que la solution « techno-logique » existe.
Parce que le « social », ça n’est pas seulement l’ultime « roue de secours
».
Ça commence d’abord au plus jeune-âge à fournir à chacun ce dont il a
besoin pour devenir un adulte responsable de lui-même.
Patron de sa propre vie. Libre de soi-même.
À savoir une santé la meilleure possible, un environnement affectif
stable, « durable » et harmonieux, et le socle des connaissances indispensables
à la vie en société.
Plus qu’un simple socle : Une ou des formations aussi poussées que
possibles qui soient assimilables par les uns ou les autres.
Il y en a qui ont des facilités, d’autres moins.
On arrête parfois des études parce qu’il y en a marre de jouer les «
Tanguy » et de faire des razzias dans le frigo des parents en permanence, on
arrête parfois parce que c’est quand même « bien-bon » de vivre en «
douce-compagnie » avec un « autrui » aux yeux qui mouillent à votre approche.
Parfois, on reprend des études ou des formations pour évoluer au mieux de
ses compétences et talents.
Le « social », c’est tous ces choix de vie possibles, probables et que de
nombreuses organisations mettent à portée de main, de la PMI (Protection
Maternelle et Infantile), en passant par l’assistante-sociale, l’ékole de la
République, ses universités et les centres d’apprentissage, le réseau des
savoirs et celui de la santé.
Bref, des décennies et des décennies que l’on cotise pour avoir tout ça à
portée de la main, ou de « clic » avec les résultats que l’on connaît, les
échecs scolaires, les millions de « prolos-précaires » ou « sortis » du marché
du travail, déclassés, anéantis par un revers de situation, des prisons
bondées, un appareil judiciaire, même chargé seulement de l’enfance ou des «
affaires familiales » débordé, saturé, une flicaille qui ne sait plus où donner
du pistolet : Une Bérézina généralisée.
Il faut dire « stop » à ces immenses gâchis du « misérabilisme » et aux
restos du cœur.
« Ils avaient dit, c’est pour un soir/
On est encore là 20 ans
plus tard… »
Outre la « logique » ci-dessus évoquée, il y a beaucoup plus simple et
surtout bien moins onéreux.
Et le principe, c’est d’abord que l’appareil d’État se contente de
suppléer et non pas de diriger.
C’est le principe de subsidiarité-appliquée.
Juste un exemple : L’autre jour, je tombe sur les comptes d’une PMI de la
CAF ; vous savez « mon gardien » engagé bénévolement dans une association qui
gère notamment une PMI-déléguée de service public…
Avec 2,5 équivalents-temps-plein, il fait autant que la PMI-CAF du coin,
en nombre de vaccinations, de consultations des « tout-petits » et de leur
mère, qui compte 14 salariés à plein-temps !
Où est donc l’exigence de performance quand il s’agit d’argent-public et «
d’emplois-protégés » ?
Et encore, ils le font chier pour virer la femme de ménage qui y bosse 5
heures par semaine…
Je peux aussi vous donner les chiffres des crèches (qui est plus ma
spécialité de bénévole) en comparant les « municipales » avec les associatives :
L’élu de secteur (« Nage-Ove-ski » à Paris, un écolo qui fait prof’
d’économie-publique dans le civil, lui aussi…) se félicite d’avoir 1 adulte
pour 2,8 enfants dans ses crèches, là où dans les miennes je me contente de 1
pour 5,7 enfants…
Le tout en respectant la réglementation qui exige 1 pour 8 !
Eux, dans les crèches municipales de la capitale, ils ne reçoivent qu’à
peine plus de familles que 50 % des autorisations réglementaires reçues pour
cause … d’absentéisme permanent et rotatif !
Fabuleux.
En bref, l’État et ses délégations font globalement deux fois moins bien
que n’importe quelle entreprise « privée ».
De toute façon, même pour entretenir nos routes, les armées des DDE font
appel aux entreprises du privé pour couler du goudron : Faut dire aussi que les
installations classées « noir » sont comptées…
Réglementation « écologique » oblige !
Et même quand il s’agit d’imposer des éthylotests dans les voitures dès le
1er juin (2012), personne n’est capable d’en fournir 10 millions
avant le 1er novembre.
En revanche, on se paye une armée d’experts pour acheter des masques
anti-H1N1 et des vaccins qui ne servent à rien…
Autant faire du « Gains-bourre » et cramer des montagnes de « Pascal »
devant les caméras-télé : C’est du pareil au même !
Le social, c’est avant tout une question de résultat et l’activité
publique y échoue totalement.
La faute à cette logique qui entretient le « misérabilisme ambiant », où
finalement tout le monde a un avantage à ce que la situation ne disparaisse
surtout pas.
C’est juste un constat dans un des pays les plus « riches » de la planète.
Que j’en pleure tous les hivers en apprenant la mort sur le pavé de
quelques SDF.
Bien sûr qu’il faut de l’argent pour financer le « social ». Mais jamais
personne n’explique que ce n’est pas le « plus » qui compte, mais le « mieux ».
Il faut aussi dire qu’on ne peut pas pondre une norme du « mieux » en
claquant dans les doigts.
Et « Bling-bling » a échoué à imposer une « culture du résultat » !
Au contraire, la culture ambiante c’est : « Tu fais mieux et même moins
cher ? Tant mieux, je peux t’en reprendre une partie sans te tuer pour financer
les nuls ! »
La fameuse « prime à la nullité », à la médiocrité…
Personne d’imaginer que l’idéal serait de financer les échanges
méthodologiques, de mutualiser les « savoir-faire », multiplier les « réussites
».
Dont acte ! J'arrête : Je sens que je vais encore m’énerver.
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