Aller
voter est un devoir citoyen !
Qu’on se le dise…
Et personnellement, je n’ai jamais
loupé un scrutin, sauf le jour où j’ai été radié d’office par un juge obscure
qui m’a pris pour un « faux électeur » du « Cousin Jean »
(Tiberi).
Le kon ! J’habitais et payais mes
(trop maigres) impôts dans le Vème parigot avec « ma
nichée » inscrites aux ékoles voisines.
C’est vous dire si j’étais « colère » !
Même si n’a pas empêché l’élection de « mon
cousin ».
Dire que le surlendemain, je passais ma
journée à la Préfecture pour noter les noms des abstentionnistes, ceux qui n’ont
pas émargé les listes électorales, sur un cahier avec quelques militants, des
fois que ces konnards-là, toute honte bue jusqu’à la lie, n’hésitent pas à
quémander quelques faveurs républicaines à mon « cousin »… en partant
du principe que le vote reste secret (et anonyme).
Oui, mais pas les abstentionnistes, les
gueux acéphales !
Ceux-là, ils sont marqués au fer rouge
à jamais : Il FAUT ALLER VOTER, toujours !
Mais il semble que je sois l’un des
rares « à savoir » ces détails-là.
Parce que bon, l’abstentionnisme
devient le premier parti du pays (alors qu’on peut aller voter et rendre son
bulletin nul avec un crayon, ce qui revient au même).
C’est dire si les « élus » et
autres « sachants » s’inquiètent de la légitimité des scrutins
démocratiques.
Alors, ils élaborent des solutions sous
les ors de palais institutionnels…
Y’a comme ça des élus payés sur vos (trop
maigres) impôts à œuvrer en commission pour étudier les effets du vote rendu
obligatoire…
Non mais !
Naturellement à contre-courant de ce
qui se fait dans les démocraties avancées.
Car depuis 1945, aucune démocratie n’a
introduit le vote obligatoire.
Ce dispositif existe dans plusieurs
pays, du Brésil à l’Australie ou, plus près de nous, en Belgique, mais la
tendance est plutôt à sa suppression (aux Pays-Bas, en 1967, au Venezuela, en
1993).
Pourtant, le rapport remis récemment
par le Président de l’Assemblée Nationale au Président de la République inclut
une nouvelle fois cette proposition.
Qu'ils en oublient que quand une liberté devient obligatoire, elle n'est plus une liberté !
Qu'ils en oublient que quand une liberté devient obligatoire, elle n'est plus une liberté !
Plusieurs arguments plaident en effet pour
l’instauration d’un vote obligatoire.
D’abord, s’il est assorti de sanctions
fortes, il est très efficace pour augmenter la participation. D’après les
expériences des Pays-Bas ou de la Belgique, on estime à près d’une dizaine de
points ce surcroît de participation lors des élections législatives.
Plus globalement, la défense du vote
obligatoire souligne que le vote est un devoir et pas seulement un droit, ce
qui est exact.
Le résultat de l’élection, et notamment
les politiques publiques qui en découlent, sont un bien commun, ce qui est
également vrai.
Un autre argument part du constat que
les taux de participation ne sont pas identiques entre les groupes sociaux. Ces
taux différenciés de participation posent un problème pour la « qualité »
de la représentation électorale.
J’en dirai que c’est un problème de
clientélisme électoral : En « Corsica-Bella-Tchi-tchi », on sait
« traiter » ces cas-là.
Chez les pinzuti, manifestement pas
tout le monde sait y faire à mobiliser « son » groupe social…
Il y a comme un parfum d’amateurisme,
finalement, derrière cette carence.
Pour autant, le vote obligatoire ne va
pas résoudre les problèmes de légitimité et de représentation. De manière
évidente, d’abord, l’obligation conduit à une hausse du nombre de bulletins
blancs ou nuls.
De plus, l’abstention peut être vue
comme l’expression du mécontentement soit par rapport au fonctionnement du
système politique lui-même, soit par rapport à l’offre électorale du moment.
Interdire l’abstention rendrait plus probable le soutien à des candidats
faisant de la contestation du système politique le cœur de leur positionnement
électoral.
Autrement dit, c’est jouer avec le feu…
La suppression des différentiels
d’abstention entre groupes sociaux par l’obligation ne conduit pas non plus
forcément à leur meilleure représentation : En effet, le vote obligatoire
peut s’accompagner de comportements électoraux erratiques dans la mesure où
l’obligation de vote n’augmente pas mécaniquement l’information et l’intérêt
pour l’élection.
J’en suis la preuve encore vivante pour
avoir gardé des bulletins libellés « Cheminade » (le mek aux 5.000
bulletins) depuis le premier tour de 2012 : Je les ai systématiquement resservis.
Là, j’ai piqué des bulletins italiens…
Ajoutons aussi que les abstentionnistes
ne sont pas si différents du reste de la population !
Les simulations réalisées lors des
élections européennes montrent ainsi qu’un vote obligatoire ne changerait les
résultats finaux que de moins de 2,5 points. Ces différences se feraient
systématiquement aux dépens des partis de gouvernement et au profit des partis
protestataires, notamment du FN.
C’est vous dire si vos élus ils en
deviendraient « frileux » à risquer de perdre leurs « avantages
acquis » avec cette mesure-là.
En revanche, la mise en œuvre du vote
obligatoire soulève plusieurs difficultés. Celle d’abord de rendre l’obligation
effective. Cela suppose de disposer d’un fichier électoral national mis à jour
en continu, de charger police et justice de vérifier la réalité de la participation
et de décider de la sanction : Les policiers et les juges en ont-ils vraiment
le temps aujourd’hui ?
Les militants, si, mais ce ne sont que
des militants pas du tout assermentés.
Si les sanctions sont trop faibles ou
pas systématiques, elles sont peu efficaces.
Plus lourdes, elles sont difficiles à
faire accepter.
À l’inverse, regrouper les scrutins à une
date unique permettrait très probablement une hausse significative de la
participation, et ce à moindre coût.
Des élections départementales en mars
distinctes d’élections régionales en décembre semblent le plus sûr moyen de
provoquer la démobilisation.
Mais tout autant de réduire les files d’attente
devant les isoloirs.
D’un autre côté, les taux d’abstentions
élevés signalent pour eux-mêmes l’échec de ce régime politique appelé « démocratie »,
le pire des régimes politiques à l’exception de tous les autres.
D’ailleurs, le vote est souvent
considéré comme un principe de consentement aux décisions collectives prises au
niveau d’un État.
Il s’agit bien sûr d’une « fiction »
pour vous faire croire que vous avez l’obligation de respecter les décisions
prises par vos élus, parce que vous avez volontairement pris part à la décision
en votant pour un représentant de vos idées et/ou intérêts.
Malheureusement l’action de voter ne
peut valoir consentement à l’État ni aux décisions prises en votre nom.
En effet, les citoyens ne se font pas
connaître individuellement et n’assument pas personnellement la responsabilité
de leurs actes en déléguant leur pouvoir à des tiers.
Au contraire, ils désignent, en secret,
certains d’entre eux pour user de la contrainte publique en leur nom et pour
leur propre bénéfice, tandis qu’eux-mêmes restent cachés aux yeux des autres.
Le secret et l’anonymat, par définition,
interdisent d’affirmer que voter puisse signifier consentir aux obligations
issues du vote.
C’est un des paradoxes de la démocratie
élective.
L’obéissance à ces obligations repose
sur la seule force brute du monopole de la violence, d’autant mieux si l’abstention
est interdite et punie, monopole accordé temporairement à la faction politique
qui aura pris le pouvoir suite à une élection.
Les abstentionnistes auraient dès lors fondamentalement
raison de refuser de voter !
Ce refus de participer à un processus
de décisions collectives, qui donne le pouvoir de contraindre une population
entière ou une fraction d’entre elle à des obligations auxquelles elle ne
consent pas, est parfaitement moral.
En effet, l’électeur sait qu’il va «
déléguer » à un homme politique, qu’il soit de droite ou de gauche, mécréant ou
religieux, le pouvoir de commettre en toute impunité des « dérèglements-partisans »,
en lui donnant le pouvoir de changer les règles et les lois au détriment d’autrui.
Voter ne signifie pourtant pas un
consentement aux obligations issues des urnes, pas plus qu’on ne peut appeler «
consentement » l’obéissance des citoyens à un groupe d’hommes armés appelé
gouvernement.
Par la nature même des choses, l’acte
de voter ne saurait de toute façon pas lier les personnes qui votent. Ceux qui
ne votent pas sont des tiers qui ne se sentent pas concernés, sans doute, par
les décisions collectives prises par les autres. Or, ils sont dans l’obligation
de supporter les conséquences des décisions prises par ceux qui votent.
En revanche, l’obligation d’aller
voter, une des dernières libertés de libre-choix électorales qui disparaîtrait comme celle d'aller pisser, si la pénalité associée est effectivement appliquée, peut alors inciter
les abstentionnistes à se déplacer quitte à voter nul ou blanc.
Mais alors, l’amende à payer taxe
paradoxalement l’activité alternative du vote blanc ou nul, et non pas
l’incivisme de l’électeur !
Soulignons que l’acte de voter dans le
cadre étatique est devenu, de fait, un substitut à la balle de fusil dans la
mesure où derrière se profile l’usage de la puissance publique et son monopôle
de la violence.
C’est une guerre de tous contre tous. Voter
devient donc une activité criminelle, en disent les « abstentionnistes-éclairés ».
Pour eux, il est fondamentalement moral
de s’y opposer.
Ne pas voter, c’est-à-dire refuser de
commettre une mauvaise action, est non seulement honorable mais devrait être la
règle.
Mais dans un tel système de compétition
pour s’emparer du pouvoir politique (donc d’opprimer autrui), dès qu’une
minorité d’électeurs vote, chacun est involontairement engagé dans une bataille
où il faut ou être tué ou tuer ses adversaires (on vote toujours contre
quelqu’un ou contre un programme politique).
Voter devient de la légitime défense de
la part de ceux qui ne veulent pas, pour des raisons morales, ou par intérêt, commanditer
une violation des droits naturels de leurs concitoyens à qui ils ne veulent
aucun mal.
Il devient donc difficile de savoir
entre ceux qui s’abstiennent et ceux qui votent, par légitime défense, qui
consent à quoi, car le vote reste anonyme et secret.
L’impôt est normalement une obligation
pour tous (manifestement l’impôt sur le revenu ne l’est pas pour tous puisque 50
% d’entre vous en sont exemptés au prétexte que leur revenu n’est pas assez
élevé : Ils fabriquent tellement de pôvres tous les jours…), qu’ils votent
ou non.
Quand le pouvoir ose diminuer les
impôts sur le revenu et se vante d’avoir diminué voire annulé cet impôt pour
des millions de gens, il oublie de préciser que d’autres vont payer plus
d’impôts à leur place. Ceux qui votent le font sans doute pour éviter que leur
propre argent ne soit utilisé contre eux ou à des fins qu’ils jugent
profondément immorales – comme de financer par l’impôt les campagnes et les
partis politiques qui se déclarent sans vergogne vos ennemis !
D’habitude on ne paie pas le voleur
pour qu’il vienne vous voler, au contraire on paie des « gens d’armes » pour
l’en empêcher.
Quantité de votes vont ordinairement à
des candidats qui n’ont aucune chance de l’emporter (mon Cheminade), on peut
raisonnablement supposer que ceux qui votent de la sorte l’on fait avec
l’intention spécifique, non de soutenir les candidats qui ont une chance de
l’emporter, mais de voter contre tous les autres.
Bien que cet argument dépende de la
procédure de vote, la dispersion des votes sur des candidats marginaux est
aussi une façon de voter blanc ou nul.
Mais aussi une stratégie des partis
dominants pour affaiblir leur principal concurrent…
Les hommes politiques comme les
bureaucrates sont tous des irresponsables institutionnels. Ils ne sont pas
sanctionnés pour les dommages causés à leurs propres électeurs ou bien à la
population sous leur juridiction suite à leurs erreurs politiques et
économiques (pensez donc à la « promotion
Titanic » !).
Ils sont souvent réélus par les
électeurs eux-mêmes quand ils ont été condamnés pour corruption.
Ce qui en dit long sur les raisons
réelles pour lesquelles nos concitoyens votent encore… ou plus du tout !
Par ailleurs, remarquons que puisque tout
vote est secret tout gouvernement est donc par nature « secret ».
Or, par nécessité, une association
secrète ne peut-être que suspecte.
Voire « mafieuse ».
À l’ère de l’arme nucléaire, de la
télévision, d’Internet et de la mondialisation des communications, c’est assez
curieux qu’une « secte-secrète » dispose ainsi du monopôle de la
violence… légitimé par le vote citoyen.
Voter est aussi souvent assimilé à un
devoir moral parce qu’il exprime une adhésion à un « contrat social ».
Mais, en disent les abstentionnistes, on ne peut consentir à un contrat avec de
parfaits inconnus, pas plus qu’on ne peut donner le nom de « contrat
social » à l’obéissance des citoyens à un groupe d’hommes armés appelé
gouvernement.
Cette notion de « contrat social »
est une pure abstraction.
Parce qu’il est impossible de passer un
contrat avec une abstraction, un incorporel ou un « non-existant ».
Il est également difficile de parler de consentement « tacite », sous le
fallacieux prétexte que vous n’exercez pas votre droit d’émigrer.
Sauf quand vous y être contraint :
On appelle ça « l’exil »…
Et je sais de quoi je cause.
L’idée que le « contrat social »
qui lie les individus est une forme de contrat non écrit qui confond la notion
de règle de conduite avec celle de consentement. Lorsque vous roulez à droite
au lieu de rouler à gauche, vous ne « consentez » pas à la règle, vous l’adoptez
parce que le risque d’avoir un accident grave en roulant à gauche est trop
élevé (sauf chez les royaux sujets de sa majesté britannique et quelques-unes
de leurs ex-colonies).
Tout le monde roule à droite et cette
règle se fait respecter d’elle-même.
(Sauf justement en Angleterre et pour
la même raison…)
Le droit de divorcer d’avec l’État, le
droit d’ignorer l’État et de faire sécession font alors partie des règles
fondamentales qui le régissent, faute de quoi il ne s’agit pas d’un « contrat »
mais d’assujettissement ou d’esclavage.
Dès lors, tout citoyen et a fortiori tout homme politique qui
refuse que l’on puisse objecter à l’État, révèle que l’usage qu’il veut faire
du monopole de la violence politique au nom de ceux qui l’ont porté au pouvoir,
n’est de toute façon pas honnête.
Il ne se différencie pas
fondamentalement d’un brigand, et les hommes politiques dans leur ensemble d’une
bande de brigands organisés.
Alors, rajouter une sanction aux abstentionnistes
afin de mieux légitimer les élus, ça reste indécent, iconoclaste, frauduleux, même si c'est le dernier barrage contre le despotisme-totalitaire.
D’autant qu’il y a plus simple :
Pour l’abstentionniste libertaire (type : « Élection, piège à kon ! », il est assez facile, par
exemple à l’occasion d’un déménagement, de ne s’inscrire sur aucune liste
électorale…
Pas d’inscription, pas de sanction.
Pour l’élu qui veut se faire élire, il
est également assez facile de mobiliser l’électeur si on lui rembourse une
partie de ses impôts préalablement acquittés à l’occasion de la tenue d’un
scrutin…
J’avais même proposé, à l’époque où je « militais »
chez le « cousin Jean » (Tiberi), dans une autre vie, d’inventer à
cet effet un « impôt-citoyen » … à rembourser contre un coup de tampon
sur la carte d’électeur !
Mais déjà, ils étaient autistes…
Plus fort, mais je me suis fait virer,
j’avais proposé de tirer au sort « les élus » sur les listes
électorales : Plus d’élection, moins de frais, plus de représentativité,
moins de suspicion et de conflits d’intérêt, plus de parité et tout et tout.
Au moins pour le Sénat qui ne participe
d’élection qu’entre « coquins » encore plus secret que les listes
électorales classiques.
Tu parles Charles : Jeté, vous
dis-je !
Quant à moi, j’irai encore voter au
consulat, avec ou sans sanction : Je ne tiens pas particulièrement à ce
que ce soit des « trisomiques » qui décident du sort de mon pays
(celui que…), même si je reste ultra-minoritaire à le refuser.
Dès lors, on ne m'oblige à rien. Vous, les abstentionnistes, vous y perdrez votre liberté d'abstention : Idée assez fabuleuse de vos « autistes ».
Dès lors, on ne m'oblige à rien. Vous, les abstentionnistes, vous y perdrez votre liberté d'abstention : Idée assez fabuleuse de vos « autistes ».
Vous voyiez pourtant bien ce que ça donne,
depuis 8 ans, non ?
Et vous en êtes fiers, en plus ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire