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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 27 juin 2024

Sujets de « philo » du Bac 2024 (2/2)

L’aurai-je eu cette année ?
 
Franchement, je me serai senti plus à l’aise avec les sujets de la filière technologique.
Dissertation n° 1 : La nature est-elle hostile à l’homme ?
Dissertation n° 2 : L’artiste est-il maître de son travail ?
 
La nature est-elle hostile à l’homme (c’te blague !) ?
L’intérêt du sujet tient en fait à deux choses : La définition de la nature et l’éventuelle personnification de celle-ci.
 
La nature est-elle l’ensemble de ce qui est, ce qui n’a pas encore été modifié par l’homme et qui donc s’oppose à la « culture », ou la nature même de l’homme, ce qui le constitue par essence ?
Ce qui, dès lors, poserait la question de savoir si la nature humaine n’est pas hostile à la nature et par conséquent à la nature de l’homme. Bref, question typiquement « philosophique » qui se retourne sur elle-même, un peu comme le problème de l’œuf et de la poule : Qui commence à tirer le premier ?
(Les anglais et là, c’est la poule, car comme dirait Jean-Marc, on voit mal Dieu se mettre à couver des œufs !)
 
Sauf qu’en personnifiant la nature, on lui prête une intention qu’elle n’a pas et ne peut pas avoir.
Un tsunami emporte certes tout sur son passage, un tremblement de terre fracasse tout en surface, mais ils ne manifestent pas une intention d’être hostile ou de faire le mal à l’humanité.
Sauf à Fukushima, naturellement ! Mais là encore, a-t-on idée de poser une centrale en zone inondable…
La finalité de la nature n’est certes pas de nous nuire. Elle est ce qu’elle est. Seul l’homme a des « intentions » et, dès lors, seul l’humain peut être hostile à la nature, même à Fukushima.
 
On peut donc poser le problème sous un autre angle : La nature est-elle hostile à l’homme ou est-ce ce n’est pas l’homme qui est hostile à la nature ?
 
L’homme est un être de « culture » qui a dû modifier la nature pour satisfaire ses besoins ou inventer la médecine pour se prémunir des virus qui y prolifèrent, l’artisanat puis l’industrie pour assurer son confort, l’agriculture, la pêche et l’élevage pour pérenniser ses sources de subsistance, le commerce pour se faciliter la vie (et la musique pour satisfaire Wagner).
La « culture » a finalement pour but de dépasser ou de maîtriser cette hostilité naturelle. L’homme devient, dès lors, le maître et le possesseur de la nature selon Descartes (Discours de la méthode).
Mais cette maîtrise n’est-elle pas une prédation ?
À vouloir se l’approprier, ne détruisons-nous pas la nature ? Notamment quand on dépasse le point de non-renouvellement des ressources naturelles (surexploitation de la nature).
Ne sommes-nous pas davantage hostiles qu’elle ?
Et, en réponse à cela, la nature ne chercherait-elle pas à se venger de nous (question idiote, mais il faut pouvoir l’évoquer) ?
 
Car la nature, pour certains, nous enverrait, par exemple, le « Conard-virus » pour nous punir de nos méfaits (alors que ce sont les chinois qui se sont pris pour des dieux sans en avoir les compétences…)
Mais cette nature vengeresse était une croyance répandue chez les Anciens, notamment. Les dieux de la nature mettaient à l’épreuve les hommes qui étaient leurs joujoux dans l’antiquité.
L’homme serait ainsi davantage hostile à la nature que l’inverse.
Personnellement, je n’en suis pas bien sûr, mais je reconnais volontiers qu’il est des comportements écocides qui sont absolument inadmissibles de la part des êtres les plus évolués de la planète…
 
On doit pouvoir s’interroger en dépassant la question : La nature a-t-elle une finalité qui permettrait d’en juger ?
Non, nous dit Spinoza dans Éthique, la nature n’a pas de but précis, seul l'homme se fixe des fins.
Schopenhauer nous expliquera par ailleurs que ce qui fait le lien entre tous les éléments de la nature, y compris l’humain qui en fait partie, reste le « vouloir vivre ». Ainsi, seul l’homme pourrait avoir des intentions malfaisantes à l’égard de la nature excluant l’inverse.
Si l’homme détruit sa planète pour s’enrichir, si l’appât du gain est plus fort que tout, si la nature humaine est insatiable, alors il est inscrit une hostilité à la nature.
Ce ne serait donc pas la nature qui est hostile à l’homme, mais la nature humaine qui serait hostile à la nature.
 
C’est une conclusion possible, mais j’en préfère une autre ou l’homme vit en harmonie avec son environnement naturel, exploitant juste ce qu’il faut pour assurer sa survie à lui et à son espèce, mais du coup assurant également par des mesures scientifiques à découvrir et d’autres à mettre en place par ingénierie, la survie de son propre environnement, sans lequel il ne peut survivre.
C’est le chemin du progrès…
 
Mais là où je me serai « éclaté », c’est dans le sujet n° 2 : L’artiste est-il maître de son travail ?
Parce que là, je peux en parler un long moment…
La difficulté du devoir à rédiger, pour en rester sur le plan philosophique, est ici de savoir si l’artiste est un travailleur comme les autres, qui a un savoir-faire comme l’artisan, mais, à la différence de l’artisan, a un but donné qui échappe à sa volonté.
Il se pourrait très bien que l’artiste, qui n'est plus tout à fait un artisan (réalisant un travail avec une finalité qui précise l’utilité de l’objet), soit surpris par son travail une fois qu’il l’a réalisé.
Cela voudrait-il dire que l’artiste ne maîtrise pas sa création et t que c’est elle qui le maîtrise et le fait…
 
Question de fond : L’artiste est-il maître de son travail ou est-ce son travail qui devient maître de lui ?
L’artiste est maître de son travail au sens où il utilise des procédés techniques qu’il a appris et qu’il se fixe un objectif.
Il sait plus ou moins où il veut aller et comment il veut y parvenir.
Et le travail « artistique » relève pour une part d’un savoir-faire, mais également d’une part de création aléatoire : L’artiste n'est pas un génie fou qui attend une inspiration venue d’on ne sait où, elle vient au fil du temps de la création en cours.
Il est formé à son art (quand il s’agit de moâ et de l’écriture, je pars avec beaucoup de handicap…), et a une maîtrise technique de celui-ci (en fait, pour ma part, j’apprends au fil de l’écriture).
Pour Nietzsche, les artistes sont avant tout de « grands travailleurs » (Humain, trop humain).
Ils remettent cent fois leur métier sur l’ouvrage (Cent fois, c’est peut-être exagéré, mais plusieurs dizaines de fois pour trouver la bonne rédaction, je confirme !)
Ce sont des maîtres d’œuvre : Exact !
Pas des « maître de l’ouvrage », c’est clair…
Pygmalion, dans les Métamorphoses d’Ovide, la maîtrise du travail de sculpteur quand il s’enferme dans son atelier pour sculpter la femme qu’il s’image parfaite, Miss Galatée !
On ne peut être artiste sans la maîtrise de son travail, c’est-à-dire sans savoir ce qu’on fait et où on va en dit-il.
 
Je n’en suis pas certain : Quand j’écris un roman (et pour l’heure je reprends systématiquement l’environnement créé précédemment et m’inspire de l’actualité quotidienne au fil de l’écriture), si j’ai le scénario premier bien en tête dès la première ligne du premier chapitre, non seulement l’actualité va venir modifier le déroulement de l’histoire imaginée et à conter, mais en plus, mes personnages prennent des libertés avec le déroulé prévu tel qu’il n’a pratiquement plus rien à voir avec l’idée de démarrage.
Et parfois, même la fin, tirée de l’actualité qui n’existait pas au commencement de l’écriture, prend le dessus parce qu’en plus elle est cohérente avec tout ce qui précède.
Ce qui reste assez étonnant.
Et si encore, ça n’avait existé qu’une seule fois (dans le roman « Opération Juliette-Siéra[1] », déclenché par le séjour de « Bling-bling » sur la côte-Est des USA à la rencontre des deux présidents « Boubouche » et débouchant sur la présentation du « Grand-emprunt » quelques mois plus tard…), mais non, c’est à chaque fois le cas au moins depuis « Parcours Olympiques[2] ».
Et encore cette année d’ailleurs…
 
Ainsi « l’artiste » peut aussi perdre la maîtrise de son travail : J’en suis le témoin encore vivant. Mais c’est aussi le cas de Pygmalion, dont on parlait. Déçu par les femmes, il s’enferme dans le célibat, sculpte Galatée, la femme parfaite à ses yeux, et en tombe amoureux.
Son travail d’artiste lui a fait perdre toute maîtrise. C’est une belle allégorie pour nous faire comprendre que le travail de l’artiste lui échappe.
Nous ne sommes définitivement pas maîtres de l’œuvre que nous réalisons, ce qui reste de la seule compétence de l’artisan.
L’artiste a beau avoir une idée de ce qu’il veut réaliser, son travail final ne ressemblera pas à cette idée qu’il s’en faisait au démarrage.
L’idée qu’a le peintre de son œuvre vient dans son geste pour Alain. Et c’est son travail qui le surprend, l’inspire.
Un poète, comme le dit Mallarmé, laisse « l’initiative aux mots ». L’écrivain écrit pour savoir ce qu’il écrit en écrivant. C’est le travail qui maîtrise ainsi l’artiste : Je confirme de mon côté sans pour autant revendiquer la qualité d’artiste (et encore moins d’artisan).
 
Mais peut-on alors parler encore de travail ?
Car le travail a une finalité : Celle de produire une utilité.
On produit une table pour un usage précis.
Ce n’est donc pas le travail de l’artiste, son œuvre, qui devient maître de l’artiste (sans quoi toute œuvre aurait une utilité précise, une interprétation donnée), mais son inspiration.
L’art est une création libre d’après Kant. L’œuvre de l’artiste, autrement dit le résultat de son travail, est guidée par son « inspiration », et nul n’est maître de son art.
Si l’artiste est donc maître techniquement de son travail (par sa formation classique), et l’inspiration surprend son travail.
« L’inspiration » est donc la maîtresse de l’artiste : Elle détourne son travail vers une autre fin que l’artiste n’avait pas même imaginée et je confirme.
Ce serait l’œuvre qui ferait l’artiste et non l’artiste qui fait l’œuvre.
 
Et je terminerai par une question autour de « l’inspiration » : Je ne sais pas ce que c’est pour n’avoir absolument aucune imagination. Et pourtant, dès la première ligne d’un volume à écrire, je sais déjà comment il va se terminer (à peu près) et par où vont passer mes personnages (avec un peu moins de certitude), éléments qui vont se consolider au fil de l’écriture et de la cadence avec laquelle tombent les éléments d’actualité qui vont donner corps au volume à écrire…
C’est quasiment miraculeux, finalement !
Et c’est ce que j’aurai tenté de retranscrire, sauf qu’à l’âge de passer mon bac, je ne savais pas encore tout ça !
 
Enfin, il y avait un commentaire de texte proposé : Platon, Les Lois IX (IVème siècle av. J.-C.)
En filière technologique, il ne s’agit pas d’un commentaire classique avec un plan, mais deux questions sont posées aux candidats.
Question 1 : D’après le texte, quels sont les maux qui peuvent menacer la société ?
Question 2 : En vous appuyant sur votre compréhension du texte, vous vous demanderez s’il est possible, et de quelle manière, de concilier le bien des individus et celui de la communauté.
 
En lisant ce texte on s’interroge forcément sur le rapport de l’homme à la vie en société.
Fait-il primer son intérêt particulier sur l’intérêt général ? Et, si oui, comment le contraindre à vivre davantage pour le bien commun que pour son bien personnel ?
C’est ainsi de la sociabilité de l’homme, ou de son éternelle insociabilité, qu’il est ici question, et la capacité, pour le politique, de contraindre ce penchant naturel humain en tissant du lien social, en conciliant le bien de la communauté et celui des individus.
Sauf que là, l’exercice pourrait dériver sur la notion d’intérêt général : Il y a la notion anglo-saxonne, qui reste une moyenne du cumul des intérêts individuels, et la notion latine, qui dépasse la somme des intérêts personnels…
Mais d’abord, reconnaître que les lois, des règles, sont nécessaires aux hommes pour qu’ils vivent en harmonie avec leurs semblables, sans quoi ils ne seraient que des « bêtes sauvages ».
Or, par nature, une bête est animée par ses instincts de survie.
Ce qui est premier pour elle, c’est la satisfaction de son besoin particulier, sans égard pour les autres animaux.
Même si ça reste faux au regard des preuves indubitables de compassion de bête à l’égard de leurs congénères, mais aussi dépassant parfois la barrière des espèces.
Toutefois, la loi du plus fort est toujours la meilleure pour l’animal qui a faim.
Or vivre en société nécessite de faire ce qui est « profitable » pour soi et les autres, de souhaiter et viser « le meilleur ».
 
Le « vivre-ensemble » a pour condition de s’intéresser au « bien général ». Les maux qui menacent la société sont donc l’égoïsme de chacun qui « déchire les sociétés », brise le lien social, instaure le règne de la lutte de tous contre tous.
Vivre pour son propre bien sans penser au bien des autres rend la vie en société insoutenable.
Toutefois, même un État fort, avec « un pouvoir absolu », ne saurait faire en sorte que les individus veuillent avant tout le bien de l’autre.
L’intérêt privé l’emportera d’une façon ou d’une autre et il est inscrit dans la « nature mortelle de l’homme ».
Finalement l’homme est davantage mû par ses bas instincts que par sa raison.
C'est son plaisir qui guide sa vie, rarement son intellect.
L’homme veut fuir la « douleur » et « poursuit son plaisir » indépendamment de la volonté générale : C’est une règle commune depuis l’éternité…
 
Par conséquent, seules les lois pourraient encadrer et limiter cette nature humaine capricieuse et individualiste. Seules les lois pourraient concilier le bien de l’individu et le bien de tous. À condition que celles-ci soient édictées par des hommes de raison qui préfèrent la tempérance aux passions.
La raison devrait ainsi régner sur la société pour dépassionner celle-ci et faire primer l’intérêt général sur l’intérêt personnel.
L’art politique consisterait donc à concilier l’inconciliable, à tisser du lien social, à encadrer les individus par des lois qui les contraignent à vivre ensemble et à penser au bien commun avant leur bien particulier.
 
Et c’est là qu’on rejoint subrepticement le premier sujet du bac général : L’état nous doit-il quelque chose ? (le second traité dans mon post de mardi).
Or, depuis Socate, (il ne fait aucun bénéfice, mais plutôt beaucoup de « pertes » qu’on retrouve dans son déficit qui va s’accumuler dans son endettement), force est de constater d’abord qu’avant de nous devoir quelque chose, l’État nous prend beaucoup. En moyenne ces dernières années, les prélèvements obligatoires ont représenté 45 % du PIB, un record mondial (moyenne OCDE : 34 %).
Mais plus l’État prélève, plus il redistribue : En 50 ans, les dépenses publiques rapportées au PIB ont augmenté de 16 points.
Les 2/3 de cette hausse sont dus aux « prestations sociales » (retraites, santé, …) qui représentent désormais près de 500 Mds€/an (soit 20 % de notre PIB).
Et le tout par le jeu subtile de la loi votée par la représentation démocratique…
 
Énorme et en incluant l’ensemble des transferts publics perçus par les ménages et les services publics (gratuits ou presque), 57 % de nos compatriotes reçoivent plus qu’ils ne versent en impôts/taxes/cotisations (c’est même 85 % chez les 30 % les plus modestes).
Il faut rappeler qu’au total, avant redistribution, le revenu brut des ménages des 10 % plus aisés est 18 fois plus élevés que celui des 10 % les plus pauvres, mais qu’après redistribution, il n’est plus que 3 fois supérieur.
Des chiffres utiles aux élèves de Terminale qu’on oublie hélas trop souvent quand il s’agit d’aller voter…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. « Seconde édition »
[2] Cf. « Parcours Olympiques »

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