De l’impasse de mon pays qui ne s’adapte pas !
Je reviens vers vous : Je dérivais salement, ma colère du moment prenant le dessus
sur les analyses que je voulais partager avec vous avant de prendre le maquis…
Et la colère, ça trouble mon pov’ neurone encore en fonction (celui du
nerf honteux, l’autre, le sciatique me faisant souffrir depuis l’automne
dernier) et donc j’en perds le fil rouge que j’essaye de suivre pour vous
éclairer…
(Article à rapprocher : Parlons d’autre chose (1)…)
Et puis, j’ai accepté une mission « urgente », de celles qui ne
peuvent pas se refuser, ce qui repousse de quelques semaines mon départ
programmé pour mon « maquis inexpugnable ».
Même que je reste dans l’étron : Mon courrier part déjà en poste restante en Balagne, mais moâ je n’y suis pas…
Enfin passons, ça s’arrangera et du coup je serai présent au moins pour le premier tour…
Donc, on reprend notre analyse historique des imbrications socio-politiques-économiques des dernières décennies, pour lui donner du sens…
Si on suit les « fils rouges », le véritable décrochage politique du premier tiers du cycle long de Kondratiev ouvert en 1973/1974 (je rappelle : Un cycle court de trois ans de croissance plus un cycle court de deux ans de « non-croissance » – voire pire, de crise, de récession, etc., répété trois fois deux fois), ce sont deux dates charnières à retenir, 1981 et 1983-1984.
La défaite de « VGE » à l’élection présidentielle, redoublée par celles de « Ray-mont-Barbiturique » et de « Bat-la-mou » en 1988 puis en 1995 signent l’échec du courant libéralo-centriste (lointains héritiers des « orléanistes ») à s’imposer dans le paysage politique hexagonal au profit du courant néo-gaulliste incarné par « Jacquou-le-Chi », puis par « Bling-bling » (quel singe, celui-là…).
La potion amère de l’adaptation nécessaire et toujours douloureuse de
l’économie tricolore aux temps nouveaux ne sera pas administrée comme ailleurs
par des « conservateurs » bon teint, mais par des « soces » eux-mêmes
qui n’y comprennent rien en 1981 pour être à contre-temps, mais revenus à de
meilleures gestions de la chose publique à partir de 1983-1984 et le fiasco du
Programme commun.
Et ils veulent nous refaire le coup aujourd’hui, à une dizaine de partis avec le « Nouveau Front Populaire », alors même qu’ils ne sont d’accord sur rien et s’opposent sur presque tout, sauf à l’idée de virer à la fois « Jupiter » et de faire barrage au « Air-haine »…
C’est vous dire les ambitieux !!!
Plus « trisomique » que ça, c’est difficile…
Dans la décennie 1980, c’est la droâte, alors divisée, au pouvoir de façon fractionnée, qui gouverne moins que la gôche mais elle est poussée par l’habileté politique de « Mythe-errant » à mettre en avant la défense des « acquis sociaux », une sorte de social-démocratie mollassonne que va incarner la formule de la « fracture sociale » lors de l’élection présidentielle du « Chi » en 1995…
Il apprenait vite, le bonhomme…
Ce qui peut paraître finalement paradoxal dans ces alternances voulues par
la démographie des électeurs (qui change insensiblement année après année) et
qui cherche et impose ses solutions et priorités, c’est qu’on peut avoir l’impression
que la gôche aura été souvent plus libérale que la droâte.
Que « Béret-Go-Voit » a plus déréglementé et mis en œuvre la désinflation compétitive, que « Tonton-Yoyo » qui a continué à privatiser avec sa fameuse formule « L’État ne peut pas tout »…
Alors que la droâte aura été contrariée et s’opposera à une « gôche socio-libérale » (que ne veulent plus aujourd’hui ni « Mes-Luches » ni les staliniens du PCF) qui n’assume pas ses choix dans un monde qui bascule…
Et c’est le paradoxe, probablement durable des pouvoirs politiques « Gauloisiens-olympiques ».
La gôche « soce » se fait élire sur un programme commun
d’essence marxistes, mais prend rapidement congé du Programme commun et de
l’espérance « soce » des « masses laborieuses », sans pour
autant l’assumer pour ne pas perdre son électorat et endosse le courant de
déréglementation et de privatisation qui s’impose en Occident dans les années
1980-1990…
Le tournant de 1983-1984 c’est aussi celui du ralliement à l’Europe sur le modèle « Teuton », aux conditions voulues par Bonn pour sauver le franc-Pinay…
Sauf qu’en échange, « Mythe-errant » aura su financer, quelques années plus tard à travers la BERD de son sherpa « D’jack-@ttal-lit », le gigantesque coût de la réunification qui démarre à la fin de la décennie…
Vous le savez, de ce point de vue historique là, j’ai un regard
particulièrement critique sur les combines de « l’Arsouille »,
puisqu’il faut tout de même se rappeler comment les sommes qui auront servies à
financer cette réunification auront été reblanchies sans le dire par
« Bling-bling » dans son « grand-emprunt » (juste après
celui de relance de « Dévide-Gens ») et les PIA successifs de
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » et de « Jupiter » dès son
arrivée à l’Élysée[1],
tellement leur origine est scandaleuse !
« De quoi en faire sauter plusieurs fois la République » en disait « Sir-vaine » le factotum du groupe pétrolier aujourd’hui démantelé et absorbé par Total.
Mais c’est une autre histoire, qui ne doit pas être dévoilée…
Et puis il y a prescription !
En attendant, après la période 83/84, s’ensuivront le Grand marché unique,
l’euro, la discipline budgétaire et son fameux déficit de 3 % du budget (défini
par « Mythe-errant » et vous savez comment : Cette année-là, le
déficit budgétaire allait être voté à ce niveau, tout simplement).
Tout cela est nécessaire pour insérer le pays dans l’économie ouverte mondiale autour de figures comme « Deux-l’or », « Pay-réel-évade », « L’ami » et quelques autres…
Malheureusement, le courant soce des « groupies » assume mal
cette évolution, à l’image du président de la Commission européenne pendant les
dix années décisives qui vont de 1985 à 1995 (« D’Jack-Deux-l’or »),
mais qui se dérobe (sans avoir à affronter le jugement des électeurs !) à
l’élection présidentielle de 1995.
Il aurait pourtant dû croire à son destin…
Ou de « Tonton Yoyo », le « Premier sinistre » de 1997 à 2002 durant la seconde cohabitation, qui refuse de cosigner le manifeste Blair-Schröder de 1999 visant à moderniser le programme de la « soce-démocratouille », avant de se retirer de la vie politique après son échec de 2002 dès le premier tour (naturellement prévisible avec sa « majorité plurielle » qui était en fait devenue l’ombre d’elle-même, « minoritaire » et également une utopie, un mythe-errant, dans l’électorat du moment).
Et le mouvement s’étend jusqu’à « Tagada-à-la-fraise-des-bois » qui juge impossible de se représenter en 2017 après son premier mandat…
C’est vous dire !
Cette ambivalence et ce refus de procéder au nécessaire ajustement de leur
démarche politique et sociale se paiera de revers électoraux cinglants après
chaque exercice du pouvoir : Défaites de 1986, de 1993, de 2002, de 2017…
Et au-delà de 2024 à moins qu’ils se réservent pour 2027 ou 2032…
L’entrée mal assumée dans le monde ouvert qu’incarne la construction européenne va perdurer, la « Gauloisie-olympique » prenant sans cesse des libertés budgétaires dans un cadre monétaire collectif qui lui apporte la stabilité de sa monnaie, devenue commune.
Et ce n’est pas près de se terminer…
En synthèse, si on veut comprendre, il faut pouvoir accepter de dire que gôche
et droâte ont donc convergé dans une série de réformes trans-partisanes passées
telles une lettre à poste auprès de l’opinion publique, car spécialisées et
très techniques comme par exemple la disparition en 1988 du monopole des agents
de change (instauré par Henri IV, puis réaffirmé par le Premier consul Napoléon
Bonaparte !).
C’est ce que l’on a appelé les « 3D » : Désintermédiation, décloisonnement et déréglementation, en bref un « Big Bang » du marché financier « Gauloisien-olympique » à la façon de celui de la City of London, à peu près au même moment.
Cette déréglementation est préparée par les premières réformes de « Re-né-Mono-riz » à la fin des années 1970 sous le gouvernement de « Ray-mont-Barbiturique » et par une série de rapports de figures en vue de la place de « Paris-olympique » détaillant les grandes mesures à prendre.
La direction du Trésor du ministère des Finances orchestre cette réforme, car l’essor régulier de la dette « Gauloisienne-olympique » impose de négocier au mieux celle-ci sur le marché financier national et international.
Et l’une des mesures emblématiques de cette révolution financière est la création du CAC 40 fin 1987, c’est-à-dire la réunion des 40 premières valeurs boursières hexagonale, un indice qui allait prendre son envol au cours de la décennie suivante.
D’où également une deuxième révolution capitalistique, elle aussi passée
plus ou moins inaperçue, celle qui voit l’émergence de grands groupes qui partent
à la conquête du grand large, dépassant les frontières.
Ce sont soit des groupes anciens, privés ou privatisés comme Air liquide, Lafarge, L’Oréal, Michelin, Saint-Gobain… qui changent de rythme et de dimension en reconfigurant leur périmètre d’activité.
Soit ce sont de nouveaux ensembles qui s’imposent dans les secteurs qu’ils ont choisi comme Airbus, AXA, Cap Gemini, LVMH, Sodexho…
Ou encore ceux des groupes qui se sont complètement métamorphosés comme Danone ex-BSN, comme Kering ex-PPR, comme Schneider devenu Schneider Electric, comme Vinci, Veolia, Vivendi, etc.…
La révolution financière leur donne les outils et le carburant pour se transformer et de partir à la conquête du monde, à la condition d’avoir les résultats adéquats…
Et certains n’y parviendront pas : Alcatel, Alsthom, Arcelor, Bull, Péchiney…
Ce déploiement de ces grandes entreprises à partir du milieu des années 1980 est moins un mouvement de délocalisation des sites de production qu’une conquête de parts de marché européennes et mondiales face à un marché tricolore devenu mature et bien trop étriqué !
Toutefois, quand on prend l’exemple de l’automobile qui aura longtemps été
un des fleurons industriels du savoir-faire hexagonal jusqu’à représenter 10 %
des emplois industriels du pays à un moment donné, après son âge d’or, elle
pâtit de la hausse des coûts, notamment de production, obligeant certaines
comme Renault à délocaliser, de la concurrence internationale, d’un
positionnement trop milieu de gamme au regard des concurrents « Teutons »…
Remarquons toutefois que les facteurs du déclin automobile « Gauloisiennes-&-olympique » sont véritablement multiples : On peut l’élargir ce qui lui arrive à l’ensemble de l’industrie du pays.
Et Dieu sait que j’ai pu rencontrer de « petits-patrons », de PME, d’ETI, qui parfois avaient des ouvertures internationales comme cette entreprise qui fait des faux-plafonds en lamelle d’acier dans tous les aéroports du globe, alors que es ateliers sont situés en Normandie, qui ne comprenaient pas pourquoi ils étaient obligés de négocier leur 35 heures (ou autre chose) avec les syndicalistes qui ne demandaient rien, mais conformément à la loi, qui leur faisait perdre du temps alors que leurs clients étaient démarchés par des belges, des danois, des polaks jusque dans leurs campagnes…
Dans un monde ouvert, où les tarifs douaniers sont devenus presque résiduels et le coût du transport secondaire avec la conteneurisation du transport maritime, l’impératif, c’est d’être compétitif face à des concurrents qui surgissent partout, des pays développés – notamment nos voisins européens ! – et des nouveaux pays industrialisés, les « NPI », notamment d’Asie.
Or, nous sommes un pays développé, aux coûts de production élevés avec un modèle social généreux, ce qui est loin d’être le cas des NPI et ça a un coût.
L’ancien PDG de « Strafor Facom[2] »,
puis de Schneider Electric en résumait « High cost, high prices » !
Quand vos coûts de production sont importants – ce qui est normal dans la 6ème ou 7ème économie mondiale que reste la « Gauloisie-olympique » –, il faut pratiquer des prix élevés, aller sans cesse vers l’innovation, le haut de gamme pour faire rêver le client et une meilleure productivité, sauf à être rattrapé par les outsiders pratiquant des prix plus bas, en disposant des capacités d’autofinancement nécessaires pour investir, grandir, exporter, s’internationaliser…
Il se trouve que les entreprises tricolores courent avec des semelles de plomb, notamment fiscales et sociales : Cotisations sociales (le financement de l’État-providence instauré en 1944-1945 reposant majoritairement sur les entreprises, à la différence des autres pays), impôts de production décorrélés des bénéfices des entreprises, plus ou moins ignorés ailleurs et que ne payent pas nos concurrents étrangers) ; impôt sur les sociétés (jusqu’à récemment supérieurs au reste de l’Europe).
L’économiste Henri Lagarde rapporte avoir calculé que quand il était chef d’entreprise chez Thomson Électroménager dans les années 2000, à rapport qualité-prix égal, ses produits étaient systématiquement 10 à 15 % plus chers que ceux de ses concurrents « Teutons ».
Et ceux-là n’ont pas des services publics plus dégradés que les nôtres ni un système de couverture sociale qui serait catastrophique…
J’avais fait un calcul équivalent pour une entreprise de broderie sur soie qui faisait des sous-vêtements féminins à Lille. Tout compte fait, ils étaient 1 centime plus cher par pièce que les importations marocaines…
Par conséquent, tout dépend…
C’est ainsi qu’on peut en dire que l’ensemble de ces « Prélèvements
Obligatoires », qu’il faut bien qualifier d’aberrants dans la moyenne
durée, rend compte principalement du caractère structurel du décrochage « Gauloisien-olympique »,
associant déficit chronique du commerce extérieur et désindustrialisation, soit
2 à 3 millions d’emplois industriels perdus (sachant que chacun d’entre eux en
entraine 2 ou 3 en aval) avec leurs terribles conséquences sociales : Chômage
massif « des masses laborieuses », désertification de territoires
entiers, banlieues en déshérence, création de « no-go-zone » sans
ékoles ni État, déserts médicaux, grippage de l’ascenseur social, etc.…
La « Gauloisie-olympique » est probablement, dans toute l’Europe, le pays où la part de l’industrie dans l’emploi et dans le PIB est la plus faible, hormis la Grèce (qui vit aussi du tourisme, comme nous, et comme les Grecs, nous survivons de « redistributions ») !
Il faut expliquer un décrochage industriel aussi massif sans se contenter d’explications de type culturel ou de l’exhortation actuelle à se réindustrialiser et à accueillir des investissements étrangers…
Parmi les PIGGS (Portos, « Ritalie », Grèce, Ibérie et « Gauloisie ») nous sommes les derniers à ne pas avoir pris la piqûre de l’UE, pilotée par le FMI…
Notre tour approche, mais pour cela, il faut que le « Gauloisien-de-base » vote pour le « Bordel »… là !
Par ailleurs, rappelons qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les
pays du bloc socialisme ont fonctionné de manière autarcique par rapport au
reste du monde, avec l’effondrement final que l’on sait. Une démonstration de
l’hérésie, du mythe, d’une ligne Maginot des droits de douane.
Nombre de pays non-alignés comme le Mexique, le Costa Rica, le Brésil, l’Inde ont pratiqué une politique plus ou mieux rigoureuse d’import-substitution, l’industrialisation par substitution aux importations (ISI), bien analysée par quelques économistes : On produit chez soi grâce à des barrières tarifaires tout ce que l’on peut, on importe le reste…
Mais ce barrage contre les flux de l’échange que sont les « droits de douane protecteurs » n’est pas tenable dans le temps long, du fait d’un marché intérieur trop restreint, trop étriqué ainsi que de la propension des « bourgeoisies nationales » concernées à préférer rentes et autres subventions…
Cette idée de pouvoir se barricader derrière des « droits de
douane » reste aberrante mais elle a des racines profondes.
Il y a en « Gauloisie-olympique » la nostalgie du temps lointain où, sous Louis XIV et Napoléon, nous étions le pays le plus peuplé d’Europe (hors la Russie), avec une population passée de 22 à 30 millions d’habitants.
L’équilibre d’un « monde plein » entre population et ressources économiques pouvait laisser croire à la possibilité d’un pré carré colbertiste : Tout fabriquer et vendre chez soi et pour soi…
Ce « produisons français » a été redoublé par le souvenir des Trente glorieuses d’après-guerre, celui d’une économie de reconstruction et de rattrapage de productivité fonctionnant de façon semi-fermée et administrée par l’État.
C’est le cercle vertueux fordiste : Les ouvriers de Billancourt et de Sochaux achètent des voitures Renault ou Peugeot, ce qui alimente la prospérité et la prospérité de leur entreprise, et ainsi de suite…
Mais en ces temps modernes, ça reste une impasse.
On marque une pause…
À plus tard !
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. « Opération Juliette-Siéra » et ouvrages suivants dans la collection « Les enquêtes de Charlotte » encore en vente libre quelques temps…
[2] Un de mes clients…
(Article à rapprocher : Parlons d’autre chose (1)…)
Même que je reste dans l’étron : Mon courrier part déjà en poste restante en Balagne, mais moâ je n’y suis pas…
Enfin passons, ça s’arrangera et du coup je serai présent au moins pour le premier tour…
Donc, on reprend notre analyse historique des imbrications socio-politiques-économiques des dernières décennies, pour lui donner du sens…
Si on suit les « fils rouges », le véritable décrochage politique du premier tiers du cycle long de Kondratiev ouvert en 1973/1974 (je rappelle : Un cycle court de trois ans de croissance plus un cycle court de deux ans de « non-croissance » – voire pire, de crise, de récession, etc., répété trois fois deux fois), ce sont deux dates charnières à retenir, 1981 et 1983-1984.
La défaite de « VGE » à l’élection présidentielle, redoublée par celles de « Ray-mont-Barbiturique » et de « Bat-la-mou » en 1988 puis en 1995 signent l’échec du courant libéralo-centriste (lointains héritiers des « orléanistes ») à s’imposer dans le paysage politique hexagonal au profit du courant néo-gaulliste incarné par « Jacquou-le-Chi », puis par « Bling-bling » (quel singe, celui-là…).
Et ils veulent nous refaire le coup aujourd’hui, à une dizaine de partis avec le « Nouveau Front Populaire », alors même qu’ils ne sont d’accord sur rien et s’opposent sur presque tout, sauf à l’idée de virer à la fois « Jupiter » et de faire barrage au « Air-haine »…
C’est vous dire les ambitieux !!!
Plus « trisomique » que ça, c’est difficile…
Dans la décennie 1980, c’est la droâte, alors divisée, au pouvoir de façon fractionnée, qui gouverne moins que la gôche mais elle est poussée par l’habileté politique de « Mythe-errant » à mettre en avant la défense des « acquis sociaux », une sorte de social-démocratie mollassonne que va incarner la formule de la « fracture sociale » lors de l’élection présidentielle du « Chi » en 1995…
Il apprenait vite, le bonhomme…
Que « Béret-Go-Voit » a plus déréglementé et mis en œuvre la désinflation compétitive, que « Tonton-Yoyo » qui a continué à privatiser avec sa fameuse formule « L’État ne peut pas tout »…
Alors que la droâte aura été contrariée et s’opposera à une « gôche socio-libérale » (que ne veulent plus aujourd’hui ni « Mes-Luches » ni les staliniens du PCF) qui n’assume pas ses choix dans un monde qui bascule…
Et c’est le paradoxe, probablement durable des pouvoirs politiques « Gauloisiens-olympiques ».
Le tournant de 1983-1984 c’est aussi celui du ralliement à l’Europe sur le modèle « Teuton », aux conditions voulues par Bonn pour sauver le franc-Pinay…
Sauf qu’en échange, « Mythe-errant » aura su financer, quelques années plus tard à travers la BERD de son sherpa « D’jack-@ttal-lit », le gigantesque coût de la réunification qui démarre à la fin de la décennie…
« De quoi en faire sauter plusieurs fois la République » en disait « Sir-vaine » le factotum du groupe pétrolier aujourd’hui démantelé et absorbé par Total.
Mais c’est une autre histoire, qui ne doit pas être dévoilée…
Et puis il y a prescription !
Tout cela est nécessaire pour insérer le pays dans l’économie ouverte mondiale autour de figures comme « Deux-l’or », « Pay-réel-évade », « L’ami » et quelques autres…
Il aurait pourtant dû croire à son destin…
Ou de « Tonton Yoyo », le « Premier sinistre » de 1997 à 2002 durant la seconde cohabitation, qui refuse de cosigner le manifeste Blair-Schröder de 1999 visant à moderniser le programme de la « soce-démocratouille », avant de se retirer de la vie politique après son échec de 2002 dès le premier tour (naturellement prévisible avec sa « majorité plurielle » qui était en fait devenue l’ombre d’elle-même, « minoritaire » et également une utopie, un mythe-errant, dans l’électorat du moment).
Et le mouvement s’étend jusqu’à « Tagada-à-la-fraise-des-bois » qui juge impossible de se représenter en 2017 après son premier mandat…
C’est vous dire !
Et au-delà de 2024 à moins qu’ils se réservent pour 2027 ou 2032…
L’entrée mal assumée dans le monde ouvert qu’incarne la construction européenne va perdurer, la « Gauloisie-olympique » prenant sans cesse des libertés budgétaires dans un cadre monétaire collectif qui lui apporte la stabilité de sa monnaie, devenue commune.
Et ce n’est pas près de se terminer…
C’est ce que l’on a appelé les « 3D » : Désintermédiation, décloisonnement et déréglementation, en bref un « Big Bang » du marché financier « Gauloisien-olympique » à la façon de celui de la City of London, à peu près au même moment.
Cette déréglementation est préparée par les premières réformes de « Re-né-Mono-riz » à la fin des années 1970 sous le gouvernement de « Ray-mont-Barbiturique » et par une série de rapports de figures en vue de la place de « Paris-olympique » détaillant les grandes mesures à prendre.
La direction du Trésor du ministère des Finances orchestre cette réforme, car l’essor régulier de la dette « Gauloisienne-olympique » impose de négocier au mieux celle-ci sur le marché financier national et international.
Et l’une des mesures emblématiques de cette révolution financière est la création du CAC 40 fin 1987, c’est-à-dire la réunion des 40 premières valeurs boursières hexagonale, un indice qui allait prendre son envol au cours de la décennie suivante.
Ce sont soit des groupes anciens, privés ou privatisés comme Air liquide, Lafarge, L’Oréal, Michelin, Saint-Gobain… qui changent de rythme et de dimension en reconfigurant leur périmètre d’activité.
Soit ce sont de nouveaux ensembles qui s’imposent dans les secteurs qu’ils ont choisi comme Airbus, AXA, Cap Gemini, LVMH, Sodexho…
Ou encore ceux des groupes qui se sont complètement métamorphosés comme Danone ex-BSN, comme Kering ex-PPR, comme Schneider devenu Schneider Electric, comme Vinci, Veolia, Vivendi, etc.…
La révolution financière leur donne les outils et le carburant pour se transformer et de partir à la conquête du monde, à la condition d’avoir les résultats adéquats…
Et certains n’y parviendront pas : Alcatel, Alsthom, Arcelor, Bull, Péchiney…
Ce déploiement de ces grandes entreprises à partir du milieu des années 1980 est moins un mouvement de délocalisation des sites de production qu’une conquête de parts de marché européennes et mondiales face à un marché tricolore devenu mature et bien trop étriqué !
Remarquons toutefois que les facteurs du déclin automobile « Gauloisiennes-&-olympique » sont véritablement multiples : On peut l’élargir ce qui lui arrive à l’ensemble de l’industrie du pays.
Et Dieu sait que j’ai pu rencontrer de « petits-patrons », de PME, d’ETI, qui parfois avaient des ouvertures internationales comme cette entreprise qui fait des faux-plafonds en lamelle d’acier dans tous les aéroports du globe, alors que es ateliers sont situés en Normandie, qui ne comprenaient pas pourquoi ils étaient obligés de négocier leur 35 heures (ou autre chose) avec les syndicalistes qui ne demandaient rien, mais conformément à la loi, qui leur faisait perdre du temps alors que leurs clients étaient démarchés par des belges, des danois, des polaks jusque dans leurs campagnes…
Dans un monde ouvert, où les tarifs douaniers sont devenus presque résiduels et le coût du transport secondaire avec la conteneurisation du transport maritime, l’impératif, c’est d’être compétitif face à des concurrents qui surgissent partout, des pays développés – notamment nos voisins européens ! – et des nouveaux pays industrialisés, les « NPI », notamment d’Asie.
Or, nous sommes un pays développé, aux coûts de production élevés avec un modèle social généreux, ce qui est loin d’être le cas des NPI et ça a un coût.
Quand vos coûts de production sont importants – ce qui est normal dans la 6ème ou 7ème économie mondiale que reste la « Gauloisie-olympique » –, il faut pratiquer des prix élevés, aller sans cesse vers l’innovation, le haut de gamme pour faire rêver le client et une meilleure productivité, sauf à être rattrapé par les outsiders pratiquant des prix plus bas, en disposant des capacités d’autofinancement nécessaires pour investir, grandir, exporter, s’internationaliser…
Il se trouve que les entreprises tricolores courent avec des semelles de plomb, notamment fiscales et sociales : Cotisations sociales (le financement de l’État-providence instauré en 1944-1945 reposant majoritairement sur les entreprises, à la différence des autres pays), impôts de production décorrélés des bénéfices des entreprises, plus ou moins ignorés ailleurs et que ne payent pas nos concurrents étrangers) ; impôt sur les sociétés (jusqu’à récemment supérieurs au reste de l’Europe).
L’économiste Henri Lagarde rapporte avoir calculé que quand il était chef d’entreprise chez Thomson Électroménager dans les années 2000, à rapport qualité-prix égal, ses produits étaient systématiquement 10 à 15 % plus chers que ceux de ses concurrents « Teutons ».
Et ceux-là n’ont pas des services publics plus dégradés que les nôtres ni un système de couverture sociale qui serait catastrophique…
J’avais fait un calcul équivalent pour une entreprise de broderie sur soie qui faisait des sous-vêtements féminins à Lille. Tout compte fait, ils étaient 1 centime plus cher par pièce que les importations marocaines…
Par conséquent, tout dépend…
La « Gauloisie-olympique » est probablement, dans toute l’Europe, le pays où la part de l’industrie dans l’emploi et dans le PIB est la plus faible, hormis la Grèce (qui vit aussi du tourisme, comme nous, et comme les Grecs, nous survivons de « redistributions ») !
Il faut expliquer un décrochage industriel aussi massif sans se contenter d’explications de type culturel ou de l’exhortation actuelle à se réindustrialiser et à accueillir des investissements étrangers…
Parmi les PIGGS (Portos, « Ritalie », Grèce, Ibérie et « Gauloisie ») nous sommes les derniers à ne pas avoir pris la piqûre de l’UE, pilotée par le FMI…
Notre tour approche, mais pour cela, il faut que le « Gauloisien-de-base » vote pour le « Bordel »… là !
Nombre de pays non-alignés comme le Mexique, le Costa Rica, le Brésil, l’Inde ont pratiqué une politique plus ou mieux rigoureuse d’import-substitution, l’industrialisation par substitution aux importations (ISI), bien analysée par quelques économistes : On produit chez soi grâce à des barrières tarifaires tout ce que l’on peut, on importe le reste…
Mais ce barrage contre les flux de l’échange que sont les « droits de douane protecteurs » n’est pas tenable dans le temps long, du fait d’un marché intérieur trop restreint, trop étriqué ainsi que de la propension des « bourgeoisies nationales » concernées à préférer rentes et autres subventions…
Il y a en « Gauloisie-olympique » la nostalgie du temps lointain où, sous Louis XIV et Napoléon, nous étions le pays le plus peuplé d’Europe (hors la Russie), avec une population passée de 22 à 30 millions d’habitants.
L’équilibre d’un « monde plein » entre population et ressources économiques pouvait laisser croire à la possibilité d’un pré carré colbertiste : Tout fabriquer et vendre chez soi et pour soi…
Ce « produisons français » a été redoublé par le souvenir des Trente glorieuses d’après-guerre, celui d’une économie de reconstruction et de rattrapage de productivité fonctionnant de façon semi-fermée et administrée par l’État.
C’est le cercle vertueux fordiste : Les ouvriers de Billancourt et de Sochaux achètent des voitures Renault ou Peugeot, ce qui alimente la prospérité et la prospérité de leur entreprise, et ainsi de suite…
Mais en ces temps modernes, ça reste une impasse.
À plus tard !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. « Opération Juliette-Siéra » et ouvrages suivants dans la collection « Les enquêtes de Charlotte » encore en vente libre quelques temps…
[2] Un de mes clients…
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