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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 24 janvier 2023

Prospective 2023 (1)

Avertissement : Ceci n’est pas un roman !
 
La Russie va se désintégrer. Ce n’est pas un propos d’Hélène Carrère d’Encausse, académicienne et historienne qui nous avait parfaitement prédit l’effondrement de l’URSS au crépuscule de la guerre froide, mais ses élèves et héritiers.
Elle aura encore récemment affirmé que « Vlad-Poux-tine » s’en tient à une logique qui peut se résumer dans « la négation d’un certain nombre de réalités. » Et l’une d’entre elles reste le refus de l’existence même de l’Ukraine.
« S’il y est allé, c’est parce qu’il était convaincu que l’Ukraine n’existait pas. On pouvait se promener jusqu’à Kiev et mettre le gouvernement dehors, mettre un pantin à la place, parce qu’il était convaincu qu’il n’y avait pas d’Ukraine ».
 
Dans sa démonstration, Hélène Carrère d’Encausse soulignait que Vladimir Poutine a depuis changé sa position à ce sujet, mais souligne que ce dernier se complaît désormais dans des contre-vérités historiques.
« Aujourd’hui, il déclare que s’il y a une Ukraine, c’est la faute de Lénine qui encourageait un nationalisme ukrainien, ce qui est une fantaisie historique tout-à-fait remarquable et qui démontre une éducation tout-à-fait affaiblie. »
« Sa logique, c’est qu’il est engagé, qu’il pense que l’Ukraine ne tiendra pas le coup, il n’y croit pas. Il s’est installé dans l’idée qu’il peut gagner, mais tout dément ça. Mais ce n’est pas de la folie, c’est de la logique personnelle. »
Certes, sauf qu’elle ne voit pas encore ce qui va se passer : La Russie pourrait se désintégrer, en toute hypothèse, mais surtout si elle perd la guerre en Ukraine !
Et c’est justement la raison pour laquelle les russes s’entêtent.
 
Il est facile pour d’autres qu’elle, de constater qu’au cours de l’année amorcée, la Russie va plonger dans une profonde crise politique. Il y a un risque que cette crise intensifie les tendances séparatistes existantes, ce qui pourrait conduire à l’éclatement de la fédération.
Pour eux, finalement, la Russie est le dernier empire colonial européen encore intact. Il s’agissait au départ d’une entité étatique relativement petite, la principauté de Moscovie, dont l’énorme expansion territoriale n’a réellement commencé qu’au XVIème siècle.
Et cette période coïncide largement avec la création des premiers empires européens d’outre-mer.
 
Ceux qui doutent de la nature coloniale de la Russie soulignent ses différences avec ce qui est aujourd’hui considéré comme l’incarnation du colonialisme, l’empire britannique, l’ennemi héréditaire de Moscou pour être « maritime » et non pas continental.
De fait, même si le colonialisme russe a été très différent du colonialisme anglo-saxon, il présente en revanche de fortes similarités avec le colonialisme ibéro-américain.
Il est alors aisé de comprendre la Russie plus facilement si nous la voyons comme un empire de type ibéro-américain qui n’a pas encore éclaté.
Hormis la question de la continuité territoriale, la Fédération de Russie qui détient la Sibérie n’est finalement pas radicalement différente de l’Espagne détenant le Mexique ou du Portugal détenant le Brésil.
 
Les parallèles avec l’Espagne et le Portugal peuvent dès lors également être utiles pour modéliser une éventuelle rupture de la Russie. Comme les structures internes de ces empires ne sont pas dissemblables, le mécanisme de leur éclatement peut aussi se dérouler de manière similaire, à partir de leur déclencheur, comme une défaite militaire par une puissance tierce.
D’autant que le déclin de l’URSS aura commencé avec la guerre perdue en Afghanistan.
Une défaite face à l’Ukraine aurait plus d’effet sur la Russie que la défaite face à la « Gauloisie-impériale » napoléonienne n’en a eu sur l’Espagne et le Portugal.
Car l’Ukraine n’a jamais été perçue au sein de la Russie comme une puissance indépendante, seulement comme une province séparatiste peuplée de ploucs, barbares et même « néonazis » qu’il fallait remettre sur le « droit chemin », de gré ou de force, et ouvrir « aux Lumières » de la modernité.
 
L’empire russe ne tient pas que par la force, mais aussi par son « mythos » : Celui d’une Russie puissance militaire supérieure et donc il n’y a aucun moyen de la battre ; qu’il n’y a pas de salut pour les provinces, sauf au sein de la Russie, et donc sans la Russie, vous retomberez à l’âge de pierre (d’où la destruction systématique des infrastructures avant toute occupation).
Du point de vue russe, l’Ukraine est seulement une province rebelle.
Par conséquent, la guerre avec l’Ukraine est un test pour le mythe impérial.
La province qui fait sécession sera battue, ou elle retombera à l’âge de pierre !
Si cela ne se produit pas, eh bien, il faudra la ramener de force à l’âge de pierre pour maintenir le mythe et tout casser sur son territoire.
L’intégrité territoriale de la Russie est ainsi maintenue par le « mythe impérial » : Vous ne pouvez pas survivre sans nous ; nous pouvons vous détruire à tout moment.
Ces deux hypothèses permettent de maintenir la cohérence de l’empire.
Or, toutes deux de ces croyances sont testées en Ukraine et c’est pourquoi la Russie « doit » détruire les infrastructures.
 
À ce stade, la croyance en l’hypothèse deux est très affaiblie. Non seulement l’Ukraine a tenu bon, ce à quoi très peu croyaient en février 2022, mais elle a été capable de porter la guerre en Russie même, en frappant les bombardiers stratégiques russes situés très loin de la frontière.
Cela fait de tout cessez-le-feu potentiel un point de bifurcation.
Dès lors, objectivement deux scénarios s’ouvrent.
Dans le premier, la Russie se regroupe, se réapprovisionne, réattaque et gagne : Les hypothèses 1 et 2 sont vraies.
Dans le second, la Russie n’y parvient pas : Les hypothèses 1 et 2 sont fausses. Et le sort de l’empire dépend de sa capacité à écraser une province rebelle.
 
Supposons en effet que la Russie n’ait pas réussi à écraser l’Ukraine et qu’elle n’ait pas pu persuader sa population qu’elle serait capable de le faire à l’avenir, cela peut suffire à ébranler la foi dans les deux hypothèses du « mythos » impérial, et ainsi de déclencher le processus de désintégration.
Or, ça devient tous les jours plus flagrant depuis mars/avril 2022.
L’issue la plus probable est que cette désagrégation ne sera pas lancée par des opposants politiques, les oligarques ou des activistes, mais par les groupes d’intérêts régionaux déjà existants, dont le caractère peut varier énormément d’une région à l’autre.
Le processus ne commencera sans doute pas dans les républiques ethniques.
Beaucoup de gens, comme notre académicienne, pensent que le séparatisme ethnique risque de détruire la Russie, mais c’est précisément la raison pour laquelle il est très peu probable que cela se produise : Ce scénario est tellement évident et prévisible que des précautions sont prises, et de longue date !
Il faut donc considérer qu’il est plus crédible que cela commencera dans des régions « russes », où le risque politique semble plus faible aux yeux de Moscou et de ses services.
Ce processus commencera très probablement, de facto, et il pourrait ne trouver sa formalisation juridique que bien plus tard, peut-être même très tard. Il se déroulera vraisemblablement sous la forme de groupes d’intérêts locaux prenant plus de pouvoir, poursuivant des politiques régionales plus protectionnistes, etc., plutôt que sous la forme de déclarations ouvertes.
 
Par où cela pourrait-il commencer ? Les trois candidats les plus probables sont le territoire de Krasnodar et la région de Rostov. Les régions de Sverdlovsk et Tcheliabinsk, ou encore les territoires de Khabarovsk et Primorsk.
Tous trois sont majoritairement russes, au plan ethnique. Peu de précautions sont prises envers eux.
Tous trois sont riches, si on les prend isolément : Ces régions paient les factures des autres régions plutôt que d’attendre la manne fédérale.
Dans tous les trois, enfin, les élites régionales sont puissantes et ne sont que partiellement contrôlées par Moscou.
 
Et alors, le processus de désintégration va probablement se dérouler en quelques récurrences. Moins ces régions continueront à obéir à Moscou et à lui payer des impôts, moins les autres auront de motivation en matière de coût-bénéfice.
Les régions les plus riches sont toujours plus motivées que les régions les plus pauvres : La couronne britanniques a bien perdu « ses » Amériques pour une affaire de taxe sur le thé…
Contrairement à ce que pense l’opinion générale, la désintégration et la formation de nouveaux États se produiront probablement sur une base régionale, plutôt qu’« ethnique » ou « raciale ».
Il est très peu probable que la désintégration se fasse selon les lignes ethniques.
Or, historiquement, les instruments ont tendance à se transformer en institutions.
En particulier, au sein des empires, les frontières administratives ont tendance à devenir des frontières nationales.
Comme en Amérique latine, la désintégration se fera le long des frontières administratives plutôt qu’ethniques.
Les nouveaux États ressembleront probablement à une collection d’anciennes régions russes. Et les anciennes démarcations entre les provinces deviendront les frontières nationales.
 
Pourquoi privilégier ce scénario que les émules d’Hélène Carrère d’Encausse (new-age) où ce sont les frontières administratives qui deviennent les frontières nationales ? Parce que l’ethnicité et la culture ne suffisent pas pour que les nouveaux États s’en sortent. Pour qu’ils réussissent, ils doivent pouvoir payer leurs factures.
Donc, le principe des « clusters économiques » sera au moins aussi important pour définir leurs frontières que le principe ethnique ou culturel.
 
La question clé n’est ainsi pas celle du Caucase ou même de la Volga. C’est la question de la Sibérie.
La Sibérie est le joyau de la couronne russe, et c’est elle qui paie les factures de l’empire. Si la Fédération garde le contrôle de la Sibérie, elle peut facilement reconquérir tout le reste.
Si elle la perd, c’est fini et c’est la faillite de l’empire de « Poux-tine »…
 
Or, financièrement, celui-ci n’est pas au mieux de sa forme : L’effort de guerre, le poids des « sanctions » occidentales nourrissant l’inflation et les pénuries, la frilosité des « nouveaux alliés », la mise à l’écart diplomatique, et surtout, la saignée dans les effectifs n’arrange rien.
Balancer 150 à 180 milles paires de bras perdus sous le feu ukrainien, sans compter que quand on perd un soldat, c’est que cinq autres sont blessés et mis hors de combat, ce qui fait un demi-million, au bas mot, de force de travail perdue durablement pour l’économie russe, qu’il faudra, en plus, assister pour de nombreuses années et soutenir dans l’amertume générale pour espérer rebâtir un avenir, c’est un coût exorbitant pour une fédération durablement appauvrie.
 
Personnellement, je pressens qu’approche l’épilogue de cet épisode désastreux en Europe orientale.
La coalition avait mis 8 mois à libérer le Koweït envahi par la quatrième armée la plus puissante du monde de l’époque, l’Irak.
Les alliés mettront forcément plus de temps à faire reculer la seconde armée « la plus puissante ». Déjà 11 mois pour la contenir.
Mais au bout du compte, « force restera au droit », à la loi internationale communément admise : La jurisprudence sera sauve.
Pour resservir à Taipeh.
 
Et la sanction pourrait être l’éclatement de la fédération de Russie mettant fin aux ambitions impériales de « Poux-tine » et de sa clique, remplacés par d’autres que j’espère plus « raisonnables » et « mesurés ».
Comme elle le sera pour l’empire du milieu (mais nous verrons cela ultérieurement : Ce n’est pas encore dans la « chaude actualité »)
Quand on pense qu’il y avait quantité d’autres moyens plus pacifiques et moins onéreux pour obtenir un monde multipolaire en paix…
« Poux-tine » nous aura plongé dans le prolongement d’un univers « unipolaire », sous le joug de la « Pax Americana », sa bannière étoilée et son dollar-universel, pour encore au moins une génération…
Quel dommage !
 
Pour tout le monde en commençant par mes « potes » russes…
Mais ceux-là, je le leur avais dit dès l’année dernière.
D’autant qu’il y d’autres défis à relever dans l’année qui passe.
Nous verrons ça une autre fois.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !

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