Yves Bréchet évoque une « Ignorance stupéfiante » !
De qui parle donc l’ex Haut-Commissaire à l’énergie
atomique ?
Il dézingue tout simplement « l’inculture des politiques ».
Personnellement, je vous parle depuis des années d’acculturation de nos « sachants ».
Et je mets dans le même sac les « conseilleurs » de la technostructure qui entourent nos dirigeants élus… ou facsimilé… et nos « décideurs » politiques élus et adoubés par les foules émerveillées de leurs beaux discours.
J’ai assez vu d’ânerie dans ma vie (et jusqu’en « Corsica-Bella-Tchi-tchi ») pour ne pas m’étrangler à chaque fois.
Pour ne reprendre que deux exemples mal connus sauf
des locaux, en « Balagne », on se rappelle encore de ce maire îlien
convaincu par quelques ingénieurs de ponts & chaussées boutonneux, qu’une
ville qui se respecte doit avoir des feux rouges à ses carrefours.
J’adore l’idée de bloquer la circulation automobile même quand personne ne roule.
Il y a eu tellement d’accidents sur des personnes et d’embouteillages que les feux ont tenu une seule basse saison avant d’être démontés après que quelques millions d’euros aient pu être consummés pour rien…
À la place, les ronds-points ont poussé comme des champignons. De même que les dos d’âne (gendarmes couchés) avec du goudron destiné à rafistoler les nids de poules…
Mais la meilleure aura été le préfet muté qui avait vidé ses parapheurs et avait décrété des « coupe-feux » à travers le maquis et les habitations… qui heureusement n’ont jamais vu le jour tellement leurs tracés étaient aberrants…
Sauf qu’il aura fallu des années de procédure administrative pour que le projet soit abandonné au profit d’un réseau d’adduction d’eau pour les pompiers…
Naturellement, il y a des exceptions (qui confirment la règle) mais je reste souvent stupéfait des rhétoriques et des discours quotidiens qu’on nous sert sans parfois aucun recul.
Jean-Bernard Lévy, ex-Pédégé de notre électricien
national s’était déjà livré, contre les dirigeants « Gauloisiens », à
un réquisitoire implacable. Bis repetita ce mardi 29 novembre : À l’heure où le pays est
menacé par une pénurie d’électricité (qui
fera probablement long-feu), c’est au tour d’Yves Bréchet, Haut-Commissaire à l’énergie
atomique de 2012 à 2018, de sonner la charge !
Entendu à l’Assemblée nationale par la Commission
d’enquête sur la souveraineté et indépendance énergétique, ce polytechnicien,
membre de l’Académie des sciences et président du conseil scientifique de
Framatome, était interrogé sur les causes du marasme dans lequel se trouve le
nucléaire tricolore, dont la moitié du parc était jusqu’à hier à l’arrêt.
Rassurez-vous, il en reste encore à ravauder et les soudeurs « ricains » s’y attachent avec ardeur.
Sans exonérer les acteurs de la filière de leurs
responsabilités, Yves Bréchet a pointé, face aux députés, « la question de l’instruction
scientifique des dossiers politiques », selon lui « au cœur du problème
».
« La faiblesse des analyses conduisant aux décisions de l’État pose question », alerte l’expert « têtu mais pas obstiné », ayant refusé un troisième mandat de Haut-commissaire, faute d’avoir été entendu.
« Il est important de comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d'une stratégie de communication », explique-t-il sans ambages.
C’est donc au lance-flammes qu’il passe la politique énergétique et industrielle nationale des quinze dernières années : « La doxa prônant le passage de 75 à 50 % de la capacité électronucléaire, la confusion entre la puissance installée et la puissance délivrée, l’omission des coûts de réseau et de stockage dans l’évaluation des aspects économiques des différentes sources d’électricité, le refus de procéder à une analyse de fond des expériences faites chez nos voisins, témoignent au mieux d’une naïveté confondante » !
Confondante… diantre !
Yves Bréchet enfonce encore le clou, en ajoutant : « La
propension à considérer que les
technologies en développement ― l’hydrogène comme
vecteur énergétique, les
smart-grids ― peuvent être, en
situation d’urgence climatique, des technologies à déployer massivement, dans l’instant,
témoigne d’une méconnaissance profonde des délais de développement. (…) Inversement,
la procrastination sur toutes les décisions concernant le nucléaire et la
politique d’annonces dans l’attente de décisions concrètes de mise en chantier
montrent une ignorance stupéfiante de l’inertie intrinsèque des industries
lourdes et de la nécessité d’une vision stable à long terme pour conserver l’outil
industriel au bon niveau.
L’incapacité à penser l’ensemble d’un système
énergétique conduit à des PPE (Programmations pluriannuelles de l’énergie) qui
sont un collier de perles gadget au moment où on aurait besoin d’un câble
robuste. »
Dans les dents !
Oui mais alors qui est responsable de ces errements ?
Si les fautes politiques sont régulièrement pointées dans la gestion du dossier énergétique, elles le sont rarement avec autant de force : « Ces constatations sont autant de signes que l’analyse scientifique et technique a déserté les rouages décisionnels de l’État sur ces sujets », juge ainsi l’ancien Haut-commissaire (un poste particulier, conseillant à la fois le Commissariat à l’énergie atomique et l’exécutif sans aucune tutelle hiérarchique, ce qui garantit une parole très indépendante).
La preuve dans cette sortie, adressée aux députés de
la commission : « Au-delà des anciens
ministres que vous pouvez auditionner pour le fun, en étant à peu près sûr de n’avoir
que des effets de manche, c’est dans les structures des cabinets et de la haute
administration, qui sont censés analyser les dossiers pour instruire la
décision politique, qu’il faut chercher les rouages de la machine infernale qui
détruit mécaniquement notre souveraineté énergétique et industrielle. »
Et de préciser : « Pourquoi, en six ans de
mandat et malgré les demandes réitérées, je n’ai vu se tenir le comité à l’énergie
atomique que deux fois, alors qu’il aurait dû être réuni chaque année ? (…)
Pourquoi est-il rarissime d’avoir un retour sur un
rapport technique ?
Pourquoi les avis réitérés de l’Académie des
sciences, de l’Académie des technologies, sont-ils reçus dans un
silence poli ? », demande-t-il
encore.
Selon lui, il faut d’abord chercher
dans « l’inculture scientifique et technique de notre
classe politique » la cause primaire de ces dysfonctionnements.
« Dans la génération qui a reconstruit le pays, les
élèves de l’ENA recevait un cours de Louis Armand ― polytechnicien et résistant
ayant dirigé la SNCF après-guerre, puis Euratom ― sur les sciences et les
technologies de la France industrielle.
Il faut avoir eu ce cours entre les mains pour
comprendre ce que ça voulait dire : ça ne faisait
pas d’eux des ingénieurs, cela leur donnait la mesure du problème. »
L’aréopage de conseillers gouvernementaux ne sort pas
indemne, lui non plus, de cette audition : « Quel que
soit le prestige de leurs diplômes, ils se
retrouvent à conseiller sur des sujets qu’ils ne maîtrisent généralement pas un
ministre qui ne se pose même pas la question, mitraille le scientifique devant
des députés moitié amusés, moitié interloqués. Leur première préoccupation sera
trop souvent de ne dire à leurs ministres que ce qu’il a envie d’entendre pour
ne pas nuire à leurs carrières à venir. »
Et de déplorer que « l’analyse scientifique des
dossiers soit systématiquement ignorée, broyée par effet de cour qui était au
service des gouvernants plus qu’à celui du pays ».
Yves Bréchet martèle le message : « Au fond, c’est l’instruction scientifique et technique des dossiers politiques qui doit être repensée de fond en comble.
Que les corps techniques de l’État forment
correctement leurs jeunes, au lieu de se contenter d’être le chien de garde de
chasses gardées !
Que les conseillers soient en état de conseiller, c’est-à-dire
réapprennent à analyser le fond des dossiers et à challenger les experts. »
Et il n’est pas certain que la destruction des grands
corps publics (préfets, diplomates ou inspecteurs) initiée par « Jupiter »
au profit d’une logique se rapprochant du fonctionnement du privé aille
exactement en ce sens.
En effet, à quoi sert-il d’avoir des « hauts-fonctionnaires », des « technocrates » prétendument « omniscients » et pluri-compétents jusqu’à être interchangeables qui ne sont des spécialistes de rien ?
L’intelligence, même la plus brillante, ne peut pas grand-chose sans le « background » indispensable pour la nourrir…
Tout le monde n’est pas « Jupiter » et encore même lui avait décidé d’entourer, de juridiquement protéger ses « sinistres » avec un « conseil scientifique » ad hoc censé les éclairer dans les premiers temps de la crise du « Conard-virus ».
Les pôvs’, ils n’en savaient pas beaucoup que tous les autres experts du moment, mais au moins les « politiques » restaient inattaquables, abrités par l’avis de la science du moment !
Heureusement, on aura progressé depuis…
Personnellement, je ne vois pas tout-à-fait les choses
de la même manière. J’ai été, par la force des choses « l’incontournable »
en quelques matières durant ma vie professionnelle.
D’abord « bête noire » des services fiscaux du pays, du Nord au Sud en passant par l’Ouest et l’Est (et même la « diagonale du vide »), j’ai été ensuite « l’homme à recruter » des centres médicaux…
Puis le « monsieur miracle » des « petites crèches ».
Avant de faire « gourou » dans ma tour d’ivoire, tout seul (ou presque) comme un grand, de Monaco à Venise.
Inutile de vous dire que je ne me suis jamais pris au sérieux, parfaitement conscient que je n’étais qu’un ignorant en tous ces domaines, un « touriste », un amateur sans bagage…
En fait, j’ai tout appris de mes clients et contacts, me contentant de « théoriser » autour de leurs trouvailles (parfois de vraies perles) : Et ce sont eux qui m’ont fait une réputation d’excellence.
Aussi, me dis-je au crépuscule de ma vie, que ce n’est pas le « savoir » et le « savoir-faire » des « sachants » (ou d’autres « experts diplômés ») qui compte, mais le « faire savoir ».
Conséquemment, si nos « politiques » sont si nuls à ne savoir faire que des ronds-de jambes et des effets de manches, c’est finalement parce que leurs « conseilleurs », paradoxalement, ne savent pas communiquer à bon escient, se mettre au niveau de compréhension de leur auditoire, quel que soit ce niveau, même quand il vous dépasse.
Et pour appréhender ce genre de chose, il faut avoir beaucoup d’humilité, ce qu’on n’apprend pas dans les « ékoles d’élite », bien au contraire…
Il dézingue tout simplement « l’inculture des politiques ».
Personnellement, je vous parle depuis des années d’acculturation de nos « sachants ».
Et je mets dans le même sac les « conseilleurs » de la technostructure qui entourent nos dirigeants élus… ou facsimilé… et nos « décideurs » politiques élus et adoubés par les foules émerveillées de leurs beaux discours.
J’ai assez vu d’ânerie dans ma vie (et jusqu’en « Corsica-Bella-Tchi-tchi ») pour ne pas m’étrangler à chaque fois.
J’adore l’idée de bloquer la circulation automobile même quand personne ne roule.
Il y a eu tellement d’accidents sur des personnes et d’embouteillages que les feux ont tenu une seule basse saison avant d’être démontés après que quelques millions d’euros aient pu être consummés pour rien…
À la place, les ronds-points ont poussé comme des champignons. De même que les dos d’âne (gendarmes couchés) avec du goudron destiné à rafistoler les nids de poules…
Mais la meilleure aura été le préfet muté qui avait vidé ses parapheurs et avait décrété des « coupe-feux » à travers le maquis et les habitations… qui heureusement n’ont jamais vu le jour tellement leurs tracés étaient aberrants…
Sauf qu’il aura fallu des années de procédure administrative pour que le projet soit abandonné au profit d’un réseau d’adduction d’eau pour les pompiers…
Naturellement, il y a des exceptions (qui confirment la règle) mais je reste souvent stupéfait des rhétoriques et des discours quotidiens qu’on nous sert sans parfois aucun recul.
Rassurez-vous, il en reste encore à ravauder et les soudeurs « ricains » s’y attachent avec ardeur.
« La faiblesse des analyses conduisant aux décisions de l’État pose question », alerte l’expert « têtu mais pas obstiné », ayant refusé un troisième mandat de Haut-commissaire, faute d’avoir été entendu.
« Il est important de comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d'une stratégie de communication », explique-t-il sans ambages.
C’est donc au lance-flammes qu’il passe la politique énergétique et industrielle nationale des quinze dernières années : « La doxa prônant le passage de 75 à 50 % de la capacité électronucléaire, la confusion entre la puissance installée et la puissance délivrée, l’omission des coûts de réseau et de stockage dans l’évaluation des aspects économiques des différentes sources d’électricité, le refus de procéder à une analyse de fond des expériences faites chez nos voisins, témoignent au mieux d’une naïveté confondante » !
Si les fautes politiques sont régulièrement pointées dans la gestion du dossier énergétique, elles le sont rarement avec autant de force : « Ces constatations sont autant de signes que l’analyse scientifique et technique a déserté les rouages décisionnels de l’État sur ces sujets », juge ainsi l’ancien Haut-commissaire (un poste particulier, conseillant à la fois le Commissariat à l’énergie atomique et l’exécutif sans aucune tutelle hiérarchique, ce qui garantit une parole très indépendante).
Yves Bréchet martèle le message : « Au fond, c’est l’instruction scientifique et technique des dossiers politiques qui doit être repensée de fond en comble.
En effet, à quoi sert-il d’avoir des « hauts-fonctionnaires », des « technocrates » prétendument « omniscients » et pluri-compétents jusqu’à être interchangeables qui ne sont des spécialistes de rien ?
L’intelligence, même la plus brillante, ne peut pas grand-chose sans le « background » indispensable pour la nourrir…
Tout le monde n’est pas « Jupiter » et encore même lui avait décidé d’entourer, de juridiquement protéger ses « sinistres » avec un « conseil scientifique » ad hoc censé les éclairer dans les premiers temps de la crise du « Conard-virus ».
Les pôvs’, ils n’en savaient pas beaucoup que tous les autres experts du moment, mais au moins les « politiques » restaient inattaquables, abrités par l’avis de la science du moment !
Heureusement, on aura progressé depuis…
D’abord « bête noire » des services fiscaux du pays, du Nord au Sud en passant par l’Ouest et l’Est (et même la « diagonale du vide »), j’ai été ensuite « l’homme à recruter » des centres médicaux…
Puis le « monsieur miracle » des « petites crèches ».
Avant de faire « gourou » dans ma tour d’ivoire, tout seul (ou presque) comme un grand, de Monaco à Venise.
Inutile de vous dire que je ne me suis jamais pris au sérieux, parfaitement conscient que je n’étais qu’un ignorant en tous ces domaines, un « touriste », un amateur sans bagage…
En fait, j’ai tout appris de mes clients et contacts, me contentant de « théoriser » autour de leurs trouvailles (parfois de vraies perles) : Et ce sont eux qui m’ont fait une réputation d’excellence.
Aussi, me dis-je au crépuscule de ma vie, que ce n’est pas le « savoir » et le « savoir-faire » des « sachants » (ou d’autres « experts diplômés ») qui compte, mais le « faire savoir ».
Conséquemment, si nos « politiques » sont si nuls à ne savoir faire que des ronds-de jambes et des effets de manches, c’est finalement parce que leurs « conseilleurs », paradoxalement, ne savent pas communiquer à bon escient, se mettre au niveau de compréhension de leur auditoire, quel que soit ce niveau, même quand il vous dépasse.
Et pour appréhender ce genre de chose, il faut avoir beaucoup d’humilité, ce qu’on n’apprend pas dans les « ékoles d’élite », bien au contraire…
Pour mémoire : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ
PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON
RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
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