Moâ, j’avais étudié celle de l’URSS et de la Chine
C’était il y a longtemps, en première année de droit
et puis à science-pô pour les commentaires « avisés » de nos profs’
de l’époque.
En droit constitutionnel, on étudiait les différences en régime parlementaire, régime présidentiel, parlementariste et présidentialiste… Et à science-pô les principes de la séparation des pouvoirs, le préambule de la constitution, et leurs alternatives.
J’en ai conclu que j’étais un grand… ignorant diplômé.
Parce que les régimes de la Chine maoïste et de l’URSS étaient des régimes démocratiques et parlementaires… sur le papier, appliquant les principes cartésiens de la séparation des trois pouvoirs institutionnels (exécutif, législatif et judiciaire), mais sans le quatrième pouvoir indépendant, celui de la presse d’opinion…
C’est simple : Tout était démocratique, mais
façon « Coco ». Là encore, il faut se plonger dans les arcanes de la
démocratie centralisatrice : Tout part du pouvoir exécutif, jusqu’à la désignation
des candidats députés ou sénateurs (c’étaient des régimes bicaméraux) et
remontait jusqu’à la tête pour s’autocongratuler.
Le dernier congrès du PCC en est un exemple flagrant, une caricature, où « Xi-Ping-pong » est chez lui pour se faire désigner « chef suprême » par ceux qu’il a nommés pour se faire.
C’est d’ailleurs un peu la même chose chez les LFI (φ) : C’est entre-soi qu’on s’auto-désigne, idem à l’occasion de toutes les « primaires » états-uniennes voire en « Gauloisie-démocratique » jusqu’à dernièrement (P.Soce, RPR et « écololos » inclus).
Ça reste plus tordu en GB (UK), mais ce sont les mêmes principes, sauf qu’il n’y a pas encore de « parti unique »…
Alors qu’en Chine et en URSS, il n’y a qu’un parti, deux chez les anglo-saxons, parfois un peu plus ailleurs et même en Russie actuellement, mais ils comptent pour du beurre, alors que chez nous, les « minoritaires » sont en position d’arbitre.
D’ailleurs, plus tard à l’occasion de mes missions de « redressement
d’entreprise », j’ai eu l’occasion de jouer de la « dialectique hégélienne »
avec des syndicalistes formés au PCF. Ça part du bas (moâ) avec quelques
chiffres et un aperçu millimétré des contingences d’en haut, tu emballes tout
ça avec un argumentaire tiré au cordeau, tu fais remonter par la voie
hiérarchique, ça devient l’idée « d’en haut » comme d’une nécessité
et ça redescend en pluie fine comme autant d’injonction de faire comme ça et
pas autrement : Et tout le monde file droit dès que c’est « bouclé ».
Il n’y a plus qu’à mettre en œuvre.
Que du bonheur, quand on a compris comment ça marche.
Mais alors, pourquoi ces régimes autocratiques
tiennent-ils tant aux élections ?
Voilà la question qu’elle est bien épineuse.
Après tout, « Kim-tout-fou » pourrait se passer de réunir une AG de ses affidés, non ?
En Russie et ailleurs, c’est parce qu’on semble considérer
d’abord que l’élection peut paradoxalement constituer le meilleur allié du
pouvoir autoritaire (le « bouclage »). C’est dire aussi que la
démocratie ne peut jamais se réduire à l’élection, même lorsque celle-ci est «
libre » et pluraliste.
Le régime politique russe, qui recourt massivement au vote (élections locales, parlementaires, présidentielles et sondages hebdomadaires à la demande du Kremlin), offre ainsi une illustration exemplaire de la possible instrumentalisation de l’élection par le pouvoir.
Un texte récent du philosophe russe Greg Yudin propose ainsi de rapprocher le régime de « Poux-tine » de ces régimes plongés dans des « états de plébiscite constant » théorisés par l’économiste « ricain » Schumpeter (celui des « destructions créatrices »).
Dans ces régimes, contrairement à ce qu’on peut en dire dans nos pays de la « vieille Europe », l’élection constitue l’une des opérations privilégiées de la fabrique du pouvoir autoritaire, sur fond de dépolitisation de l’espace public.
Cela va des réformes réactionnaires visant à resserrer toujours plus la chape idéologique de la propagande dès le plus jeune âge (refonte des programmes éducatifs du jardin d’enfants à l’université, jusqu’à la réécriture des livres d’Histoire, renforcement de la formation militaire, etc.) à une politique impérialiste d’agressions présentées comme « défensives » (par le « ministère de la Vérité »), extrêmement efficaces lorsqu’il s’agit de nourrir le fantasme de l’unité nationale.
Qui est une aberration ethnique en Russie au-delà de l’Oural, mais peu importe : Ils parlent tous le cyrillique russophone, comme aux USA chacun baragouine le british des « père fondateurs », quel qu’il soit né.
Autrement dit, la conflictualité interne au corps
politique se trouve projetée, et par là même soldée, à l’extérieur, sur «
l’ennemi » : L’Ukraine « nazie », peu ou prou identifiée à l’Occident « antirusse
», et désormais à Satan…
En privant les citoyens de l’espace du débat démocratique, en éliminant toute concurrence politique véritable, le régime de « Poux-tine » constitue le choix du plébiscite comme la seule « option » possible, visant à réalimenter la toute-puissance du dictateur.
Dès lors, le peuple appelé aux urnes n’est jamais que la construction imaginaire que l’autocrate se construit et façonne, comme son émanation.
Ça ne part plus d’en bas, mais du sommet et ça redescend en pluie fine jusqu’en bas et tout le monde marche au pas.
Sauf à l’époque d’Eltsine, mais Gorbatchev avait perdu sa boussole : Un accident de l’Histoire, vite rattrapé par le KGB et sa doxa à lui.
Alors que dans nos démocraties, aussi libérales
soient-elles, personne n’échappe au risque autoritaire. Nous ne pouvons pas
considérer que ce dernier soit circonscrit à la Russie de « Poux-tine »,
à la Hongrie « d’Or-Bahn » ou à la « Ritalie » de « Mélodie ».
Et on se rappelle d’ailleurs qu’Adolf a régulièrement été élu, tout comme Benito…
Il n’y a que « Franco-de-port » qui aura déclenché une guerre civile en Hispanie.
Car finalement, au démarrage, ils sont minoritaires, parfois largement et deviennent majoritaire par abstention du plus grand nombre.
Ce qui est suffisant. « Menchévik », après tout ça veut dire « minoritaire », au moins au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie… lui-même minoritaire dans la population… avant de devenir Bolchévik.
Mais la dépolitisation du peuple n’est pas l’apanage
des régimes non démocratiques, même si elle prend, en démocratie, des formes
différentes. C’est dire que le vote ne constitue jamais à lui seul l’essence de
la démocratie.
Il peut aussi conduire des personnalités et des programmes autoritaires au pouvoir, l’Histoire et les résultats électoraux récents nous l’ont assez montré.
En 2020 déjà, un sondage du Cevipof soulignait que 41 % des personnes interrogées adhéraient à l’idée qu’« en démocratie rien n’avance, (qu’)il vaudrait mieux moins de démocratie mais plus d’efficacité ».
J’admire… et en tremble d’effroi !
Il est loin le temps où il fallait du temps au temps…
Au sein de la Vème République, ce goût pour
le chef reste et demeure un fantasme par ailleurs très efficient. Par
conséquent, croire et prétendre que multiplier les suffrages directs pourrait
nous permettre d’en finir avec la crise démocratique constitue une erreur,
parce que cela revient à assimiler la démocratie au seul vote.
Il suffirait alors de proposer régulièrement des votes ponctuels sous la forme de référendums, comme par exemple en « Helvétie », pour revitaliser la vie démocratique, ce que semble entériner la pratique généralisée du sondage, qui constitue trop souvent l’alpha et l’oméga de l’analyse politique.
Alors même que les sondeurs sont régulièrement trompés par les sondés…
La limite de cette analyse, c’est qu’elle suppose que le problème de l’engagement politique soit soluble dans celui de l’offre électorale, ou de l’offre référendaire.
Or, le cas russe nous rappelle une leçon essentielle,
qui se trouvait déjà au cœur des problèmes de la Grèce-antique des libertés
publiques : Dans une analyse de « l’Oraison funèbre » de
Périclès par Thucydide, on nous rappelle que l’essence du fait démocratique ne
peut résider que dans une pratique effective de la délibération collective,
celui de l’examen patient où l’on discute et l’on fabrique du « commun »,
et sans lequel le vote ne peut constituer qu’une coquille vide à défaut d’un
large consensus.
Ils ont même « délibéré » pour offrir à Socrate l’exil ou le poison, c’est dire !
C’est dire aussi que le danger qui inquiète irréductiblement toute démocratie (comme il menace d’ailleurs tout sujet) est celui de la passivité et du désengagement.
C’est vous dire si j’abomine les abstentionnistes… qui laissent la bride sur le cou à quelques « minoritaires » vitupérant et aboyant leurs slogans réducteurs.
(Comme tout slogan…)
Car il n’est pas certain non plus, à cet égard, que la solution à la crise démocratique se trouve dans le recours au référendum, ou même, dans l’élargissement de l’« offre » électorale dans laquelle les citoyens seraient censés mieux se retrouver, parce qu’ils seraient « mieux représentés » par un personnel politique qui leur ressemble.
Pour cela, le « tirage au sort » sur les listes électorales d’un tiers de nos sénateurs, tous les ans et pour trois ans, serait probablement plus efficace.
Nous devons peut-être aussi, sinon d’abord, repenser ce qu’il s’agit de représenter : L’opinion politique.
Or, l’opinion politique demande à être construite,
elle se façonne par ce long travail qu’Arendt aura appelé la « fabrique
d’un monde de l’universelle dépendance » auquel la crise climatique donne
d’ailleurs, peut-être artificiellement, une évidence et une actualité
nouvelles, ce monde où « je peux me faire représentant de qui que ce soit
d’autre ».
Paradoxalement, le concept est assez loin des diverses conventions citoyennes, que ce soit pour régler la question du climat comme de celle pour la « reconstruction » voulue par « Jupiter », qui ne sont jamais que des « machins » à enterrer les problèmes dans un fatras de solutions ubuesques quand elles ne sont pas carrément utopiques, comme on a pu le voir encore récemment.
La réflexion sur les institutions démocratiques ne
semble donc pas pouvoir faire l’économie d’un retour sur les conditions par
lesquelles le peuple, le démos, peut lui-même s’instituer comme pouvoir,
le kratos, ce qui relève toujours d’une construction patiente et
exigeante, loin de l’imaginaire de la toute-puissance que flattent les
populistes.
Et encore, quand elle ne tombe justement pas dans la démagogie (du grec-ancien démos, « le peuple », et ago « conduire »).
Loin sans doute aussi, comme je viens de le dire, de ce que les Conventions citoyennes qui nous donnent à voir rien qu’un recueil d’opinions spontanées soustraites à toute procédure de délibération collective, c’est-à-dire à ce temps critique de l’échange d’arguments où se frottent expériences, compétences et savoirs des acteurs engagés, finalement assez loin également des procédures managériales des agences de conseil et autres consultants (des « sachants-experts ») auxquels on confie trop souvent l’organisation du débat, avec la volonté délibérée d’exclure désormais tout « véritable expert » réellement compétent sur des sujets complexes qu’il s’agit de discuter.
La démocratie n’est de ce point de vue jamais
seulement un régime juridique mais, en relisant les « Hellènes-antiques »,
un processus et une dynamique définie par un ethos, une manière d’être,
rendue possible par l’esprit critique qui doit demeurer la finalité ultime de
l’éducation : Souvenons-nous que démocratie et philosophie naissent et vivent
ensemble.
Or, il faut bien admettre que l’esprit critique se perd dès l’entrée au collège : Un gamin demandera en permanence « pourquoi » aux adultes, alors qu’un ado aura pris l’habitude de ne pas discuter le dire desdits adultes.
Ce n’est par ailleurs pas là que se joue la capacité d’émancipation des sujets, leur politisation, sans laquelle la démocratie, cet « imaginaire collectif instituant », ce savant mélange d’« entendement » et d’« imagination », et reste une chimère.
C’est ailleurs, dans les vécus, notamment à l’occasion d’épisodes de crise.
Mais ça, c’est trop complexe à expliquer à tous les despotes de la planète et à ceux qui auraient vocation à le devenir : Souvenez-vous que « Poux-tine », et d’autres, sont soutenus par « Mes-Luches », un adorateur de Castro et de quelques autres, de son opposée radicale qu’est « Marinella-tchi-tchi » (qui aura été lécher les pompe de « Or-Bahn ») et même de « Zézé-Amour ».
Il n’y a pas de hasard, d’autant que ceux-là ont tous trouvé leurs électeurs, ceux à qui on a confié un « droit de vote », leur « marché », qui heureusement se neutralisent dans la soupe démocratique représentative et élective.
Aucun secret : La démocratie élective est bien
fragile et est tancée par l’apolitisation des masses populaires, jusqu’à se
réfugier dans l’abstention (au lieu de prendre ses responsabilités, ce que ne
savent pas faire les acéphales) ou dans le culte du chef, ce que savent faire
toutes les dictatures depuis Staline, Mao et la dynastie des Kim-coréen.
Je me rassure : On sait comment cela se termine,
tôt ou tard.
Hélas, dans les larmes et le sang versées inutilement, mais ça a une fin.
De toute façon « une crise », ressoude une Nation, regénère un avenir collectif.
C’est la leçon que nous donne actuellement les ukrainiens. Une peuple bigarré qui résiste à la seconde puissance militaire du globe avec courage et des bouts de ficelles !
Pour mémoire (n’en déplaise à
« Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
En droit constitutionnel, on étudiait les différences en régime parlementaire, régime présidentiel, parlementariste et présidentialiste… Et à science-pô les principes de la séparation des pouvoirs, le préambule de la constitution, et leurs alternatives.
J’en ai conclu que j’étais un grand… ignorant diplômé.
Parce que les régimes de la Chine maoïste et de l’URSS étaient des régimes démocratiques et parlementaires… sur le papier, appliquant les principes cartésiens de la séparation des trois pouvoirs institutionnels (exécutif, législatif et judiciaire), mais sans le quatrième pouvoir indépendant, celui de la presse d’opinion…
Le dernier congrès du PCC en est un exemple flagrant, une caricature, où « Xi-Ping-pong » est chez lui pour se faire désigner « chef suprême » par ceux qu’il a nommés pour se faire.
C’est d’ailleurs un peu la même chose chez les LFI (φ) : C’est entre-soi qu’on s’auto-désigne, idem à l’occasion de toutes les « primaires » états-uniennes voire en « Gauloisie-démocratique » jusqu’à dernièrement (P.Soce, RPR et « écololos » inclus).
Ça reste plus tordu en GB (UK), mais ce sont les mêmes principes, sauf qu’il n’y a pas encore de « parti unique »…
Alors qu’en Chine et en URSS, il n’y a qu’un parti, deux chez les anglo-saxons, parfois un peu plus ailleurs et même en Russie actuellement, mais ils comptent pour du beurre, alors que chez nous, les « minoritaires » sont en position d’arbitre.
Il n’y a plus qu’à mettre en œuvre.
Que du bonheur, quand on a compris comment ça marche.
Voilà la question qu’elle est bien épineuse.
Après tout, « Kim-tout-fou » pourrait se passer de réunir une AG de ses affidés, non ?
Le régime politique russe, qui recourt massivement au vote (élections locales, parlementaires, présidentielles et sondages hebdomadaires à la demande du Kremlin), offre ainsi une illustration exemplaire de la possible instrumentalisation de l’élection par le pouvoir.
Un texte récent du philosophe russe Greg Yudin propose ainsi de rapprocher le régime de « Poux-tine » de ces régimes plongés dans des « états de plébiscite constant » théorisés par l’économiste « ricain » Schumpeter (celui des « destructions créatrices »).
Dans ces régimes, contrairement à ce qu’on peut en dire dans nos pays de la « vieille Europe », l’élection constitue l’une des opérations privilégiées de la fabrique du pouvoir autoritaire, sur fond de dépolitisation de l’espace public.
Cela va des réformes réactionnaires visant à resserrer toujours plus la chape idéologique de la propagande dès le plus jeune âge (refonte des programmes éducatifs du jardin d’enfants à l’université, jusqu’à la réécriture des livres d’Histoire, renforcement de la formation militaire, etc.) à une politique impérialiste d’agressions présentées comme « défensives » (par le « ministère de la Vérité »), extrêmement efficaces lorsqu’il s’agit de nourrir le fantasme de l’unité nationale.
Qui est une aberration ethnique en Russie au-delà de l’Oural, mais peu importe : Ils parlent tous le cyrillique russophone, comme aux USA chacun baragouine le british des « père fondateurs », quel qu’il soit né.
En privant les citoyens de l’espace du débat démocratique, en éliminant toute concurrence politique véritable, le régime de « Poux-tine » constitue le choix du plébiscite comme la seule « option » possible, visant à réalimenter la toute-puissance du dictateur.
Dès lors, le peuple appelé aux urnes n’est jamais que la construction imaginaire que l’autocrate se construit et façonne, comme son émanation.
Ça ne part plus d’en bas, mais du sommet et ça redescend en pluie fine jusqu’en bas et tout le monde marche au pas.
Sauf à l’époque d’Eltsine, mais Gorbatchev avait perdu sa boussole : Un accident de l’Histoire, vite rattrapé par le KGB et sa doxa à lui.
Et on se rappelle d’ailleurs qu’Adolf a régulièrement été élu, tout comme Benito…
Il n’y a que « Franco-de-port » qui aura déclenché une guerre civile en Hispanie.
Car finalement, au démarrage, ils sont minoritaires, parfois largement et deviennent majoritaire par abstention du plus grand nombre.
Ce qui est suffisant. « Menchévik », après tout ça veut dire « minoritaire », au moins au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie… lui-même minoritaire dans la population… avant de devenir Bolchévik.
Il peut aussi conduire des personnalités et des programmes autoritaires au pouvoir, l’Histoire et les résultats électoraux récents nous l’ont assez montré.
En 2020 déjà, un sondage du Cevipof soulignait que 41 % des personnes interrogées adhéraient à l’idée qu’« en démocratie rien n’avance, (qu’)il vaudrait mieux moins de démocratie mais plus d’efficacité ».
J’admire… et en tremble d’effroi !
Il est loin le temps où il fallait du temps au temps…
Il suffirait alors de proposer régulièrement des votes ponctuels sous la forme de référendums, comme par exemple en « Helvétie », pour revitaliser la vie démocratique, ce que semble entériner la pratique généralisée du sondage, qui constitue trop souvent l’alpha et l’oméga de l’analyse politique.
Alors même que les sondeurs sont régulièrement trompés par les sondés…
La limite de cette analyse, c’est qu’elle suppose que le problème de l’engagement politique soit soluble dans celui de l’offre électorale, ou de l’offre référendaire.
Ils ont même « délibéré » pour offrir à Socrate l’exil ou le poison, c’est dire !
C’est dire aussi que le danger qui inquiète irréductiblement toute démocratie (comme il menace d’ailleurs tout sujet) est celui de la passivité et du désengagement.
C’est vous dire si j’abomine les abstentionnistes… qui laissent la bride sur le cou à quelques « minoritaires » vitupérant et aboyant leurs slogans réducteurs.
(Comme tout slogan…)
Car il n’est pas certain non plus, à cet égard, que la solution à la crise démocratique se trouve dans le recours au référendum, ou même, dans l’élargissement de l’« offre » électorale dans laquelle les citoyens seraient censés mieux se retrouver, parce qu’ils seraient « mieux représentés » par un personnel politique qui leur ressemble.
Pour cela, le « tirage au sort » sur les listes électorales d’un tiers de nos sénateurs, tous les ans et pour trois ans, serait probablement plus efficace.
Nous devons peut-être aussi, sinon d’abord, repenser ce qu’il s’agit de représenter : L’opinion politique.
Paradoxalement, le concept est assez loin des diverses conventions citoyennes, que ce soit pour régler la question du climat comme de celle pour la « reconstruction » voulue par « Jupiter », qui ne sont jamais que des « machins » à enterrer les problèmes dans un fatras de solutions ubuesques quand elles ne sont pas carrément utopiques, comme on a pu le voir encore récemment.
Et encore, quand elle ne tombe justement pas dans la démagogie (du grec-ancien démos, « le peuple », et ago « conduire »).
Loin sans doute aussi, comme je viens de le dire, de ce que les Conventions citoyennes qui nous donnent à voir rien qu’un recueil d’opinions spontanées soustraites à toute procédure de délibération collective, c’est-à-dire à ce temps critique de l’échange d’arguments où se frottent expériences, compétences et savoirs des acteurs engagés, finalement assez loin également des procédures managériales des agences de conseil et autres consultants (des « sachants-experts ») auxquels on confie trop souvent l’organisation du débat, avec la volonté délibérée d’exclure désormais tout « véritable expert » réellement compétent sur des sujets complexes qu’il s’agit de discuter.
Or, il faut bien admettre que l’esprit critique se perd dès l’entrée au collège : Un gamin demandera en permanence « pourquoi » aux adultes, alors qu’un ado aura pris l’habitude de ne pas discuter le dire desdits adultes.
Ce n’est par ailleurs pas là que se joue la capacité d’émancipation des sujets, leur politisation, sans laquelle la démocratie, cet « imaginaire collectif instituant », ce savant mélange d’« entendement » et d’« imagination », et reste une chimère.
C’est ailleurs, dans les vécus, notamment à l’occasion d’épisodes de crise.
Mais ça, c’est trop complexe à expliquer à tous les despotes de la planète et à ceux qui auraient vocation à le devenir : Souvenez-vous que « Poux-tine », et d’autres, sont soutenus par « Mes-Luches », un adorateur de Castro et de quelques autres, de son opposée radicale qu’est « Marinella-tchi-tchi » (qui aura été lécher les pompe de « Or-Bahn ») et même de « Zézé-Amour ».
Il n’y a pas de hasard, d’autant que ceux-là ont tous trouvé leurs électeurs, ceux à qui on a confié un « droit de vote », leur « marché », qui heureusement se neutralisent dans la soupe démocratique représentative et élective.
Hélas, dans les larmes et le sang versées inutilement, mais ça a une fin.
De toute façon « une crise », ressoude une Nation, regénère un avenir collectif.
C’est la leçon que nous donne actuellement les ukrainiens. Une peuple bigarré qui résiste à la seconde puissance militaire du globe avec courage et des bouts de ficelles !
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