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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 29 septembre 2022

Estives 2022 (4/4)

Le dernier orage…
 
La vie reprend son fil habituel et je traine toujours la patte. « Ma Nichée » est repartie sur le continent, le coffre de sa voiture plein de cartons de pinard : Le cerf-volant aura fait une seule sortie et le drone sera resté dans sa boîte.
Moâ, je chasse Jupiter et les anneaux de Saturne le soir venu entre les nuages et je n’ai pas tracé la moindre ligne ni de ces posts, ni du prochain roman « Menaces de chaos® ».
Pourtant le scénario est simple puisqu’il doit reprendre des éléments d’actualité qui restent denses, avec des détails « qui n’existent pas », mais je n’y arrive pas : Trop crevé !
Et puis la guerre en Ukraine traine que ce n’est pas raisonnable. Les russes ne veulent pas la gagner, ou ne peuvent pas et les ukrainiens n’ont pas les moyens de la gagner avant longtemps…
Avec tout ça, je ne parviens pas à redevenir « normal » et c’est tel que j’avance finalement la date du retour à la veille du RDV que j’obtiens par docto-lib’ chez « mon traitant ».
 
Et une nouvelle fois, à l’aube, un orage : On s’attend au pire, l’alerte météo était orange depuis la veille… pluie et vent alors que le 18 il n’y en avait pas eu…
Ça m’escagasse, car il faut que je rende des invitations et que je fasse la « tournée des souvenirs » à ramener pour mes potes restés parigots.
Coups de tonnerre : Je vois la foudre à plusieurs reprises fondre sur la Revellata.
Et puis des tombereaux de flotte froide, mais les rafales restent modérées.
Le grain passe et surprise, la statue de « Notre-Dame-de-la-Serra » aura été raccourcie !
Notre-Dame-de-la-Serra, c’est une chapelle en hauteur qui offre un joli point de vue sur la baie de Calvi et ses environs : On ne voit que ça depuis tous les alentours.
Cette année, je n’ai pas fait le détour.
On y accède depuis la route de Galéria, l’ancienne, celle qui passe par le maquis le long de la côte, et on grimpe (en voiture parce qu’à vélo, c’est infernal) vers la déchetterie qu’on dépasse pour déboucher sur un chaos de rochers rongés par le vent et plus loin sur la chapelle et son « nouveau cimetière » en contre-bas.
Même que c’est là que « Dumè » fait lotisseur : Il a obtenu une concession. Mais il faut qu’il l’aménage dans l’année, sans ça c’est pour sa pomme, même s’il n’a pas l’intention d’y habiter tout de suite : Les charmes de la Mairie locale…
Et dire que je voulais en faire autant.
 
Bref, dans les années 50, une cagnotte est ouverte pour ériger une statue de la Vierge Marie de trois mètres de haut montée sur le rocher qui surplombe la chapelle elle-même.
Eh bien, de rage de ne m’avoir pas vu cette année, la foudre l’aura cassée !
S’il n’y avait que ça, mais il y avait deux touristes « teutons » à ses pieds qui auront été blessés, par décharge et brûlures.
Depuis, ils sont saufs, mais ils s’en souviendront…
Finalement, je ne sais pas si j’ai bien fait de ne pas y aller.
« Jean-Ba » (Baptiste), le marchand de 4 saisons du boulevard Wilson me fait : « Je ne suis pas croyant, mais là, la statue et la croix du Balkan, ça fait beaucoup ! »
La croix du souvenir plantée face à la péninsule de la Revellata aura été descellée par le même orage, mais sur un autre coup de foudre.
Je rappelle, pour les béotiens, que le Balkan était un « vapeur » affrété pendant la grande guerre par la compagnie Fraissinet, pour effectuer le transport de passagers sur la liaison Marseille-Calvi en remplacement de navires plus modernes réquisitionnés à la déclaration de guerre d’août 1914.
Il a été torpillé par le UB 481 au large des côtes le 16 août 1918.
Et il y a eu plus de 400 morts.
Ce navire originellement construit à Dumbarton en Écosse en 1882 par Archibald McMillan & Son, faisait 79,24 m de longueur et 11,31 m de largeur.
Le 15 août 1918, il quitte le continent à destination de la Corse avec 519 passagers à bord dont 300 soldats permissionnaires. Dans la nuit du 15 au 16, le navire est repéré par le sous-marin « teuton » qui le torpille.
Il coule rapidement entraînant avec lui la mort de 417 passagers. Les secours repêcheront les 102 survivants.
Ça avait marqué les « locaux » qui en auront érigé un monument du souvenir sur le chemin de Galéria (l’ancienne route), à la sortie de la cité semper fidelis… à Gênes !
Ça et l’épave du B 17 tombé à la mer au pied de la citadelle, des détours incontournables…
 
Il n’empêche que je me traine. J’en arrive à dormir assis, persuadé que je fais de l’aérophagie et je me soigne à coup de doliprane pour retrouver le sommeil !
Mais c’est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir de nouvelles tables qui ont changé de propriétaire.
Derrière le carrefour de l’aéroport, je manque ainsi de m’étouffer avec une pierrade des « trois viandes » : Un vrai régal.
Manifestement je mange trop en ce moment…
Plus loin, La Signoria reste toujours impeccable, sauf l’addition. Mais bon, on sait où on va.
En revanche, La Villa aura ouvert depuis deux ans un restaurant sur la plage Calvaise, que là, ils « se touchent » tant au niveau du service que de ce qu’il y a dans les assiettes pour des portions à plus de 30 euros. Même si c’est joliment présenté, c’est pire que la caricature du restaurant à la sortie de Lumio. Sauf que l’un domine la baie de Calvi alors que le premier a les pieds dans le sable.
J’ai l’occasion de refaire U Nichjaretu, même si mon veau-diesel s’arrache le fond de caisse à chaque fois que j’y passe.
Je reste à avoir un faible pour U Fanale, ou encore la minette qui tient Umami sur le port de pêche.
 
Bref, je traine la patte à ranger la bicoque et c’est enfin le dernier bain : Il est temps de décamper, la fraîcheur commence à tomber de plus en plus tôt, même si je transpire toujours autant, le temps devient automnal et je regrette déjà les premiers jours de l’été.
C’était tellement lumineux !
Route vers Bastia sans problème, je parviens à faire un plein à 1,799 € le litre et j’embarque dans une grande cabine, vraiment spacieuse, sur le dernier-né de la flotte.
Mer impeccable et petit-déjeuner sur le relai de la barrière de péage de Lançon en Provence.
Ça roule bien, pas de difficulté, aucun kon du volant sur ma trajectoire, Lyon avant midi et arrivée dans les embouteillages parigots où il faut 30 minutes pour faire les derniers 5 kilomètres à 10/11 litres au 100, là où sur tout le parcours depuis le départ et quelques 4.000 kilomètres, le « veau-diesel » aura consommé 5,6 L/100.
« Sœur-Âne » n’a pas encore compris que pour aggraver la pollution, il faut d’abord mettre des barrages naturels les uns derrière les autres empêchant toute fluidité de la circulation : Une hérétique.
Normal, c’est une « soce », de celle des dinosaures préhistoriques. Passons : Je suis sûr et certain que ce n’est pas bon pour mon cœur ni ma tension.
 
Je suis épuisé au soir d’avoir remonté tous les paquets et le lendemain le « traitant », il me parle de faire test d’effort, à 16 heures.
Il a failli se prendre une claque monumentale en travers de la tronche : Je ne peux plus faire d’effort, pas besoin de tester !
Mais la meilleure, c’est que je suis tellement contrarié que sur le coup des 23 heures, je ne peux même plus respirer et que ça m’en réveille !
Coup de bigot chez SOS toubib, l’opérateur ne met pas 5 minutes avant de me faire appeler par le Samu dès que je lui explique que j’ai aussi mal à la mâchoire et que le Pfizer sur l’épaule gauche me coince un nerf depuis des semaines.
5 minutes plus tard les pompiers sont à ma porte et une équipe d’urgentistes m’emmène aux urgences.
Gag : Je suis en pyjama, c’est un peu le chaos à faire face à 8 personnes qui tiennent leur client de la soirée et ne veulent pas le lâcher hésitant entre l’hosto ou un service d’urgence dentaire !
Alors attend : Ils me sortent du lit pour me mettre dans un fauteuil porté par deux costauds qui me font franchir ma porte d’entrée, me posent devant l’ascenseur qui est si étroit que je me tiens sur mes guiboles tout seul pour faire les étages, pour me récupérer au rez-de-chaussée où l’équipe des forts-en-bras me remet dans le fauteuil pour me conduire sur un brancard jusque sur le trottoir et m’en faire changer pour entrer dans la camionnette du Samu !
Délirant !
 
Aux urgences cardiologiques, tout est prêt, équipes et matériels, pour accueillir « le » client de la nuit qui justifie de l’existence du service et je ressors de là après un martyr qui aura duré jusque vers trois heures du matin.
Le martyr, ce sont les aiguilles qu’on te plante partout et surtout les diurétiques qu’on m’injecte sans retenue : Ils ne mettent pas longtemps à te faire pisser.
« Arrêtez tout docteur, il faut que j’aille pisser ! »
Le mek te triture déjà le fond du cœur avec ses sondes que tu en pisses sur toi, une fois, deux fois, trois fois, plus encore avant de te renvoyer dans une chambre, kul-nu, un simple drap en guise de couverture, une fenêtre qui ne ferme pas et fait courant d’air avec la porte du couloir, le « pistolet » à portée de la main et des capteurs cardiaques tout plein partout.
Diagnostic létal : infarctus du myocarde.
Là, je tiens mon ticket pour le dernier voyage…
Statistiquement, j’ai une chance sur cinq d’y passer dans l’année et 100 % de chance de clamser à terme !
Une mort par étouffement.
Une noyade.
Et entre deux on t’aura retiré les « petits-plaisirs » de la vie, plus de tabac, mais on me drogue à la nicotine, plus d’alcool fort, plus de rosé, plus de blanc, un verre par semaine de rouge, de la bière sans alcool, plus de sel, plus de gras de sauce et de mayonnaise, rien que de la moutarde, plus de viande rouge, aucune charcuterie, déjà que je prends plus de pain, de riz, de pates, de sucre, de patate : Vivement que ça se termine, parce que le régime végétalien quasi-strict, franchement, ce n’est pas mon truc !
On n’en vit pas plus vieux, mais c’est sûr que le temps va paraître plus long…
 
Et je passe la nuit non sans ne pas avoir pu dormir : Le truc au-dessus de ma tête sonne toutes les 20 secondes, je pisse toutes les 10 minutes, six litres en deux jours au total (les poumons se vident de la flotte accumulée que le cœur n’évacuait plus), les internes passent et repassent apprenant au passage aux étudiants à faire des échographies cardiaques, même en pleine nuit (ils s’emmerdent, il faut comprendre), j’ai ainsi vu défiler au moins une promotion entière, sans compter les infirmiers et infirmières qui prodiguent les soins et les médocs…
Y’en a une à qui je demande comme ça d’arrêter de me tripoter les seins avec son appareil d’échographie, et qui me répond qu’elle préfère les siens.
Je lui rétorque que moâ aussi…
Sauf qu’elle a une poitrine démesurée à l’égal de son séant : Monstrueux.
Y’en a une autre qui passe le lendemain, son antithèse, toute fine, toute belle, toute mignonne, toute anthracite, qui entre, soulève ma « couverture », mate copieusement mes bijoux de famille, se rince l’œil sur mes marques de maillot de bain autour de mon hâle cuivré et repart satisfaite : « Je passais juste voir ! ».
Plus tard je vois passer ma « Nichée » qui débarque à l’improviste depuis sa province pour l’une, depuis sa tour infernale pour l’autre, et je repars deux jours plus tard avec une ordonnance à la main longue comme un jour sans pain.
Sauf que c’est mal dosé : Je respire mieux, mais je n’avance plus avec 30 pulsations/minutes. Dès que je me bouge, je suis épuisé et j’aligne les siestes même en matinée pour descendre à 9 de tension quand je m’énerve.
 
Inutile de dire que je ne suis pas très frais : Je ne parviens toujours pas à retenir mon attention sur un texte, j’ai froid, j’ai faim, j’ai soif, je m’allonge pour un rien et devient irascible pour encore moins.
C’est vous dire que je ne suis pas vraiment en état d’être efficient devant un écran et un clavier.
Et finalement, je me réjouis de ne pas être encore mort : D’une part, je serai allé voir un toubib Balanin, il m’aurait envoyé à l’hôpital local qui m’aurait envoyé à Bastia en hélicoptère qui m’aurait évacué à la Timone en avion sanitaire pour poser la demi-douzaine de stents qui auront débouché mes coronaires (et encore, deux sur trois seulement) et j’aurai eu le temps de clamser en vol en laissant une empreinte carbone démentielle…
D’autre part, j’aurai appris que finalement le paradis a un prix à payer pour y accéder !
 
Et encore, le prix à payer n’est pas exorbitant, même si je n’y suis pas encore arrivé : Il faut que je fasse une série d’analyses avant d’y goûter pour de bon, parce que bon, je « suis mal dosé », trop sensible aux « bétabloquants », et faire une scintillographie, un doppler des carotides et des fémorales, histoire de satisfaire le cardio qui cherche les dépôts de cholestérol (alors qu’aux analyses de sang je n’en ai pas plus que ça), mais j’aurai échappé au test d’effort, au moins un temps.
C’est la cinquième fois que je fais du rab (https://flibustier20260.blogspot.com/2015/11/hommages-mon-ange-gardien.html) : Je n’ai donc pas terminé mon passage sur Terre, ce purgatoire qui ne dit pas son nom !
Que c’est long, finalement…
C’est que j’ai probablement encore des choses « à produire », « à restituer », même si je ne sais toujours pas encore trop quoi exactement.
Il faut que je m’y attèle, même si je n’ai vraiment pas trop le courage, pour tout vous dire.
En fait, je ne sais même pas si je vais pouvoir continuer à « bloguer » au même rythme que d’habitude : Vous verrez bien.
 
Des estives inoubliables, finalement.
Qui finiront tout de même dans les poubelles de l’Histoire tôt ou tard…
Pas mieux !
 
I3

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