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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 5 septembre 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (25)

24 - Je commence à comprendre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Sur ce Gustave se lève pour aller chercher un dessert, mais se fait alpaguer par Victor qui vient picorer au buffet…
Noeline et Anaïs en profitent pour ne pas me laisser seule, comme préalablement requis, et reviennent à ma table.
« Alors les tourtereaux, vous en avez fini avec vos apartés ? »
Mais qu’est-ce qu’elle va chercher…
« Vous faites quoi comme métier, Maître ? Ça rapporte beaucoup ? »
Direct là où ça l’intéresse le plus, la Noeline.
Elle m’avait expliqué un jour que ce qu’elle regardait en premier, chez un homme, c’était ses chaussures et son annulaire gauche. Les savates pour avoir une idée des moyens financiers de « la cible », l’annulaire pour évaluer la difficulté future à le séduire durablement…
Le reste, le charisme, la taille, la corpulence, le type du gars, la couleur des cheveux ou des yeux, ses origines apparentes ou cachées, ça ne l’intéressait pas du tout.
« Tu comprends, un homme déjà marié, c’est compliqué de l’emmener à la mairie : il faut un divorce avant et ça peut être coûteux… assez pour qu’il en change de pompes ! »
Tout un poème, la fille…
 
Et là, le bonhomme répond manifestement à tous ses critères. En plus, c’est un dragueur insatiable et Paul m’aura averti qu’il est persuadé être irrésistible auprès de toutes les femmes.
D’ailleurs, très vite, le sujet de la conversation déborde de son cadre initial, Jacques fait des singeries, des pitreries et raconte des historiettes destinées à faire rire les donzelles.
Et Noeline y répond de bon cœur, roucoulant et s’esclaffant à toutes ses saillies… Impayable.
On se regarde avec Anaïs, sans un mot : on a le sentiment l’une et l’autre de leur tenir la chandelle !
À un moment elle me fait : « Ah tiens, à propos, tu viens Alexis, j’ai un truc à te montrer ! » Et s’adressant aux deux autres : « On peut vous laisser quelques minutes seuls sans que vous ne fassiez de bêtises ? On revient ! »
Et nous voilà toutes les deux soulagées.
« Mais qu’est-ce qu’il peut être pénible, celui-là ! Pourquoi tu l’as fait venir jusqu’ici ? » m’interroge-t-elle.
« C’est « l’actionnaire » qui m’a demandé de le faire ! »
Pour l’envoyer dans le lit de Noeline ? « Pas bien malin… Il n’a aucun intérêt ! »
En fait, je n’en sais rien : cet entretien ne m’aura pas fait avancer d’un pouce sur la biographie des « années-jeunesse » de notre patron et nous n’avons rien appris de neuf, sauf, mais je le savais déjà, qu’il est pro-Makaroniste.
À quoi joue donc Paul avec moi ?
 
« À plusieurs choses » m’expliquera-t-il plus tard, à la lecture du premier jet de cet épisode-là.
« Premièrement, il fallait que vous entreteniez le lien avec lui pour vos travaux futurs. Je vous ai emmené à Calvi sur les lieux du hold-up des collections de la biennal de la Guilde des Joailliers et c’est à cette époque-là que j’ai croisé pour la première fois Charlotte et Aurélie[1]. Notre premier « gros coup » en commun.
En plus, Florence était de la partie puisque c’est elle qui a conçu et dessiné la plupart des équipements et aménagements de l’exposition… Elle pourra vous être utile pour documenter tous les aspects techniques.
Mais il y a eu des avants. Ma carrière sous l’uniforme : vous avez Gustave sous la main pour vous y aider.
En revanche, pour ce qui est de ma famille et ma prime-jeunesse, il n’y a plus que Jacques et quelques « éléments rapportés », comme Francine, sa première épouse, et quelques cousins et cousines qu’il faudra que je vous présente à un moment ou à un autre… »
Bon d’accord, tout ça, je le sais déjà.
 
« Deuxièmement, je n’étais pas en France, mais il me fallait des indices sur l’avancement de nos projets sur le « Balbuzard-team ». Parce que le lien avec le ministère et l’amirauté, ça reste Gustave et à l’époque, je n’étais pas certain qu’il me dise tout…
Il a bien été capable de vendre le logiciel BBR dans mon dos dans un passé récent[2] à l’occasion d’une de mes absences. Or, là, il faut qu’il n’effraie pas trop les états-majors avec mes dires sur ce qui se passera en Ukraine. »
Je croyais que ça ne changeait de toute façon pas le devenir des « choses écrites »…
« Effectivement, ça ne change rien au futur. Souvenez-vous, j’ai tenté de convaincre Makarond d’essayer de sauver des vies au pays à acheter des masques et du matériel de réanimation quand il est venu visiter les Chagos[3]. Je me suis fait recevoir comme un sale petit con…
En revanche, quand on participe à « fabriquer » le futur, il faut pouvoir être réactif à l’environnement. »
Et en quoi Paul « fabrique-t-il » cet avenir-là ?
« Mais enfin, Alexis ! Le « Balbuzard-team », c’est important puisque ça va exister et qu’on va s’en servir ! »
Admettons.
« Et s’il n’existait pas ? »
Justement, ce n’est pas écrit comme ça dans les livres d’Histoire, ni dans les miens…
On tourne en rond !
« Si vous voulez, mais vous y participez, vous aussi en reportant ce dont vous êtes témoin. »
C’est ça : on tourne bien en rond…
Et le pire, c’est que ce « petit ajout », fait de bonne foi, aura franchi le cap de la censure et des relectures diverses et successives : c’est que c’est probablement important. Peut-être seulement pour comprendre.
 
« Enfin, troisième point, mais ce n’est pas le plus important, mon frère avait besoin qu’on lui mette les points sur les « i » en ce qui me concerne. C’est notre « petite compétition » à tous les deux depuis tout jeune…
Pour lui, je reste ce petit crétin raté qui n’aura pas voulu faire comme papa et grand-papa, à savoir du droit. Le centre du monde pour lui et sans lequel rien d’autre ne peut exister ! Or, si je ne m’abuse, vous lui aurez lâché deux ou trois informations qui l’auront probablement scotché. »
Pas moi, mais Gustave.
« Gustave en dira que mon frère n’est qu’un connard prétentieux, car lui place le droit dans le cadet de ses soucis de militaire, parce que faire la guerre, c’est piétiner le droit. Même s’il sait faire la guerre, « proprement », dans les règles de droit émises par lesdits juristes. »
Admettons.
« Ceci dit, il me semble qu’il sera aussi important que « l’intouchable » que je suis au regard des francs-maçons de mon frère, au moins depuis ma rencontre avec « Junior n° 4[4] », soit relayé par Jacques quant aux devenirs de l’Europe centrale afin de préparer une riposte aux russes qui soit digne de l’Occident. »
C’est-à-dire ?
 
« Le russe a un grain dans la tête. Il est persuadé que l’UE est l’ennemi de son pays et que l’Otan veut asservir et envahir la Russie pour lui imposer un régime néonazi dirigé par l’internationale-sioniste. Il n’est pas à un paradoxe près : c’est sa « story » à lui qu’il clame partout !
En fait, il a une sainte horreur des régimes démocratiques qu’il analyse comme totalement pervertis et en décomposition avancée, pourries par l’oligarchie faisandée de la grande finance, des feujs et des franc-macs qui comploteraient contre la liberté des peuples, à laquelle il oppose la sienne en sauveur de l’humanité qu’il se croit.
Dans son système, les oligarques sont soumis au pouvoir autocratique alors qu’en Occident, c’est l’oligarchie financière qui soumettrait la démocratie. Question de point de vue, parce que ça revient au même, même en Chine encore plus soumise aux diktats des oligarques politiques qui œuvrent pour le bien du peuple des prolétaires, bien entendu…
Comme partout, n’est-ce pas. »
Tout cela n’est pas nouveau.
« Sauf que dans l’immédiat, il s’est emparé de la Crimée pour avoir un accès à la Mer Noire. De la Mer Noire, il a un accès à la méditerranée et de la méditerranée il a accès au reste des océans du monde. L’idée c’est de rejoindre Vladivostok par les mers chaudes et ainsi cerner les USA et le Canada.
Sauf que la Crimée et Sébastopol, c’est un peu un îlot relié par un seul pont qui traverse la mer d’Azov, ce qui est plutôt léger pour un port militaire, coupé du reste du continent par l’Ukraine et que les ukrainiens lui ont coupé l’accès à l’eau douce.
Son but, c’est d’avoir un couloir « stratégique » à travers l’Ukraine, c’est-à-dire un réseau sécurisé de chemins de fer et d’autoroutes le long de la Mer d’Azov.
L’armée russe ne se déplace qu’avec des trains. Ils en ont huit pour tout le continent, qui reste tout de même particulièrement vaste.
Et pour ça, il s’appuie sur les communautés russophiles du Donbass : il lui reste à « sécuriser » l’Est de l’Ukraine en prenant les côtes occidentales de la Mer d’Azov sous prétexte de « dénazifier » la région et d’éviter une épuration ethnique, un génocide des russophones du coin afin de pouvoir protéger le canal de Crimée et son eau.
Donc, il va jouer sur tous les tableaux, employer toutes les menaces possibles et imaginables pour atteindre son but, y compris de menacer le monde entier d’une troisième guerre mondiale et nucléaire, chimique et bactériologique en envahissant l’Ukraine.
Je vous l’ai déjà expliqué… »
Oui, en effet, mais il est cinglé !
 
« Pas tant que ça. Parce qu’en menaçant du pire et en mettant à exécution son plan d’invasion, il pense qu’il va tétaniser l’Otan et ses alliés et finir par obtenir ce qu’il cherche.
Au moins dans un premier temps. »
Parce qu’ensuite, que va-t-il se passer ?
« Vous verrez bien. Mais globalement, il accélère le « great reset » des globalistes. »
Comment ça ?
« D’abord, son armée invincible avec ses armes elles-mêmes invincibles, va s’embourber en Ukraine, incapable de prendre les grandes villes d’Ukraine ou d’occuper un vaste territoire tel qu’il va d’abord reculer avant de se reprendre.
Sa marine va prendre des coups improbables qui l’empêcheront de boucler les accès durables à la mer de l’Ukraine et de rejoindre son armée en Transnistrie, une région séparatiste de la Moldavie. 
Une série d’échecs probablement la conséquence de plusieurs facteurs : un nombre insuffisant d’hommes et de matériels engagés, une préparation mal conçue, une stratégie défaillante, alors que la Russie ne va engager qu’un tiers de ses effectifs professionnels, dont des régiments d’élite et pratiquement aucun conscrit. Le tout contre une armée sous-équipée qui n’arrive pas à réduire l’emprise russe dans le Danbass depuis des années, et c’est tout un mythe qui va s’effondrer !
La grande armée de la Russie éternelle va se révéler être un nain militaire qui n’est même pas au niveau de celles de l’Ukraine et encore moins de celle de l’Otan qui va fournir du matériel. Une surprise et une grande leçon pour toutes les puissances en butte avec les populations autochtones envahies ou occupées, comme en Afghanistan, par exemple, et qui va avoir un impact jusqu’en sur la Chine et son conflit larvé avec Formose.
Car le phénomène va aller en s’amplifiant quand les pays membres de l’Otan vont commencer à livrer des armes aux Ukrainiens, que les non-alignés européens vont vouloir y adhérer, sans compter le moment où les premiers effets des mesures de rétorsions vont se faire sentir en Russie.
Ensuite, un des buts recherchés par Poutine reste de disloquer l’UE et de repousser l’Otan sur ses frontières de la fin des années 90, comme il l’a réussi en Géorgie et en Arménie un peu plus tôt.
Mais il va aussi échouer sur ces points jusqu’à, paradoxalement renforcer la solidarité des membres de ces deux organisations qui vont donc livrer des armes et munitions à défaut d’envoyer de la troupe, ce qui serait un casus belli intolérable, une ligne rouge établie dès le début de l’invasion par Moscou !
Enfin, en prenant en otage l’Occident à qui il vend des matières premières et des hydrocarbures, il va perdre ces ressources de devises et les sanctions adoptées par tous ceux-là vont malmener l’économie russe dans bien des domaines, créant une inflation et des pénuries désastreuses pour les populations : ils vont reculer de 10 ans au moins, si ce n’est deux fois plus.
Mais le plus curieux sera la remise en cause de « l’open society » au cœur du « grand reset », imaginée par quelques élites occidentales : l’heure de la souveraineté nationale ou européenne va sonner et ça va être déterminant à bien des égards ! »
Je suis curieuse de voir ça…
 
Et puis le temps passe à son rythme normal. Je suis un peu les aléas de la campagne électorale qui n’ont rien de passionnant : on dirait qu’ils ne veulent pas vraiment entrer dans l’arène pour une confrontation des programmes et des idées, faire de vrais débats. Finalement, ça n’intéresse tellement plus personne qu’on commence à se demander si la participation sera ou non à la hauteur des enjeux.
Il n’y a vraiment que Patrick Ziguinchor qui attire à lui tous les médias, ses concurrents ne faisant que se positionner face à ses propositions indécentes et loufoques, comme l’interdiction des prénoms à consonnance étrangère.
Je vais y revenir.
Les sondages donnent régulièrement Makarond arrivé premier au premier tour et sortant gagnant à l’issue du second tour, quel que soit son concurrent direct.
Même les bookmakers anglais le situent à des niveaux indécents de réussite.
C’est comme si les jeux étaient faits. Aucune surprise à prévoir.
Sauf celle du russe qui s’emballe tout seul dans son coin, à la mi-décembre 2021.
[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Le feu », à paraître aux éditions I3
[2] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Ultime récit - suite », aux éditions I3
[3] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Dans le sillage de Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Mains invisibles », aux éditions I3
 

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