Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 1 septembre 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (21)

20 – Les précisions de Paul
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Jusque-là, il me semble que j’ai compris l’essentiel. Mais il continue. Et j’ai eu un peu de mal à restituer.
« D’ailleurs, si les Canadairs seront peints en noir et sans immatriculation, le Beriev portera les couleurs de la Croix-Rouge dès qu’il rentrera du Kazakhstan. Et on va bien le photographier et le filmer ainsi que le fret sanitaire embarqué.
Gustave va nous organiser tout ça à merveille. »
Il est au courant ?
« Pas encore, mais il va tout de même faire ça très bien. »
Qu’est-ce qui va se passer au Kazakhstan ?
« On va extraire une famille un peu… compromise à l’occasion des émeutes qui vont se déclencher pour une histoire de prix de l’essence. »
Leur gilets-jaunes à eux !
« Non, c’est nettement plus torride. Nous, nous n’avons pas envoyé la troupe. Là-bas, ça va se traduire par de vraies émeutes avec des morts par balle, l’armée recevant l’ordre de tirer non pas pour disperser mais pour tuer.
Et Poutine va envoyer un régiment de la garde sur place pour « sécuriser » le pays, son gouvernement et surtout le complexe de sa base de lancements spatiaux de Baïkonour. Une sorte de « hors-d’œuvre » avant l’invasion de l’Ukraine… Une mise-en-bouche, quoi ! »
Paul a parfois de ces tournures de langage…
 
Parce qu’effectivement, plus tard, au mois de janvier, je lirai, comme tout le monde qui s’informe un peu, que la révolte de 2022 au Kazakhstan a commencé après une hausse soudaine du prix des carburants.
Pour un pays qui en exporte, ça doit faire « bizarre », effectivement.
Les manifestations ont commencé dans la ville pétrolière de Janaozen mais se sont vite étendues à d’autres villes, et tournent à l’émeute pendant la nuit du 4 au 5 janvier, contraignant le président Kazakhstanais à déclarer l’état d’urgence, dans un premier temps à Almaty et dans le district de Manguistaou, puis sur l’intégralité du territoire.
Parallèlement, le gouvernement présente sa démission et le chef de l’État prend la tête du conseil de sécurité nationale.
Face à une révolte dont le gouvernement perd rapidement le contrôle, le président demande alors l’aide de l’OTSC, l’équivalent de l’OTAN qui aura remplacé le pacte de Varsovie après l’explosion de l’URSS, constitué avec le reste des pays « ex-soviétiques », qui décide quelques heures plus tard d’envoyer « des forces de maintien de la paix ».
Cette révolte sera d’ailleurs qualifiée « d’attaque terroriste occidentale » par le président du Kazakhstan, qui refusera toute négociation avec les manifestants.
Si cette crise est suivie de près par le gouvernement russe, c’est parce que le Kazakhstan est l’un des principaux partenaires de la Russie en tant que membre de l’Union économique eurasiatique, l’équivalent de l’UE dans les steppes russes, ainsi que de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), le bras armé.
Le pays compte près d’un quart de citoyens d’origine russe concentrés dans la partie Nord frontalière avec la Russie. Elle a aussi la plus longue frontière terrestre continue au monde et le Kazakhstan fait figure d’État tampon entre la Russie et l’Asie centrale méridionale.
 
Un analyste politique kazakh cité par The Guardian, en dira que le gouvernement kazakh utilise principalement la force pour répondre aux manifestations : « Les autorités essaient tout pour calmer les choses, avec un mélange de promesses et de menaces, mais jusqu’à présent, cela ne fonctionne pas. Il y aura des imitations de dialogue mais essentiellement le régime répondra par la force parce qu’il n’a pas d’autres outils. ».
Le 7 janvier 2022, l’ordre de Tokaïev de tirer sur les émeutiers et la terminologie employée, y compris « les bandits et les terroristes… à éliminer », ressemblent déjà à celui du président russe Vladimir Poutine. Et de voir cela comme un changement significatif par rapport aux promesses antérieures de Tokaïev de libéraliser la situation politique et de consulter la société civile.
Une reprise en mains, en somme, d’un régime autoritaire, contre le semblant de démocratie existante dans ce pays-là. Probablement à usage interne, mais qui vaut aussi pour les pays voisins, comme d’un avertissement sans frais.
Une professeure en science politiques à l’université Nazarbaïev en dit que cet événement « est vraiment surprenant, étant donné que le mouvement de société civile est assez faible et qu’on ne voit pas de mobilisation citoyenne. ».
À l’Institut français des relations internationales (Ifri), on fait un parallèle avec le mouvement des Gilets-jaunes lancé en France en 2018 : « La hausse des prix du gaz a servi de révélateur à des tensions beaucoup plus profondes. On sent un fort malaise social et une rupture avec les élites politiques. »
On comptera tout de même 225 morts au cours de ces affrontements, dont 8 policiers, et quelques 6.000 arrestations pour « 20.000 bandits » révoltés.
La Balbuzard-team, je l’apprendrai plus tard, aura sorti de cet enfer-là 8 personnes, dont 2 enfants et un bébé, leur deux parents et la famille proche, plus un agent américano-israélien…
 
« Ceci dit, chère Alexis, si je vous raconte tout ça, c’est parce que ça va avoir un impact sur vos travaux de suivi des élections présidentielles qui approchent. »
Comment ça ?
Je suivais à ce moment-là la mise en orbite de Patrick Ziguinchor, comme j’avais pu le deviner au fil du temps.
Celui-là faisait alors crânement durer le suspense : Ira-t-il, n’ira-t-il pas tenter sa chance en piétinant les plates-bandes de Carine Lapeine, phagocytant son électorat naturel ?
Au restaurant du soir, sur le port où nous avait invités Paul, ça discutait ferme avec quelques amis locaux restés fidèles, ravis de recroiser l’ancien organisateur de la biennale des joailliers d’il y a plus de 15 ans de ça. Comme quoi, Paul avait de solides amitiés qui ont la mémoire longue. Après avoir fait le tour des destinées des uns et des autres, Paul se contentant d’affirmer qu’il construisait les avions du futur, en fait ils ne parlaient tous que de ça, de cette bataille de la droite nationaliste.
Avec autant de partisans que de détracteurs.
Et comme dit la chanson, « avec l’a-cent » local en plus… qui est assez magnifique quand il est ponctué de mots corses.
On mange bien, on boit au moins aussi bien… et les langues se délient plus facilement, même si la plupart des autochtones tiennent bien l’alcool.
Sur la fin du repas, donc, il n’est question que de Ziguinchor : un véritable phénomène populaire !
 
En quoi tout ce que Paul me racontait ira-t-il influer l’élection du mois d’avril prochain ?
« Ce n’est pas bien difficile à comprendre, Alexis ! »
Je n’aime pas quand il me parle comme à une débile profonde…
« Là, on va devoir faire face à une énième vague de contamination épidémique avec des variants nouveaux. Donc le gouvernement va prendre des mesures de restrictions et renouveler ses plans de soutien à l’économie. »
Encore ? Ça nous pendait au nez : les anglais, après l’indien, déjà…
Devra-t-on revivre confinés ?
« Non, pas de façon aussi stricte : on s’est rendu compte que ce n’est économiquement pas soutenable. D’autant que les premiers confinements auront mis la pagaille dans les chaînes d’approvisionnement et que la reprise va devenir inflationniste en raison des pénuries structurelles engendrées à cette occasion, coinçant les banques centrales entre le « quoiqu’il en coûte » qu’elles financent avec la planche à billet et le relèvement des taux d’intérêt pour endiguer ladite inflation ainsi générée. »
Ce qui va changer, ce sont les cours de l’énergie, pétrole, gaz, électricité qui vont s’envoler, la faute au boxon des routes d’approvisionnement mis à mal pendant la première vague de Covid-19.
« Là, on reste à poil pour modérer l’augmentation des prix de l’énergie et donc de tout le reste, d’autant que s’il y a la guerre aux portes de l’Europe, ça ne va pas arranger les choses sur le plan économique. »
Et pourquoi donc ?
« Parce que les mesures de rétorsions contre l’agresseur russe seront quasi-exclusivement économiques pour ne pas pouvoir être tout de suite militaires, je vous l’ai déjà dit. Or, c’est la Russie qui exporte jusqu’à 40 % de son gaz chez nous. 60 % en Allemagne. Impossible de couper le robinet ! »
Un piège, le gaz russe ?
« Exactement. Mais ce n’est pas grave : on passera l’hiver en payant plus cher, c’est tout. »
Bé alors ?
 
« Eh bien, à part l’inflation sous-jacente que ça entrainera, plusieurs conséquences : d’abord il faut changer son fusil d’épaule pour l’hiver 2023. Ensuite, si on mène une guerre économique à la Russie, il faut pouvoir s’entendre et faire bloc.
Là, ça va être la grande réussite de Poutine : il va ressusciter d’entre sa « mort-cérébrale » la bonne vieille alliance atlantique-nord, malgré le coup de poignard « dans le dos » des australiens avec nos sous-marins, une pilule qui sera ainsi digérée plus facilement, d’autant que les élections suivantes vont renverser le gouvernement australien. Mais en plus, il va renforcer le bloc européen qui va aller de l’avant, augmenter ses budgets militaires, mieux coordonner la défense de l’UE, alors qu’il avait parié exactement sur l’inverse.
Sur un délitement, une dispersion. »
Pas bien malin…
« Quand je vous dis que c’est un névropathe et un mauvais stratège… Là où ça concerne vos travaux, c’est que tout cela va tomber en pleine campagne électorale.
Si je me souviens bien, on finit les JO de Pékin un peu dans l’inquiétude, la Présidence de l’UE sera entre les mains de Makarond, on sortira à peine d’une énième vague épidémique, et la Russie va faire son coup de poker-menteur en faisant vaciller Kiev.
Tout ça empêchera notre président-candidat de se déclarer véritablement candidat et de faire campagne, et ce, jusqu’au dernier moment. »
Pourtant, il l’est déjà dans la tête de tout le monde.
« Oui et dans la tête de tout le monde il est déjà réélu pour un second mandat ! »
Bé si c’est joué d’avance…
« Vous verrez bien… C’est votre rôle : témoigner… pour le futur ! »
 
Nous sommes sous les étoiles, de retour dans la maison des Veyle, sur la terrasse. Et je suis passablement fatiguée.
Paul a sorti une bouteille de vieil Armagnac et deux verres : s’il veut me saouler pour abuser de moi plus facilement, il ne s’y prendrait pas différemment.  Sauf que je n’y crois pas une seule seconde : sa femme est à l’étage qui l’attend probablement et il n’a jamais eu un geste déplacé à mon égard, ni le moindre propos déplacé.
Définitivement, je ne dois pas être « son genre ».
Toutefois, j’ai du mal à rester éveillée. Il n’y a que le froid du fond de l’air qui me fait tenir encore quelques minutes. Ainsi que le spectacle de la baie de Calvi recouverte par la nuit, percée des éclairages publics et des illuminations des remparts de sa citadelle.
Le tout empêche d’observer les étoiles cachées pour partie par les nuées nocturnes qui circulent encore à l’avancée de la nuit.
Lumio, le village situé en face de ladite citadelle, de l’autre côté de la baie, en revanche, c’est un feu d’artifice immobile…
Je suis des yeux les phares des rares automobiles qui circulent encore.
 
Que dois-je savoir de plus, alors ?
« Que rien n’est joué d’avance. C’est ce qu’il y a de passionnant. C’est de voir comment se construisent les victoires.
Je crois me souvenir qu’il n’y aura que 12 candidats sur la ligne de départ en mars prochain. Il va même y en avoir une treizième qui va faire flop en mars !
La manœuvre commencera au mois de janvier…
Ça devrait être très drôle finalement… »
De quoi parle-t-il ?
« Ah mais à vous de voir ! »
Bref, encore du boulot inattendu en perspective.
« Vous faites allusion à la primaire populaire ? »
Ah oui, c’est peut-être bien ça… « Je ne me souviens plus ».
 
La primaire populaire est prévue pour être un vote d’investiture initié par des militants indépendants pour désigner un candidat commun de la gauche à l’élection présidentielle française de 2022. Ses promoteurs la définissent comme « un mouvement citoyen visant à faire émerger une candidature de rassemblement capable de faire émerger la démocratie, l’écologie et la justice sociale à l’élection présidentielle 2022 ».
Le processus prévu comporte deux étapes : d’abord un parrainage en ligne de participants potentiels, qui a déjà commencé depuis le mois de juillet et qui s’achèvera en principe en octobre 2021. Puis un vote à « jugement majoritaire » entre sept personnalités, dont trois auront explicitement refusé d’être associés à ce processus, du 27 au 30 janvier 2022.
Le « jugement majoritaire », c’est une sorte de scrutin proportionnel à classement. Tu votes pour plusieurs personnes par préférences successives.
La personnalité arrivée en tête sera la guyanaise Christiane Taubira. Sauf qu’effectivement, mais on le saura que plus tard, celle-ci échouera finalement à se présenter faute d’un nombre suffisant de parrainages d’élus : même ceux de son parti d’origine ne la soutiendront pas !
Du coup ce sera le candidat de la France Insoumise qui recevra le soutien de cette primaire populaire, alors même que son leader avait catégoriquement refusé d’y participer et qu’il était arrivé troisième derrière le candidat écologiste.
Une vraie déculottée pour ce procédé iconoclaste, mais qu’on retrouve plus ou moins en Irlande !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire