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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 11 septembre 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (31)

30 – Mesures et contre-mesure de rétorsions (2)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Afin de neutraliser l’effet des mesures économiques et financières prises par les pays occidentaux à l’encontre de la Russie, celle-ci adopte rapidement des contre-mesures.
Une loi a été adoptée par la Douma le 4 mars 2022, qui punit d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans, toute personne qu’elle soit journaliste ou non, qui émet des « fausses informations » sur les forces armées russes.
En ligne de mire l’utilisation des mots « guerre » ou « invasion » pour parler de l’opération militaire qui se déroule en 2022 en Ukraine. La terminologie appropriée, selon le Kremlin, est « opération spéciale ».
Par ailleurs un amendement a été adopté afin d’interdire les « appels à imposer des sanctions à la Russie », qui s’applique là aussi à tous, particuliers comme professionnels ainsi que sur les médias sociaux.
En réaction à ce durcissement, de nombreuses rédactions occidentales qui emploient sur place des équipes ont suspendu leur couverture locale le temps d’évaluer le risque inhérent à la nouvelle réglementation. Chez les médias russes, les journaux indépendants Novaïa Gazeta et The Bell ont décidé de ne pas couvrir le conflit ukrainien.
Le régulateur des médias Roskomnadzor a par ailleurs bloqué Facebook et restreint l’accès à Twitter. L’édition locale de la BBC, de la Deutsche Welle ainsi que le site indépendant Meduza, tout comme Radio Svoboda (filiale de Radio Free Europe) se sont vus restreindre leur possibilité de toucher un public russe.
La radio indépendante russe Écho de Moscou ainsi que la chaîne de télévision indépendante en ligne Dojd sont désormais interdites.
Par ces différentes actions, le gouvernement russe ne veut pas simplement museler les médias, mais aussi restreindre la liberté d’expression et contrôler l’information.
 
Le 10 mars 2022, Andy Stone, le responsable de la communication de Meta lance un pavé dans la marre : « En raison de l’invasion russe de l’Ukraine, nous faisons preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que ‘‘mort aux envahisseurs russes’’ ».
La réaction des autorités russes sera immédiate : le 11 mars 2022, Instagram est bloqué pour le territoire russe. Le Comité d’enquête de Russie va lancer une enquête à cause des « appels illégaux aux meurtres de ressortissants russes de la part des collaborateurs de la société américaine Meta ». Le comité d’enquête russe engage par ailleurs des poursuites pour « appels publics à des activités extrémistes et assistance à des activités terroristes » en s’intéressant en particulier à Andy Stone.
 
L’irruption sur le plateau de Channel One de Marina Ovsiannikova le 15 mars 2022 avec une pancarte « No War » a entrainé dès le lendemain une nouvelle vague de blocages d’au moins 15 médias par le régulateur des médias et télécoms Roskomnadzor.
Parmi les médias blacklistés on peut citer la BBC, le site d’investigation Bellingcat, des médias russes locaux, Kavkazkï Ouzel, Perm Daily, des médias russophones présents en Ukraine, en Estonie, Postimees, ou en Israël, 9 TV Channel Israel et Vesty Israel.
Le 21 mars 2022 une loi interdit sur le territoire russe les réseaux Facebook et Instagram qui, auparavant ils n’étaient que bloqués.
Une décision qui arrive après la décision de Meta de faire preuve d’indulgence dans la modération des messages de haine envers les russes.
Le lendemain, 22 mars 2022, une nouvelle loi sur le contrôle de l’information permet de punir pour « information mensongère » les russes qui tiendraient des propos non conformes sur l’action de Moscou sur le territoire russe et à l’étranger. Cette nouvelle loi permet d’atteindre les russes qui diffuseraient de l’information sur les activités à l’étranger de l’armée russe. La peine minimum encourue est de 3 ans, portée à 5 ans s’il s’agit d’une activité de groupe, d’un « abus de position officielle », d’une « création artificielle de preuves » ou si l’acte est « motivé par la haine ou l’hostilité politique, idéologique, raciale, nationale ou religieuse ».
La peine peut même être portée à 15 ans si la diffusion des « informations mensongères » qui entraineraient de graves conséquences.
Le 24 mars 2022, Google News n’est plus accessible en Russie après une décision de Roskomnadzor, devenant le premier service de Google à ne plus être disponible en Russie.
 
L’agence russe de transport aérien Rosaviatsia annonce fermer son espace aérien aux compagnies aériennes de nombreux pays. Sont concernés : les pays de l’Union européenne, l’Albanie, Anguilla, le Canada, Gibraltar, le Royaume-Uni, les Îles Vierges britanniques, l’Islande, les États-Unis et la Suisse.
Pour les pays européens, des répercussions vont se faire sentir pour les vols longs courriers à destination des pays asiatiques, principalement vers le Japon, la Corée et la Chine, avec une hausse du temps de trajet de 1 à 2 heures. Une hausse du prix du billet est également à attendre pour ces destinations.
Pour certains pays comme la Finlande, le surcoût est tel que la compagnie nationale a préféré abandonner la desserte de certaines destinations asiatiques.
Le gouvernement russe annonce également le dépôt d’un projet de loi afin de pouvoir interdire aux navires des pays hostiles d’entrer dans les ports russes et d’emprunter les voies navigables russes.
 
Les compagnies aériennes russes utilisent beaucoup la location d’avions pour leurs lignes long-courriers. Au 10 mars 2022 leur flotte louée représentait 523 avions Boeing ou Airbus pour la plupart. Ceux-ci sont habituellement immatriculés aux Bermudes. Dès les premières mesures concernant la fermeture de l’espace aérien aux compagnies aériennes russes, les autorités russes ont demandé aux compagnies aériennes de rapatrier les avions loués en Russie ou en Biélorussie.
Le gouvernement russe a alors autorisé les compagnies à procéder à la ré-immatriculation en Russie à leur nom de leurs avions loués et immatriculés aux Bermudes. Ce procédé, illicite, permet de continuer de pouvoir exploiter l’avion en Russie en dehors des normes internationales. Et cela a pour effet d’empêcher le rapatriement de ces avions dans leur pays d’origine ou dans un pays occidental. Il s’agit concrètement d’une confiscation de biens.
Les loueurs ont en théorie jusqu’au 28 mars 2022 pour récupérer les appareils en location. Mais le consensus des professionnels incite à considérer ces appareils, représentant un actif chiffré à 15 milliards de dollars, comme définitivement perdus et inutilisables faute de maintenance.
 
Dès le gel de ses avoirs constaté, la Banque de Russie a établi un gel des capitaux dont les principales mesures sont l’interdiction de sortir des capitaux (vente de roubles pour acheter des dollars), le dépôt à la banque centrale de 80 % du montant des exportations en devises, la limitation à 10.000 $ du montant en espèces qu’un particulier peut sortir de Russie et l’interdiction pour les étrangers de vendre des participations.
Dès le 2 mars 2022, la Banque Centrale russe a interdit aux étrangers de vendre leurs participations dans des sociétés russes. Cette décision est destinée à contrôler les sorties de capitaux.
Cela n’a pas empêché des firmes internationales comme BP, Shell et Exxon Mobil de partir de Russie sans même chercher à revendre leurs participations.
 
Afin d’amortir les sanctions occidentales, la banque centrale russe a décidé de fermer la bourse de Moscou le 28 février jusqu’au 5 mars au minimum, fermeture repoussée de semaine en semaine jusqu’au 18 mars. Le 24 février 2022, juste après l’invasion de l’Ukraine, la bourse de Moscou avait perdu près de 40 % en quelques heures.
À sa réouverture partielle, seulement 33 actions sont négociables, le 24 mars 2022 la bourse moscovite enregistre une progression. L’indice MOEX Russie progresse de 10 % alors que la perte s’élève à 45 % pour la journée du 24 février. Cependant le gouvernement russe est soupçonné d’avoir utilisé l’argent du Fonds de la richesse nationale de la Fédération de Russie pour soutenir les cours.
Un décret du 5 mars 2022 prévoit de pouvoir rembourser les créanciers en roubles pour les pays considérés comme hostiles.
Afin de pallier le départ de nombreux éditeurs logiciels occidentaux, le gouvernement russe envisage de légaliser le piratage des logiciels. Une pratique qui est déjà bien admise par la société et utilisée par 20 % de la population selon une étude d’ESET de 2019.
Cette pratique, si elle est appliquée, trouvera cependant une limite car les logiciels professionnels sont de plus en plus distribués en version SAAS et les mises à jour indispensables ne seront plus réalisées.
Depuis le 7 mars 2022, un décret donne la possibilité aux entreprises russes de s’affranchir des droits que représentent les brevets déposés par un pays inamical. Il est toutefois à noter que le respect des brevets étrangers n’a jamais été respecté à la lettre en Russie. Même si le droit des marques est respecté aujourd’hui, il n’empêche qu’en pointillé, on soupçonne la Russie de ne pas se montrer sourcilleuse s’il venait à ne pas être respecté pour les marques occidentales qui quittent la Russie.
On se rappelle que l’AOC « Champagne » est ainsi réservée au « mousseux » russes…
 
Afin d’éviter des scénarios de pénurie en Russie, l’administration russe a déterminé une liste de plus de 200 produits qui ne pourront pas être exportés vers les pays « inamicaux ».
Cela touche notamment les secteurs de l’agriculture, des technologies, des télécoms, des composants électriques, des wagons, des containers, des turbines, des machines de traitement des métaux et des pierres, de la médecine ou encore certaines essences de bois. Ces interdictions sont prévues pour durer jusqu’à la fin de l’année.
En revanche, Poutine précise que les livraisons des produits énergétiques (gaz et pétrole) ne seront pas touchées, y compris ceux transitant par l’Ukraine.
Par ailleurs les engrais, dont la Russie est un des plus grands producteurs mondiaux, sont suspendus d’exportation sur décision du ministre russe de l’industrie. L’objectif recherché par Moscou est de créer une pénurie d’engrais qui aurait une répercussion à la hausse sur le prix des engrais et renchérirait les produits alimentaires.
Autrement dit, en représailles de l’ostracisation de la Russie par les Occidentaux, Moscou répond paradoxalement par une accentuation de la fermeture de son économie aux Occidentaux…
Et par une possible pénurie alimentaire, notamment des pays dépendants.
 
Roscosmos a également annoncé suspendre les lancements depuis la base spatiale de Kourou en Guyane avec son lanceur Soyouz et décide de rapatrier son personnel sur place, soit 87 personnes.
Les lancements prévus de satellites occidentaux depuis la base de Baïkonour sont également suspendus. Il en va de même de la coopération spatiale entre Roscosmos et l’Agence spatiale européenne. Celle-ci, en l’absence du lanceur Soyouz, ne dispose plus d’aucun lanceur opérationnel puisque toutes les Ariane 5 étant déjà réservées et Vega dispose d’un étage ukrainien.
Par ailleurs, les lancements sont aussi impactés par l’absence d’avion-cargo capable de transporter les satellites dans un environnement pressurisé jusqu’au pas de tir : les seuls avions possédant ces caractéristiques sont les avions-cargos Antonov An-124 ukrainiens aujourd’hui menacés ou détruits, ou russes (sous embargo). Les Beluga ST pourront être adaptés pour prendre le relais mais ils sont moins pratiques (pas de rampe d’accès, ils nécessitent un élévateur pouvant également se placer en porte-à-faux).
Enfin les satellites utilisent une motorisation usuellement fournie par la société russe OKB Fakel, jugée plus performante et moins coûteuse que la motorisation proposée par Safran dont on doute de la capacité à fournir un débit permettant d’absorber le planning de lancement pour 2022.
Aussi il est à prévoir un ralentissement des lancements pour l’année 2022, afin que l’Europe puisse pallier en interne au manque d’autonomie survenu du fait du retrait russe tant en termes de lanceur, de transport que de motorisation.
On s’inquiète également de la station spatiale internationale qui a besoin de temps en temps de relever son orbite avec du carburant envoyé par la Russie. Mais l’américain SpaceX entend bien être capable de prendre le relai, pour peu qu’on le lui demande gentiment.
 
Constatant que beaucoup d'entreprises occidentales avaient provisoirement suspendu leur activité en Russie, le parti « Russie unie » a proposé de nationaliser les entreprises qui ont annoncé l’arrêt de leur production en Russie. Selon l’agence de presse russe Izvestia, une liste de 59 entreprises a d’ores et déjà été établie.
« Nous allons saisir les actifs des étrangers et des compagnies étrangères en Russie, en fonction de ce que tel ou tel pays a introduit comme sanctions antirusses. Il est possible que nous nationalisions les biens de ressortissants de pays inamicaux. »
 
Quant aux sanctions aux personnes, le 15 mars 2022, la Russie annonce des sanctions contre une liste de 13 hauts responsables des États-Unis. Ceux-ci sont désormais indésirables sur le sol de la Russie. Sont notamment visés Joe Biden, Antony Blinken mais aussi Hillary Clinton. Ces mesures sont clairement une mesure punitive contre les sanctions américaines. Le Ministre russe des affaires étrangères a précisé alors que le dialogue à très haut niveau avec les États-Unis est maintenu, y compris avec des personnes présentes sur cette liste. Idem contre le gouvernement canadien : la Russie interdit à compter du 15 mars 2022, à Justin Trudeau et à 312 autres personnalités canadiennes, surtout des personnes du niveau fédéral, l’accès au territoire russe. Le communiqué de presse justifie cette décision par « des actions hostiles du régime canadien actuel allant bien au-delà des limites de la décence ».
 
Toujours le 15 mars 2022, afin de se prémunir contre une future exclusion de cette instance, le chef de la délégation russe au Conseil de l’Europe a présenté la décision de sortie de l’instance européenne.
La Russie était suspendue de cette instance depuis le 25 février dernier dès son invasion de l’Ukraine.
La sortie du Conseil de l’Europe vaut également sortie de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ce qui retire l’échelon du recours européen pour les décisions judiciaires émanant des tribunaux russes.
Par ailleurs, le Japon et la Russie, en tant qu’héritière de l’Union soviétique, n’ont toujours pas signé de traité de paix pour clore la Seconde Guerre mondiale. Ces deux pays sont toujours en négociation pour la possession des Îles Kouriles annexées en 1945 par l’Union Soviétique.
Suite aux sanctions prises par le Japon à l’encontre de la Russie, cette dernière aura annoncé le 21 mars 2022 l’arrêt des négociations de paix arguant qu’il est « impossible de discuter (...) avec un État qui occupe une position ouvertement inamicale et cherche à nuire aux intérêts » de Moscou.
Les revendications territoriales sur lesquelles portent le différent concernent quatre petites îles dénommées « Kouriles du Sud » par la Russie et « Territoires du Nord » par le Japon, habitées par 20.000 personnes. La Russie a par ailleurs mis fin à l’exemption de visa qui concernait les Japonais se rendant sur ces îles.
Et puis le président Poutine a demandé le 23 mars 2022 aux autorités russes compétentes de mettre en place dans un délai d’une semaine un nouveau système de paiement en roubles. Sont notamment visées les exportations russes de pétrole et de gaz. Ce changement a l’avantage de remédier à l’embargo et au gel des avoirs en devises occidentales d’une part et d’autre part de faire remonter la monnaie russe sur le marché des devises.
Pour le président du parlement russe, c’est « une décision historique (…) un pas vers la dédollarisation de l’économie » mondiale.
L’Ukraine dénonce une « guerre économique » de la Russie visant à « renforcer le rouble ». Selon des analystes économiques, cette décision aura probablement « peu de positif » pour le rouble, car même si « cela pourrait accélérer le développement de plus petits blocs commerciaux qui utilisent des devises alternatives, mais celles-ci ne rivaliseront pas avec l’ampleur et la portée du dollar ».
Toutefois, elle aura permis au rouble de retrouver sa valeur d’avant invasion… sur le marché boursier russe.

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