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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 28 septembre 2022

Estives 2022 (3/4)

Changement de braquet
 
La vie passe et si je traine la patte, je suis content que l’autre partie de « ma Nichée » débarque de Bastia : Ça va mettre un peu d’ambiance qui reste un tantinet morose.
Parce que bon, la tronche des gens que je croise habituellement n’est pas du meilleur effet sur ma macula : Les autochtones, encore, ça va ils ont le sourire, les affaires roulent. Mais les touristes sont tout pâles, font la gueule et globalement sont moches, gros, adipeux, déformés jusqu’à la caricature, mal attifés et même pas contents d’être arrivés au soleil.
Sur les plages, il faut vraiment descendre sous les 18 balais pour que les silhouettes féminines puissent attirer les regards, et encore pas tout le temps : Les gamines sont déjà difformes par une alimentation déséquilibrée. Les gamins sont physiquement mieux, mais ça ne m’intéresse pas vraiment. Quant aux adultes, je me pense particulièrement moche avec mon ex-double-quintal, mais franchement, il y en a des tombereaux qui me battent à plat de couture…
Les dames sont des dondons avec trop de formes dégoulinantes, devant, derrière, sur les côtés à en être écœurantes, leurs meks sont des barriques ambulantes que je suis sûr que même à grandes enjambées ils ne voient jamais leurs pieds.
Nauséeux.
Je trouve parfois que l’humanité n’a pas sa place sous le soleil…
Dommage.
 
Et évidemment, je me fais engueuler parce que je ne me bouge pas assez !
Tu parles, je ne peux pas vraiment d’autant que la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » ce ne sont que des faux-plats, ça monte tout le temps et que ça va s’aggraver et que je n’arrive pas à récupérer.
Tout juste prendre la voiture, aller faire des courses, aller à la plage tenter une escapade.
Là encore, si le temps et la mer sont calmes, je me fais la bouée des 300 mètres, mais dès que c’est un peu agité, il faut que je choisisse une plage « douce » : Or, celle de Calvi est pleine de cailloux sur le bord, les autres sont mal exposées et sur mon « habituelle », il y a une marche de sable mouvant telle que j’ai du mal à sortir en courant.
Une fois, je me fais rattraper par les déferlantes qui me renversent au troisième essai et là, impossible de me relever : Je me donne en spectacle à me faire rouler, tournebouler et réexpédier une bonne dizaine de fois sans pouvoir me relever.
Que même deux sirènes viennent m’aider en me demandant poliment si j’ai besoin d’aide : « Oh, des anges ! Suis-je déjà arrivé au paradis ? ».
Elles en rigolent !
Mais je me traine une tonne de sable dans tous les orifices, ce qui aggrave mes acouphènes au passage pendant plusieurs jours, et dans les plis et replis du maillot de bain : Galère.
 
À ce sujet, je ne recommande pas les caboulots de Lozari, une plage « acceptable » pour être « praticable » et surtout dont les abords maquiseux sont bien protégés, même si elle est mal orientée : Ces kons-là ne prennent pas la carte bleue.
Que du black !
Idem, j’adore Saint-Florent, dans le Nebbiu au bout du désert des Agriates, d’autant que la route est facile depuis qu’elle a été élargie, les paysages sont époustouflants, moi qui les ai connus ravagés par un incendie, et puis c’est sur la route du Cap et des caves de Patrimonio.
J’ai un restaurant au bout du port, à cheval sur la jetée, en plein courant d’air, la mer d’un bleu profond à deux pas.
« Ah non, le terminal de CB ne fonctionne pas ! »
Même pas désolé.
Je fais le tri de ce qui reste de monnaie : « Bon ce sera juste une bière ! »
Terminé, ils ne me reverront plus, d’autant que la route en ville était saturée.
Et moâ qui traine la patte, j’ai un peu de mal à faire l’aller et le retour sous le cagnard depuis le parking d’entrée de la ville, situé à l’autre bout.
Tant pis pour eux…
Parce que je n’étais vraiment pas content : Pas près d’y revenir.
Du coup, pour le retour, j’ai évité pour rentrer à Bastia.
 
Question « route du rhum », justement, « ma Nichée » devait faire des virées à Corte, Porto & Piana, Ajaccio avec sa voiture et même, quelle ambition, Bonifacio. Elle n’aura fait que la route des vins et les visites des caves.
Pas mal les caves, sauf que tu t’aperçois que si le raisin est bien « bio » quand il échappe aux sangliers, le travail en cuve n’a plus rien d’artisanal.
Globalement, ils sont incapables de faire des millésimes pour mélanger toutes sortes de cépages et faire des pinards qui ont rarement des tanins de qualités.
D’accord, les arômes de blanc et de gris sont parfois étonnants, mais les rouges restent limite « vin de table » s’il n’y avait pas l’étiquette AOC dessus.
Que j’en suis déçu.
D’un autre côté, ça ne fait que confirmer ce que je savais : Sauf le Perraldi et les muscats de Patrimonio, il ne faut pas s’attendre à des miracles, même si ça se laisse boire.
 
En fait, on passe après la « refrescada de la Santa-Maria » : Un phénomène climatique des plus classiques.
Quel que soit la Lune, le 16 août il pleut au village pour la Saint Pancrace et le temps se détraque.
Sauf que cette année, le premier orage est passé en avance dans la nuit du 13 au 14 août, dérèglement climatique oblige, jusqu’à même avancer les vendanges.
Tu es réveillé en fanfare à 3 heures du matin alors que tu t’étais à peine couché quelques heures auparavant sous un ciel clair, verre de Cointreau glacé en main à regarder les étoiles.
Naturellement, tu te précipites pour rentrer le linge, les coussins et tout ce qui est en bois pour le mettre à l’abri et tu fermes les volets et les fenêtres.
Tout en t’extasiant devant le ciel qui s’embrase : Il y a des éclairs en continue et dans toutes les directions.
Tu es comme en plein jour !
Fabuleux.
Et ça dure comme ça une bonne vingtaine de minutes avant que les premières gouttes qui annoncent les cataractes à suivre, te tombent sur la tronche t’obligeant à te mettre à l’abri.
La nuit passe, agitée.
Et le lendemain, tu te lèves avec un soleil magnifique et quelques nuées, mais des pompiers un peu partout qui dégagent les bouches d’égout !
C’est que 4 mois de végétation s’étaient accumulés sur les trottoirs, pas les chaussées, elles sont aspirées tous les jours même le dimanche avant l’aube (qui se lève tôt), mais les trottoirs et autres terrains privés et leurs coulées de boues diverses et autres cailloux, branches d’arbre, etc.…
Ça plus les détritus de toutes les tailles et toutes sortes de matière, plus les feuilles déjà tombées, les épines de pin et les boues qui charrient ses cailloux, ça finit par boucher les réceptacles des évacuations d’eaux pluviales et ça inonde les rez-de-chaussée et les caves.
Heureusement, il n’y a pas encore trop d’ascenseur dans le pays, mais ça mobilise la flottille des pompiers locaux démobilisée contre les incendies.
 
Au matin, les montagnes ruissellent de toutes parts, luisent de mille reflets sur une végétation nettoyée redevenue d’un vert cru.
J’ai même vu de nouvelles sources ressurgir d’un passé oublié et des cascades dont j’ignorai l’existence !
Un régal.
Sauf qu’en ville, c’est un peu le boxon : Tout le monde gratte le sol ou rafistole les parasols, le matériel, les devantures.
C’est d’autant plus « costaud » que naturellement, les lignes EDF ont sauté pour l’occasion.
Déjà que le réseau n’est pas très stable, bourré de microcoupures (je sais ça parce que la radio perd la mémoire de la fréquence sur laquelle elle est réglée et qu’il faut se lever pour régler l’appareil), mais là, carrément, c’est la maxi-coupure : Plus de jus !
Ils m’avaient déjà fait le coup quand je suis allé à Saint-Florent : Une fois rentré, le congélateur avait dégivré sans que je ne lui demande.
Et le whisky était chaud quand je suis rentré éponger la dégoulinade…
Pas de bonne humeur, là.
Ce jour-là, pas plus.
Mais il a fait beau et j’ai fait un tour chez les voisins pour constater les dégâts.
Pas grand-chose, finalement : Le surlendemain, il n’y paraissait plus rien.
La nappe phréatique aura rechargé alors que le préfet avait annoncé des mesures drastiques de restriction d’eau pour éviter les coupures avant la fin du mois.
Sauf que…
 
Trois quatre jours plus tard : Rebelotte.
Et là, ça vire au drame.
Je suis sur la terrasse à regarder le soleil se lever derrière les montagnes.
Le ciel se couvre rapidement que s’en est magnifique et tout d’un coup quelques gouttes d’eau chaude.
Je rentre le linge, les serviettes, les maillots de bains, les coussins et tout ce qui est en bois.
Dans les cinq minutes qui suivent, c’est carrément l’ouragan !
Le ciel est noir, mais tu ne le vois pas : La pluie passe à l’horizontale devant ton nez, fait même des sursauts de bas en haut et tu ne vois pas à 2 mètres !
De l’eau qui tombe et qui remonte : Jamais vu ça…
Et ça dure une bonne demi-heure que s’en est lassant.
Évidemment, plus de jus dans les prises de courant, le tonnerre qui gronde sans relâche et plus de réseau téléphonique.
Tout est gris sombre, sauf les éclairs. Mais on les voit à peine. En revanche on les entend !
C’est la cacophonie…
Impressionnant.
Ils auront mesuré jusqu’à 206 km/h dans les rafales !
Un « med-hurricane », un ouragan méditerranéen !
Et les services de prévision météo se décident enfin à lancer une alerte jaune dans la foulée…
De toute façon, tu t’en fous : Il n’y a plus de moyen de communication !
 
Dérisoire : Mon pote, celui qui a fait les Antilles et a essuyé trois ouragans avant de se décider à rentrer en métropole, il m’aura dit que sur place, c’était alerte écarlate quand tout vole au ras du bitume.
Et qu’il fallait s’y attendre avec des températures de l’eau anormales qui tutoyaient les 30°…
Il faut dire qu’une fois passé vers le Nord, c’est quasiment sec en quelques heures et comme tout avait été nettoyé quelques jours avant, je note que pas une tuile n’est par terre, pas une cheminée, pas une porte, pas une fenêtre.
Sauf que la végétation aura souffert : Les routes et chemins sont coupés par des chênes et des platanes centenaires, des murets routiers se sont effondrés, les eucalyptus de la pinède auront été dévastés, les pins sont par terre, là où c’était encore touffu la veille, c’est une clairière et on déplore des morts, dont ceux du camping au bout de la pinède, le Dolce vita.
Moche et vraiment pas de bol là où d’autres ont vu les arbres tomber entre les lits !
Même le toit du prieuré de la citadelle s’est effondré.
Sauf que là encore, pas une tuile par terre, pas une cheminée : Juste les arbres jusque derrière ma cuisine que débitent les pompiers pendant plusieurs jours.
Le pin s’est fendu en deux dans le sens de la longueur ! Une moitié est déjà à terre, racine à l’air, l’autre moitié ne tient que par miracle.
Et les cafetiers te racontent ensuite que le vent était tellement fort que les tables et les fauteuils de leurs terrasses pourtant cadenassées sautaient de caboulot en caboulot pour finir dans la mer, leurs parasols pourtant scellés au sol avec des rivets épais comme les chevilles, cassés nets !
De toute façon, ils ne te reçoivent pas : Tout est en panne. Il n’y a plus qu’un café qui te sert encore une bière à peine fraîche en fin de matinée, tout étant en panne.
Même le marchand de journaux n’a pas pu ouvrir sa devanture !
 
Les réseaux sont rétablis dans l’après-midi, on peut avoir des nouvelles des potes et des « cousins ».
Mais mon restaurant d’Aregno-sur-la-plage ne recevra les services EDF que trois jours plus tard pour prendre le relai de ses groupes électrogènes qui gardaient au frais ses congélateurs et frigidaires…
Un autre un peu en amont se sera effondré sur le sable et l’olivier du poste de secours barre le passage.
Là encore, c’est la dévastation dans les campings : On se demande comme il n’y a pas eu plus de morts que les 5 recensés, dont un pêcheur de Girolata, dont on retrouvera le bateau seulement la semaine suivante.
Parce que « le monstre » est arrivé par le Sud depuis le large d’Ajaccio et ce sera épuisé au Nord du Cap Corse.
Non sans avoir massacré quelques vignes derrière l’aéroport…
« ― Tu vois ça arriver sur toi, tu ne restes pas là !
― Et tu vas où ? »
 
Et puis une bonne dizaine de voiliers auront arraché leurs mouillages forains et auront été drossés sur les plages ou les rochers.
Plus de dégâts matériels que de blessés tel qu’il faudra plusieurs journées de travail des grues pour les remettre à flot et l’arrivée d’un « remorqueur de haute mer » pour finir le travail dans la réserve de la Scandola.
Je pourrai dire que j’y étais.
Parce qu’une tempête centenaire comme celle-là, je ne la reverrai pas.
Ou alors c’est que ce n’est pas normal.
Notez que c’est la seconde que je vis avec celle de la fin du millénaire dernier : Je finissais de construire un entrepôt et le toit s’était retrouvé dans la cour en écrasant les camions de livraison.
 
Et je me pose alors la question : Est-ce que le paradis à un prix, finalement ?
Car ce n’est pas fini.

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