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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 17 septembre 2022

2022, l’année électorale de Charlotte (37)

36 – Six longues semaines.
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Fin avril 2022, sur le plan de politique intérieure, le troisième tour s’annonce difficile pour tout le monde, tant à gauche qu’à droite que pour le parti présidentiel.
Pas question de faire une alliance avec Ziguinchor pour Carine Lapeine, qui lui n’aura pas attendu plus de trente minutes pour appeler à une union des « patriotes ».
Celui-là termine sa carrière présidentielle comme il l’avait commencé : par une queue de poisson et se replie sur un avenir législatif à Saint-Tropez où il se fera éliminer dès le premier tour. Probablement qu’on le retrouvera aux prochaines élections européennes…
« Un touriste parisien de plus qui rentrera chez lui après la saison ! » l’accueillera le sortant aux législatives…
Prémonitoire.
Idem avec beaucoup plus de difficultés chez les Républicains qui évaluent encore le désastre.
Quant à la gauche, Mélangeons veut une union populaire derrière son drapeau. Mais ça rue dans les brancards : pas question pour les socialistes historiques, idem chez les communistes, deux partis prêts à signer leur disparition à l’Assemblée nationale au nom de leur dogmatisme. Beaucoup moins de problèmes chez les Verts qui ont tout à perdre s’ils vont seuls au combat électoral.
Finalement, ils se rangeront tous derrière la bannière de Mélangeons, même les socialistes, ce qui va provoquer de nombreuses candidatures dissidentes et la quasi-disparition du parti et de ses « multiples courants », « odeurs » et « saveurs ».
La recomposition politique reste toujours compliquée quand chacun redescend sur Terre.
C’est d’ailleurs pareil chez les « marcheurs » : beaucoup de défections et trop de prétendants dans des alliances diverses où manifestement il n’y a pas assez de place pour tout le monde.
Et l’ensemble augurerait de quantité de « triangulaires », voire de plusieurs quadrangulaires, choses jusqu’ici rarissime, si seulement l’abstention ne venait pas liquider tous ces « imposteurs »…
Or, l’abstentionnisme est déjà le premier parti du pays et ça va se confirmer par la suite.
Les projections le montrent également, sauf qu’elles n’anticipent pas une participation historiquement la plus faible depuis des décennies.
 
Le score de Makarond à la présidentielle ne règle pas tous les problèmes, même s’il reste cependant au-delà de toutes les hypothèses prévues par les instituts de sondage des quinze derniers jours de l’entre-deux tours. Et l’avance reste confortable, mais seulement jusqu’à un certain point qui s’érodera au fil du temps : pas « d’état de grâce ». Ce qui tend à prouver qu’en dépit d’une abstention massive, Makarond a pu bénéficier de reports de voix issues des rangs de la gauche au second tour.
Sur le Champ-de-Mars, il semble d’ailleurs en avoir pris conscience. « Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir. Je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines. »
Le « front républicain » n’était pas totalement mort et c’est tant mieux !
Il s’agirait de le conforter, en pense-je.
 
Ceci dit, Makarond entre deux eaux, avec un gouvernement qui tarde à démissionner contrairement à ce qui avait été annoncé, ne bénéficiera pas du tout « d’état de grâce ». Le plus dur commence désormais, s’il entend réconcilier un pays fracturé par les crises, méfiant vis-à-vis de ses élites et élus, et constituer une majorité à l’Assemblée Nationale éparpillée en des dizaines de « tendances » qui ne peuvent pas se supporter entre-elles, il y a du travail.
Il va lui falloir un talent particulièrement aigu pour réussir une synthèse assez solide pour les cinq prochaines années.
 
Reste que 28,01 % des électeurs inscrits ont boudé les urnes.
Une catastrophe jamais vue au second tour d’une élection présidentielle depuis 1969 ! L’abstention avait atteint 25,4 % en 2017, 19,7 % en 2012 et 16 % en 2007.
Si on compte également les « nuls » et les blancs, « Jupiter » n’aura été élu qu’avec 38,5 % des suffrages parmi les inscrits… Un gros tiers.
« Le président le plus mal élu » en dira, à tort, Mélangeons, celui qui a échoué. En nombre de voix absolu, il aura perdu des électeurs. Mais ses adversaires également.
Et puis de toutes les façons, c’est le plus gros qui fait la victoire finale.
Un véritable camouflet pour la démocratie élective.
C’est tout de même mieux que prévu : 35 % des électeurs envisageaient de ne pas voter à la veille du second tour et le justifiaient par le fait qu’« aucun candidat ne correspond à (leurs) idées ». 25 % disaient en avoir « assez de devoir aller voter uniquement pour faire barrage à un candidat » et 24 % répondaient que « les jeux sont déjà faits, il n’y a pas de suspens sur le vainqueur ».
Une façon de grogner.
Plus un vrai « vote-colère » dans les outre-mer.
Il faut dire que les cinq dernières années ont été marquées par de nombreuses tensions entre les Antilles et l’État : Obligation vaccinale des soignants qui n’ont pas apprécié dans un contexte de sous-effectif permanent, une entrée en vigueur du passe sanitaire, le procès autour du chlordécone, ce pesticide qui a contaminé plus de 90 % de la population adulte, etc.
Un véritable divorce.
 
Justement c’est ça, le vote uninominal à deux tours : Tu votes « pour » au premier, tu votes « contre » au second me réaffirmera Gustave.
Et attention, ce sera vrai également pour les législatives, sauf qu’un candidat peut se maintenir s’il obtient 12,5 % du nombre d’inscrit, alors qu’à la présidentielle, seuls les deux premiers concourent pour la suite.
Par conséquent, si l’abstention reste forte, il faudra faire 18 à 20 % des voix voire plus pour se maintenir. Ce qui va en éliminer quelques-uns…
En fait, il faudra faire 25 % avec un taux d’abstention encore plus catastrophique : même Carine Lapeine, avec 52 % dans sa circonscription aura dû faire campagne pour un second tour, n’ayant pas atteint le seuil de 25 % des inscrits…
Le pays est désormais divisé en trois, les « anti-Makarond » de droite, les « anti-Makarond » de gauche et les « pro-Makarond » du centre, on s’oriente bien directement vers une sorte de chaos si aucune majorité nette même relative se dégage du prochain scrutin.
Au final du 19 juin prochain l’effet « légaliste » pourrait faire la différence en faveur de Makarond… si les « marcheurs » et leurs alliés dans les allées du pouvoir et sous les ors des palais de la République s’y prennent bien.
Ils n’auront que 5 jours entre les deux tours pour le faire : plutôt court !
 
Car il y a véritablement un pays coupé en deux à l’issue du scrutin du mois d’avril : d’un côté, une « France-adulte » très âgée plus la « très jeune », diplômée, et vivant confortablement qui a privilégié le vote de la continuité avec Makarond.
De l’autre, Madame Lapeine aura « surperformé » au sein de l’électorat d’âge adulte intermédiaire (les 25-60 ans), des habitants peu diplômés et/ou vivant plutôt chichement.
Les sondeurs ont aussi demandé aux sondés s’ils étaient satisfaits de leur vie.
79 % de ceux qui se disent « insatisfaits » et seulement 31 % de ceux qui sont contents ont voté pour l’extrême-droite.
Et inversement pour Makarond…
Une vraie « fracture » conditionnée par le pouvoir d’achat.
Or, la candidate de l’extrême-droite avait directement axé, et dès le début, une grande partie de sa campagne sur ce pouvoir d’achat, et elle aura réussi à aspirer cette « colère » d’une partie des habitants.
Ce qui aura manqué à son opposant.
 
Une campagne finalement et paradoxalement trop longue pour la dynamique du vainqueur.
D’abord on a dû patienter durant des semaines pour avoir un nouveau gouvernement.
Pourtant le « sortant » avait fait la promesse « républicaine » de dégager de l’hôtel Matignon dès le lendemain du scrutin.
Sauf que le choix de son successeur aura sans doute été plus compliqué que prévu. Si les prétendants devaient être nombreux, il fallait cependant que ce soit une femme (une promesse) avec une « sensibilité de gauche » indéniable (une autre promesse) qui soit capable de conduire la « transition énergétique » du pays, ce qui au final ne fait pas grand monde.
Et comme il y a 20 % des députés qui ne se représentent pas en 2022, les candidates « acceptables » ne se sont pas vraiment précipitées : beaucoup auraient refusé le poste !
« C’est vrai que député, aujourd’hui, ça ne veut plus rien dire : soit vous êtes « aux ordres » de la majorité, soit vous êtes dans une opposition stérile, » m’en dira Paul.
Ce sera donc Babette Brown, l’ancienne ministre du travail « et du plein emploi », dites aussi « Brown out » pour épuiser ses collaborateurs, ou encore « 3B » ou « B-Cube », voire « Dark-Vador » pour ne jamais se séparer de son vapoteur…
« Un pur produit de la technocratie : c’est une « X-Pont » qui aura passé sa vie entre cabinets, préfectures ou à diriger des entreprises publiques dans le transport ou autour.
On va la voir passer aux « Collines de Cabourg ». Soyez prête ! » m’assure Paul.
Et à quelle occasion ?
« Mais elle est investie dans la 6ème circonscription du Calvados, au Sud de Caen, voyons ! »
Ah, évidemment… c’est une « locale » normande…
Renseignement pris, le titulaire ne se représente pas, lourdement handicapé par la maladie de Parkinson.
 
Effectivement, avant même sa nomination, le week-end de la mi-mai, Paul m’enjoint de filer en direction l’hôtel « Les collines de Cabourg » : non seulement il devait savoir, mais Gustave avait reçu une information « discrète » de son ministère qu’il aura d’ailleurs fait suivre avec retard qui confirmait la visite impromptue de la encore ministre du travail.
C’est pour cette raison que je me retrouve à faire un détour imprévu dans les embouteillages de la porte de Saint-Cloud, direction la mer à la sortie de ma vacation au Kremlin-Bicêtre, ce week-end-là.
Je me retrouve la première arrivée, de quelques minutes seulement, il est vrai, à la porte de la propriété accueillie par Irène, la cuisinière du lieu, « Cuisine de filles », et Dorothée, la responsable de la conciergerie de l’hôtel, même pas au courant de mon arrivée ni encore moins de celle de Paul.
Mais elles se doutaient qu’il allait se passer quelque chose : une camionnette de la gendarmerie s’était installée discrètement devant les allées du parc.
Ils attendaient un ministre, rien que ça, qui devait juste rester dîner.
Inutile de dire que l’équipe était aux cents coups…
D’une part parce que l’hôtel avait des touristes belges venus pour le week-end et d’autre part parce qu’aucun menu spécial n’avait été préparé pour la venue d’un ministre.
 
Et qui débarquent, pratiquement l’un derrière l’autre ? La encore ministre de l’emploi et Paul quasiment dans sa roue.
Je vais pour accueillir la visiteuse, devancée par Victor, le directeur du lieu qui ne sait plus où donner de la tête quand il voit son patron arriver en trombe sur les gravillons de l’allée.
Brown n’a pas le temps de monter sur le perron que Paul l’intercepte.
« Paul de Bréveuil, promotion 95 ! » à laquelle l’autre répond : « Babeth Brown, promo 81 ! »
« Tu as fait bon voyage ? »
La façon dont deux « X » se présentent alors qu’ils ne se connaissent pas et ne se sont jamais croisés, et le tutoiement immédiat m’auront surprise !
« Bienvenue chez moi ! J’espère que tu restes dîner. »
Elle repart le plus tôt possible à Paris.
Mais elle n’est pas contre un encas, surtout pour son équipage, chauffeur, garde du corps et son secrétaire particulier.
Irène se met immédiatement au boulot…
 
Un petit bout de bonne-femme armée du charisme discret propre aux gastéropodes anorexiques, le portrait craché de la patronne de la BCE en plus efflanquée…
Je la toise d’une bonne tête, Paul de deux et son secrétaire, dans son costume étroit fait « profil fil de fer », pas plus grand qu’elle.
Eh bien dis donc, si c’est ça la France écologique et sociale, Mélangeons a toutes les chances de lui succéder rapidement !
« Nous avons à parler, Paul. »
Et « mon » Paul de répondre : « Je suis au courant ! Entre donc prendre un rafraichissement. »
Ce qu’elle fait, suivi de son « secrétaire » qui balade son porte-documents sous le bras comme si c’est ce qu’il avait de plus précieux au monde après ses propres bijoux de famille.
Ou avant…

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