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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 27 septembre 2022

Estives 2022 (2/4)

Arrivée en Balagne
 
Escale sur la route : Mon « copilote », celui qui fait aussi « flic embarqué », me fait faire un détour par Hauterives, voir le palais idéal du facteur Cheval. Ainsi que sa tombe au cimetière municipal.
Un cinglé qui faisait une tournée de 40 kilomètres tous les jours à pied et qui ramènenait des cailloux dans sa hotte. Il achète du mortier et les pose une à une dans son jardin.
40 bornes, je ne sais pas comment il fait tellement je traine déjà la patte…
Il voulait faire un palais avec de l’eau qui ruisselle. Il aura fait une œuvre qui n’existe nulle part ailleurs dans l’univers, selon ses propres termes.
 
En attendant, ça fait marcher le commerce de la petite commune blottie au fond d’une vallée et je file à Bandol. En passant par Notre-Dame-de-la-Garde.
Somptueux, mais j’ai drôlement souffert à grimper les marches jusqu’au bout, pour découvrir qu’il y a une route pour touristes handicapés comme moâ avec un ascenseur au bout…
Trop crevé pour laisser écumer ma rage à souffler comme un damné !
Le tout pour ma dernière conférence de l’année, à Bandol, où je refais « gourou » pour ceux qui avaient raté celle de l’année dernière, ou qui y ont pris goût, comme je le précise ci-avant.
Je note qu’il y a un filet anti-méduse à quelques mètres du bord de l’eau, sur la plage. La mer est encore fraîche.
Mer d’huile pour la traversée, ciel rempli d’étoiles, mais il faut se coucher tard pour en voir quelques-unes.
Au débarquement, je me perds dans le garage du ferry tel que je bloque toute une tripotée de bagnoles coincées dans une allée en cul de sac.
Pas bien malin de ma part.
Le soleil et le beau temps sont au rendez-vous, accompagnés d’un petit vent du meilleur effet pour assécher mes sudations inconvenantes : C’est qu’il fait chaud, d’emblée.
 
C’est aussi qu’il faut faire vite : Une partie de « ma Nichée » avait fait un séjour prolongé au mois de mai. Et aura voulu changer les lits.
Pourquoi pas, n’est-ce pas ?
Sauf que les lits ils doivent être livrés avant le 1er juillet, parce que le tarif change à cette date-là.
Débile : Tu verses des arrhes fin mai, pour des lits et matelas ne sont pas encore fabriqués.
On te dit qu’ils le seront en juin à condition d’être définitivement payés, mais qu’en juillet, ce n’est plus le même prix !
Et quand on dit « payé », ce n’est pas avec un chèque, mais soit un paquet de dollars, soit en carte Bleue, parce que le virement, ils ne connaissent pas sur place…
Bref, un sac d’embrouilles dans une succursale que tu ne sais même pas si c’est une franchise ou non.
Je débarque, je file en Balagne, la lumière est toujours aussi belle, première étape je paye, les lits arrivent le lendemain matin à la première heure depuis Bastia…
 
Première démarche estivale, faire savoir aux « cousins » que je suis arrivé.
Ils s’en foutent : L’un a le pied dans le plâtre, l’autre est contaminé au BA.5 et Dumé est encore à Bastia à se faire soigner…
Quant à « mon Gardien », il est resté à « Paris-sur-la-plage ».
Deuxième démarche, faire les courses pour remplir le frigo.
Notez que « ma Nichée » aura déjà fait le plein : Le frigo est plein de bouteilles mises au frais depuis le mois de mai, eau, vin, alcools divers, même du lait, et il y a plein de « non périssables » entassés sur la grande table de la salle à manger.
Je n’ai plus qu’à ranger, faire les lits, tout neufs, et caler la bidoche et les laitages pas sous vide.
Mais entre les bagages et les courses, j’ai du mal à reprendre mon souffle : Je vieillis.
Le premier bain reste un peu frisquet.
Ce qui ne sera plus le cas par la suite : Eau à 26°, puis 27 et même 28° annoncés, sonde du « tas de boue à roulettes » affichant 35°, puis 38 et même 40° (là, il fait vraiment chaud, la clim du bord ne fonctionnant pas faute de fluide) : Le séjour s’annonce des plus agréables.
Presque paradisiaque puisque le vent, soit du Sud-Ouest soit du Nord-Est, vient réguler tout ça sans forcer : Il reste modéré.
 
J’aurai loupé le festival de Jazz de Calvi, mais pas celui des guitares de Calenzana.
Pas plus que « Calvi on the Rock » et ses « boum-boum ».
Mais il n’y a plus les folles nuits de Piétra, ni les concerts du « baron » au milieu de ses vignes à Alziprato.
Complètement délirant les rockeurs : Il y a une scène sur la plage de « l’Octo », une autre sur celle du Belgodère qui fait habituellement des concerts de bouzouki (si, si !) et surtout une sur le petit-théâtre sur le port.
Celui-là, j’entends les basses depuis chez moâ.
C’est de la musique pas vraiment géniale, sans vedette, mais c’est surtout le moment de dévergondage d’une jeunesse que rien n’intéresse et qui ne va même pas voter.
En revanche se saouler au rythme du rock, avec juste un cache-sexe minuscule en exhibant ses tatouages, là ils savent faire !
Spectacle affligeant de ces silhouettes moches se déhanchant à contre-rythme, qui mangent par terre là où les chiens pissent et chient et trouvent très drôle de choquer le bourgeois qui passe…
Le bourgeois, il dort et se méfie des junkies en attendant l’aube que les services de la mairie « aspirent » les seringues laissées sur la chaussée.
Et ils font ça très bien « les services » : Le vacarme de l’aspirateur, alors que l’aube commence à illuminer le ciel nocturne éteignant toutes les étoiles, une à une, est encore plus bruyant que le « mur du son » dressé sur le port !
Ils ont dû prendre la Rolls des aspirateurs, pas possible autrement, et retirer les silencieux pour faire savoir qu’ils bossent au confort des « kons-tribuables » locaux…
Et on aura eu les « guitares de Patrimonio », un petit détour pour écouter et voir les Dutronc père et fils qui sont balanins, dans un autre village.
Et Jull qui aura fait deux soirées à « guichet fermé » à l’Eden, sur le port de plaisance de Calvi, le « troquet » qui aura été salement attenté l’année dernière et aura rouvert le soir suivant…
On annonce jusqu’à 1.500 euros pour un coin de tabouret au bar…
 
En huit jours, j’ai pris ma teinte caramel cuivré.
Je n’ai pas encore croisé la moindre méduse.
Enfin si, une, toute petite, moche maronnasse, perdue au milieu de rien, venue me saluer en laissant son empreinte sur mon pouce !
Que ça fait une grosse pustule « boursoufflante » bien cradingue et du meilleur effet.
Il y en aura d’autres que j’évite et une qui me balafre le mollet que je ne l’aie même pas sentie : Je progresse, même si je traine de plus en plus la patte.
L’eau est délicieuse, claire et translucide : Tu as envie d’aller toucher le sable au fond…
Mais je n’ai plus 20 ans, j’y vais tranquillement, sans forcer : 40 minutes à « patauger » à la force des poignets à petite allure pour aller et revenir jusque sur la bouée des 300 mètres. C’est vous dire que je me ménage.
Et profite.
Il y a plein de poissons devant le masque. Ils ne se laissent pas toucher, en revanche ils te font volontiers des « bisous » aux jambes, les taquins, et te tirent les poils des gambettes sans ta permission.
 
À force d’avoir hisser les couleurs, les cousins se réveillent. Je dîne chez l’un dans son village perché sur la route des vignobles.
Tout ça manque d’eau : Il n’a pas plu depuis mars dernier et la végétation souffre à en être grise de poussière ambiante, d’ailleurs les pompiers sont inquiets. Pour le moment, il n’y a pas de vent et les incendies mobilisent les moyens dans le Sud-Ouest du pays et jusqu’en Bretagne : Totalement inhabituel.
Mais dès que le vent se lèvera, tout le monde s’attend à ce que les incendiaires se réveillent aussi.
Lui, il n’a plus d’eau à sa source personnelle : Il lui faut descendre en ville acheter des packs de flotte pour faire ses glaçons qui accompagnent le Pastis.
« Mets-le au congélateur, ton pastaga. J’en fais autant avec mon whisky ! »
Il faut dire qu’il fait tellement chaud qu’on picole comme des trous. Heureusement, essentiellement de l’eau, sans ça on serait tous déjà morts…
Et on ruse pour faire des courants d’air dès que possible.
Une des « astuces » c’est d’aller dîner à la fraiche sur le port de commerce à Calvi : Un nid à courant d’air. Mais l’air est chaud, lourd et « humide ».
Ils ne sont pas encore comme à Marseille à avoir des brumisateurs…
J’emmène mon « flic embarqué » déjeuner sur la plage, enfin une des plages que je fréquente, mais même là, on étouffe.
En fait, on fera à différentes reprises la tournée des grands-ducs, avec ou sans la « Nichée », avec ou sans les « cousins », avec ou sans les amis-locaux.
 
Tous les prix ont furieusement augmenté, même le litre de gazoline est à 2,299 €, mais au moins, dans les restaurants ou chez le boucher, le morceau de barbaque ils ne savent pas faire un steak à moins de 250 g !
Alors le fruitier, le légumier, le fromager sont obligés de suivre pour se payer le steak… (ou inversement).
Tu en as pour la journée à digérer ça, ou encore la nuit !
Il n’y a que le journal qui n’augmente pas d’une année sur l’autre : Il y en a qui ne sont pas capables de faire payer leurs clients. Surtout quand il s’agit d’abonnement annuel !
En bref, il y a du monde, mais pas trop, assez pour faire revenir le sourire aux commerçants et nettement plus de peuple, de tous horizons, au mois d’août.
Là, l’autochtone, il devient nerveux voire agressif.
Le juilletiste est un homme heureux qui s’ignore et il faut que je me souvienne que si j’étais jusque-là aoûtien, c’est pour attaquer la rentrée des classes en pleine forme pour « la Nichée ».
 
À part ça, je ne vous ai pas dit, mais il n’y a plus de neige éternelle sur les pentes de Monte Cinto : Le réchauffement climatique, ce n’est donc pas une blague.
Il va falloir apprendre à vivre « chaud ». Même si le niveau de la mer n’a pas encore augmenté pour autant (sauf quand les « ritaliens » se baignent : Ça fait « marée haute »).
Toujours les mêmes hauteurs de dune. J’ai un repère : Sur une des plages qui m’accueillent, j’avais fait croire à ma « Nichée » (aoûtienne) qu’il y avait une île sous-marine secrète, celle des pirates du large, là à une centaine de mètres du rivage. Un endroit où on a pied au milieu de rien.
Eh bien on a toujours pieds à cet endroit-là !
Et pourtant, je n’ai pas grandi, au contraire : Avec l’âge, je me tasse…
Une maladie de famille.
 
Je ne vous ai pas dit non plus que ma « petite-sœur », celle qui si elle n’existait il faudrait quand même l’inventer, a réussi à ne pas perdre définitivement ses valises dans la pagaille du départ à Roissy et ses dizaines de milliers de bagages perdus.
Mais arrivée à Athènes, non seulement elle loupe sa correspondance parce qu’un chauffeur de bus était pressé de rentrer à la maison, ce qui lui a valu une nuit d’hôtel 5 étoiles en cœur de ville aux frais de la princesse et une soirée impromptue avec des amis locaux, mais dans la bagarre, la quatrième valise, celle des bouquins, de la batterie de la moto et des outils de son époux de philosophe grec (ils sont tous philosophes, les grecs, pour l’avoir inventée avant tout le monde) aura été récupérée trois semaines plus tard.
Résultat, la machine à laver aura tourné tous les jours !
La mienne tous les deux jours…
 
En fait, c’est encore une légende, cette histoire de valise : Ils sont retournés à Athènes pour faire l’inventaire des valises égarées.
La sienne n’y était pas.
Il a fallu que leur fiston resté parigot avant d’aller à Vilnius fasse des lettres recommandées à ADP et « Air-Trans » avec photos et inventaire complet valorisé sur le « bon coin.com » pour qu’à Roissy ils se bougent un peu.
Et ils l’ont retrouvée et réexpédiée : Les grévistes avait arraché les étiquettes d’identification dès la veille, pas toutes mais un paquet, tel que fin septembre il restait encore un bon millier de bagages en déshérence !
 
Je croise « mon gardien » entre » deux avions qui me trouve une sale mine.
Il faut dire que j’ai du mal à trouver mon souffle et évite des promenades inutiles.
En plus il fait chaud : Une borne de marche et je suis en sueur à en tordre ce qui me sert de liquette.
Alors je m’économise et je passe mes après-midis dans l’eau à faire la planche… verticale !
Trop compliqué que de s’allonger et de tenter de rester la tête hors de l’eau : J’évite les difficultés.
En croisant mon « gardien », je lui parle du scénario du prochain bouquin « Menaces de chaos® » des « enquêtes de Charlotte ».
Sauf que je ne sais pas par quel bout commencer.
D’ailleurs, je n’ai écrit aucune ligne alors qu’il devrait déjà être largement entamé.
Enfin peu importe, j’y arriverai probablement tout de même.
Quoique désormais, je doute, vous allez savoir pourquoi.
 
On se fait encore et tout de même quelques bonnes tables, sur le port de Calvi, sur ma plage, dans les hauteurs de Balagne, mais pas trop.
Le temps est à la chaleur, pas à la canicule (il y a toujours du vent) mais il fait chaud, très chaud et dès que je bouge, je suis en eau : Forcément, j’ai jusqu’à trois bouteilles d’eau qui encombrent le frigo : Une que je congèle, une qui dégèle et une que je picole…
Un mois de juillet super sympa, pas trop de touristes, c’est bon enfant et très agréable.
Je passe mes soirées en terrasse avec mon télescope, cadeau de Noël de « ma Nichée » et je découvre, m’extasie même sur le relief de la Lune, les anneaux de Saturne, la tâche rouge de Jupiter.
Qui a pris du retard sur la planète aux anneaux par rapport à l’année dernière.
Je passe mes soirées sous le triangle de l’été, Véga, Deneb et Altaïr et reste bien incapable de viser l’étoile polaire.
C’est l’enfer que de viser un point lumineux minuscule dans la voute céleste : Je ne sais pas comment ils font avec leur télescope spatial.
Déjà, une visée laser avec un fusil de compétition, c’est infernal, mais alors en pleine nuit et sans repère… d’autant que ça bouge tout le temps !
Enfin passons.

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