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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 22 mai 2022

« Gott würfelt nicht ! » (2/2)

Le théorème d’incomplétude de Kurt Godel
 
Dans les années 1930 culmine la conviction que la science, fondée sur les mathématiques et la raison, sera bientôt en mesure de tout expliquer dans l’Univers, de triompher de l’ignorance sans faire appel à quoi que ce soit d’extérieur.
En 1931, écrivent Igor et Grischka Bogdanov, Gödel publie ses deux théorèmes d’incomplétude, qui va anéantir cette croyance.
En gros ceci : il existe (en mathématique) des choses vraies qu’il est impossible de prouver. Autrement dit, un système a beau être cohérent (par exemple on peut y calculer à l’aide des nombres entiers), pour autant il ne sera jamais complet.
Certaines choses, pourtant vraies mathématiquement, ne pourront jamais être démontrées, à moins de sortir des limites de ce système.
Est-il possible d’appliquer le théorème de Gödel à l’Univers tout entier ?
L’application de ses résultats sur l’incomplétude n’est-il pas limité à tel ou tel système ?
 
Un point fort : L’Univers est gouverné par des lois. C’est donc un système cohérent.
En effet, comme un système ne peut pas être en même temps consistant et complet, l’Univers (qui est visiblement cohérent) est donc inévitablement incomplet.
Pour que notre Univers puisse être expliqué, il faut donc se référer à quelque chose qui lui est extérieur.
Ce « quelque chose » se situe nécessairement en dehors du cercle qui symbolise, dans notre exemple, la limite de l’Univers. Il en conclut que l’Univers ne peut pas tirer sa signification de lui-même.
Pour qu’on puisse lui trouver un sens, on doit obligatoirement se référer à une cause qui lui est extérieure. En somme, se dit Gödel en rédigeant sa propre « preuve » de l’existence de Dieu.
Quelques mois plus tard, il achève la première version de sa « preuve ontologique » où, effectivement, l’on peut suivre les développements logiques et lire sa conclusion : « Donc, Dieu existe ».
 
Bien plus tard, les spécialistes de l’Intelligence artificielle de l’Université technologique de Vienne et de l’Université libre de Berlin s’en sont assurés : c’est parce que la preuve de Gödel était si fortement formalisée qu’elle a pu être vérifiée en 2013 par ordinateur. Et, à la fin, l’ordinateur a donné son feu vert. Depuis, pour les scientifiques, c’est une certitude : La chaîne de raisonnement de Gödel est en béton !
Dans tous les cas, Kurt Godel le « Mozart des mathématiques » a démontré une chose : « La thèse de l’existence nécessaire de Dieu peut être développée d’une manière qui satisfait aux exigences les plus strictes en matière de justification scientifique ».
 
Par conséquent, les mathématiques ont enfin la réponse. Dans le même ordre que la preuve de Godel, une autre publication affirme qu’avec les mathématiques, ne rejettent pas l’existence de Dieu.
Nous lisons : « Après quinze siècles de recherches menées par les plus grands penseurs, les mathématiques et l’informatique ont parlé : Selon les règles de la logique, l’existence de Dieu est nécessaire ! »
Wakan Tanka pour les Sioux, Mulungu pour les Bantous, l’Éternel Ciel bleu pour les Mongols, YHWH, Allah, Odin, Brahma… Depuis la nuit des temps, quel que soit le nom qui lui est donné, les croyants en parlent avec ferveur, les athées avec conviction, les agnostiques avec distance.
Christoph Benzmüller est le premier à pouvoir l’affirmer avec certitude : « Dieu, existe nécessairement. On ne peut penser un monde dans lequel il n’existerait pas ».
Cette assurance, ce chercheur de l’université de Berlin la tire des mathématiques, et de leur cœur même, la logique. Mieux : Il la fonde sur la capacité de l’informatique à valider sans erreur possible les démonstrations. Parachevant des siècles de réflexions métaphysiques, son logiciel a vérifié la justesse de l’argument ontologique selon lequel l’existence de Dieu est nécessaire à tout système de pensée logique.
Et l’ordinateur a parlé : « L’énoncé ‘‘Dieu existe’’ est une proposition vraie au sens logique et mathématique. Précisons que sa démarche n’est pas portée par la foi. Ce qui est intéressant, c’est d’investiguer la cohérence d’un concept, qu’on l’appelle Dieu ou non. Le théorème n’affirme pas que Dieu existe réellement. Juste qu’il est irrationnel de dire qu’il n’existe pas ».
 
Globalement, nous venons de décrire quelques constantes avec une précision telle que l’expansion de l’Univers, et chaque fois une voie qui élimine le hasard est suivie.
Car si on devait s’en remettre au hasard les scientifiques parlent de probabilité infime pour tomber le bon univers, la bonne Terre, la bonne atmosphère, la bonne température pour que la vie puisse émerger.
On est en droit en dehors de tout prosélytisme déiste qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui prend soin de nous en nous faisant naitre au bon endroit pour que la mélodie secrète de l’avènement de la vie puisse avoir lieu… À l’orée du XXIème siècle, croire en un dieu créateur serait-il possible ?
Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies affirment ainsi dans leur ouvrage que l’existence d’un dieu créateur de l’Univers est scientifiquement prouvée. Pour eux les découvertes scientifiques du XXème siècle et de ces deux dernières décennies, loin d’éloigner l’idée de Dieu, permettent au contraire aujourd’hui d’affirmer que l’Univers a un début absolu.
S’il y a un début à l’Univers, c’est qu’il y a une cause qui précède son apparition.
Je sens que je vais régaler mes siestes estivales à lire leur bouquin reçu du Père Noël, parce que…
 
L’autre constat qu’ils font, c’est qu’il y a un réglage fin de l’Univers. Si les constantes, ou données initiales de l’Univers, n’avaient pas été très exactement ce qu’elles sont, les atomes n’auraient pas pu exister, les étoiles n’auraient pas pu se former et durer des milliards d’années, et la vie complexe n’aurait eu aucune chance de se développer.
Les seules lois du hasard peuvent-elles suffire à expliquer l’existence de l’homme, ou est-ce totalement improbable ? Si c’est totalement improbable, cela pose une question.
Dans les années 1960, Robert Dicke remarque le premier que, si un instant après le Big Bang, la vitesse d’expansion de l’Univers était à peine différente, si on changeait simplement la quinzième décimale après la virgule, on ne serait pas là pour en parler.
On parle de précision à 10120, soit le 120ème chiffre après la virgule… « Il a fallu un nombre hallucinant de conditions pour que la vie apparaisse sur Terre. Il fallait avoir une distance adéquate au soleil, être dans le bon endroit de la galaxie et d’innombrables autres circonstances improbables… »
 
Car il faut rapporter cependant signaler que dans l’ouvrage précité que « la démonstration scientifique » est instrumentalisée au profit d’un prosélytisme judéo-chrétien. Ce qui a fait réagir le Prix Nobel de Physique Robert Wilson qui a fait sa préface sur la lecture unique de la première partie de l’ouvrage « Je regrette » écrit-il « d’avoir été impliqué dans ce projet ».
Voilà et ça ne répond pas plus à mes questions métaphysique.
 
Notons également que la question de Dieu et de la science a toujours fait l’objet de débats : « Les scientifiques ont souvent entretenu des relations délicates et complexes avec la religion et les croyances métaphysiques. On trouve souvent des scientifiques affichant clairement leur athéisme ou, leur agnosticisme. Il existe cependant parmi eux des croyants en Dieu » : Pascal, le mathématicien, inventeur est l’auteur du célèbre « pari » sur l’existence de Dieu. « Il faut parier (…), puisqu’il faut nécessairement choisir. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter ».
Je m’étais insurgé contre cette proposition : Le « rien » de la vie d’un humain n’est jamais rapporté que sur l’inverse de l’infini. Autrement dit, la division est impossible et le résultat tend vers l’infini : Dans les deux cas, on perd l’éternité quel que soit le choix.
Mais ma prof’ de philo n’a pas adhéré.
 
Pour Isaac Newton, une intervention divine était nécessaire « pour raccommoder de temps en temps la machine du monde ».
Voltaire, certes plus philosophe que physicien et encore plus incroyant, rejoint Newton en déclarant : « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer / Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger ».
Au XXème siècle, Einstein, recourrait à la boutade : « Dieu ne joue pas aux dés ».
Ce qu’on peut en dire en homme raisonnable, c’est que la croyance en Dieu et la science ne sont nullement incompatibles : L’abbé Georges Lemaître, astrophysicien, inventeur de la théorie du « big bang » déclarait : « Quand je rentre au Laboratoire je laisse ma soutane au vestiaire ».
D’autres grands savants ajoutent leur propre profession de foi, chacun à sa manière. Charles Darwin énonce : « Je crois la théorie de l’évolution parfaitement conciliable avec la foi en Dieu ».
Thomas Edison déclare : « J’admire tous les ingénieurs, mais surtout le plus grand d’entre eux : Dieu ».
Louis Pasteur précise : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène ».
La bonne solution – mais y en a-t-il une ? – serait d’admettre que les deux registres, celui de la métaphysique et celui de la science, sont disjoints.
 
Par un paradoxe plus apparent que réel, le discours scientifique introduit par la théorie du Big Bang ainsi que l’étude des origines de la vie replacent face à face les théologiens et les hommes de science.
Ces derniers sont incapables d’expliquer l’instant « 0 », leur récit débute à partir du mur de Planck, à 10 puissance moins 43 seconde après le Big Bang, c’est-à-dire un zéro suivi de 42 zéros après la virgule avant le 1er chiffre non nul, ce qui constitue pourtant un intervalle de temps inimaginablement court !
Quant aux origines de la vie, en particulier les mécanismes pouvant expliquer l’évolution entre les premiers acides aminés et les hélices enchevêtrées de l’ADN, restent aussi énigmatiques.
Sommes-nous là par hasard ou existe-t-il un principe anthropique, développé par l’astronome anglais Brandon Carter en 1974 et selon lequel l’univers a été réglé très précisément pour l’émergence de la vie et de la conscience ?
Le hasard implique non-sens et désespoir, c’est pourquoi il préfère parier sur le sens et l’espérance portés par le principe anthropique. Il considère ainsi qu’il serait fort surprenant que la vie n’existât pas ailleurs dans l’espace, eu égard au nombre astronomique d’étoiles et de galaxies qui peuplent cet univers homogène et isotrope.
Évidemment !
 
L’astrophysicien Trinh Xuan Thuan écrit à propos du fine tuning : « L’Univers se trouve avoir, très exactement, les propriétés requises pour engendrer un être capable de conscience et d’intelligence (l’homme) ».
Mais aussi, « une autre raison pour laquelle je m’insurge contre l’hypothèse du hasard est que je ne puis concevoir que toute la beauté, l’harmonie et l’unité du monde soient le seul fait de la chance. Je pense qu’il faut parier, comme Pascal, sur l’existence d’un principe créateur mais c’est un postulat que la science est incapable de démontrer, qui relève de la métaphysique.
Je suis persuadé que la science n’est pas la seule fenêtre qui nous permet d’accéder au réel. Ce serait arrogant, de la part d’un scientifique, d’affirmer le contraire.
La science nous apporte des informations, mais n’a rien à voir avec notre progrès spirituel et notre transformation intérieure. Confronté à des problèmes éthiques et moraux, notamment en génétique, le scientifique a besoin de la spiritualité pour l’aider à ne pas oublier son humanité ».
Exact : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…
 
Peut-être qu’il faille se rappeler que Dieu ne crée rien d’une façon non ordonnée. Le verset 27 de la sourate Cad : « Nous n’avons pas créé en vain le ciel et la Terre et ce qui se trouve entre les deux ».
Dans la Sourate Ar–Rahman (55) nous remarquons cette harmonie. Sans aller jusqu’au concordisme. On ne peut qu’être intrigué par cette allusion au fine tuning (accord fin) pour l’apparition de la vie.
Nous lisons : « Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Il a créé l’homme. Il lui a appris à s’exprimer clairement. Le soleil et la lune [évoluent] selon un calcul [minutieux]. Et Il a établi la balance. Afin que vous ne transgressiez pas dans la pesée : Donnez [toujours] le poids exact et ne faussez pas la pesée. Quant à la terre, Il l’a étendue pour les êtres vivants : Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ? »
 
Évidemment, pour un croyant la foi n’a pas besoin de preuve, il faut aller vers la science pour tenter de répondre au questionnement qui nous vient de la nuit du temps.
D’où vins-je ? Où cour-je ? Où erre-je ?
En « Gauloisien-châtié » : Que faisons-nous sur cette Terre ?
Comment expliquer l’harmonie qui règne sur cette Terre malmenée dans tous les sens et que nous abîmons d’une façon quasi-méthodique engendrant cette sixième extinction de masse dont la responsabilité est imputable à l’homme qui pense tout à faire sans respecter les fragiles équilibres de la nature.
 
Pour ma part, je n’en reste pas là.
Pour ce qui est de la planète et de son sort, elle a de la ressource, je ne suis pas trop inquiet pour elle.
C’est pour l’humain qu’on peut redouter le pire, mais il a survécu jusque-là.
Et si on veut se faire « religieux », dans la Genèse il est indiqué que la Terre est donnée par Dieu à l’homme qui en fait ce qu’il veut.
Je voudrai également préciser que la vie et la physique biologique obéissent à des lois chimiques, biologiques, nanométriques et quantiques qui permettent même aux mouches de s’accrocher au plafond de chez vous.
Des chercheurs ont parfaitement décrit en équations ces forces qui nous maintiennent en vie.
Mais tout cela ne répond pas à ma question métaphysique première : Même en admettant qu’il y eut un « Dieu créateur » du tout, est-ce Lui qui a fixé la valeur du nombre Pi ?
Ou encore, si rien n’avait été créé, si même Dieu-créateur n’existait pas, Pi existerait-il tout de même ?
 
Si la réponse est sans doute positive à cette dernière question, ça retire quand même beaucoup à la puissance créatrice divine : Il aurait été obligé de composer avec Pi et toutes les autres constantes physiques préexistantes.
Notez que ça ne changerait rien pour nous puisque nous ne serions pas là pour nous poser cette question… sans importance.
Car bien sûr, Pi existait avant même le Big Bang. Qui n’aurait probablement pas eu lieu sans lui.
Le religieux en dit qu’il est comme Dieu : Il existe depuis toute éternité.
Ou Dieu ramené à Pi…
Mais c’est également oublier que Dieu « a joué », non pas aux dés mais au « grand architecte » avec ce qu’il avait sous la main, juste par jeu ou par amour en disent les chrétiens.
Personne ne l’obligeait et maintenant c’est le boxon jusque dans nos urnes…
 
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
 
I3

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