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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 12 mai 2022

Préparent-ils la famine généralisée ?

Il s’agit d’agroécologie…
 
Marre des russes qui font les kons en Ukraine, marre de ces branleurs qui se prennent pour des caïds de la gôche-politique de mon pays. Ou de ces « fachos » qui se prennent pour les maîtres de nos urnes.
Il y a des problèmes probablement plus létaux dont personne ne veut parler.
Alors je comble, très partiellement le vide sidéral qui se profile dans l’avenir de nos gamins, avec un post récupéré dans « mes archives » et remis à jour.
 
C’est la maladie du rêveur qui sous-tend l’idéologie de l’agroécologie. Tout ce que nous avons à faire est de nous débarrasser du mal, de l’humain, et la nature nous fournira en abondance toute la nourriture et la subsistance nécessaires. Cette rêverie se fonde uniquement sur la conviction que la nature est incontestablement bonne et que l’Homme… eh bien… l’Homme n’a rien fait d’autre que de détruire la nature de manière insensée.
Mais dans sa promesse de justice sociale (déguisée en science écologique), l’agroécologie cache une sinistre faiblesse politique que le monde n’a pas encore bien vue venir
L’agroécologie prétend qu’elle a les solutions que l’agriculture conventionnelle n’a pas réussi à trouver.
J’en rigole encore, depuis le temps que l’agriculture nourrit le monde, même si ça pourrait ne pas durer et que des émeutes de la faim pourraient faire leur retour sous peu…
 
Les atouts de l’agroécologie sont l’activisme politique, des financements et un public qui veut croire à ses affirmations : Trois éléments essentiels pour permettre aux zélotes imprégnés du dogme fondamentaliste de s’épanouir en dehors de la raison et des preuves.
Qu’est-ce que l’agroécologie à part une chasse aux subventions ?
La version anglaise de Wikipedia la décrit comme « l’étude des processus écologiques appliqués aux systèmes de production agricole » : Une tautologique.
L’IPES-Food, l’autorité autoproclamée sur la science de l’agroécologie, la définit avec des termes plus nobles comme : « L’agroécologie représente un paradigme alimentaire et agricole alternatif, qui s’oppose à l’agriculture industrielle. L’agroécologie est ancrée dans la reconstruction des relations entre l’agriculture et l’environnement, et entre les systèmes alimentaires et la société.
Si les pratiques peuvent être très variées, l’agroécologie se caractérise par la diversification des exploitations et des paysages agricoles, le remplacement des intrants chimiques par des matières et des processus organiques, l’optimisation de la biodiversité et la stimulation des interactions entre les différentes espèces, dans le cadre de stratégies holistiques visant à établir la fertilité des sols à long terme, des agroécosystèmes sains et des moyens de subsistance sûrs et justes. »
Ça en jette plus, n’est-ce pas !
 
Je résume : L’agroécologie est donc tout ce que l’agriculture conventionnelle n’est pas.
Elle met en avant une sorte d’approche « bio plus » de l’agriculture, soucieuse de reconstruire une relation avec l’environnement que l’agriculture conventionnelle a supposément détruite. Ce « paradigme (…) alternatif » se concentre sur la fertilité des sols (agriculture régénérative), la diversification des cultures et le développement d’exploitations agricoles biodiversifiées.
Mais en quoi ce « paradigme » est-il différent de ce que font actuellement de nombreux agriculteurs conventionnels ?
 
Pour être plus généreux, on pourrait dire que là où l’agriculture conventionnelle serait préoccupée par les rendements, l’agroécologie adopte une approche plus globale, travaillant au sein de la nature pour équilibrer les rendements avec les conséquences écologiques et sociales de l’agriculture.
Or, tous les agriculteurs savent déjà très bien que pour améliorer les rendements, ils doivent protéger leurs sols et conserver l’eau.
Tous les agriculteurs reconnaissent leur rôle dans la fourniture d’aliments sûrs et nutritifs, en abondance et à un prix abordable. En d’autres termes, tous les agriculteurs sont des agro-écologistes, de sorte que la tentative de dénormaliser des centaines de millions d’agriculteurs est à la fois ignorante et malveillante.
Les agriculteurs sont constamment à la recherche de meilleures méthodes de culture et sont très conscients de la fragilité et de la menace de Mère Nature.
Tous les agriculteurs travaillent dans le cadre de la nature (mais certains utilisent simplement de meilleurs outils pour gérer les menaces).
Ils sont déjà tous « agro-écologistes » sans le savoir, en somme.
 
En effet, bon nombre des principes revendiqués par les agro-écologistes sont utilisés par les agriculteurs conventionnels depuis des décennies et en ce sens ne sont pas remarquables. Ce que les agro-écologistes appellent l’agriculture régénérative est communément appelée par les agriculteurs conventionnels « agriculture de conservation » (AC).
Parmi les pratiques agricoles typiques de l’AC revendiquées comme agroécologiques, mais très clairement conventionnelles, figurent : Les rotations de cultures bien planifiées, les pratiques de semis direct, les cultures intercalaires, les cultures de couverture, les bandes de biodiversité, les jachères.
Dans certains cas, les agriculteurs conventionnels sont tenus d’appliquer des techniques comme les cultures de couverture ou les rotations, mais c’est surtout une question de bon sens et cela permet d’obtenir de meilleurs rendements et, souvent, de réduire les coûts globaux.
 
Le fait que des militants pour la justice sociale qualifient d’« agroécologie » ces pratiques conventionnelles qui développent les sols et protègent la biodiversité – et les qualifient ainsi tout en ignorant que les agriculteurs pratiquent la rotation des cultures, sèment des cultures de couvertures, évitent le travail du sol… depuis des décennies –, est révélateur d’un groupe de militants qui n’ont jamais rien cultivé que du pavot dans leur grenier ou même été en contact avec des agriculteurs.
Le fait que ces militants urbains fassent campagne pour interdire les outils de protection des plantes comme le glyphosate qui rendent ces pratiques « agroécologiques » efficaces et viables montre à quel point ils sont devenus ridicules.
Et il est absolument incroyable que les gouvernements et les fondations leur accordent encore la moindre attention.
 
C’est ainsi que les fanatiques opèrent. Les citadins « naturophiles » ont dicté sans honte la façon dont nos systèmes alimentaires doivent être gérés.
D’ailleurs, pour en justifier, l’agroécologie n’est-elle qu’un concept de justice sociale ?
Selon une brochure de campagne non datée (!) de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’agroécologie est unique en son genre :
« Plutôt que d’ajuster les pratiques des systèmes agricoles non durables, l’agroécologie vise à transformer les systèmes alimentaires et agricoles, en s’attaquant de manière intégrée aux causes profondes des problèmes et en fournissant des solutions globalistes qui s’inscrivent dans la durée.
Il s’agit notamment de mettre explicitement l’accent sur les aspects sociaux et économiques des systèmes alimentaires. L’agroécologie accorde une place centrale aux droits des femmes, des jeunes et des peuples autochtones. »
Et ça fait pousser du blé, du riz, du manioc et des tomates ?
 
Ainsi, selon la branche agricole des Nations-Unies, l’agroécologie est une question de justice sociale (et apparemment pas du tout une question d’agriculture)… Mais la FAO veut promouvoir l’agroécologie en tant qu’outil de transition permettant d’apporter des changements aux systèmes agricoles.
Mais si…
Dire que l’agroécologie est « un mécanisme de transition », « transformatrice » ou un « système alternatif » est sans doute une erreur d’appellation.
Repousser l’agriculture à une époque antérieure au développement des outils de protection des plantes et des technologies de sélection des semences n’est guère transformateur : Ce n’est qu’une application de plus de la maladie du rêveur, rejetant la technologie et retardant l’horloge à des jours plus faciles. Les agro-écologistes affirment ensuite qu’il s’agit simplement d’une question de bonne éducation.
C’est c’la !
Si encore cet outil « de transition » améliorait l’agriculture dans les pays en développement ou nous ramènerait à des pratiques anciennes et inefficaces…
Mais cette question a été évaluée et conclut que l’agro-écologie ne fera qu’asservir les agriculteurs à davantage de lutte pour une vie décente et plus de pauvreté, alors que ce dont ils ont besoin, c’est de plus de choix et d’opportunités pour une vie meilleure.
Un africain nous dit : « Plus je me suis immergé dans la vie et les difficultés des petits exploitants de semi-subsistance en tant qu’agent de vulgarisation, plus j’en suis venu à conclure que l’agroécologie est une impasse pour l’Afrique, pour la raison plutôt évidente que la plupart des agriculteurs africains suivent déjà ses principes.
Comme Daisy, les agriculteurs avec lesquels je travaille n’ont pas accès à des engrais de synthèse ni à des pesticides, ils ne sont pas en monoculture et n’ont pas les moyens d’acheter des tracteurs ou des pompes d’irrigation. Ainsi, les divers raffinements suggérés par les défenseurs de l’agroécologie ne sont guère susceptibles de les aider à augmenter considérablement leurs rendements ou à réduire les pertes de récoltes, et encore moins de leur offrir une vie au-delà de l’agriculture s’ils choisissent de la pratiquer. »
Un simple constat : Il suffit de voyager au-delà du périphérique…
L’agroécologie n’offre rien de plus que le statu quo : La pauvreté et la misère !
 
Ce qu’il est intéressant d’observer ici, c’est que, contrairement à d’autres campagnes anti-agro-techniques, l’astuce utilisée par les agro-écologistes dans les pays en développement n’est pas le principe de précaution.
Ils ne jouent pas sur l’incertitude des OGM ou sur les risques inconnus des pesticides pour imposer des interdictions réglementaires – c’est le jeu des campagnes des riches en Occident.
Ces militants rejettent les technologies agricoles sur la base de la justice sociale : Nous devrions être en colère parce que les riches capitalistes blancs asservissent les paysans pauvres et de couleur.
Bien que les agro-écologistes propagent des cas anecdotiques et massent les chiffres, les agriculteurs conventionnels ont des rendements plus élevés, et donc leur argument se déplace pour essayer de montrer que céder des droits et libertés à ces « sociétés néocoloniales » ne vaut pas la peine pour les agriculteurs.
« Vous ne pouvez pas faire confiance à l’homme blanc capitaliste ! » prétend l’homme blanc « socialiste ».
 
Ainsi donc, si elle n’améliore pas les conditions et les rendements, l’agroécologie contribuerait néanmoins à la justice sociale pour les petits exploitants agricoles… en particulier les agriculteurs de subsistance dans les pays en développement.
Eh bien… non !
La pauvreté est peut-être la plus grande injustice sociale, et ne pas donner aux agriculteurs les moyens d’améliorer leurs rendements, de réduire le travail et la souffrance tout en faisant progresser leur vie sur le plan économique et financier n’est guère digne d’éloges.
Si vous ne permettez pas aux agriculteurs d’avoir accès à des insecticides ou à des semences résistantes à des parasites et des maladies, vous condamnez davantage de femmes à passer de longues heures courbées, au soleil, à arracher les feuilles atteintes.
Si vous refusez aux petits exploitants l’accès aux herbicides de base, le travail pénible du désherbage manuel sera confié à leurs enfants alors qu’ils devraient être scolarisés.
 
Ainsi on dit souvent que les coûts de la protection des cultures en Ouganda sont mesurés en fonction du coût des jours de travail des femmes. Si entendre « la joie » des voix des enfants qui travaillent dans les champs et jardins est le plaisir de certains, c’est que nous ne partageons tout simplement pas le même concept de justice sociale… ou de progrès et de développement.
En favorisant un système à forte intensité de main-d’œuvre, où les paysans travaillent sur des parcelles d’un demi-hectare, les agro-écologistes ignorent l’histoire du développement économique : La croissance se produit lorsque les rendements augmentent suffisamment pour libérer la main-d’œuvre pour d’autres activités lucratives, non agricoles.
L’agroécologie condamne les agriculteurs et leurs familles à une vie enchaînée à la terre, dans des sociétés soumises chaque année aux aléas de la récolte.
 
Et puis les agro-écologistes ne parlent pas beaucoup de l’amélioration des infrastructures (routes, irrigation, marchés…) car c’est ce que font les colonisateurs. L’agroécologie est une solution simpliste imposée aux pauvres par de riches activistes occidentaux avec des arrière-pensées.
C’est le vrai néo-colonialisme et il maintiendra les Africains dans la pauvreté.
Pire encore, les agro-écologistes semblent se concentrer sur les mots « juste » et « équitable », laissant entendre qu’ils soutiendraient le « commerce équitable ».
Mais c’est tout le contraire ! Pour se conformer aux exigences de certification du commerce équitable, les agriculteurs ont besoin d’une certaine masse critique, d’éducation et d’organisation. En mettant l’accent sur l’idéal des petits paysans qui essaient de se nourrir eux-mêmes, l’agroécologie prive les agriculteurs de l’accès à de meilleurs marchés, à de meilleurs revenus et à un meilleur développement.
Menée par d’ambitieux avocats, des militants écologistes, des naturophiles et des militants d’une seule cause, l’agroécologie est pourtant devenue la panacée pour bien des militants politiques.
 
Pour « l’écolologiste », l’agroécologie résoudra le problème du changement climatique.
Pour le naturophile, elle supprimera la dépendance aux produits chimiques et fournira des ressources pour une production alimentaire plus biologique.
Pour le défenseur de la justice sociale, elle contribuera à mettre fin au capitalisme, à l’industrie et à notre dépendance à l’égard des modèles de croissance économique.
Pour les avocats militants, elle fournit un modèle alternatif qu’ils peuvent utiliser pour propager leur concept potentiellement lucratif d’écocide.
Pour les végans et les mouvements de défense des droits des animaux, elle fournit les bases d’un changement de cap par rapport à la « viande industrielle ».
Pour les néo-malthusiens, elle constitue le meilleur outil pour une stratégie de décroissance démographique.
Avec toutes ces merveilleuses opportunités qui se présentent, est-ce que l’effet réel de l’agrécologie sur les agriculteurs (en plus de leur donner plus de difficultés, d’incertitude et de pauvreté) est vraiment important ?
 
Les agro-écologistes affirment qu’ils mettront fin aux inégalités en se débarrassant des riches, à l’agriculture industrielle en éliminant les technologies innovantes, à la mondialisation et au développement international en encourageant les petits exploitants pratiquant une agriculture de subsistance.
Aucune personne raisonnable ne voudrait de tout cela sauf si elle a d’autres intérêts qu’elle veut exploiter.
Récemment, la communauté agroécologique a reçu de l’argent de quelques riches donateurs, elle a des alliés à la FAO et des soutiens d’acteurs peureux dans certains gouvernements occidentaux qui tentent d’apaiser cette faction du lobby vert.
Ainsi, bien qu’ils jouent un jeu différent de celui des précautionnistes qui tentent d’interdire toute agriculture conventionnelle, ils ont trouvé un grand nombre d’amis dans le monde de l’activisme qui seraient heureux de faire de l’agroécologie la voix de leur conscience et de leur raison d’être.
 
L’agroécologie aurait également attiré certains des acteurs de la justice sociale les moins crédibles. Ainsi, l’Université de la Terre de Shiva permet à des pèlerins activistes occidentaux de lui donner (beaucoup) d’argent en se rendant en Inde afin d’apprendre l’agroécologie dans sa ferme pilote paradisiaque. Elle enseigne à des citadins aisés les clés de l’agriculture biodynamique, qui consiste à ne faire qu’un avec la terre, à remplir des cornes de fumier et à se mettre dans la bonne direction mystique.
Au sein du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations-Unies a été créé un poste symbolique (rapporteur) pour parler du droit à l’alimentation.
Depuis qu’Olivier De Schutter a assumé cette fonction cérémoniale, le poste offre une rampe de lancement aux militants de l’agroécologie pour des campagnes se prévalant de la crédibilité de l’ONU.
À la fin de son mandat, De Schutter a mis en place le Groupe International d’Experts sur les Systèmes Alimentaires Durables (IPES-Food, à ne pas confondre avec l’IPBES de nature intergouvernementale) – une sorte de talk-show agroécologique des riches. Ils disposent d’un « panel d’experts de haut niveau » et d’un petit secrétariat composé de lobbyistes qui organisent des symposiums et publient des articles sur l’agroécologie et la souveraineté alimentaire… mais ils ne font pas (encore) partie des Nations-Unies.
 
« Dans cette optique, une nouvelle approche technologique et de développement est nécessaire pour répondre aux besoins agricoles des générations actuelles et futures sans épuiser notre base de ressources naturelles. L’approche agroécologique fait justement cela parce qu’elle est plus sensible aux complexités de l’agriculture locale et qu’elle a un large critère de performance qui inclut les propriétés de durabilité écologique, de sécurité alimentaire, de viabilité économique, de conservation des ressources et d’équité sociale, ainsi que l’augmentation de la production » nous dit l’inventeur du terme d’agroécologie.
Ainsi, dire que les chercheurs en agroécologie sont « plus sensibles » à l’agriculture locale dénigre les agronomes conventionnels qui ne sont qu’une bande d’hommes blancs imposant une oppression coloniale à des pauvres parfaitement capables de se nourrir eux-mêmes.
Comme nous l’avons vu, ces acteurs de la justice sociale non seulement n’interagissent pas avec les agriculteurs, mais encore ne parlent pas non plus aux agronomes locaux.
Être une science implique d’adhérer à une méthode scientifique qui remet sans cesse en question ses théories, ses concepts et ses paradigmes. L’agroécologie est basée sur le principe incontesté que l’agriculture doit suivre des solutions naturelles et non industrielles.
C’est à peu près aussi scientifique que de dire que l’agriculture est libre d’utiliser n’importe quelle technologie tant qu’elle est écrite dans la Bible.
 
La science ne se soucie pas de savoir si la solution est naturelle ou synthétique, si elle a été développée dans un centre d’innovation industrielle ou par un agronome dans une ferme kenyane, si elle a été financée par des actionnaires, des petits exploitants ou des détenteurs de brevets.
La science se préoccupe uniquement de savoir si quelque chose fonctionne, permet à l’agriculture d’être plus durable et offre une vie meilleure aux agriculteurs et aux consommateurs.
Autrement, c’est une religion portée par une secte. Cela ne veut pas dire que la religion est une mauvaise chose ou qu’elle n’apporte pas un certain réconfort, mais simplement que les gens ne peuvent pas prétendre que leur religion (par exemple, la naturophilie) est meilleure que les solutions scientifiques. Si elle est meilleure, alors la science, de par sa nature même, l’adoptera parmi ses pratiques.
Si elle exige une humilité aveugle à genoux devant une Église de la Nature toute-puissante, alors la science se défera de ce dogme fondamentaliste.
 
Si l’agroécologie pouvait être améliorée avec des substances comme le glyphosate pour permettre des cultures de couverture plus complexes et une meilleure conservation des sols sans labour, alors il faudrait abandonner le dogme et utiliser les meilleurs outils disponibles. S’il ne s’agit que du label biologique, alors laissez tomber les revendications de justice sociale et de durabilité – vous n’y êtes que pour les prix plus élevés que vous pouvez obtenir de consommateurs inutilement effrayés.
Certains agriculteurs comme « FarmingGeorge » au Royaume-Uni parlent avec passion d’agroécologie et, bien que nous ayons besoin de ces pionniers, il continue à pratiquer l’agriculture conventionnelle (tout en admettant qu’il utilise encore du glyphosate). Cela ne devrait pas poser de problème et il ne devrait pas avoir à s’excuser.
L’agroécologie utilise une équation plutôt perverse où les moyens justifient les fins.
 
Qu’on se le dise : Rejeter les moyens conventionnels de produire des aliments (en faveur de pratiques basées sur la nature) entraînera des rendements plus faibles, des famines probables et des changements imposés dans les pratiques alimentaires.
Et ces fins horribles sont acceptées pour propager une vision de justice sociale naturophile idéalisée dans l’Occident riche et bien nourri.
D’ailleurs, le but de l’agroécologie n’a jamais été de nourrir les populations urbaines croissantes.
Au mieux, son ambition est plus modeste : Produire suffisamment de nourriture pour nourrir l’agriculteur qui a planté les graines. Parmi ses réalisations, on peut citer le fait que 55 % d’agriculteurs ont pu produire un surplus. Malgré l’évidence – près de la moitié d’entre eux n’ont pas réussi à se nourrir –, il semble irresponsable d’encourager une mentalité paysanne-agricole au XXIème siècle alors que plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain.
 
Million Belay, le chef de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique, un groupe de pression agroécologique panafricain, définit la souveraineté alimentaire comme « la capacité des communautés à se nourrir elles-mêmes ». Cet abaissement de la barre pour les agriculteurs (juste assez pour se nourrir) à un moment où la population africaine augmente, s’urbanise et exige une meilleure qualité de vie est d’une dangereuse myopie.
Si les agriculteurs ne sont pas mis en capacité de produire plus, mieux et de manière plus fiable, si le seul objectif est la subsistance individuelle, si la justice sociale a la priorité sur un rendement adéquat, alors c’est la recette de la famine.
 
Et ne parlez même pas de développement et d’agroécologie dans la même phrase !
Une mauvaise sécheresse, un essaim de criquets, une défaillance systémique et des millions de personnes en souffriront et décèderons.
L’agroécologie, malgré sa prétention occidentale à la justice sociale, favorise la vulnérabilité, la pauvreté, la précarité et l’insécurité alimentaire.
Et il faudra bien l’occident d’aller « dépanner » les mourants.
Une façon comme une autre de faire du néocolonialisme…
 
Toute analyse de l’agroécologie devrait s’appuyer sur les écrits et les conséquences tragiques de l’agronome soviétique Trofim Lyssenko, dont le mélange de recherches fondées sur des motifs politiques et une idéologie impitoyable a conduit à la mort et au déplacement de millions de personnes.
La plupart de ses affirmations étaient davantage d’ordre social (soviétique) que scientifique, et reflétaient une ambition et une partialité politiques.
Pour l’instant, retenons deux points fondamentaux : Vous ne pouvez pas forcer une idéologie politique à s’opposer aux découvertes scientifiques pendant une période prolongée – le système échouera.
Et lorsque ce système défaillant concernera la production alimentaire, les gens mourront de faim.
 
Une chose est certaine : L’agroécologie est plus proche du lyssenkisme que de la science. Les gouvernements devraient s’efforcer de donner aux agriculteurs des pays en développement de meilleures routes, de meilleurs marchés et une meilleure irrigation, et cesser de financer les agro-écologistes occidentaux qui ne font que promettre à ces agriculteurs davantage de pauvreté, de souffrance et d’incertitude.
Et avec les criquets qui pullulent dans la Corne de l’Afrique, la baisse des rendements agricoles en 2022 dans de nombreux pays occidentaux et l’effondrement économique qui a suivi la pandémie de « Conard-virus » plus la guerre dans le grenier à grain de l’Europe, la vulnérabilité économique et l’insécurité alimentaire n’ont pas été aussi élevées depuis des décennies.
Les agro-écologistes sont-ils prêts à accepter les famines pour prix de la pérennité de leur dogme de justice sociale ?
 
Comme la plupart des idéologies motivées par la maladie du rêveur, les conséquences sont généralement bien pires que leurs intentions (vertueuses). L’agroécologie est la solution lorsque les paysans n’ont pas d’autres moyens, opportunités ou choix. Malheureusement pour elle, nous disposons de technologies qui peuvent facilement être appliquées pour résoudre les problèmes auxquels les petits exploitants sont confrontés (si seulement les lobbyistes agro-écologistes ne se mettaient pas en travers du chemin).
L’agriculture deviendra plus difficile (plus rapidement), ce qui entraînera une demande accrue de solutions technologiques.
 
Je reste de plus en plus persuadé que l’agroécologie, tout comme tous les dogmes « écolologistes », reste une « cinquième colonne » de lobbyistes qui visent à réduire la vie humaine sur Terre en infligeant des souffrances inutiles aux plus faibles qui peuplent la planète.
Celle-ci jugée « trop petite » (et bien isolée) pour supporter toute l’humanité : Ils l’ont toujours affirmé.
Et parfois, j’ai honte d’appartenir à cette espèce-là qui ne vient pas au secours de ceux qui en ont tant besoin.
Pire, qui les acculent à disparaître honteusement.
Un dogme d’archi « nantis »…

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