Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 30 mars 2022

Un échec systémique ?

Les premières leçons et les suites probables.
 
On s’achemine doucement vers un « pat » en Ukraine. Une sorte d’impossibilité de mettre « échec et mat » des deux belligérants.
En témoignent les négociations en Turquie et encore au téléphone.
L’Ukraine va ressortir durablement ruinée et devra abandonner une partie de son territoire, sur laquelle elle n’exerce déjà plus sa souveraineté.
Mais aura gagné un accord validé internationalement, avec garanties… qui tiendront ce qu’elles doivent tenir, une ou deux générations.
Elle sera reconstruite, en mieux, par les aides de l’UE à laquelle elle va adhérer, soutenue par les « Ricains ».
La Russie va garder la Crimée grâce à ces mêmes accords internationaux et probablement un « couloir » stratégique entre la presqu’île et le Donbass…
Avec garanties internationales… qui tiendront le temps qu’il faut.
Car le conflit va se déplacer sur la levée des sanctions et là, c’est une autre affaire…
Il s’agit donc d’échec, tout relatif, de l’offensive russe en Ukraine : Un « pat » vius dis-je.
Un échec, pas seulement celui d’un « brillant stratège » desservi par une exécution défaillante, mais bien plus probablement celui de tout un système.
C’est la première leçon de stratégie que « Vlad-Poux-tine » nous offre, vraisemblablement de façon bien involontaire.
 
Car, premièrement, la stratégie interroge d’abord un système dans son ensemble.
On ne peut distinguer le stratège de ce système, et encore moins sa conception de sa mise en œuvre.
Deuxièmement, le système est le produit des choix du dirigeant. C’est patent.
Il ne peut s’exonérer des échecs présentés comme tactiques mais qui, en fait, expriment les faiblesses du système qu’il a créé.
Ses choix expriment ses modèles mentaux et en retour créent un contexte culturel qui produit ses échecs.
Troisièmement, certains modèles mentaux sont facteurs de fragilité du système, de façon assez paradoxale.
Ainsi, face à l’incertitude et à rebours d’une croyance largement répandue, la diversité d’opinion est une force, et non une faiblesse.
 
Les spécialistes des sciences sociales soulignent que toute régularité dans le comportement d’un système doit être comprise en fonction de son contexte culturel.
Quand les échecs sont multiples et répétés, et quand aucune correction n’est apportée, alors c’est le système lui-même qu’il faut interroger.
Ce qui s’effondre sans doute en Ukraine, c’est le système créé par « Vlad », au pouvoir depuis 22 ans et qui présente au moins les cinq marques de tout « régime autoritaire ».
 
1. Le dirigeant autoritaire ne s’entoure que de conseillers dociles.
C’est ce qu’illustre le changement à la tête du ministère de la Défense en 2012. Nommé en 2007, Serdyukov avait lancé des réformes ambitieuses, mais il s’était heurté aux intérêts en place. Il est finalement limogé et remplacé par Choïgou, général médiocre dont l’objectif est de ne mécontenter personne et de plaire à son « pote-Poux-Tine ».
Le choix des hommes est la première responsabilité du dirigeant : Qui il choisit en dit long sur qui il est, et quel système il construit.
L’inefficacité actuelle de l’armée russe est le résultat direct du choix de « Poux-tine » qui a préféré un ministre docile à un vrai réformateur, plus professionnel des choses militaires que « politique ».
 
2. Le dirigeant autoritaire ne fait confiance à personne.
Ce manque de confiance n’est pas nouveau dans la société russe, mais cela a été largement accentué depuis vingt ans. Et il est très marqué au sein de l’armée.
Par exemple, on dit à un soldat d’aller de là à là sans lui dire pourquoi. Si le plan échoue et que l’objectif n’est pas atteint, il est perdu.
Considérés comme de simples exécutants, n’ayant pas connaissance de l’intention, il s’arrête et se fait cueillir sans réagir comme un lièvre en lisière de forêt.
Tout un système bâti depuis des années sur le manque de confiance s’effondre sur le terrain lorsque le plan initial échoue car il empêche totalement l’action correctrice locale.
 
3. Le dirigeant autoritaire s’attache aux symboles.
Il ne perçoit pas les implications stratégiques de ses victoires tactiques. Ainsi, l’annexion de la Crimée en 2014 est vue comme une victoire de « Poux-tine ».
Même les Occidentaux se contentent d’imposer quelques sanctions économiques.
C’est peu, mais celles-ci affaiblissent l’industrie de défense russe, dépendante de la technologie occidentale, l’empêchant par exemple de produire son nouveau char « invincible » lui aussi.
Autrement dit, la victoire tactique de 2014 pose les bases de l’échec stratégique de 2022.
 
4. Le dirigeant autoritaire développe un système basé sur le mensonge.
Ancien agent du KGB, officine de la dissimulation par excellence, « Poux-tine » a érigé le mensonge comme principe premier de fonctionnement.
Il croit son ministre de la Défense qui lui dit que son armée est prête, parce qu’il l’a nommé pour cela.
Il croit son chef du renseignement qui lui dit que les Ukrainiens sont à sa solde, parce qu’il l’a nommé pour cela.
Il croit ses conseillers qui lui disent que le pouvoir ukrainien s’effondrera à la première vue d’un char, parce qu’il les a nommés pour cela.
Il gouverne sur une machine à mensonges qu’il a patiemment créée depuis vingt ans.
Lui, l’hyper pragmatique qu’on nous présente et pour qui la fin justifie tous les moyens, calculateur froid, est victime de son propre système.
Et ce n’est pas le moindre des paradoxes.
 
Car un système basé sur le mensonge s’intoxique lui-même et tire donc les mauvaises leçons, y compris de ses succès précédents, et encore plus de ses échecs.
Ainsi, le succès en Syrie a convaincu la Russie de la puissance de son armée, et développé sa conviction que l’invasion de l’Ukraine serait facile.
Or, les deux pays sont très différents et les contextes n’ont rien à voir : En Syrie, seule l’aviation a vraiment joué un rôle. L’infanterie est très peu intervenue, elle n’a donc pas acquis d’expérience du combat.
Mais on imagine que tempérer le sentiment de triomphe en indiquant que l’opération en Ukraine serait différente n’était pas chose aisée dans le système « pouxtinien ».
Rétroaction et effets « feed-back », « Poux-tine » n’est finalement que le produit du système en place depuis 200 ans en Russie et qui aura survécu à quatre régimes politiques différents.
Cela illustre la permanence de lourds modèles mentaux et sociétaux, et montre en quoi « Poux-tine » est tout autant un produit du système russe que son architecte.
 
5. Le dirigeant autoritaire est obsédé par la puissance entendue comme militaire.
Dans ce modèle, l’économie est secondaire, c’est simplement quelque chose que l’on pille.
La course à la puissance militaire lancée par le russe depuis vingt ans s’est faite sur une base industrielle et économique faible qui est allée en s’affaiblissant en raison même de cette course.
L’erreur stratégique profonde du système « pouxtinien », c’est de mépriser la base économique, scientifique et technologique indispensable à toute puissance.
Le soldat qui méprise l’économie se construit sur du sable et se retrouve en porte-à-faux » devant les premières difficultés.
La course à la puissance ainsi conçue mène à la faiblesse, encore un paradoxe mal saisi par le supposé « grand stratège ».
Le paradoxe, c’est que celui qui se présente comme un patriote acharné finit par laisser sa patrie en ruines, et que celui qui apparaît fort est en fait bien faible.
Et inversement.
 
La stratégie, c’est un tout, un système complet. Et c’est là qu’on peut se rendre compte qu’il reste à « Poux-tine » des coups à jouer après son « pat ».
Il n’a pas pu « mettre mat » dans les premiers jours de l’offensive et il est aujourd’hui contraint de négocier, non plus en pointant un revolver sur la tempe de son adversaire, mais d’égal à égal.
Il peut encore espérer un « pat » mais avec des gains importants qu’il s’agit de figer rapidement.
Comment ?
 
Aux premiers jours de l’offensive de son « opération spéciale », j’étais convaincu que « l’ours Russe » avalerait en deux bouchées les « nazillons » ukrainiens (https://flibustier20260.blogspot.com/2022/02/voila-cest-fait.html). Il n’en rien été.
La réaction des « démocraties » aura été exemplaire : Les sanctions économiques et financières ont été d’une telle ampleur que nous ne l’avions même pas pu l’imaginer.
Mais là encore, si c’est un coup mortel à la « globalisation » (https://flibustier20260.blogspot.com/2022/03/ou-va-t-on.html), en tout cas une remise en cause radicale de celle-ci, c’est un autre poison systémique.
 
Le monde occidental dans lequel je vis se prive de ressources dont il a besoin, ce qui est en soi dramatique. Mais il saura surmonter cette difficulté, même si je ne sais pas comment encore.
« Poux-tine » aura riposté en imposant à ses clients de matières premières de le payer en monnaie locale : Le rouble.
Personne au monde ne veut plus de rouble (même pas les soviétiques à l’époque où je visitais le mausolée de Lénine…). Aujourd’hui, même les russes ne peuvent plus disposer des devises qu’ils ont accumulé au fil des ans.
Tôt ou tard, on finira par payer en lingots d’or… la seule « devise barbare » que tout le monde s’arrache. Et « Poux-tine » en a déjà quantité en réserve…
Il en veut encore plus !
 
Pas de problème, on va le lui en fournir autant qu’il veut, à prix d’or naturellement.
Et ensuite ?
Et ensuite, l’or ça ne se mange pas.
Et ce n’est pas ça qui fera pousser le blé dans la toundra !
Et il ne pourra rien en faire pour cause de boycott du G7.
Et ça ne vaudra plus rien quand lui, ou ses successeurs, voudront l’utiliser.
Ce n’est pas une « relique barbare » pour rien…
C’est une tombe, puisqu’on l’enferme dans des coffres bien enterrés profond.
 
Ce qui fait la prospérité d’un pays, c’est le travail de ses citoyens (or, la Russie se dépeuple…), pas les stocks d’oignon de tulipes : On sait tous ça depuis le 6 février 1637…
Les flux, les échanges et non pas les stocks.
Être l’homme le plus riche de la planète, comme le prétend « Elon Must » en parlant de « Poux-tine », c’est peut-être une position enviable à nos yeux, mais si l’or se transforme en sable, c’est que ça n’était qu’à un « moment donné ».
Le moment où on compte, pour tirer un bilan. Qui ne sera pas le même à l’échéance suivante.
Par essence, c’est totalement éphémère !
 
En conclusion, « Poux-tine » peut et veut faire mal, une revanche à prendre sur les « Ricains » qui qualifiaient la Russie de « puissance régionale ».
Eh bien le « stratège » démontre malgré lui que finalement ils avaient raison.
De plus, il va pouvoir compter son or avant de rendre l’âme à Dieu, mais il aura ruiné durablement son pays-chéri à lui.
Pour s’en sortir, il faut qu’il obtienne la levée des sanctions, ce que vont s’empresser de plaider les « Teutons » une fois la paix signée, pris à la gorge d’avoir fait des choix catastrophiques en matière énergétique, poussés au suicide par leurs propres « écololos » à eux !
Cela va être la deuxième phase de cette guerre stupide d’un égocentrique qui aura fait couler le sang slave pour satisfaire son hubris personnel.
(Un mot qui n’est pas choisi par hasard par les médias occidentaux…)
Qu’aura-t-il à offrir en échange d’une confiance irrémédiablement détruite ?
Paradoxe : Probablement sa tête !
C’est déjà dans tous les esprits et même dans le discours de « Baille-Dan ».
 
Ce qui arrivera bien un jour, quand les oligarques finiront en loques et à condition de vider les prisons politiques pour lutter contre la corruption endémique en renouvelant le personnel politique et même réformer les institutions « para-soviétiques » (car il s’agit bien de ça) : Un long chemin qui va continuer de ruiner durablement le pays…
Puissance régionale, oui c’est ça : Quelle misère que d’ignorer l’analyse systémique…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire