Heureusement que les sociétés privées vont s’en
occuper.
Parce que les agences publiques rechignent à se
pencher sur le sujet.
Notez que pour le moment, que ce soit du côté de la Nasa ou de celui de SpaceX ou Blue Origin, on se cache les yeux comme si le sujet n’existait pas.
Il est pourtant crucial si un jour on veut vraiment enfermer l’humanité dans des capsules stellaires et l’expédier sur Mars ou d’autres mondes à découvrir… il faudra bien en passer par là si l’on veut que ça reste « durable ».
Et puis, respirer, boire, manger, dormir, pisser, caguer, c’est bien, mais sexer, c’est également indispensable, ma foi !
Et pourtant, la question du « sexe-plaisir » dans l’espace n’a quasiment jamais été abordée.
En 2021, raconte MIC, une équipe canadienne composée
de cinq scientifiques a publié une tribune enjoignant les principales entreprises
liées à la conquête spatiale à « embrasser une nouvelle discipline » d’études,
considérée comme indispensable dans le cadre des projets d’installation de l’espèce
humaine sur d’autres planètes. Un nom a même été donné à ce nouveau champ de
recherche encore inexploré : La « sexologie spatiale », c’est-à-dire « l’étude
scientifique de l’intimité et de la sexualité hors de la Terre ».
Il faut dire que déjà, sur Terre, c’est tellement compliqué que ça donne les plus belles pages de la littérature. Même si tout le monde pratique peu ou prou ce genre d’exercice relativement simple.
Même nos ancêtres, d’ailleurs, par la force des choses n’est-ce pas, puisque nous sommes là pour en témoigner.
Comme quoi ce n’est pas nouveau…
« La science nous emmènera peut-être vers d’autres
contrées », écrivent les auteurs et autrices de l’article, « mais
ce sont les relations humaines qui détermineront si une nouvelle civilisation
basée sur le voyage dans l’espace est viable » ou non.
Il est vrai que jusqu’ici, si la psychologie des voyageurs spatiaux a déjà été abordée, les aspects liés à la vie intime et sexuelle ont souvent été sagement laissés de côté.
Et ça reste encore pour l’heure le domaine exclusif de la « science-fiction » qui aura torturé le sujet sous presque tous ses aspects et contours.
Une carence abyssale de la recherche « scientifique », en somme.
Maria Santaguida, psychologue à l’université de
Concordia (Montréal) et co-autrice de l’article en question, tient à rappeler
que son groupe n’est pas le premier à pointer du doigt cet impensé de la vie
spatiale.
Elle cite par exemple un article lié au sujet qui date de… 1988 !
Alors que même l’art a commencé à s’emparer de cette thématique en imaginant par exemple des dispositifs permettant à deux astronautes de pouvoir copuler malgré les problèmes liés à l’apesanteur.
En réalité, du côté des agences spatiales, le sujet continue à être assez tabou.
Si la sexualité reproductive a parfois été évoquée, le
sexe purement destiné au plaisir n’est généralement jamais pris en compte.
Ce qui est bien dommage.
Et ce que confirme un porte-parole de la NASA, qui affirme à MIC qu’« il serait inapproprié de faire des commentaires sur ce sujet ».
Quant aux autres agences, elles n’ont pas encore souhaité s’exprimer à ce propos.
Alors que c’est comme le minitel : Ce genre de progrès (puisque le Minitel a donné Internet), n’a connu véritablement le succès populaire qu’avec 3615 Ulla & Cie.
Vous verrez (je ne serai plus là pour vous le faire remarquer) que les futures stations spatiales seront remplies de touristes venus se régaler du spectacle offert par la petite « planète-bleue » et l’immense cosmos noir, mais également pour forniquer en apesanteur !
Pour les observateurs, ce silence est lié au fait que
le tourisme spatial n’est justement pas la priorité des agences comme la NASA,
et que par conséquent il ne semble pas que le sexe dans l’espace constitue un
thème essentiel.
Comme les relations affectives ou sexuelles entre astronautes sont fortement déconseillées afin de ne mettre aucune mission en péril, il n’y a apparemment aucune raison d’explorer le sujet plus… en profondeur !
C’est la règle du « no zob in job » qui n’a d’ailleurs
pas toujours été respectée, puisqu’en 1992, durant leur phase d’entraînement
avec la NASA, les astronautes Mark C. Lee et Jan Davis ont eu un coup de foudre
réciproque, qui s’est soldé par un mariage célébré en secret : Ils ont été
rayés des effectifs quand ça s’est su !
Il y aurait pourtant tant de questions à se poser, au-delà des interrogations (certes importantes) sur les effets des voyages spatiaux sur la physiologie et la fertilité des êtres humains.
Si la reproduction animale en milieu spatiale a été étudiée, les humains sont encore et toujours laissés de côté.
De plus, la façon de pratiquer le sexe en composant avec les contraintes liées à l’espace, l’apesanteur, et tout autant la gestion « des fluides », sont pourtant des questions passionnantes, qui non seulement éveillent la curiosité, mais qui en plus finiront un jour ou l’autre par devenir des préoccupations de premier ordre.
Les avancées sur le sujet pourraient bien venir des
entreprises privées, qui souhaitent tout mettre en œuvre pour que le tourisme
spatial soit aussi épanouissant que possible.
Chez SpaceX (Elon Musk) ou Blue Origin (Jeff Bezos), mais aussi chez Sir Richard Branson (Virgin Galactic), on se pose probablement ces questions, estiment les spécialistes.
Mais Musk a par exemple déjà fait savoir que les effets de l’espace sur les humains ne l’intéressaient guère (est-ce un « pisse-froid » ?), et qu’il était surtout soucieux de savoir comment pouvoir envoyer des hommes et des femmes sur Mars de façon fiable, rapide et peu coûteuse.
Il faudra donc attendre que les moyens de transport
soient mis en place pour que les questions liées au séjour dans l’espace soient
réellement étudiées. Autant dire que cela risque encore de prendre quelques
décennies avant que la question du sexe spatial soit réellement prise au
sérieux.
Reste que la sexologie spatiale ne sera pas un domaine
facile à explorer. Mettre en place des expériences solides et éthiques risque
de relever de la gageure, comme l’expliquait National Geographic dès 2018.
C’est justement pour cette raison qu’il faut prendre le problème à bras le corps dès maintenant, comme l’explique Simon Dubé, lui aussi co-auteur de l’article canadien. La science sera très certainement capable de procéder à des études de qualité, à condition d’y mettre les moyens et de se laisser le temps nécessaire.
Notez qu’on ne part pas de rien non plus : Il
existe un document connu sous le nom de code 12-571-3570, qui détaille les
résultats d’une expérience menée à bord de la mission STS-75, dans laquelle des
couples se livraient à divers actes sexuels (simulés) pour déterminer lesquels
étaient les plus efficaces en termes de reproduction.
Parmi les douze « méthodes » qui ont été testées, l’une impliquait d’attacher les couples ensemble et de les placer dans un immense tunnel gonflable, ce qui ne facilitait clairement pas l’excitation des astronautes.
Le rapport concluait que « l’efficacité du système a été confirmée à travers douze expériences », et que l’utilisation d’un ruban élastique pour maintenir les couples en place était la meilleure méthode.
Vachement sexy…
On sait également qu’il pourrait y avoir des problèmes
d’érection : Dans l’espace, la circulation du sang est plus difficile dans
les extrémités, ce qui pourrait avoir tendance à diminuer la qualité des
érections. La microgravité altère la circulation du sang dans le corps,
notamment au début du séjour en apesanteur.
Les fluides sanguins migrent des pieds à la tête et empêchent toute velléité d’érection pendant quelques jours. Le corps a besoin de ce laps de temps pour s’adapter aux conditions de ce nouvel environnement.
Mais une réaction totalement inverse peut aussi se produire : En raison du changement de pression, ces mêmes fluides sont susceptibles d’être poussés à se déplacer dans différentes parties du corps, provoquant une érection incontrôlée et particulièrement intense.
On doit ce retour d'expérience à l’astronaute Mike Mullane, qui explique à Men’s Health s’être un jour réveillé, au cours de l’un de ses séjours dans l’espace, avec une « érection capable de transpercer de la kryptonite ».
Rien que ça !
Des chercheurs italiens ont trouvé que les niveaux de
la testostérone, l’hormone sexuelle, sont temporairement diminués chez les
astronautes masculins par l’exposition à l’espace, avec une diminution
concomitante de la pulsion sexuelle et de leur libido.
Le personnel médical de la NASA n’est de plus pas bien sûr de savoir comment la microgravité a une incidence sur les règles.
D’ailleurs, en attendant des réponses claires, les astronautes féminines prennent des pilules pour éviter des règles pendant les missions.
Et puis le problème de la gestion des « fluides »
reste présent : Déjà, caguer dans l’espace, c’est toute une gymnastique
incroyable, prendre une douche reste quasi impossible et gérer la transpiration
des astronautes et la condensation de leur respiration, une difficulté
permanente, alors les échappements d’éjaculats…
En principe, soumis à la microgravité, le sperme flotterait littéralement partout, de manière incontrôlée. Il se mettrait à s’envoler et, probablement, serait attiré vers le corps le plus proche, celui qui l’a expulsé. À l’instar de ce qui se produit pour les gouttes de transpiration, le liquide se collerait sur la peau sous forme de flaques, avant de s’accumuler sur l’une de ses parties, comme le creux du nombril, par exemple.
Un phénomène similaire serait à l’œuvre en cas d’humidité
vaginale, note le physicien et astronome John Millis. « L’humidité vaginale
pourrait être un problème, car le liquide – comme la sueur et les larmes –
aurait tendance à s’accumuler à l’emplacement de la sécrétion en l’absence de
gravité. Cela n’empêcherait pas nécessairement l’excitation, mais j’imagine que
ce serait inconfortable », explique-t-il.
Et alors vous imaginez si Madame est ou se découvre « femme fontaine »…
Tout cela reste cependant hypothétique, étant donné
que la NASA n’a jamais fait mention d’une relation sexuelle qui se serait
déroulée en orbite et qu’aucune étude sur une éjaculation, masculine comme
féminine, n’a été encore rendue publique.
Vous laissant sur ce sujet… « léger » et
néanmoins capital,
Je vous souhaite à toutes et tous une excellente fin de week-end !
I3
Notez que pour le moment, que ce soit du côté de la Nasa ou de celui de SpaceX ou Blue Origin, on se cache les yeux comme si le sujet n’existait pas.
Il est pourtant crucial si un jour on veut vraiment enfermer l’humanité dans des capsules stellaires et l’expédier sur Mars ou d’autres mondes à découvrir… il faudra bien en passer par là si l’on veut que ça reste « durable ».
Et puis, respirer, boire, manger, dormir, pisser, caguer, c’est bien, mais sexer, c’est également indispensable, ma foi !
Et pourtant, la question du « sexe-plaisir » dans l’espace n’a quasiment jamais été abordée.
Il faut dire que déjà, sur Terre, c’est tellement compliqué que ça donne les plus belles pages de la littérature. Même si tout le monde pratique peu ou prou ce genre d’exercice relativement simple.
Même nos ancêtres, d’ailleurs, par la force des choses n’est-ce pas, puisque nous sommes là pour en témoigner.
Comme quoi ce n’est pas nouveau…
Il est vrai que jusqu’ici, si la psychologie des voyageurs spatiaux a déjà été abordée, les aspects liés à la vie intime et sexuelle ont souvent été sagement laissés de côté.
Et ça reste encore pour l’heure le domaine exclusif de la « science-fiction » qui aura torturé le sujet sous presque tous ses aspects et contours.
Une carence abyssale de la recherche « scientifique », en somme.
Elle cite par exemple un article lié au sujet qui date de… 1988 !
Alors que même l’art a commencé à s’emparer de cette thématique en imaginant par exemple des dispositifs permettant à deux astronautes de pouvoir copuler malgré les problèmes liés à l’apesanteur.
En réalité, du côté des agences spatiales, le sujet continue à être assez tabou.
Ce qui est bien dommage.
Et ce que confirme un porte-parole de la NASA, qui affirme à MIC qu’« il serait inapproprié de faire des commentaires sur ce sujet ».
Quant aux autres agences, elles n’ont pas encore souhaité s’exprimer à ce propos.
Alors que c’est comme le minitel : Ce genre de progrès (puisque le Minitel a donné Internet), n’a connu véritablement le succès populaire qu’avec 3615 Ulla & Cie.
Vous verrez (je ne serai plus là pour vous le faire remarquer) que les futures stations spatiales seront remplies de touristes venus se régaler du spectacle offert par la petite « planète-bleue » et l’immense cosmos noir, mais également pour forniquer en apesanteur !
Comme les relations affectives ou sexuelles entre astronautes sont fortement déconseillées afin de ne mettre aucune mission en péril, il n’y a apparemment aucune raison d’explorer le sujet plus… en profondeur !
Il y aurait pourtant tant de questions à se poser, au-delà des interrogations (certes importantes) sur les effets des voyages spatiaux sur la physiologie et la fertilité des êtres humains.
Si la reproduction animale en milieu spatiale a été étudiée, les humains sont encore et toujours laissés de côté.
De plus, la façon de pratiquer le sexe en composant avec les contraintes liées à l’espace, l’apesanteur, et tout autant la gestion « des fluides », sont pourtant des questions passionnantes, qui non seulement éveillent la curiosité, mais qui en plus finiront un jour ou l’autre par devenir des préoccupations de premier ordre.
Chez SpaceX (Elon Musk) ou Blue Origin (Jeff Bezos), mais aussi chez Sir Richard Branson (Virgin Galactic), on se pose probablement ces questions, estiment les spécialistes.
Mais Musk a par exemple déjà fait savoir que les effets de l’espace sur les humains ne l’intéressaient guère (est-ce un « pisse-froid » ?), et qu’il était surtout soucieux de savoir comment pouvoir envoyer des hommes et des femmes sur Mars de façon fiable, rapide et peu coûteuse.
C’est justement pour cette raison qu’il faut prendre le problème à bras le corps dès maintenant, comme l’explique Simon Dubé, lui aussi co-auteur de l’article canadien. La science sera très certainement capable de procéder à des études de qualité, à condition d’y mettre les moyens et de se laisser le temps nécessaire.
Parmi les douze « méthodes » qui ont été testées, l’une impliquait d’attacher les couples ensemble et de les placer dans un immense tunnel gonflable, ce qui ne facilitait clairement pas l’excitation des astronautes.
Le rapport concluait que « l’efficacité du système a été confirmée à travers douze expériences », et que l’utilisation d’un ruban élastique pour maintenir les couples en place était la meilleure méthode.
Vachement sexy…
Les fluides sanguins migrent des pieds à la tête et empêchent toute velléité d’érection pendant quelques jours. Le corps a besoin de ce laps de temps pour s’adapter aux conditions de ce nouvel environnement.
Mais une réaction totalement inverse peut aussi se produire : En raison du changement de pression, ces mêmes fluides sont susceptibles d’être poussés à se déplacer dans différentes parties du corps, provoquant une érection incontrôlée et particulièrement intense.
On doit ce retour d'expérience à l’astronaute Mike Mullane, qui explique à Men’s Health s’être un jour réveillé, au cours de l’un de ses séjours dans l’espace, avec une « érection capable de transpercer de la kryptonite ».
Rien que ça !
Le personnel médical de la NASA n’est de plus pas bien sûr de savoir comment la microgravité a une incidence sur les règles.
D’ailleurs, en attendant des réponses claires, les astronautes féminines prennent des pilules pour éviter des règles pendant les missions.
En principe, soumis à la microgravité, le sperme flotterait littéralement partout, de manière incontrôlée. Il se mettrait à s’envoler et, probablement, serait attiré vers le corps le plus proche, celui qui l’a expulsé. À l’instar de ce qui se produit pour les gouttes de transpiration, le liquide se collerait sur la peau sous forme de flaques, avant de s’accumuler sur l’une de ses parties, comme le creux du nombril, par exemple.
Et alors vous imaginez si Madame est ou se découvre « femme fontaine »…
Je vous souhaite à toutes et tous une excellente fin de week-end !
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