Vœux
à la presse
Non content d’avoir fait passer dans le droit commun toutes les mesures de
« l’état d’urgence » de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
plus celles des lois « sécurité & terrorisme » pour répondre à la
menace qui planait déjà avant le massacre de
« Charlie », il y a trois ans de ça
(que les survivants, ils en ont marre de vivre en cage même à 1,5 M€ de
« frais de sécurité »), « Jupiter », la semaine dernière,
s’est fendu d’annonces qui en disent long sur votre liberté d’expression à
venir.
Il entend mener la vie dure à celles et ceux qui diffuseraient en masse de
fausses informations et a annoncé un texte de loi de plus (comme si l’arsenal juridique
n’était pas suffisamment dense…), actuellement en préparation pour être « prochainement » déposé devant ses « godillots »,
dont le but va être de lutter efficacement contre la publication et la
propagation de « fake news » sur Internet, et ce, notamment en « période électorale » !
Je te jure : Où c’est donc qu’il va te nous chercher tout ça ?
Le beau motif : « Nous allons
faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de
ces fausses nouvelles », a déclaré le chef de l’État sans même rire ou
faire un lapsus révélateur, lors de ses vœux à la presse, en indiquant que « le contenu de ce texte serait détaillé dans
les semaines qui viennent ».
J’attends de voir, mais je vous te redoute déjà le pire.
Car le chef de l’État en a quand même dévoilé les contours en fustigeant «
cette propagande articulée avec des
milliers de comptes sur les réseaux sociaux » qui « en un instant répandent partout dans le monde, dans toutes les langues,
des bobards inventés pour salir un responsable politique, une personnalité, une
figure publique, un journaliste ».
Aurait-il peur pour lui-même ?
Des fois qu’on découvre ses petits-secrets et d’autres
qui le sont déjà moins…
Ainsi, « les plateformes se verront
imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés
afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les
contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus »,
a-t-il précisé.
« En cas de propagation d’une fausse
nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en
référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de
déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de
bloquer l’accès au site internet », a-t-il poursuivi…
Hein, coincé, là et sans même le temps de vous retourner, puisque c’est du
référé.
Bon, jusque-là, chacun pense aux « trolls » Nord-Coréens et
Russes qui se sont invités subrepticement sur les réseaux dans « deux
élections-loupées » (le « Brexit »
et « Trompe »)
en 2016 pour influer directement l’opinion des électeurs.
Mais alors quid des « politiques » eux-mêmes qui te vous
racontaient des konneries, comme par exemple cette affaire des « 350
M£/semaine » que coûterait l’Europe au Trésor Britannique ?
Fake, naturellement : C’est exactement la somme que va coûter et par
semaine, le « Brexit » lui-même à l’économie du pays durant des
années et des années, mais ça, personne n’a su le relayer…
Mais pas seulement : Il a également annoncé que les pouvoirs du
Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) « seraient
accrus pour lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services
de télévision contrôlés ou influencés par des États étrangers ».
Un thème repris lors de la visite de « Vlad-Poux-Tine » à
Versailles, le 29 mai 2017, justement qu’on n’a pas pu bien décoder à l’époque.
« Cela permettra (…) de refuser de conclure des conventions avec
de tels services », ou de « suspendre
ou annuler » ces conventions « en
prenant en compte tous les contenus édités par ces services, y compris sur
Internet », a-t-il prévenu.
Par ailleurs, il a appelé « à
responsabiliser les plateformes et les diffuseurs sur Internet », tout en
demandant à la profession journalistique d’entamer « une réflexion » déontologique.
Arf !
La « réflexion déontologique » des
« journaleux-aux-ordres », une vaste tarte à la crème… !
Mais un retour probable de la censure sur Internet, c’est nettement plus
certain. C’est vrai, abuser d’une Liberté, celle de s’exprimer, celle de
s’informer, c’est un crime contre celle-ci. Mais la mettre « sous le
boisseau » est encore pire.
Notez qu’en plus je ne me sens pas plus concerné que ça : Mon blog
est finalement hébergé sous plusieurs « .com » (.fr, .it, .ir, .uk,
et plein d’autres) depuis les « usines » irlandaises et
états-uniennes, loin des lois de la « Gauloisie-libertaire ».
Et moi, je me ballade avant de reprendre mon maquis…
Mais lui de préciser encore : En ce sens, « la démarche de Reporters sans frontières d’inventer une sorte de
certification des organes de presse respectant la déontologie du métier me
paraît intéressante et souhaitable ».
Et voilà une idée qui va permettre de mettre toutes les « opinions »
entre les tenailles d’une nouvelle « autorité-administrative », je vous
en fiche mon ticket.
Avec ce bel alibi, souvenez-vous en, alors qu’il avait récemment déjà critiqué
deux médias russes, RT et Sputnik, accusés de s’être comportés durant la
campagne présidentielle « comme des
organes d’influence (…) et de
propagande mensongère ». Merci « Vlad ! »
Et s’il n’y avait qu’eux deux à éviter…
Il a par ailleurs confirmé la présentation en conseil des ministres, « avant la fin de l’année » 2018, d’un
projet de loi sur l'audiovisuel public. « À
la fin du premier trimestre 2018, des propositions partagées, chiffrées et
structurées, construisant un scénario de transformation à mettre en œuvre
seront rendues par la mission sur laquelle s’appuie la ministre de la Culture.
(Elles) seront la matière d’un débat que
nous voulons large avec l’ensemble des professionnels », aura-t-il déclaré.
La presse d’opinion et en plus les « humoristes » passés sous la
toise ? Ils vont apprécier !
« Ce travail doit être le fruit, non
seulement du groupe interministériel constitué de la concertation en cours avec
les sociétés audiovisuelles placées sous l’autorité de la ministre, mais
également de ce débat extrêmement large qui nous permettra de comparer les
différents modèles européens et internationaux parfois retenus et qui peuvent
utilement nous inspirer » et probablement moins coûteux…
« L’audiovisuel public est au
service de la cohésion nationale, il est un miroir tendu à la nation et il doit
être pensé pour tous les publics, pour toutes les pratiques et viser l’excellence
pour tous. C'est cela sa mission d’intérêt général et sa raison d’être ».
Très amusant comme idée : Imaginez donc de l’opinion du mek qui vit à
la campagne entre ses chèvres et ses choux quand on lui déverse les âneries
parigotes sur tel ou tel « événement-des-banlieues », alors que tout
le monde se contre-cogne du tracé du prochain ronds-points qui va encore
emmerder le « bon-peuple » local qui crève en plus sous les fardeaux
et à qui on va prendre des terrains pour satisfaire quelques
« ingénieurs-des-ponts » et rallonger les parcours pédestres entre
deux lieux ?
Si c’est ça, l’intérêt-général d’une nation, c’est qu’on veut l’anesthésier
encore mieux !
« Toutes les paroles ne se valent
pas » : C’était le postulat que « Jupiter » a posé lors de ses
vœux à la presse.
Bé voilà qui est dit et sera assumé ! La parole « jupitérienne »
d’abord, le reste, ce sera du « kaka », de l’étron, de la bouse, vous
êtes prévenus.
Et, il faut bien le dire, derrière le discours, il y a la face cachée
d’une profession en crise, alors que les médias classiques souffrent de
l’émergence de canaux d’information alternatifs, lui a finalement regretté
cette concurrence faite à la presse historique (et largement subventionnée), qui ne sait même plus si c’est du lard ou du cochon.
Que d’argent balancé à tous vents qui ne sert à rien…
« C’est vous journalistes qui êtes
les premiers menacés par cette propagande. Elle adopte votre ton (…) votre vocabulaire. Parfois même, elle
recrute parmi vous », a-t-il déploré ajoutant qu’elle était « parfois même financée par certaines
démocraties illibérales ».
Je veux, oui !
CQFD, tiens donc.
Évoquant la notion de « vérité »
et de « liberté d’expression »,
« Jupiter » a bien l’intention d’intervenir et de contrôler la façon
dont les informations sont produites, au nom selon lui de la « vitalité démocratique ».
« Entre complotisme et populisme, le
combat est en effet commun ».
Mais non, il ne redonne pas du tout matière à « complotisme » en
affirmant tout cela !
Non, il ne vise seulement qu’à accroitre la lutte « contre toute tentative de déstabilisation
par des services de télévision contrôlés ou influencés par des États étrangers
», j’en suis certain… puisqu’il le dit !
MERCI patron !
La presse va lui passer de la
brosse à reluire après avoir râler, que je ne te vous raconte même pas, elle le « garant de
la Liberté d’opinion »…
J’en rigole : D’après l’annonce faite ce 3 janvier, ne seraient visés
que les « agissements de nature à
affecter l’issue du scrutin que cela soit en période pré-électorale ou
électorale ». Autrement dit : Tout le temps, figurez-vous !
« Vous aurez de quoi exercer votre
métier » : Ils vont pouvoir applaudir un peu plus fortement, aux
anges !
Heureusement, moi j’ai accès à la presse britannique in vivo, un peu ragoutante parfois, plus quelques autres qui me
viennent de partout en Europe (même si je ne comprends pas grand-chose, hors un
peu la « Ritale »), préférant la presse francophone.
Vous, je ne sais pas si vous ne te devrez pas vous t’abonner au
« Soir » ou à la « Gazette de Genève » pour avoir autre
chose que « la pensée-unique » jupitérienne.
Ils sont tellement performants, chez les
« LREM-même-pas-en-rêve » (on y reviendra) qu’ils sont incapables
d’avoir des initiatives : De vrais « godillots ».
Et en plus, il paraît que vous en êtes majoritairement satisfaits !
Alors si en plus la « Liberté de la presse » se soumet à « Jupiter »,
que demander de plus, puisque vous payez pour tout ça ?…
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