Les premiers vœux présidentiels
Tout le monde vous en aura parlé durant les premiers
jours de 2018. Et pour tout vous dire, je ne les ai même pas regardés : Qu’attendre
d’un pantin sinon d’amuser.
L’air de rien, je l’aime pourtant bien : Il amuse…
de loin.
Première chose : Il sera parvenu à créer du
suspens autour d’un des événements les plus traditionnellement ennuyeux de la
vie politique. Cette cérémonie de vœux avait d'abord été annoncée comme
novatrice sur la forme. Le président allait-il se trouver à l’extérieur de l’Élysée
? À l'étranger ? Sur une frégate de la marine ? Un char en Afrique ? Des
pistes enneigées ? À bord du yacht de « Beau-l’Orée » déguisé en
Père-Noël, au bras d’une « Bibi » elle-même en nuisette translucide ?
Eh bien non, pas de chance !
« Jupiter » était dans son castel « élyséen »,
comme ses prédécesseurs. Pas plus, pas mieux !
Du traditionnel en barre et en conserve.
S’il fallait résumer le développement principal de
cette allocution présidentielle, seraient retenues les allusions à la lutte
contre le terrorisme, à la nécessité d’une relance de l’Europe – un continent «
bon pour la France » insiste-t-il auprès
de Gauloisiens toujours sceptiques –, des projets sociaux qui adviennent en
2018, et du service après-vente du projet de loi immigration de « Gégé-Colombe »
(qui a toujours plus le profil du croque-mort de chez Goscinny dans « Luky-Luke »),
avec cette phrase de soutien aux thèses du sinistre de l’Intérieur : « Nous ne pouvons accueillir tout le monde.
»
Tiens dons, les petits-jeunes des zones (et d’ailleurs),
ils en ont cramé plus de 1.000 bagnoles dans la foulée et tabassé deux flics
ici et deux autres là, histoire de rappeler qu’ils existent aussi, eux…
Passons !
Justement : Rigueur, intensité et humanisme auront
été les maîtres mots de Jupiter. Travail, climat, formation, social… « Jupiter »
vous aura rassuré que l’engagement du Premier-sinistre et de son gouvernement
sera total : « Je continuerai à
faire ce pour quoi vous m’avez élu (…),
permettre à la France d’être ce qu’il est : un pays fort, avec une exigence
universelle », ah tiens !
Et de dérouler une fois de plus ses engagements
publics.
Non mais, qu’est-ce qu’il doit se faire caguer à
répéter toujours la même chose, le pôvre…
« Je m’attacherai
à ce que notre pays se tienne à cette ligne d’humanité et d’efficacité »,
aurait-il conclu. Une évidence quand on sait qu’on crève toujours de froid et
de faim « au pays », contrairement à ses engagements de
campagnes : « La première
bataille : Loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence.
Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues », un peu comme si
la dignité consistait à se retrouver en centre d’urgence pour la nuit.
Y’en a-t-il, dans son entourage, qui aura au moins une
fois dans sa vie, fréquenté un seul « centre d’urgence » (logement,
soins, hôpital, maternité, resto-du-cœur, peu importe) ?
Sur ce, il vous aura gratifié de son « ambition européenne » et de « dessiner un grand projet » pour l’Europe.
Et vous êtes prié de le soutenir : « Mes chers concitoyens européens, 2018 est une année toute particulière
et j’aurai besoin cette année de vous ».
Du kon : Je suis européen depuis avance Jules
César, né comme ça de par mes ancêtres depuis au moins Charlemagne et même
apparenté-direct avec Napoléon (le cousin-Bonaparte, celui qui aura réussi et
dort sous les ors des Invalides dans son septuple cercueil entouré de ses
maréchaux) qui allait la façonner jusqu’aux rives de la Moskova, bien avant toi !
« Nè so
Corsu, nè so fieru » que c’est marqué en haut à gôche sur ce blog !
À deux coups de rame de la Rome-chrétienne de mes ancêtres, je sais ce que c’est
que d’être européen.
Simplement, je veux qu’on me précise ce que c’est que
cette Europe que l’on bâtit sans en expliquer le comment et l’avenir à tous et
chacun et où l’on persiste à travailler en anglais alors que les Anglais n’y
sont déjà plus !!!
(Bon l’humour allemand, à deux degrés, j’avoue que je
suis un peu hermétique aussi et eux, ils ne causent qu’anglais, les kons,
décidément…)
Après huit mois de mandat, l’ancien candidat de la
disruption aura défendu son premier bilan gouvernemental, citant notamment la
loi travail et les mesures dans l’éducation nationale. Il fait ce pourquoi il a
été élu : Une caractéristique souvent mise à son crédit dans les enquêtes
d’opinion sur sa popularité, et qu’il a l’intention de perpétuer en 2018, alors
que plusieurs réformes d’envergure (assurance-chômage, formation
professionnelle, loi sur l’immigration, réforme de la Constitution, etc.) sont
à l’agenda des prochains mois. « Je continuerai
à faire ce pour quoi vous m’avez élu », a-t-il expliqué.
Mais, par petites touches, « Jupiter » a
tenu également à corriger son image. Qualifié de « président des riches » par
ses adversaires, souvent critiqué dans les sondages pour son manque d’empathie
ou de proximité (voire ses grossièretés et son manque d’éducation : Tout
le monde n’est pas né de la cuisse de Zeus !), le président de la
République a particulièrement insisté sur les valeurs de « fraternité », de « cohésion
nationale » et de « collectif ».
Citant les « territoires ruraux »,
les « quartiers populaires », les « agriculteurs » ou les « fonctionnaires », il a ainsi tenté de
montrer qu’il s’adressait à tous les Gauloisiens et pas seulement à ceux qui
vont bien et tirent profit de la situation et accessoirement de la mondialisation,
comme le reproche lui en est souvent fait.
Alors qu’il avait vanté le 15 octobre sur TF1 la
réussite des « premiers de cordée »
qui tirent, selon lui, l’ensemble de la société vers l’avant, il a cette fois
semblé regretter « les succès de
quelques-uns qui nourrissent les égoïsmes et les cynismes ». Il a également
critiqué les « divisions irréconciliables
[qui] minent le pays » et défendu « un grand projet social » à venir pour le
pays.
Lequel, on ne sait pas.
Et c’est curieux : Cette évolution du discours
présidentiel ne s’applique pas en revanche à l’accueil des migrants. Critiqué
récemment pour sa politique, jugée comme une des plus dures de ces dernières
décennies, « Jupiter » a, certes, reconnu de possibles « tensions éthiques » (et non pas
ethniques…), mais il a refusé de reculer, se maintenant derrière sa « ligne humanité et efficacité ». Si le
droit d’asile pour les réfugiés est « un
devoir moral [que] nous respecterons
», il a également précisé que « nous ne
pouvons accueillir tout le monde ».
Il ne faut pas être sorti de St-Cyr ou de l’ENÂ pour
savoir ça…
« Demandez-vous
chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays », aurait-il déclaré.
Des mots, déjà entendus dans la bouche de « Couche-nerf » le « transfuge »
(ou de « Bling-Bling » soi-même, je ne sais plus) directement
empruntés à ceux d’un autre président quadragénaire comme lui, mais resté
célèbre lui, John Fitzgerald Kennedy qui, lors de son discours d’investiture à
la Maison Blanche en 1961, avait lancé à ses compatriotes américains : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire
pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
« Un grand
projet », a-t-il expliqué. « Nous
avons besoin de retrouver une Europe plus souveraine, plus unie, plus
démocratique (… qui peut) devenir
cette puissance économique, sociale, écologique et scientifique qui pourra
faire face à la Chine et aux États-Unis ».
Pas de chance : Européen et Corsu, je ne fais pas
face à la Chine et aux USA, je suis à leurs côtés, je les accompagne, comme des
amis et alliés, tout comme d’avec les russes et tous les peuples des continents
africains, asiatiques, océaniques et américains (du sud).
Je ne suis pas d’une Europe du conflit : Je hais
les conflits et les guerres, tellement elles sont absurdes et sans raison, hors
quelques illuminés qui se pensent tellement supérieurs à tous les autres qu’ils
se mettent au ban de l’humanité sans même mon aide et sans rendre compte.
Je vous laisse les nommer…
Ce qui m’épate encore un peu, et avec le recul, ce
sont les réactions de la « classe-politique » d’une façon générale :
Je vous passe les incontournables et laisse rigoler du :
« On a assisté à un rabâchage de
propos déjà tenus. Il y a une distorsion entre les propos et les actes. [Emmanuel]
Macron parle de solidarité, mais on a en
même temps une hausse de la CSG, une augmentation du forfait hospitalier, une
hausse des tarifs du diesel », a déploré un troisième-couteaux,
secrétaire général d’un truc que j’ignore même que ça existait (FdN, ça vient d’où
au juste ?).
Non celui qui a bien vu la teneur, ça reste l’aboyeur
de « Bling-Bling ». J’ai nommé « Freddie-L’orfèvre »,
délégué national de lui-même et « d’Agir », qui a salué : « La priorité donnée ce soir à l’Humanisme et
au réalisme ».
Effectivement.
Et quand j’entends parler « d’humanisme »,
surtout par des fats qui ne savent pas ce que c’est que de tendre la main à
autrui sans aucune attente d’un quelconque retour, vous le savez, je comprends « frangin-trois-points »
depuis que l’un d’eux s’est présenté à moi de cette façon-là dans mes
jeunes-années pour savoir « si j’en étais ».
Et à chaque fois, je repense à un de mes « Dégés »
dépassé (kon comme un balai, mais bon, on ne choisit pas toujours ses patrons)
qui me racontait que « quand c’est
marqué « Du bon, du Bonnet » dans les chiottes, ce n’en est pas
nécessairement ! », je me dis immanquablement que ça veut tout
dire sauf ça.
« Nous
avons retenu avec satisfaction son ambition pour l’Europe et sa volonté de
consulter les citoyens avant les élections Européennes. (…) Les vœux du Président Macron étaient
globalement très impliquants pour les citoyens. (…) Nous sommes en parfait accord avec cette nouvelle attitude politique »,
a-t-il déclaré dans un communiqué.
Je veux mon coco : Un futur ministrable ?
Car pour ses premiers vœux présidentiels, « Jupiter »
a tenu à insister sur la poursuite des réformes engagées en 2017, tout en
mettant l’accent sur la volonté « d’une
France fraternelle et humaniste ».
Ou quand je vous dis qu’on se fout de vous dans les
grandes largeurs…
Traduction : Un message manifestement pas à
destination des écervelés qui n’avaient rien d’autre à faire devant leur poste
de télé ce soir-là, au lieu d’aller ouvrir les huîtres et couper le foie-gras
pour leur « nichée ».
Non un message pour ses « autorités de Tutelle ».
Dont un des « porte-la-parole » a réagi
immédiatement en disant « message reçu », bonne route à toi, « mon-frère » !
Message également « portes-ouvertes » à « En-gèle-la-Mer-Quelle »
qui doit nous annoncer son gouvernement ces jours-ci, avec immensément de
retard.
La faute à ses électeurs (qui ne décident jamais que
des konneries) qu’il aura fallu tout le poids de « bons-amis » pour
obliger les irréconciliables à gouverner ensemble pour le plus grand bien de l’humanité
et… des « Maitres du monde ».
Bref, pas une bavure, pas une souillure, du
parfaitement bien léché : Vous allez avoir bien du mal à vous en défaire. 4 ans n’y
suffiront pas. Peut-être 9 et encore…
Depuis 1981 à 2016 7.5 millions d'emplois ont été créés dont 65 % dans la fonction publique.
RépondreSupprimerTerrifiant.
Et combien de "fonctionnaires et assimilés" en plus ?
SupprimerCher anonyme, vous verrez alors qu'il y a une corrélation directe qui saute aux yeux et une explication "mécanique" paradoxale.
En effet, on pourrait croire qu'un fonctionnaire de plus c'est un chômeur de moins : La logique qu'on nous a imposé depuis 1981, justement.
Or, les faits on la vie dure contre les dogmes : A chaque fois qu'on a embauché un "fonctionnaire & assimilé", on a créé parallèlement un chômeur de plus.
L'explication tient au coût de ces "créations" : Il est disproportionné pour l'appareil "productif" du pays (qui reste le seul à supporter la charge de l'Etat (& assimilé) à travers tout un réseau de "dépenses obligées" toujours plus dense)...
Bien à vous et bonne année tout de même !
I-Cube