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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 20 janvier 2018

Cass. Ch. Soc. n° de pourvoi : 16-18836

Audience publique du jeudi 12 octobre 2017


Faire du zèle au boulot peut vous conduire à vous faire virer pour faute grave. C’est en tout cas ce qui est arrivé à un salarié de la base Intermarché (probablement) d’Avermes. Il faut dire que le « laborieux », cariste de son état dans le civil, alors qu’il est sous un traitement médical qui entraine une somnolence certaine, pour ne pas subir de perte de salaire (ce n’est pas un fonctionnaire : Il a des jours de carence à assumer), persiste à bouger des palettes au volant de son chariot élévateur.
Nourrir femme et enfants, vous savez ce que c’est (et si vous ne savez pas, allez donc en faire et vous verrez… message personnel et gratuit à « Jupiter »).
On peut comprendre : Je n’ai moâ-même jamais pris le moindre arrêt maladie. Même que quand on est allé me trifouiller la « boite à tuyaux », c’était sur mes RTT.
Faut dire que je n’étais pourtant pas très frais…


Du coup, celui-là, victime d’un malaise, il te vous renverse deux palettes de sur son chariot élévateur. Son boss-à-lui décide d’abord de lui suspendre provisoirement son autorisation de conduire et l’affecte à un autre poste avant de se ressaisir et procéder à son licenciement pour faute grave, au motif d’avoir continué à travailler malgré son état, sachant qu’il avait l’obligation de veiller à sa propre santé et à sa sécurité ainsi qu’à celles de tous ses collègues qu’il mettait sciemment en danger (et sans les prévenir des risques qu’il représentait).
Diable !


Le mek est un malin : Il va voir son « Saint-dit-kas » qui lui explique comment embrouiller les juges prud’homaux : 1 – Tu es muté, c’est déjà une sanction ; tu es viré ensuite, c’est une double sanction (pour deux malheureuses palettes qui auront été reconditionnées entre-temps).
2 – Tu ne peux pas être licencié si tu es malade : C’est abusif.
« Vas-y coco, tu vas les faire cracher ! »


Cour de cassation chambre sociale
Audience publique du jeudi 12 octobre 2017
N° de pourvoi: 16-18836


M. Chauvet (conseiller doyen faisant fonction de président), président
SCP Piwnica et Molinié, avocat(s)


REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS


LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l’arrêt suivant :


Sur le moyen unique :


Attendu, selon l’arrêt attaqué (Riom, 22 septembre 2015), qu’engagé le 18 juin 2001 en qualité de cariste par la société ITM logistique alimentaire international, M. X… a été licencié pour faute le 5 août 2011 ;


Attendu que le salarié fait grief à l’arrêt de le débouter de ses demandes alors, selon le moyen :


1°/ que le salarié contestait avoir mis en danger sa sécurité et celle de ses collègues, et exposait avoir été victime d’un malaise, lequel ne pouvait lui être imputé à faute ; qu’en se bornant à énoncer que les faits étaient avérés, et que la faute commise par le salarié constituait un motif réel et sérieux de licenciement, sans énoncer de motifs à l’appui d’une telle affirmation, la cour d'appel a méconnu les exigences de l’article 455 du code de procédure civile ;


2°/ subsidiairement, que le salarié faisait valoir qu’aucun fait fautif ne peut donner lieu à double sanction ; qu’en affirmant, pour le débouter de ses demandes, que celui-ci n’avait pas été licencié en raison de son état de santé mais pour avoir continué à travailler sachant qu’il n'était pas en état de le faire et en faisant courir des risques à ses collègues, sans répondre aux conclusions du salarié qui soutenait qu’il avait été sanctionné deux fois pour les mêmes faits, dès lors que l’employeur avait pris la décision de suspendre provisoirement son autorisation de conduire et avait décidé de son affectation à un autre poste avant de procéder à son licenciement pour faute grave, ce qui constituait une double sanction, la cour d’appel a méconnu les exigences de l’article 455 du code de procédure civile ;


3°/ qu’en tout état de cause, le salarié avait été licencié pour faute grave ; que la cour d’appel a retenu que la faute commise par le salarié constituait un motif réel et sérieux de licenciement ; qu’en le déboutant de toutes ses demandes sans statuer sur les indemnités qui lui étaient dues au titre de la requalification du licenciement, au besoin après réouverture des débats pour permettre aux parties de s’en expliquer, la cour d’appel a violé les articles L. 1234-1, L. 1234-5, L. 1234-9 et L. 1235-1 du code du travail ;


Arrive alors la leçon de droit formulée par la Cour de Cass. :


Mais attendu d’abord, que le salarié qui ne soutenait pas avoir été licencié pour faute grave, n’a sollicité aucune somme à titre d’indemnité de préavis et de licenciement ;


Attendu ensuite, que la cour d’appel a constaté que le salarié n’avait pas été licencié en raison de son état de santé mais pour avoir continué à travailler sachant qu’il n’était pas en état de le faire et qu’appréciant souverainement les éléments de faits et de preuve qui lui étaient soumis, et faisant usage des pouvoirs qu’elle tient de l’article L.1235-1 du code travail, elle a estimé que le licenciement reposait sur une cause réelle et sérieuse ;


Attendu enfin, que ne constitue pas une sanction disciplinaire le changement d’affectation d’un salarié consécutif à la suspension provisoire de son autorisation de conduite des engins prise dans l’intérêt de la sécurité des salariés ;

D’où il suit que le moyen, qui manque en fait en sa troisième branche, n’est pas fondé pour le surplus ;

PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne M. X… aux dépens ;
Vu l’article 700 du code de procédure civile, rejette la demande ;


Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du douze octobre deux mille dix-sept.


Conclusion : Pour obtenir des indemnités, encore faut-il les demander ; une somnolence « médicale » n’entraîne pas un licenciement prohibé, mais en revanche constitue une faute, celle de mettre en danger ses petits-collègues, si ; le fait d’être reclassé d’office n’est pas une sanction disciplinaire (autrement dit une simple mesure conservatoire).
Va te cagua (c’est du catalan) et mouche-toi avant de sortir STP (c’est du francilien) !


Ceci dit, le mek aurait piqué un roupillon entre deux caisses, il se serait fait virer pareil, non pas pour faute grave (un peu comme un chauffeur de bus-scolaire qui te vous s’enfilerait un gorgeon de schnaps pour se redonner du courage à affronter les chauffards de la route), mais pour cause réelle & sérieuse voire faute tout-court.
Bref, c’est bosser qui reste dangereux pour la santé : Henri Salvador nous le chantait déjà en constatant que les prisonniers du boulot ne faisaient pas de vieux os.
Et moâ j’aime bien quand les juges « Bac +++++ » te vous rappellent à l’essentiel.

Bonne fin de week-end à toutes et tous !


I3

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