Mais pas sur ce qu’on attendait…
La presse aux ordres, décidément… Mardi 16 janvier
2018 à 21 heures sur « Trans-deux », vous aurez droit à un nouvel épisode
de « Cash Investigation » d’Élise Lucet.
Ma
lettre (et ce n’est hélas pas celle de Ludwig
van Beethoven) sera restée –
au moins un temps – lettre-morte : Les effets de la pensée-unique aux
mains des « maîtres du monde »…
À part vous, personne ne saura les
dessous de l’élection de « Jupiter » l’année dernière, pas
plus que des détails-cachés
de son patrimoine : Des « fakes-news », sans aucune
espèce d’importance vous en dira-t-on !
Même pas un sujet à polémique.
D’ailleurs, je reste planqué derrière un pseudo caché
au fin fond de London, surveillant mes arrières depuis mon
dernier attentat vénitien, et je suis obligé de
« romancer » mes dires & soupçons, les présentant comme d’une
pure création artistique d’auteur (déjanté & subversif) pour ne pas
être fusillé d’une balle perdue en gare-du-nord dans une rixe-impromptue, quand
je viens rendre visite à ma « Môman ».
Bon, aux dernières nouvelles, « Miss »
aurait (aurait…) quand même contacté Julien
Courbet pour cette affaire, la seule de sa carrière qui aura été
censurée et lui aura valu une mise à sac en règle de ses locaux par des « montes-en-l’air »
bien informés qui n’auraient volé qu’un seul document…
Vous rendez-vous compte de l’étendue de
« l’omerta » ? Cette vidéo (sous le lien ci-dessus) date de l’an
2000, n’a été mise en ligne qu’il y a déjà 7 ans et vous n’avez été que moins
de 1.500 à l’avoir visionnée… !
Passons. Le cambouis dans les yeux, c’est décidément
tenace…
Pour ma part, aujourd’hui je suis exceptionnellement en
Belgique, histoire de brouiller encore un peu plus ma piste, et je me
contre-cogne des éventuelles retombées : J’en ai déjà trop vues.
Donc, la semaine prochaine, « Miss » aura
décidé de vous causer, à sa façon, de la filière laitière (et pas de ce qui
nous intéresse). C’est vrai que la filière aura fait parler d’elle ces
dernières semaines, non pas en Chine où ils empoisonnent par mégarde leurs
nourrissons, tellement le produit est fragile, mais en
« Gauloisie-laitière ».
Un truc « incontournable » dans vos
supermarchés avec quelques 4.000 références lait, beurre, fromages et yaourts. Personnellement,
quand je faisais « pisse-marre » dans une autre vie, j’en avais à peine 400 dans le
cadencier et quand vous faites le tour de votre hyper-voisin, si vous en
comptez plus d’une centaine, c’est que c’est « bien achalandé ». Mais
il y en a réellement plus de 4.000 quand on compte le même yaourt mais par 4,
par 6, 8, 12, 16 ou 24 !
Effectivement, un marché gigantesque évalué à 27
milliards d’euros par an rien qu’en « Gauloisie-lactée » avec de
gigantesques paradoxes, notamment quant au nombre d’éleveurs laissés sur la
paille depuis la disparition des quotas-laitiers européens : En 2016, 10.000
producteurs auraient mis la clé sous la porte. Les autres croulent sous les
dettes.
Pas vraiment préparés à cette révolution
copernicienne-là, tous shootés, drogués aux subventions de la PAC qu’ils
étaient, déguisés en suceurs de vos impôts et contributions diverses.
Résultat, ils se sont ruinés à ne plus savoir comment
vendre leurs hyperproductions inutiles, du coup, ils sont moins nombreux, du
coup leur lait vaut plus cher, du coup les distributeurs (qui sauvegardent
encore un peu vaille que vaille votre pouvoir d’achat de consommateur) s’approvisionnent
ailleurs, du coup ils ont tendance à crever les uns derrière les autres.
Et ça continuera tant qu’ils ne parviendront pas à
produire « à l’Allemande » ou « à la polonaise », qui ont
exactement les mêmes contraintes, mais travaillent à beaucoup moins cher, eux.
Question d’adaptation des outils de travail et du coup
de la taille des exploitations…
Ça va venir pour les survivants, ceux qui feront aussi
de la vache à viande et pas seulement de la laitière…
Évidemment, pleins-phares sur le groupe Lactalis. Un
géant, un empire familial « opaque » dirigé par le très secret
Emmanuel Besnier (un ex-pilote de ligne qui aura renoncé à sa carrière de commandant de bord au décès de son père), 116ème fortune mondiale, 8ème fortune de Gauloisie.
Je me marre : Ces journaleux-là n’ont rien
pigé !
Emmanuel n’est pas si « secret » que ça,
puisque dans le temps, j’ai pu l’approcher directement… Tour Montparnasse où il
a ses bureaux (et ai même pu étudier dans le détail ses liasses fiscales).
D’ailleurs, les passagers de première classe du TGV Paris/Laval (où il habite) peuvent
le croiser deux fois par jour… Il en a même réussi à faire changer les horaires
des trains du matin et du soir.
Lactalis, je vous en ai déjà causé : Donné pour
75.000 salariés répartis dans 230 sites industriels à travers 43 pays dans le
monde, commercialise ses transformations laitières dans plus de 150 pays.
En 2017, elle est la 3ème plus grande
entreprise de transformation de produits laitiers au niveau mondial, et la 2ème
Gauloisienne, en termes de chiffre d’affaires, derrière le deal « Nestlé »
dont elle exploite plusieurs franchises, comme celles des laits
« scandaleux » pour bébé. Elle est présentée, à tort ou à raison, comme
le leader mondial de son secteur. C’est peut-être vrai quand on agrège toutes
les activités du groupe qui restent nombreuses.
« Nestlé », naturellement vous n’en
entendrez d’ailleurs pas parler mardi soir prochain : D’abord ils sont cotés
en bourse (ça serait mal vu par qui vous savez) ensuite ils arrosent à tous
vents en pub tous médias confondus… de bons clients à ne pas fâcher.
En fait, Lactalis c’est à peine 3 % des volumes dans
le monde : Un milieu particulièrement concurrentiel sur toute la planète.
On en dit que Besnier en est le Pédégé. Bé non, il est
seulement président du « Conseil de surveillance » (histoire
d’échapper à l’ISF, comme son frère et sa sœur : Un montage juridique des
plus simples) d’une SA à directoire dirigée par Daniel Jaouen, un breton de Plonéour-Lanvern,
si j’ai bien compris.
En interne, on cause de « l’actionnaire »
pour désigner « Manu », qui n’a aucun rôle exécutif, sauf qu’il est
au courant de tout et passe ses journées à viser le contenu d’une grosse valise
qui sont les doubles des « affaires en cours » de toutes les
boutiques mondiales.
Et personne ne le croise jamais…
C’est vrai que c’est un « discret » qui ne
communique pas : Il n’aime pas du tout ça, c’est un « taiseux ».
Et ses seuls « budgets-com’ », c’est « Top-Chef » pour
faire plaisir à Éric Frechon, le pote normand de « Manu ». Même que
M6 a fait la gueule quand ils ont appris que le contrat ne serait pas renouvelé
pour 2018, la faute aux 50 ans de Lactalis qui monopolise tous les budgets de l’année…
Depuis Darroze (rue d’Assas
à Paris) s’y colle.
Ceci étant précisé – pour vérifier que vous ne vous
ferez pas enfler par les dires de « journaleux-restants-aux-ordres »
de la TV-Pue-blique la semaine prochaine – ça tombe bien : Comme quoi il n’y
a pas de hasard.
Il se trouve que l’on sait qu’au mois d’août dernier,
les tests habituels montrent la présence de traces de salmonelles dans une tour
de séchage de l’usine de Craon dans la Mayenne rénovée en février. Pas de panique : Ce
jour-là, le directeur de l’usine jette quelques 300 tonnes de production, fait
nettoyer les cuves de fond en comble : La cuve est contaminée par
des eaux de lessivage pas totalement épurées à l’occasion de sa remise en route.
Les tests suivants sont négatifs et la production reprend.
L’erreur du directeur-qualité aura été de ne pas « pousser »
les tests à faire, beaucoup plus élaborés, qui auraient détecté quelques traces
résistantes.
Résultat, une usine totalement fermée (quoiqu’en en prétendent d’autres), 350 gusses au chômage
technique et trente gamins intoxiqués : Rien de grave, mais c’est très
emmerdant et « l’actionnaire », sans qu’on le lui demande, décide de retirer tous les lots suspects à ses frais, en deux vagues (la force de vente tournant en boutique pour racheter au prix-de-vente-publique tout ce qui traine dans les supers, hypers, maternités et pharmacies, ce qu’on ne vous dira peut-être pas), parce que quand on n’arrive pas à se débarrasser de cette pollution,
il n’y a plus que deux solutions : Tu casses le bidule et tu en refais un
neuf sur le site, ou tu vidanges du chlore (de l’eau de Javel) dans les tuyaux
et tu rinces à grandes-eaux plusieurs fois de suite.
C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’usine de Vienne
(Isère) de chez SODIAAL en décembre dernier. Sauf que la production des yaourts a
été lancée alors que la cuve n’avait pas été totalement rincée. Les tests, là…
inexistants !
Il aura fallu un coup de bol et le « nez-fin » d’un employé
pour donner l’alerte et, après avoir découvert des bidons vides de détergent là
où ils ne devaient pas se trouver, et les 30 tonnes de yaourt ont été passées aux égouts :
Tant pis pour la flore et la faune, un yaourt, c’est « fragile » et
ça se dégrade très vite à température ambiante.
Et pour faire « bonne figure », voilà t’y
pas que le directeur de l’usine te se vous met à déposer plainte auprès des
gendarmes locaux.
Laisser-moi rire : C’est une façon de ne pas être
en contravention avec la réglementation « écolologiste-environnementale », oui !
Je me souviens parfaitement d’avoir fait dépoter dans
la cour plusieurs palettes de lait UHT (un produit mort, totalement inoffensif
pour votre flore intestinale autant que pour les « petits-poissons »)
dont la date de consommation était dépassée, le rendant invendable (autre
réglementation « sanitaire » sans objet ni aucun intérêt, uniquement
destinée à détruire de la marchandise surnuméraire) : J’avais fait passé
les tracteurs des semi-remorques de la boutique dessus et tout était parti à l’égout.
Bé « les Services » étaient remontés jusqu’à
moâ huit bons jours plus tard, la faute à avoir retrouvé des traces de lait
dans la Seine.
« Qui moi ?
Du lait ? Ah non, je n’en ai pas ça sur entrepôt, vous pouvez vérifier. Le
mien vient de Rungis quand j’en livre… » (réglementation de protection
des Marchés d’Intérêt National obligeant… qui ne concerne pas l’UHT, mais bon…
c’est passé sans casse).
Justement, la « petite-fleur » de Yoplait
(une marque de SODIAAL, boulevard Montparnasse, en haut de la même rue d’Assas
qui vient mourir à Port-Royal sous la statue du Maréchal Ney, le « Diable-rouge »),
une superbe coopérative, deuxième sujet du reportage de mardi prochain.
Que j’aurai bien aimé y travailler, mais ils n’ont pas
voulu de moâ quand j’étais disponible, alors que ça allait mal pour eux. J’ai fait
autre chose…
Vous savez qu’une coopérative de producteurs, ça
marche selon le principe « un homme une voix » entre concurrents qui
se regroupent pour devenir des « collègues-associés » et mettre en
commun leur production et moyens.
Ça marche bien dans plein de domaine de l’agriculture –
vin, fromage, céréale, éleveur, et même le lait… – sauf qu’une coopérative, un GAEC,
ou n’importe quelle autre forme de structure « associative », ça a un
défaut : Ça n’a pas de fonds propres et ça s’oblige envers ses seuls
membres et adhérents.
Et je te vous jure qu’entre « égo-surdimensionnés »
et contraintes « historiques », ce n’est pas tous les jours facile à
gérer, surtout quand on vous prend pour un jeune-kon qui n’a jamais touché le kul d’une
vache ou dépoté un carton.
SODIAAL, c’était encore 9.400 personnes, 5,4 milliards d’euros
de chiffre d’affaires en 2014. Ses principales marques sont Yoplait, Candia et
Entremont. En 2017, elle est la 16ème plus grande entreprise de ce
secteur au niveau mondial, en termes de chiffre d’affaires, et la 3ème
gauloisienne du secteur, derrière Nestlé, Danone et Lactalis.
En réalité, en 1964, ce sont six coopératives
laitières régionales (CLCP, Orlac, Richemont, Sully, Ucalm, ULC) qui se
regroupent dans « SODIMA » pour vendre leurs produits au niveau
national. L’année suivante, elles abandonnent leurs marques régionales et
créent la marque Yoplait. Il faut attendre 1971 pour que SODIMA crée Candia, la
première marque nationale de lait et SODIMA se renomme SODIAAL en 1990 pour
accélérer sa croissance en 2007, avec la reprise d’Entremont Alliance en 2011 à
l’occasion de l’entrée au capital de General Mills et poursuivre son expansion
avec la reprise de la coopérative toulousaine 3A Coop en 2013.
Bé oui, reprendre d’autres coopérateurs, ça demande du
pognon, résultat, les banquiers se font tirer l’oreille à financer la reprise
de « crevards » et du coup, tant qu’un « opérateur-capitaliste »
ne vient pas remettre au pot, ce sont les adhérents qui y laissent leurs
plumes.
L’équipe de Cash vous montrera que l’herbe n’est pas
beaucoup plus verte chez les coopérateurs. Dixit « trans-2 » : «
(…) les étranges pratiques de ce groupe
qui préfère amasser un énorme trésor de guerre plutôt que redistribuer l’argent
à ses 20.000 éleveurs ».
Notez que dans la boutique où j’ai appris ce
métier-là, les adhérents avaient mis jusqu’à un an de ristournes (trois ans de résultats nets) pour reprendre
un de leur membre, garder son entrepôt de dégroupage et les volumes sur un même site générant
les fameuses ristournes quantitatives venues des industriels.
Un monde de requins…
« Vous
verrez aussi comment l’industrie du lait a fait miroiter aux éleveurs un avenir
meilleur s’ils produisaient toujours plus de lait en Nouvelle-Zélande, le
principal concurrent de l’Europe, qui dans sa course effrénée au gigantisme,
met en péril l’environnement et l’économie du pays.
Au
terme d’un an d'enquête, Élise Lucet vous plonge dans le monde très fermé de
l’industrie laitière avec ses patrons mutiques, ses comptes introuvables et ses
éleveurs à bout. Après le documentaire, Élise Lucet ouvre le débat sur le
plateau de Cash avec invités, spécialistes et acteurs de la filière… » vous
prévient la rédaction.
Laissez-moi rire une fois de plus : Les « nouveaux-zélandais »,
ils sont en pleine phase finale de restructuration et vont s’en sortir « tête-haute »
là où les marchés n’ont pas commencé à le faire en « Gauloisie-Jupitérienne »
telle que les leaders vont en perdre au niveau mondial (et chinois) pour cause
d’une bactérie indésirable dans une cuve.
Et là, c’est la « presse-aux-ordres » qui
fait passer l’addition à un « taiseux » sans même mesurer l’étendue
des dégâts qu’elle génèrera au passage chez vos éleveurs.