Déjà un demi-mois
Avez-vous eu le temps de vous en rendre compte ?
De nombreux changements sont pourtant intervenus dès
le lundi 1er janvier, notamment dans votre quotidien, pensés rien
que pour votre bonheur.
SANTÉ : 11 vaccins obligatoires. L’annonce avait
fait grand bruit l’été dernier : Onze vaccins, contre trois, sont désormais
obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier.
S’ajoutent coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie
Haemophilus influenzae, pneumocoque et méningocoque C. Ils seront de toute
façon indispensables en collectivité (crèche, école…).
Le forfait hospitalier augmente de deux euros pour
passer à 20 euros par jour, une dépense prise en charge par les complémentaires
santés pour ceux qui en disposent. Pour les séjours en psychiatrie, il passe à
15 euros au lieu de 13,50 € jusqu’à présent.
Les personnes séropositives peuvent désormais bénéficier
après leur décès de soins funéraires, ce qui leurs étaient interdits depuis
1986. Pourtant, les soins de conservation du corps restent interdits dans le
cas de personnes qui seraient décédées de la maladie de Creutzfeld-Jakob, et de
tout « état septique grave », de la rage, du choléra ou de la peste…
Les conférenciers et les participants au congrès
médicaux en « Gauloisie-sanitaire » et en Europe ne peuvent désormais
plus bénéficier du soutien financier direct des laboratoires. Une décision
prise dans le cadre du nouveau code d’éthique professionnelle de MedTech
Europe, l’association professionnelle représentant les industries de la
technologie médicale, du diagnostic à la guérison.
Obésité infantile : Exit les pubs, accusées de
favoriser l’obésité infantile, elles sont désormais interdites avant, pendant
et après les émissions destinées aux enfants de moins de douze ans sur les seules
chaînes du service public.
Les autres… on s’en fout !
TRANSPORTS : Un gros chèque pour délaisser sa
vieille guimbarde. Le gouvernement propose 1.000 à 2.000 euros aux
automobilistes vendant leur vieille voiture (avant 1997 pour les modèles
essence, 2001 ou 2006 pour les Diesel) pour en acheter une récente. Cette «
prime à la conversion » montera à 2.500 euros pour l’achat d’un modèle
électrique. Objectif : Sortir 100.000 véhicules polluants du parc en 2018 (et
de soutenir l’industrie automobile) : Retour de la prime « à la casse »
(Balladurette et autre Juppette).
Stationnement : Ça flambe ! Les infractions au
stationnement sont désormais dépénalisées. Les villes vont fixer elles-mêmes le
tarif du stationnement ainsi que le montant du « forfait post-stationnement »
remplaçant l’amende. Elles peuvent aussi en confier le contrôle et la gestion à
des entreprises privées. À « Paris-sur-la-Seine », le contrôle est confié
à deux sociétés privées et se fera par lecture automatisée des plaques (en fait
par des scooters qui tournent déjà) et, en cas de non-paiement, il en coûtera
50 euros du 1er au 9ème arrondissement, et 35 euros dans
les autres.
Bé oui, la machine qui délivre les tickets vous
demande déjà le numéro de votre « tas-de-boue-à-roulettes » : Il
suffit de recouper les fichiers en mode « ablatif »…
Salariés : Tous à vélo ! Les entreprises de plus de
100 personnes vont devoir présenter un « plan de mobilité » concernant leurs
salariés. Objectif : Favoriser les modes de déplacement doux, comme le vélo.
Les premières « Ruptures Conventionnelles Collectives » ont été déposés : Pas certain que toute iront jusqu’au bout…
Velib’ aura fait peau neuve (si vous en trouvez). À « Paris-sur-la-plage »
et dans 68 communes franciliennes, le nouveau Velib’ de Smovengo entre en
service. L’abonnement classique (pour un an, avec 30 minutes gratuites par an)
augmente de 30 % à 37,20 euros. Parmi les nouveautés, un tiers du parc est
électrique et des contrats seront passés avec les entreprises.
VTC : Avec l’entrée en vigueur de la loi Grand-Guignol »
au 1er janvier, il devient impossible de transporter des personnes
dans les villes de plus de 100.000 habitants sans être taxi ou VTC et avoir donc
passé les certifications adéquates. Jusqu’ici, de nombreux chauffeurs
détournaient le statut LOTI, plus aisé à obtenir mais conçu pour le transport
collectif, ce qui a profondément déséquilibré le secteur ces dernières années.
Ceux qui ont déposé un dossier pour devenir VTC avant la fin de l’année auront
un délai de trois mois pour exercer début 2018, le temps que leur dossier soit
inscrit.
Également à noter moins d’attente à la douane dans les
aéroports : Dorénavant, dans les aéroports, le temps d’attente à la police
des frontières doit être réduit à 30 minutes pour les ressortissants européens
et à 45 minutes pour les non Européens, selon les engagements pris par le
gouvernement en juillet dernier.
C’est que du bon. Sauf quand les avions débarquent
leurs passagers tout-mélangés aux mêmes heures…
Tour de vis pour les écoles de conduite !
Désormais, elles doivent répondre aux critères de qualité propres aux
organismes de formation pour pouvoir être agréées et proposer des formations
financées par le compte personnel d’activité.
LES TARIFS RÉGLEMENTÉS : Le tarif du gaz va
bondir en ce début d’année. En plus de la révision mensuelle du prix hors taxe,
qui sera de 2,3 % en janvier, la hausse de la taxe intérieure sur la
consommation de gaz naturel va faire au final monter la facture de 6,9 % !
Les prix à la pompe augmentent de 7,60 centimes par
litre pour le gazole contre seulement 3,84 centimes pour l’essence.
Le 2 janvier, les prix de certains paquets de
cigarettes, comme Camel et Winston, baisseront de 20 centimes à la suite
d’ajustements des fabricants… en attendant la hausse de 1,10 euro prévue en
mars par le gouvernement.
Le timbre vert passe de 73 à 80 centimes, et le timbre
rouge de 85 à 95 centimes, soit une hausse de 11,8 %. En moyenne, les tarifs du
courrier augmentent de 4,7 %.
REVENU ET FISCALITÉ : Le Smic horaire est
revalorisé de 1,24 %, à 9,88 euros brut par heure (soit 1.498 euros bruts
mensuels pour 35 heures). Grosso modo, un salarié au Smic touchera 20 euros de
plus fin janvier.
La CSG en hausse et les cotisations sociales (part
salariale) sont en baisse. Le taux de la CSG (contribution sociale généralisée)
passe de 7,5 % à 9,2 %, soit une augmentation de 1,7 point (sur tous les
revenus). Ceci doit compenser la baisse des cotisations sociales salariales de
2,2 points (sur les seuls salaires), soit environ 2/3 de la baisse promise
pendant la campagne par « Jupiter ».
Qui peut le moins ne peut le plus…
Taxe d’habitation : Le montant de la taxe d’habitation
sera réduit d’un tiers cette année pour les célibataires dont le revenu fiscal
de référence est inférieur ou égale à 30.000 euros, les couples sans enfant
jusqu’à 43.000 euros, et les couples avec enfants jusqu’à 43.000 euros auxquels
il faut ajouter 6.000 euros par enfant à charge.
Faites des gosses, qu’ils disent ! C’est du « durable »…
Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % est
mis en place sur les revenus de capitaux mobiliers. Tous les revenus de l’épargne
sont concernés (assurance vie, PEL, revenus fonciers, comptes courants
rémunérés, comptes à terme, livrets bancaires, mais aussi dividendes et
plus-values sur les investissements financiers) à l’exception du Livret A, du
PEA (épargne en actions) et des contrats d’assurance-vie de moins de 150.000
euros et gardés plus de huit ans.
L’ISF est mort, vive l’IFI ! L’impôt sur la
fortune devient l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Le seuil d’entrée
reste le même, à savoir 1,3 million d’euros de patrimoine net taxable.
Le bulletin de paie deviendrait lisible pour tous.
Obligatoire pour les entreprises d’au moins 300 salariés, le bulletin de paie
simplifié est désormais généralisé à toutes les entreprises.
Les intérêts entre l’État, les ménages et les
entreprises baissent. Les intérêts de retard que le contribuable doit verser à
l’État sont divisés par 2 (ils passent de 4,8 % à 2,4 %). Idem pour les
intérêts moratoires de l’État aux ménages ou entreprises en cas de trop-perçus
d’impôts (ils passent également à 2,4 %).
Enfin une parité bienvenue.
AIDES : Les plafonds de ressources revalorisés.
Les plafonds de ressources utilisés pour calculer le montant des allocations
familiales et d’autres prestations (complément familial, prestation d’accueil
du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire) sont revalorisés d’un
magnifique + 0,2 %.
Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz sont
remplacés par un « chèque énergie ». Il devrait aider 4 millions de
ménages en situation de précarité à payer leurs factures. Le plafond
d’éligibilité retenu est un revenu fiscal de référence de 7.700 euros par an et
par personne habitant le même foyer. D’un montant moyen de 150 euros en moyenne
en 2018 (48 euros au minimum, 227 euros au maximum), il sera versé au printemps
(une fois les « grands-froids » dépassés), quelle que soit l’énergie
de chauffage utilisée, (électricité, gaz naturel, fioul, Gaz de Pétrole,
Liquéfié, réseaux de chaleur, bois).
LOGEMENT : Tous les propriétaires vont désormais
devoir fournir à leurs locataires deux diagnostics supplémentaires sur l’état
des installations électriques et de gaz.
Encore deux factures non récupérables sur le locataire…
Si vous faites des travaux, sachez que de nouvelles
normes de performance énergétique entrent en vigueur pour le remplacement de
certains équipements (fenêtres, isolants, chauffage, etc…) dans un bâtiment
existant. Par ailleurs, dans le neuf, la norme de consommation maximale de 50
kmwh par an et par mètre carré, en vigueur depuis 2012 pour les logements
individuels, entre en vigueur pour le logement collectif.
Emprunts : Une banque ne peut désormais plus obliger
un client effectuant un emprunt immobilier à lui confier son principal compte
bancaire pendant plus de dix ans (moins, si !). Jusque-là, les banques
pouvaient assortir leurs prêts d’une obligation de domiciliation du compte
bancaire principal pendant parfois toute la durée du prêt, ce qui rendait le
changement de banque compliqué…
POLITIQUE : Le CSA change les règles du jeu des
temps de parole. Jusqu’ici, hors période électorale, le temps d’intervention de
l’opposition à la télé et à la radio ne pouvait être inférieur à celui de la
majorité et du chef de l’État. Ce système obsolète est remplacé par un nouveau,
qui fait fi des concepts de majorité et d’opposition : désormais, l’exécutif a
un tiers du temps de parole et les autres interventions sont réparties
équitablement aux différentes formations en fonction de leur représentativité
(résultats électoraux, taille des groupes parlementaires, sondages)…
L’Assemblée change de régime de retraite. Celui très « spécial »
des députés prend fin et leur allocation de fin de mandat est alignée sur le
régime de droit commun de l’allocation d’aide au retour à l’emploi.
L’indemnité représentative de frais de mandat est désormais
contrôlée, et la majorité des dépenses couvertes nécessitent des justificatifs.
Exit le papier chez vos députés. Les amendements
imprimés sur papier sont remplacés par des tablettes numériques lors de
l’examen de textes législatifs dans l’hémicycle.
FONCTION PUBLIQUE : Le jour de carence en cas
d’arrêt maladie est rétabli pour les fonctionnaires.
Les hauts fonctionnaires issus des écoles
d’application de l’École polytechnique, des ENS, de l’ENÂ, de Mines ParisTech
et des Conservatoires du patrimoine, qui doivent 10 ans à l’État en
contrepartie du financement de leurs études, pourront prendre une disponibilité
de quatre ans maximum, contre dix actuellement. Ce qui signifie que ceux
prévoyant de quitter définitivement la fonction publique devront rembourser l’État…
six ans plus tôt.
Rassurez-vous, ce n’est pas rétroactif : « Jupiter »
est passé entre les gouttes et … ferme la porte derrière lui aux générations
suivantes.
TERRITOIRES : Mayotte passe aux 35 heures ! Le
code du Travail sur l’île s’aligne sur celui de la métropole… Les Mahorais
passent donc aux 35 heures, au lieu de 39. Les entreprises de moins de 20
salariés auront cependant encore un an pour s’y préparer. Les habitants de
Mayotte vont aussi bénéficier de certaines conventions collectives, de la
rupture conventionnelle, de la prime de précarité.
La « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » est enfin réunifiée.
Le 2 janvier, les conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse
fusionnent en une collectivité unique comptant 63 élus. La coalition des « cousins »
nationalistes, de l’autonomiste Gilles Simeoni et de l’indépendantiste Jean-Guy
Talamoni, y est provisoirement très nettement majoritaire.
« En Marche » pour une indépendance ?
Probablement pas mais une autonomie accrue dans les
domaines « non régaliens », oui.
TOURISME ET LOISIRS : Airbnb sera bridé à « Paris-sur-la-plage »
en vue des JO (et autre expo-universelle, plus quelques coupes du monde des « musculeux »).
Sur la plate-forme Airbnb les locations de meublés touristiques dans le centre
de la ville (1er au 4ème arrondissement) sont limitées à
120 jours par an.
Notez que ce sont justement les arrondissements qui
ont perdu le plus d’habitants (on ne peut pas se garer et il y a plein de
sens-interdits) sur les 30.000 qui se sont évaporés, exilés ou décédés.
Par ailleurs, la taxe de séjour augmente de cinq
centimes sur certaines catégories d’hôtels, de meublés touristiques et de
campings.
De plus, ceux qui déposent des annonces sur les
plateformes de location en ligne (Airbnb, Abritel-HomeAway…) sont désormais
obligés d’annoncer leur « qualité », qu’ils soient professionnels ou non.
En échange, l’ouverture dans la capitale de « clubs »
est de nouveau autorisée à titre expérimental pour une durée de 3 ans, à la
place des « cercles de jeux » fermés pour leur réglementation trop laxiste.
ENVIRONNEMENT : Terminés les microbilles et cotons
tiges en plastiques. Il est désormais interdit de commercialiser les
microbilles de plastique, ajoutées à certains dentifrices, gels douche, masques
ou gommages pour leurs propriétés fluidifiantes et exfoliantes. Il est
également interdit de commercialiser les cotons tiges en plastique pour cause
de pollution des océans et de danger pour la faune (c’est vrai quoi, aller se
curer les trompe d’Eustache en bord de mer, c’est infernal !).
Seuls les bâtonnets ouatés biodégradables et
compostables sont autorisés.
TRAVAILLEURS INDEPENDANTS : Le régime social des
indépendants, qui va être progressivement intégré au régime général, entre en
période transitoire pour deux ans. Les indépendants vont bénéficier de deux
baisses de cotisations (– 2,15 points sur les cotisations famille et
exonération accrue des cotisations d’assurance maladie et maternité).
Les plateformes numériques de mise en relation par
voie électronique, de type Uber, ont désormais une responsabilité sociale sur
les travailleurs indépendants qui y ont réalisé un chiffre d’affaires égal ou
supérieur à 13 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 5.165,16 euros annuel
en 2018). Elles pourront donc être amenées à rembourser aux travailleurs leur
assurance en cas d’accident du travail, où à participer à leur formation.
ENTREPRISES : Les entreprises de taille
intermédiaire (250 à 5.000 salariés) fournissant le secteur public (État,
collectivités locales, hôpitaux, établissements publics, etc.) doivent passer à
la facturation électronique. C’était déjà le cas pour les entreprises de plus
de 5.000 salariés, ce sera le cas l’an prochain pour les PME et TPE.
Taxe sur les dividendes : C’est (vraiment) fini. La taxe
sur les dividendes mise en place fin 2012 est définitivement supprimée, suite à
son invalidation par les Sages. Les litiges découlant de cette taxe ont coûté
10 milliards d’euros, selon le gouvernement qui a mis en place une contribution
exceptionnelle des grandes entreprises pour combler une partie du manque à
gagner.
Le Fonds de l’État de 10 milliards d’euros pour
l’innovation devient opérationnel. Alimenté en cash par le produit des récentes
cessions de participations dans ENGIE et Renault, puis par les dividendes d’autres
participations publiques, il devra produire un rendement annuel de plus de 200
millions d’euros, selon « Ed. Fil-Lip ».
Vigilance accrue dans les grandes entreprises : Les
sociétés employant, en leur sein ou dans leurs filiales, au moins 5.000
salariés en « Gauloisie-du-labeur » ou au moins 10.000 salariés dans
le monde-globalisé doivent désormais publier un plan de vigilance pour prévenir
les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales,
la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, tout au long
de la chaine d’approvisionnement.
Les abattoirs ont désormais l’obligation d’installer
des caméras dans tous les lieux d’acheminement, d’hébergement,
d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux.
Y’en a qui vont se rincer l’œil…
Chaque entreprise a désormais l’obligation d’indiquer
les procédures de contrôle mises en place pour assurer la fiabilité des
commentaires postés sur son site internet.
Les commerçants doivent désormais être équipés d’un
logiciel de caisse sécurisé, ou faire certifier le logiciel qu’ils utilisent.
Une amende de 7.500 € est appliquée aux professionnels qui ne sont pas aux
normes.
C’est moins que le coût d’une remise-à-niveau…
Les entreprises de plus de 50 personnes, les communes
de plus de 10.000 habitants et l’administration sont désormais dans
l’obligation de mettre en place des procédures de recueil des alertes, en
application de la loi Sapin 2.
Voilà-voilà : Vous vous sentez mieux de vivre dans
ce pays formidable (qui est le mien et que j’aime tant mais qui me le rend si
mal…) avec des dirigeants (épaulés d’une armée de fonctionnaires attentifs qui
vous coûtent un bras et une jambe) qui ne sont nés que pour votre bonheur ?
Bé écoutez : C’est tellement « attractif »
qu’ils auront été 100.000 à venir s’y réfugier l’année dernière (un septième de
toutes les naissances de petiots-gauloisiens), dont plus de 1.500 britanniques !
Alors ne râlez pas et dites leur donc « MERCI » !
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