Et
toujours rien à en dire…
Ce n’est pas qu’on s’habitue même si on « banalise », comme un
quelconque carambolage autoroutier. On ne s’habituera jamais aux exactions
inutiles d’animaux fanatisés, écervelés, embrigadés. C’est qu’on en viendrait
presque à se féliciter que cette fois-ci, il n’y a pas eu de vie arrachée,
déchiquetée, anéantie, détruites pour des prunes.
Juste 29 blessés, partiellement brûlés, qui ont eu très peur.
Dans nos bureaux, quand la nouvelle est tombée, on a craint le pire.
Il faut dire que l’attentat de vendredi dernier intervient après une vague
d’attaques ces derniers mois sur le sol du Royaume-Uni, toutes revendiquées par
le groupe djihadiste État islamique.
Les britanniques vont finir par être vaccinés durablement.
Ils ne se rappellent presque plus où ils étaient quand en mars un
assaillant avait utilisé un véhicule pour percuter des passants sur le pont de
Westminster avant de poignarder un policier, faisant cinq morts ;
En mai, quand un kamikaze s’était fait exploser avec une bombe artisanale
à la sortie d’un concert d’Ariana Grande à Manchester (Nord), faisant 22
morts ;
En juin encore quand des assassins, à bord d'une camionnette, avaient
foncé sur des passants sur le London Bridge avant d’en poignarder plusieurs,
faisant huit morts ;
Ni quand en juin, des fidèles près de la mosquée londonienne de Finsbury
Park avaient été percutés par un homme qui avait foncé sur la foule faisant une
dizaine de blessés et un mort.
Les effets du légendaire flegme des britanniques ?
Je ne sais pas…
Daech a revendiqué. C’est pourtant un flop : La bombe, artisanale, venait
d’exploser vers 8 h 20 (7 h 20 GMT d’été) dans une station de métro libérant
une « boule de feu » dans une rame à une heure de relativement forte affluence
dans la station de Parsons Green sur la Green-line, branche de Wimbledon, qui
traverse Londres d’est en ouest.
Une station située dans un quartier plutôt aisé du sud-ouest de Londres.
« Il y a eu une explosion », a
dit à la presse le commandant de l’unité antiterroriste de la police de la
capitale, Mark Rowley. « Nous considérons
qu’il s’agit de la détonation d’un engin explosif artisanal » a-t-il
ajouté.
Il y a eu « déflagration » et non pas explosion : La bombe
a « foiré » !
C’est d’ailleurs ce qu’a rapidement suggéré Hans Michels, professeur
d’ingénierie chimique à l’Imperial College de Londres : « L’explosion n’a que partiellement réussi ».
Aussitôt les annonces se succèdent : « Une chasse à l’homme est en cours » pour retrouver le ou les
auteurs de l’attentat, immédiatement qualifié de « terroriste » par la police, a indiqué sur LBC Radio le maire de
Londres, « Sadique-Khan ».
La police a précisé dans un communiqué que son unité de contre-terrorisme
procédait à des « investigations rapides
pour identifier les responsables ».
Facile : Il y a des caméras de vidéosurveillance partout dans ce
pays-là !
Au soir « Théière-Mais » a annoncé que le niveau d’alerte
terroriste était relevé au niveau « critique », ce qui signifie qu’un attentat était
« imminent ».
Il avait eu lieu le matin, à moins que ce soit un « suivant »…
et tout le monde s’attendait alors à une « contagion », une
« réplique » comme pour les séismes.
Elle a aussi annoncé le déploiement de militaires sur des sites-clés pour
soulager les forces de police.
Les autorités ont aussi indiqué que « l’engin
explosif était destiné à faire d’énormes dégâts ».
Elles ne sont pas ignorantes – y compris sur le continent – que des incitations
« récentes de la propagande
djihadiste à planifier un déraillement de train ».
Et de prévenir qu’« une attention
particulière doit être accordée à toute remontée d’information relative à une
intrusion ou une tentative de sabotage dans les emprises dédiées à la circulation
des trains ».
Concrètement, les services de renseignement auraient repéré une « propagande djihadiste des trois derniers
mois » appelant les djihadistes « à
gagner la confiance des mécréants en dissimulant sa radicalisation »,
incitant « les loups solitaires » à
provoquer « en Europe » des « déraillements de trains, incendies de forêt
ou empoisonnement de nourriture ».
Dissimuler sa radicalisation…
Je me suis mordu les doigts : Et si en décrivant le détail du
fonctionnement du logiciel « BBR » (et posts suivants) je n’avais
pas fait une konnerie ?
D’autant que je poursuis avec les « Purple » et termine avec la notion de
« zombie », explications à la clé.
Il faudra que je corrige dans « une suite », si on m’en laisse
le temps.
Dès le mois de juillet dernier, en effet, le site d’experts SITE Intelligence
Group révélait déjà que Daech encourageait ses soldats à causer des dégâts en
faisant dérailler des trains et exploser des canalisations de gaz ou de
pétrole.
En août, dans sa revue de propagande « Inspire », Al Qaïda
appelait donc ses loups solitaires à organiser des opérations de sabotage des
voies ferrées en Occident « en utilisant
des matériaux facilement accessibles ».
On reste donc vigilant un peu partout sur des achats intempestifs de
matériaux nécessaires à la confection d’une machine infernale en vente dans le
commerce – jusqu’aux bouteilles de butane, comme en Espagne – et aux vols de
matières explosives.
Quant au maire local, il a condamné de son côté les « individus ignobles qui tentent d’utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie
».
Alors que « Mac-Doland-Trompe », toujours égal à lui-même, a
dénoncé de son côté et sur Twitter des terroristes « ratés », affirmant qu’ils avaient été repérés par Scotland Yard
avant l’attaque.
De quoi vraiment fâcher « Théière-Mais ».
Et j’ai appris par « ma nichée » que « Sœur-Âne », la
mairesse de « Paris-sur-la-plage » n’avait pas déprogrammé sa
« soirée-festive » de vendredi soir place de l’Hôtel de Ville pour
célébrer « sa victoire » à Lima en ramenant les JO de 2024 !
Enfin quoi, merde étron ! Quand Paris saignait, l’Europe
entière, le monde entier, y compris London, saignait…
Quelle déroute de la solidarité de n’en avoir pas fait autant !
Un peu de décence, quand même.
Finalement, samedi, un homme de 18 ans a été interpellé au matin par la
police du Kent, du côté de Douvres, en lien avec l’attentat.
Un autre l’a été hier à Hounslow, 21 ans (périphérie-ouest de Londres), et
ça peut-être se poursuivre.
« Nous avons procédé à une
importante arrestation dans le cadre de notre enquête, ce matin », a
annoncé le coordinateur des services antiterroristes britanniques. « Si nous sommes ravis des progrès
enregistrés, l’enquête n’en continue pas moins et le degré d’alerte à la
sécurité est maintenu au niveau critique ».
Le patron de l’antiterrorisme britannique avait la veille au soir déjà
déclaré que l’enquête progressait bien : « Nous traquons des suspects », assurait-il.
« Des centaines d’agents poursuivent
plusieurs pistes d’enquête, en épluchant des heures d’enregistrement de
vidéosurveillance et en interrogeant les témoins. »
« La population va voir davantage de
policiers armés dans le réseau des transports et dans nos rues (…), ce sera une mesure proportionnée qui rassurera
un peu plus et permettra d’assurer une meilleure protection, le temps que l’enquête
fasse son chemin », avait justifié la première ministre.
Ce n’est pas encore l’état de siège malgré la mobilisation de l’armée…
Mais ça y ressemblait dès hier.
Daech, c’est vraiment un cancer. L’organisation meurt au Proche-Orient,
s’étiole au Sahel, mais métastase partout ailleurs, de l’Indonésie à l’Europe
en passant par la Russie et sans épargner les USA, mais en évitant
l’Extrême-Orient et le continent sud-américain.
Un vrai fléau qui ne s’éteindra que quand les financements auront tari les
hommes, ces « animaux » programmés pour tuer.
La vie a repris à Londres : C’est la meilleure réponse, la meilleure
des médicamentations.
Business is business et sur la planète finance, le soleil ne se couche
jamais.
Mais quelle que part, j’ai mal d’avoir eu peur pour « mes »
anglais.
Cette peur diffuse qui ronge jusqu’à ce qu’on la surmonte en
« banalisant ».
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