Pas vous, rassurez-vous…
… Quoique… mais une partie de vos
« grands-électeurs » et les « Teutons-d’outre-Rhin ». Et
l’air de rien, ils tiennent tous votre avenir entre les doigts jusque fin 2021.
Vous devriez vous en préoccuper.
Enfin, ce que j’en dis ou rien, c’est comme
d’habitude : Ça compte pour du beurre !
Donc, en premier lieu les sénatoriales et la question
qui se pose : « La République-en-marche-même-pas-en-rêve »
va-t-elle se prendre sa première gifle électorale ?
Sans majorité ni réseau d’élus, « Mak-Rond »
aborde en effet ce scrutin dans une situation de grande fragilité.
Sur le papier.
Car, après deux succès éclatants à l'élection
présidentielle et aux législatives, d’après tous les analystes le parti présidentiel
devrait logiquement s’incliner et se retrouver en troisième position derrière « Les
Républicains-Démocrates » et ce qui reste du « P.Soce » jusqu’à
samedi soir, les deux forces majoritaires au Palais du Luxembourg.
D’autant que l’heure serait « à la résignation »
chez les « LREM-même-pas-en-rêve » : « C’est une élection qu’on aurait dû enjamber mais on y est quand même
allé », regrette une sénatrice déjà ralliée. « C’est très difficile : On n’a pas de grands
électeurs hormis les députés élus en juin, on part de zéro. »
Pas vraiment en fait : Au Sénat, les « mak-ronistes »
disposent déjà d’un groupe de 30 parlementaires, pour la plupart issus des
rangs « soces ». La moitié des sièges sont renouvelés et 15 sénateurs
« mak-ronistes » remettront en jeu leur mandat. Un test…
« On peut
déjà partir du principe qu’on en perdra 3 ou 4 qu’on n'est pas en mesure de
garder. L’idéal serait d’en remporter
une vingtaine pour être à 45 marcheurs » juge un sortant.
« Dans tous
les cas, ce ne sera pas autant que l’on pouvait espérer » en analyse
un autre. C’est que les polémiques de l’été sur fond de restriction budgétaires
ont écorné l’image du mouvement auprès des élus locaux : « Les prises de position du gouvernement ont
représenté un handicap pour nous (…).
La suppression de la taxe d’habitation, les emplois aidés et surtout ce bruit
de fond sur la baisse des dotations aux collectivités territoriales nous ont
fait perdre des voix parmi les grands électeurs. »
Ça, c’est sûr et il fallait y penser avant…
Se rajoute également un retard à l’allumage :
« Face à la multiplication des
candidatures dissidentes, on a dû appeler « Gens-Pôle-De-la-voix »
(le président de la Commission d’investiture du parti) en catastrophe au début de l'été pour lui dire de sévir (…). Dans certain cas, il a fallu attendre la fin
du mois d’août pour que la situation soit réglée ».
Une légèreté qui pourrait coûter cher : L’éclatement
des listes « LREM-même-pas-en-rêve » pourrait faire perdre de
quelques voix « les marcheurs » dans les circonscriptions où l’élection
se fait à la proportionnelle. « On a
calculé que dans certains département le dernier siège de sénateur serait élu
avec seulement 12 à 13 % des voix du collège sénatorial », explique un
autre.
Bé oui, c’est ça de « marcher » en marge et
sur la fange. Au moins depuis le premier tour des présidentielles.
Néanmoins, il pourrait se révéler, comme pour les
législatives, une « Mak-Croc-nisation » express des grands électeurs
majoritairement apolitiques qui sont restés libres de leurs choix.
Par ailleurs « les réseaux » et soutiens du
président auraient également un plan-bis de plus grande ampleur pour prendre le
contrôle du Sénat : Ils rêvent (même-pas-en-marche) de faire exploser la
droâte.
Ce qui pourrait ne pas être si difficile que ça, vu
son état…
« Le plus
important, ce n’est pas d’avoir un groupe important mais de dessiner les
contours d’une majorité présidentielle avec une partie de la « droâte » ».
Il faut dire qu’entre la bataille pour la présidence
du parti des félons-républicains avec « Veau-qui-est » en tête de
liste à qui même « Du-pont-gnan-gnan » et des « Haine-F »
« tendent la main » et les
« reconstructifs » retourneurs de veste-patentés, les nuances sont
nombreuses et ouvertes à toutes les opportunités ultérieures.
Objectif : Faire basculer un quart des sénateurs « LR-D »
vers un soutien mesuré au gouvernement. Avec l’apport des centristes déjà
conquis, des groupes radicaux et quelques « soces », dont ceux
opposés aux « frondeurs » et pourquoi pas un « basculement du P.Soce »,
et ça pourrait très bien faire l’affaire pour constituer une majorité de
soutien aux futures initiatives gouvernementales.
Perso et de loin, j’en pense que c’est
« jouable » : Ce pourrait être Belote, Rebelote et Dix-de-der.
« Mak-Rond » a bien réussi son hold-up en quatre tours de scrutin
populaire, alors pourquoi pas un 5ème, celui entre
« initiés » ?
D’autant qu’ainsi l’Europe des mondialistes pourrait
avoir libre-cours jusqu’aux prochains scrutins qui se trouvent être, en premier
celle du Parlement Européen soi-même prévue en 2019 (18 mois pour le préparer).
Rien en 2018, alors qu’ensuite il s’agira d’enchaîner en 2020 les municipales, en
2021 le territoriales & régionales (qui pourraient bien être réformées
entre-temps, le calendrier s’y prête et souvenez-que « la
souveraineté » ne s’exprimera plus qu’au niveau local et
européen pour « Mak-Rond ») avant d’aller à la présidentielle et aux
législatives en 2022.
Mais avant, il y a un autre volet : Le
partenaire-allemand.
Et justement, dimanche prochain, c’est au tour des
« Teutons » d’aller aux urnes.
Et là, les sondages sont unanimes : «
Mère-Quelle » devrait être reconduite chancelière avec une large majorité.
Peut-être même sans avoir à former une coalition, « grande » ou
« petite ».
Là encore, je demande à voir : Les sondages se
trompent souvent depuis quelques temps, mais passons.
Une élection « sans suspens », avec un seul
débat télévisé d’où il est ressorti que 55 % des sondés l’ont trouvée
convaincante contre 35 % seulement pour son opposant, Martin Schulz du SPD, qui
semblait faire de la figuration.
97 minutes mortelles de tête-à-tête en ce début de
mois, quatre journalistes, pas de public à l’arrière-plan, un décor sobre. Un
débat à l’allemande : Pas d’éclats de voix, pas d’insultes, mais des arguments
bien posés que les deux prétendants à la Chancellerie ont exposés calmement,
sans se couper la parole.
« Mère-Quelle » était apparue très sereine
et parfaitement préparée. Il faut dire qu’elle n’avait guère de souci à se
faire tellement son bilan est bon. Souveraine, elle n’aura à aucun moment perdu
le contrôle d’elle-même.
« Mme Merkel est
comme un rocher sur lequel glissent des cascades d’eau », commentait l’une
des journalistes chargées d’animer le débat.
Difficile donc pour son opposant de l’attaquer sans
paraître agressif…
Et il s’en est bien gardé d’autant que sur la plupart
des sujets, les deux candidats donnaient l’impression d’être parfaitement d’accord,
chacun hochant la tête pour approuver ce que disait l’autre, comme si ils
allaient se tomber dans les bras l’un de l’autre à la fin de la joute oratoire,
comme s’ils préparaient en direct devant les caméras la prochaine « Grande
Coalition » CDU-SPD qui continuera probablement à gouverner après les élections
de ce 24 septembre.
Grand thème abordé : La crise des migrants, qui
préoccupe les Allemands depuis qu’en 2015 le pays a ouvert ses frontières aux
réfugiés massés en Hongrie. Plus d’un million de réfugiés arrivèrent dans les
mois qui suivirent. Une décision humanitaire assumée sans la moindre hésitation
par la sortante.
Elle a d’ailleurs affirmé qu’elle excluait toute
alliance électorale avec l’AfD, le parti d'extrême droite né de la crise des
migrants, crédité de 8 à 10 % des voix et qui, selon toute probabilité, devrait
faire son entrée au Bundestag dimanche.
« Wir schaffen
das ! » (Yes, we can !), le mot d’ordre depuis 12 ans : « Vous me connaissez », a-t-elle souligné
(déjà 3 mandats sans discontinuer). Elle propose aux électeurs « un mélange entre les dernières années où
tant d’expérience a été accumulée et une grande curiosité pour les années à
venir ».
Quant à Martin Schulz, il incite ces concitoyens à
avoir « le courage d’un nouveau départ
» : « Nous voulons modeler l’avenir
et non gérer le passé – et ceci avec nos voisins européens ».
Tiens donc… Lui aussi ?
Reste que justement…
C’est tellement « consensuel » et entendu que ce genre d’exercice reste
frustrant au moins pour une large partie des électeurs. Ils sont plus de 40 % à
être « indécis » et les sondeurs estiment les abstentionnistes à près
de 30 % !
Ça vous rappelle quoi, au juste ?
D’autant que ce n’est que le lendemain (4 septembre,
un lundi soir, je me souviens parfaitement) qu’a eu lieu le second débat mais…
qu’entre « petits candidats » à la chancellerie, y compris les
plus radicaux, de gauche (die Linke) et de droite (AfD).
Et c’est là où l’ex-ministre de la défense « Karl-Theodore
zu Guttenberg », alerte que le côté policé du débat du dimanche pourrait ouvrir
un boulevard aux extrêmes.
Une élection qui sera aussi suivie en Grèce,
naturellement, parce « Schäuble », l’intraitable ministre des
Finances « d’Angèle-la » envers les Grecs, devrait être reconduit si
la CDU remporte le scrutin de dimanche.
75 ans, membre du Bundestag depuis 1972, il se
représente lui aussi pour un nouveau mandat et il a toutes les chances d’être
reconduit à la tête de son ministère.
Or, c’est la bête noire des Grecs.
Assis sur son trésor – 24 milliards d’euros d’excédent
budgétaire sur le seul premier semestre 2017 – et les yeux fixés sur l’évolution
démographique qui fragilise pour les générations à venir les budgets sociaux, ce
ministre des Finances s’oppose depuis toujours à toute tentative d’introduire
une dose de solidarité au sein de la zone euro.
La crise de la dette grecque aura d’ailleurs été absente
de la campagne électorale teutonne et ce n’est pas un hasard si « Manu-Mak-Rond »
n’a pas encore précisé ses propositions en vue d’une réforme de la zone euro.
La moindre tentative d’aborder ne serait-ce que l’idée d’une mutualisation de
la dette européenne provoque automatiquement une campagne particulièrement
agressive de la part du quotidien populaire Bild Zeitung, qui avait proposé aux
Grecs de vendre leurs îles pour résoudre leur problème de dette…
Vous aurez ainsi pu noter que lors de son passage à
Athènes, le président gauloisien a exhorté à construire une Europe de… la
culture et à se tourner vers une Europe à renouveler (transformée).
C’est dans ce contexte que la publication au cœur de
l’été d’un chiffre éloquent est passée pratiquement inaperçue en « Teutonnie »
: Le ministère des Finances reconnaissait mi-juillet que la crise grecque est
pour le budget fédéral de son pays une affaire très juteuse…
Interrogé par les Verts dans le cadre des questions de
l’opposition au gouvernement, le ministère des Finances révélait que le budget
fédéral a gagné depuis 2010 1,34 milliards d’euros d’intérêts versés par Athènes
suite à des crédits accordés par l’Allemagne. Un prêt accordé par la banque
publique KfW a rapporté à lui seul 393 millions d’euros d’intérêts.
Un vrai racket, une mise en coupe-réglée des « Hellènes »
au moment où coulait à flot de l’argent à taux négatifs émis depuis la BCE (et d’ailleurs) !
Quant à la part d’intérêts touchée par l’Allemagne
dans le cadre du crédit accordé par la Banque centrale européenne, elle s’élève
à 952 millions depuis 2015.
« Ces gains
doivent être reversés à la Grèce. Il est peut-être légal que la crise grecque
bénéficie financièrement à l’Allemagne. Mais ce n’est pas légitime du point de
vue moral et de la solidarité », s’est emporté le spécialiste budgétaire des
Verts Sven-Christian Kindler.
Mais les « Grünen », en pleine transition générationnelle
de leurs chefs, sont complètement inaudibles dans la campagne allemande.
Quant au SPD, solidaire avec la Grèce, il évite d’aborder
la question depuis le printemps, de peur de donner de nouveau des ailes au
parti populiste AfD, fondé en 2013 pour protester contre les plans de sauvetage
de l’euro et reconverti à la lutte contre l’immigration.
Et on a ainsi appris que votre ministre de vos
finances « La-Maire » (retouneur-veste-parvenu entre tous) est revenu
totalement déprimé de son dernier voyage en Italie où il tentait de trouver un
accord autour des chantiers de Saint-Nazaire et où il a fait une apparition au
forum Ambrosetti (le « Davos italien »). Ses conversations avec les
collaborateurs de chancelière allemande lui ont signifié qu’elle ne
transigerait pas d’un iota sur les efforts budgétaires de la « Gauloiserie-dépensière »
et exigerait 2,8 % de déficit public en 2018.
Et le lendemain, le ministre des finances allemand
demandait à la Banque Centrale Européenne de « revenir à la normale », c’est-à-dire d’abandonner sa politique
monétaire pro-croissance ce qui veut dire plus de rigueur budgétaire et plus de
rigueur monétaire…
Marrant, non ?
Tout ça pour vous dire que, même vu de Londres, les
élections de dimanche prochain vont directement impacter vos vies au moins
jusqu’en 2021.
Et quatre ans, c’est long…
De mon côté, je serai attentif aux
« surprises » possibles.
Il est des points qui ne sont pas clairs dans mon
esprit : Le premier étant que d’après quelques rumeurs, les positions sur les
réformes à faire en Europe sont en opposition entre « Bunker », le
président de l’UE, « Mère-Quelle » et « Mak-Rond ».
Personnellement, je n’en ai pas vu de
véritables : Ils ne parlent pas de la même chose ou si ils disent
globalement la même chose, ils ne causent pas du même calendrier ;
Deuxièmement, on a vu jusque-là que de multiples
« puissances étrangères » ont pu intervenir peu ou prou sur les élections
au moins depuis celle du 8 novembre 2016 aux USA.
Sont-elles devenues inactives depuis ?
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