Probablement pas…
D’abord, ces histoires de ministres « sortis »
à peine nommés. Admettons que ça aille dans le bon sens. Mais ça fait tout de
même tâche…
Ensuite, aujourd’hui même un Président qui s’exprime
devant le Congrès réuni à Versailles (députés et sénateurs réunis) et demain
son « Premier sinistre » qui va devoir faire le
perroquet-présidentiel à l’occasion de sa déclaration de politique générale,
avec vote de censure rejeté derrière : Pas de commentaire, tout est déjà
plié. Vive la démocratie-vivante d’un pouvoir qui se veut absolu…
Par ailleurs, la bataille des questures,
vice-présidence et secrétariats : Pliée également. Les « Mak-Rond-nistes »
se choisissent « leur » opposition et réduisent au silence tous les
autres, même ceux qui totalisent 20 % de l’AN au profit d’une minorité de « tourne-la-veste ».
J’adore !
Là-dessus l’arrivée de « Trompe-le-touche-cha-chatte »
sur les Champs le 14 juillet prochain que même « Trude-Haut » se
désiste : « Bibi » aurait peut-être intérêt à garder ses distances…
Je ne sais pas.
Enfin, « l’olympien » qui se refuse à la
traditionnelle conférence de presse du 14 juillet. Raison invoquée – je vous le
donne dans le mille – « La pensée
complexe du président ne se prête pas à l'exercice ».
Hein, elle n’est pas mal celle-là !
En fait, peut-être qu’il ne sera pas en état à
surveiller « Trompe » et sa pouliche…
Je ne sais pas non plus.
Et à venir, les premiers débats sur les lois d’habilitation
pour les futures ordonnances : C’est tellement bien plié qu’on a l’impression
que l’on change de cap tous les jours, tellement c’est effectivement complexe,
tel un tourbillon semés de vortex.
Pas grave, les « députacrouilles » aux
ordres se feront un plaisir de voter les yeux fermés.
Autrement dit, ils sont en liberté surveillée, avec
aux manettes leur chef-de-groupe et Président de leur Assemblée déjà passés « aux
ordres » (et la presse applaudit, certes moins bruyamment), les casseroles
font moins de bruit, mais force est de constater que la prime est
systématiquement donnée aux « transfuges », aux « retourneurs-de-veste ».
Je me demande encore comment on peut être élu sur un
programme de « clarté » et de « cohérence », d’exemplarité,
et finalement aller mouiller sa chemise pour tous ceux-là qui étaient hier des
adversaires à abattre…
Il suffisait finalement de se présenter.
À une primaire.
N’importe laquelle. De gôche ou de droâte. Et de faire
un score pourri.
Et ensuite de changer de camp.
« Pruneau-le-Mère » avec ses 2,4 % est
devenu ministre de la finance.
« Franc-soi-Rugby », l’écololo, avec ses 3,81
% est devenu président de l’Assemblée Nationale.
C’est simple, non ?
Quant à « Sol-Air », qui a gagné
haut-la-main le titre de « champion de la trahison », le parvenu absolu
de chez les « Républicains-démocrates-constructifs », le voilà
propulsé à quelques sommités de la questure d’opposition !
Une première depuis « plus de 50 ans » et « des
droits de l’opposition jamais autant piétinés ».
C’est l’application du principe « soce »
énoncé sous « Mythe-errant » : « Vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaire »
qui revient au galop…
Pour l’exemplarité, suppose-je.
Grâce aux 308 députés de « La République en
marche-forcée », qui ont fait leur rentrée mardi dernier à 8 heures du
matin, la consigne est claire : « Marchez droit, les marcheurs » !
Ils sortaient de leur interminable réunion un large
sourire aux lèvres. « Les 308 », groupe moteur de la mandature d’après
son nouveau président « Ricard-Fer-rang », ont fait leur rentrée dans
la salle Victor Hugo du 101 rue de l’Université, annexe moderne du
Palais-Bourbon aux allures de salle de cinéma.
Confortablement installés dans des fauteuils en cuir
rouge, ils se sont attaqués au menu, costaud, du jour. Désignation du candidat « REM-même-pas-en-rêve »
au perchoir, lequel sera élu président de l’Assemblée nationale dans l’après-midi,
élection du bureau exécutif du groupe, répartition des députés dans les
différentes commissions, etc.
Le vote à main levée pour décider d’accepter l’ancien
Premier-sinistre soce élu sans étiquette dans l’Essonne.
Dans la salle, d’après « ma pote-élue » qui
me l’a rapporté encore toute étonnée de se trouver là, tout le monde s’observait
du coin de l’œil, tentait de mettre des visages sur des noms. Si certains se
connaissent bien pour avoir mené ensemble depuis Paris-sur-la-plage la campagne
de « l’olympien », les autres se découvrent.
D’après leur recruteur-en-chef « beaucoup de ces jeunes travaillent dans un désordre créatif, réagissent
à l’instant ». Pas des « milléniums », mais c’est tout comme.
La génération « Y » à l’œuvre…
Pour les novices, le défi est le suivant : Comment se
fondre dans le moule d’une si lourde institution tout en tirant son épingle du
jeu ?
Tous ces jeunes ambitieux ne le savent pas encore. « J’ai l’impression d’être au début d’une
saison de football, on est quarante à l’entraînement, ça part dans tous les
sens. Avec le temps, on verra ceux qui sortent du lot », s’amuse un jeune
élu.
Leur « chef-de-groupe » leur a bien fait
comprendre qu’il fallait en dire le moins possible à la presse, fidèle à la
doctrine établie par le président « Mak-Rond » depuis l’Élysée (qui
lui n’a rien à dire, tellement nous sommes tous devenus des trisomiques) : Verrouillage de
la com’ et maîtrise de la parole.
« Dès l’instant
où on vit ensemble, on s’applique des règles communes », confirmait d’ailleurs
l’éphémère ministre de la Cohésion des territoires. « La liberté totale et l’unité totale », ajoute, amusé, le patron en
guise de slogan pour le groupe.
Que les choses soient claires, ils ont tous intérêt à
filer droit. C’est ce qu'ils ont d’ailleurs fait en élisant leur président de
leur groupe par ailleurs déchu de son ministère. Et puis, dès le premier tour l’ancien
écololo, ancien candidat à la primaire du PS, nouveau rallié à « Mak-Rond »,
assumant son troisième et probablement son dernier mandat. « Il a la légitimité, l’expérience, il a été
vice-président de l’Assemblée, a déjà été président d'un groupe (EELV) »,
justifiait-on.
Ensuite, les députés LREM ont élu sans broncher le
bureau du groupe. Une équipe paritaire qui devra quitter son poste en décembre
2019 pour jouer le renouvellement dans la deuxième partie du mandat. Puis il a
fallu commencer à discuter de la composition des commissions. Là, ces députés-là
ont eu leur mot à dire ! Tous ont dû formuler trois choix dans un formulaire,
comme des bacheliers postulant pour la fac.
Ils découvriront plus tard lequel de leur choix a été
satisfait.
Quatre candidats ont par ailleurs postulé pour la
commission Culture et éducation, deux pour la commission des Affaires
économiques, deux pour la commission Défense, six pour la commission des
Affaires sociales, sept pour la commission Développement durable, deux pour la
commission des Lois. La commission des Finances reviendra à « Riton-Worst-à-tes-souhaits »,
un autre champion aux « mains-propres ».
Dommage qu’ils n’aient pas été élus, mais on aurait pu
y mettre « T’es-venu-d’où » le « phobique-administratif »,
voire « Caca-zut-hack », le ministre de la fraude, ç’aurait été plus
drôle…
Et la rumeur attribuait déjà la commission des
Affaires étrangères à « Mariolle-Serre-naze », bras droit de « Bébé-Roux ».
Bon alors, exemplaire ou non ?
Exemplaire en plaide-je !
Exemplaire dans la « soumission », aveugle
et irrationnelle, au tout-nouveau-tout-beau Président.
Une nouvelle ère, affirme-je.
Une contre-performance « historique » de la
vie démocratique du pays tout entier.
Pouvait-il en être autrement, au juste ?
Sans lui, elles et ils ne sont rien que des anonymes
dans les rues de leurs bleds de province. Aujourd’hui, ils sont « dans les
ors de la République ».
Quelles destinées…
En revanche, force est de considérer que la plupart n’ayant
pas vraiment de « background » suffisant pour déjouer les pièges de
la vie parlementaire, pour amender correctement les écarts de conduite (là on
sait déjà en moins d’un mois) des projets de textes à voter afin d’en corriger
les effets les plus pervers (on peut penser à la future loi « sécurité »
dans le sillage du remplacement de l’état d’urgence qui reprend une disposition
censurée par le Conseil Constitutionnel, mais aussi « tous les autres »
à venir), la dérive est certaine.
Dès lors, pas besoin de VIème République :
Elle va se mettre en place toute seule, par petites-touches, avec probablement le
concours malheureux de la rue et virer à la « dictature-douce » dont nous
parlions l’autre fois.
Le problème des gauloisiens sera de savoir jusqu’où
ira « l’expertise » des « maîtres du pays » et dans quel
délai ils vont s’en mordre les doigts ou… applaudir à tout rompre, jusqu’au
sang.
Car il faut se rappeler que si « tout va bien »,
il manque l’essentiel : Une adhésion populaire qui fera cruellement défaut
avec un taux d’abstention de près de 57 % des électeurs.
Ce qui ne peut manifestement pas durer tout un
quinquennat…
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