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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 9 juillet 2017

Acte III – Scène I


Aux plaisirs du palais – (Comédie dramatique en 3 actes et en prose !)

Avertissement : Ceci est une œuvre de totale fiction. Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé, a fortiori à naître, ne peut qu’être pure coïncidence totalement fortuite, fruit de l’aléa propre au pur hasard. Tout rapprochement incongru relèverait donc de la plus haute fantaisie et son auteur se verrait impitoyablement poursuivi en justice pour répondre du préjudice qu’il aurait pu ainsi créer.

(Lever du rideau sur le même bureau : FH est assis derrière sa table de travail, JPJ est debout en face de lui)
FH – Alors, Jean-Pierre… comment… s’est passé le passage de… relai avec votre… successeur ?
JPJ – Pas trop mal Monsieur le Président, pas trop mal.
FH – Président… Président… plus pour très… longtemps.
JPJ – Les dossiers sont prêts, les notes de synthèses toutes remises et probablement lues à l’heure qu’il est par les équipes d’Alexis Kohler. Et nos cartons ont été faits et déménagés. Tout est en ordre.
FH – Qu’est-ce que… vous pensez de votre… successeur ? Pas trop… jeune ?
JPJ – Si bien sûr. Assurément. Mais que voulez-vous, c’est une nouvelle génération qui arrive « aux affaires » avec votre départ. Notez, Monsieur le Président…
FH – Pour encore moins… d’une heure !
JPJ - … qu’il va être épaulé par Patrice Strzoda, un qui a de la bouteille. Et puis ils ne sont pas encore nommés.
FH – Mais, mais… il vient d’où ce Kohler ?
JPJ – Oh c’est un pur produit des grandes écoles : Sciences Po, ESSEC promotion 1993, ENA promotion Averroès (1998-2000), il a commencé son parcours à la direction générale du Trésor puis il est détaché au FMI et à l’Agence des participations de l’État. Sous votre mandat, Monsieur le Président…
FH – Plus pour… longtemps, plus … pour longtemps !
JPJ - … il a été directeur de cabinet du ministre de l’Économie puis de son successeur, qui est aussi le vôtre. Entre temps, il a pantouflé dans le privé en tant que directeur financier de la compagnie Mediterranean Shipping Company numéro 2 mondial du fret maritime. À la demande de son employeur, il s’installe à Grenoble, puis à Genève, mais continue de travailler à distance pour votre successeur. J’ai noté pour vous qu’il a pu être une personnalité centrale au quartier général d’En marche !.
FH – Un … fidèle ?
JPJ – Votre successeur a plein de « fidèles ». Parfois tout neuf, faut-il préciser.
FH – Je me demande comment… il a fait en si peu de temps. Si je ne m’abuse, il était… sous surveillance quand… il était ici !
JPJ – Je n’ai pas toujours été votre secrétaire général. Et je n’ai jamais été un de ses proches.
FH – Non… Bien sûr. Ce n’est pas un… reproche !
JPJ – Naturellement. En revanche, je peux vous dire qu’il est assez proche des juppéistes.
FH – Quelle salade…
JPJ – La salade, passe encore. C’est la vinaigrette qui ne passe pas.
FH – La vinaigrette… La vinaigrette… S’il n’y avait que ça !
JPJ – Je sais. Je sais. On vous a fait introduire le sida dans ce palais et nous n’avions rien vu venir. Je ne comprends toujours pas.
FH – S’il n’y avait … que vous ! Ah, mon ennemi… mon adversaire… celui qui ne… vote pas ! Quelle horreur… finalement.
JPJ – Et pourtant…
FH – Vous… avez une idée du premier ministre qu’il… va nommer ?
JPJ – Aucune, Monsieur le Président…
FH – Président, président… Je ne le suis déjà plus depuis… décembre dernier… finalement !
JPJ – C’était votre choix.
FH – Y’en avait-il… un autre ?
JPJ – Les résultats de votre politique commencent à se faire sentir. La courbe du chômage a tendance à se renverser durablement…
FH – Je sais, je sais… Mais un an trop… tard ! Nous avons manqué de… temps ! Et c’est mon successeur qui va… bénéficier de cette embellie sur le… front de l’emploi. Vous rendez-vous… compte, Jean-Pierre… que si je n’avais pas lié… mon sort à ce… fameux retournement tant… attendu, je serai peut-être encore… dans ce fauteuil pour… cinq ans et vous aussi à mes … côtés.
JPJ – Je sais monsieur le Président.
FH – Président, président… plus pour très… longtemps.
JPJ – Tant que vous ne lui avait pas transmis « les pouvoirs », vous le restez.
FH – Tient. Ça me donne une… idée !
JPJ (étonné) – Une idée ?
FH – Oui … Ça m’arrive aussi. Vous auriez une … boîte ?
JPJ (toujours étonné) – Une boîte ? Quel type de boîte ?
FH – Une boîte à … chaussures ! Et un œuf Fabergé…
JPJ – Une boîte à chaussure et un œuf Fabergé ?
FH – C’est ce que je… viens de dire. Ah et puis… une petite bille de verre. S’il vous … plait.
JPJ – Bien monsieur le Président. Je vous rappelle qu’il va être l’heure d’accueillir votre successeur sur le perron.
FH – Je sais … je sais. Vous me trouvez ça… pendant que je descends ?
JPJ – Naturellement, Monsieur le Président !
FH – Merci mon bon … Jean-Pierre. Ah, autre chose, les festivités … sont-elles prêtes ?
JPJ – Bien entendu. Ses équipes ont veillé à tout organiser. Et le personnel sait y faire. Ce sera parfait, vous verrez.
FH – Je ne verrais … rien du tout !
JPJ – Probablement, Monsieur le Président. Votre arrivée dans vos nouveaux locaux est programmée pour le début d’après-midi. Vous aurez le temps de vous restaurer avec vos amis. D’ailleurs, Madame Gayet vous attend dans l’antichambre.
FH – Eh bien… faites-la entrer… s’il vous plait.
(JPJ sort de la pièce pendant que FH soupire.
JG entre à son tour).
JG – Bonjour mon biquet !
FH – Bonjour Julie. Comment … vas-tu ?
JG – Je vais, je vais. Et toi ? Pas trop de regrets ?
FH – Si … Plein. Tu sais quoi ?
JG – Non. Mais tu vas me dire.
FH – Oui … enfin je ne sais pas…
JG – Mais si ! Dizy mon biquet !
FH – J’aimerai une … faveur.
JG – Laquelle, mon biquet ?
FH – Si on baisait une … dernière fois … ici ?
(JG éclate de rire)
JG – Tu n’y penses pas, mon biquet. Mais c’est une attention adorable, tout de même !
FH – J’insiste … tu sais.
JG – Vieux pervers ! Je t’adore, mais si tu en mets partout comme à ton habitude, le personnel n’aura pas le temps de nettoyer avant ton rendez-vous avec le « petit-con ».
FH – Ma Juju… adorée. Une dernière … fois !
JG – Non ! C’est non ! Tu t’imagines avec des traces sur ton pantalon, là sur le perron, dans moins de dix minutes ?
FH – Mais je peux le retirer … mon pantalon ?
JG – C’est ça ! Et oublier de refermer ta braguette, tant que tu y es ?
FH – Mais … tu la refermeras … pour moi !
JG – Pas question. D’ailleurs, il va falloir inaugurer tes nouveaux locaux. Là-bas, je te promets une petite gâterie. Promis !
FH – Mais ici … Une dernière fois ?
JG – Tu sais très bien qu’ensuite, tu n’es plus capable de rien. C’est non ! Moi, je te veux dans tes nouveaux locaux, mon biquet. On va avoir tout le temps pour nous faire plaisir.
FH – Julie….
JG – C’est non ! Point final.
(JPJ frappe à la porte et entre à la volée avec une boîte à chaussures dans une main, un œuf Fabergé et une petite bille dans l’autre).
JG – Tu vois, nous n’aurions pas eu le temps.
FH – Jean-Pierre … je n’ai pas eu le temps de … vous dire d’entrer !
JPJ – Excusez-moi, Monsieur le Président. Je pensais que madame Gayet était ressortie.
JG – Ce n’est pas grave. Je m’en vais de toute façon. À tout-à-l’heure, mon biquet !
FH – À tout de … suite. Bon alors… Jean-Pierre.
JPJ – Une boîte à chaussures, un œuf Fabergé et une petite bille en verre. C’est tout ce que j’ai pu trouver en si peu de temps.
FH – Mais c’est … très bien. Vous aurez … été utile jusqu’au bout.
JPJ – Servir est mon honneur, Monsieur le Président.
FH – Président… Président…
JPJ – Justement, la voiture de votre successeur est annoncée. Il serait temps que vous descendiez pour l’accueillir.
FH – Si vous voulez … si vous voulez … Allons-y.
JPJ (désignant son chargement) – Et ça ? J’en fais quoi ?
FH (désignant son bureau alors qu’il se lève) – Posez ça … là, mon bon Jean-Pierre.
JPJ – Si je peux me permettre, Monsieur le Président…
FH – Président, président…
JPJ – … Ça va vous servir à quoi ?
FH – Mais … mais … À passer mes pouvoirs … pardi !
JPJ – Vos pouvoirs ?
FH – On n’est pas là … pour ça, aujourd’hui ?
JPJ – Si… bien sûr. Mais ça ne tient pas dans une boîte.
FH – Qu’en savez-vous ?
JPJ – Il s’agit seulement d’un décret présidentiel. Et il a été publié hier au JO.
FH – Et vous croyez … qu’il y a le code nucléaire … dans ce décret, mon bon … Jean-Pierre ?
JPJ – …
FH – Il me faut bien … une boîte pour les lui remettre … non ?
JPJ – Si vous le dites, Monsieur le Président.
FH – Président, président…
JPJ – Mais l’œuf Fabergé ?
FH – C’est pour faire … plus joli.
JPJ (surpris) – Je vois… Et la bille de verre, alors ?
FH – Mon … petit cadeau … personnel et de … bienvenue.
JPJ – Je veux bien, mais…
FH – Mais c’est pour mieux … voir l’avenir. Il en aura … besoin.
JPJ – L’avenir ? Voir l’avenir ? Mais, mais…
FH – Quoi ? On y va ou on … n’y va plus ?
JPJ (encore tout surpris) – Ce ne serait pas mieux avec une boule de cristal, pour voir l’avenir ?
FH – La mienne est … en panne et lui … il est myope ! Alors hein ?
(FH ouvre l’œuf Fabergé, griffonne un post-it, le plie et le glisse dedans, enferme les deux pièces remises par JPJ dans la boîte à chaussures, ouvre un tiroir situé derrière son bureaux pour en sortir deux petits paquets enveloppés qu’il pose dans la boîte et la referme pour la poser bien en évidence sur son bureau.
Les deux hommes sortent de la pièce).

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