Les vertus cardinales du sommeil.
Le sommeil à de nombreuses vertus sur le plan
métabolique, et parmi elles, l’important rôle de réguler notre poids.
A contrario, en dormant mal, notre IMC a de grands
risques de s’élever.
Je sais, je mesure ça tous les matins après la douche…
Pourquoi ? Le sommeil régule nos sécrétions hormonales,
notamment deux hormones : La ghréline (qui stimule notre appétit) et la leptine
(qui provoque notre sentiment de satiété), qui jouent un grand rôle dans notre
appétit, expose un spécialiste du sommeil.
Mal sécrétées à cause d’un mauvais sommeil, elles
peuvent empêcher le sentiment de satiété.
Comment en réalité se déroule le sommeil ?
Il est composé de plusieurs cycles (en moyenne 5),
eux-mêmes composés de plusieurs phases : L’endormissement ; le sommeil
lent-léger ; le sommeil lent-profond et le sommeil paradoxal.
D’une durée de 20 à 25 minutes chacune, les deux
dernières phases sont particulièrement importantes pour la santé physique et
psychologique. Ne pas les respecter (se coucher trop tard par rapport aux
besoins de son horloge biologique, mal dormir...) peut nous conduire à des
troubles de santé.
Nous horloge biologique nous programme tous à une
heure de coucher différente. Pour certains, ça peut être 22 h 30, pour d’autres
23 h 30…
Et il est important de bien la respecter car elle
entraîne le sujet dans le premier cycle de sommeil qui est le plus important. Évincé,
ce cycle ne se rattrape que partiellement.
Il nous permet entre autre de sécréter l’hormone de
croissance, qui nous aide à conserver la qualité de nos muscles et à vieillir
moins vite.
Parce que l’hormone de croissance favorise toutes les
synthèses (le processus de fabrication), en particulier celle des protéines,
qui assure la qualité de mes muscles et de mes os et permet de stimuler le
métabolisme.
Bien dormir aide également à réguler la glycémie (le
taux de sucre dans le sang) et donc réduit les risques d’apparition du diabète
et je peux vous en parler un long moment.
Parce que le sommeil régule la sécrétion de
l’insuline, l’hormone qui permet aux cellules de capter le sucre qui circule
dans le sang et de la transformer en énergie ou le stocker. Or, le diabète de
type 1 correspond à une sécrétion d’insuline insuffisante et le type 2 à
sécrétion inefficace ce qui augmente le taux de glycémie dans le sang et peut
aller jusqu’à l’hyperglycémie.
Je ne vous conseille vraiment pas d’y plonger :
Si ça ne rend pour l’heure pas plus kon, en revanche, ça abîme vos veinules qui
se bouchent, parfois même jusqu’à la nécrose – ce qui entraîne dans les cas
ultimes des amputations – oblige le cœur à pomper plus fort – ce qui accroît
les risques d’AVC – et peut aller jusqu’à la cécité si les yeux ne sont pas
correctement irrigués…
Le sommeil peut également être une période de troubles
inconscients, bien plus rares mais non moins étranges. En phase de sommeil
lent-profond, le sujet peut vivre un phénomène bien connu, surtout chez les
enfants : Le somnambulisme, au cours duquel il peut se lever, parler et agir
alors que son cerveau est profondément endormi.
Et comment donc ? Le cerveau détient ce qui
s’apparente à une série de « logiciels » : Sensitifs, émotionnels,
moteurs… qui ne sont pas tous endormis au même moment. En cas de somnambulisme,
le logiciel moteur est en éveil, alors que le logiciel relationnel dort.
Il y a aussi la somniloquie où le sujet parle tout en
dormant. Il n’est donc pas conscient et ne se souvient de rien au réveil. C’est
un phénomène inoffensif qui arrive souvent dès l’enfance.
Le seul risque c’est la crise de couple si jamais le
mauvais prénom venait à être cité !
À éviter pour la paix des ménages…
La somniloquie est une parasomnie, un trouble du
sommeil, qui apparaît au moment du sommeil lent-léger, voire paradoxal. Il
s’agit d’une dysfonction entre différents logiciels du cerveau.
Pendant la phase d’endormissement, le sujet peut vivre
une forme d’hallucination (hallucination hypnagogique) : Il ressent quelque
chose qui n’existe pas (voir une forme, entendre un bruit, avoir l’impression
de bouger…). Cet état est également possible au réveil (hallucination
hypnopompique), bien que le phénomène soit plus rare.
Là encore, je peux vous en parler quand je chasse des
araignées collées entre des poutres toutes deux les inexistantes…
Le corps est alors paralysé au niveau physique car le
sujet a commencé son cycle de sommeil, et pourtant il a l’impression de vivre
réellement certaines choses.
S'ils restent rares, tous ces phénomènes inhabituels
sont banals. Ils pourraient avoir seulement une signification pathologique,
organique, de par leur fréquence élevée, et/ou par leur intensité.
La phase lente-profonde d’un cycle du sommeil
correspond à la récupération physique du corps. Sans cette phase, nous ne
renouvelons pas notre énergie.
Car nous sommes programmés pendant notre sommeil à des
mécanismes chimiques et hormonaux qui diminuent notre dépense énergétique. Notre
métabolisme de base est freiné. Le cœur ralentit, la respiration et la tension
artérielle diminuent. En contribuant au repos de tous les organes, cette phase
induit notre récupération physique et psychique.
Par ailleurs, le sommeil permet également de réguler
le système nerveux végétatif qui gère les situations de stress. En plus de
booster l’énergie, bien dormir peut donc également permettre de lutter contre
le stress, l’hypertension et les complications cardiaques.
« Actuellement,
80 à 100 % des personnes accumulent des déficits de sommeil, le plus souvent au
dépend du premier cycle, au cours duquel est sécrété l’hormone de croissance »
assurent les spécialistes.
Et puis c’est bien connu : Priver quelqu’un de
sommeil finit par le rendre totalement cinglé, irrécupérablement dingue.
Ça, en « Corsica-Bella-Tchi-tchi », on sait
par atavisme depuis des milliers de générations…
Lorsqu’on gère mal son sommeil, en particulier après
50 ans, la mémoire peut aussi faire défaut. Dans les pays occidentaux, il
paraît que nous accumulons en moyenne 1 heure à 90 minutes de déficit de
sommeil. Les conséquences pour les capacités cérébrales sont parfois très
mauvaises. « Cela est en partie dû à
notre mode de vie constamment lié aux écrans : Le soir, leur lumière empêche
l’endormissement. La journée, le zapping empêche notre cerveau de se concentrer
correctement. »
Peut seulement : Personnellement, je n’ai aucune
difficulté, même si je deviens moins « performant ».
Mais pour une autre raison.
J’explique : Depuis ma dernière mission « outrancière »
(des journées de 12 à 15 heures…) je suis revenu à la sieste « réparatrice »
(30 à 60 minutes) à défaut d’être « coquine »…
Et ça va mieux.
Parce qu’aussi chaque nuit, le cerveau enregistre les
apprentissages et informations récentes dans la mémoire à court terme. Il en
rejette aussi (afin d’éviter l’encombrement), qui seront donc définitivement
perdus. De plus, il classe, regroupe les nouvelles informations ainsi que
celles qui sont déjà stockées, voire les transforme à la lumière des évènements
passés (les plus marquants émotionnellement).
On estime que si les ados dormaient une heure de plus,
ils gagneraient rien de moins que 15 points de quotient intellectuel
supplémentaire !
Personnellement je confirme (l’autre raison
ci-avant évoquée) : « Je bosse (aussi) la nuit ». Au matin, j’ai des
idées claires et souvent novatrices, auxquelles je n’avais jamais pensé « avant »,
ce qui perturbent mon emploi-du-temps prévu, mais qui me rendent si « efficient ».
De plus, pendant la nuit, le corps se refait une santé
en soignant ses défenses immunitaires. Les individus qui ont un premier cycle
de sommeil de mauvaise qualité sont donc plus vulnérables face attaques microbiennes.
Car quand la lumière diminue, le cerveau sécrète une
hormone, la mélatonine, qui fait entrer le corps en phase de sommeil. Elle
déclenche également les mécanismes hormonaux qui favorisent la bonne marche des
défenses immunitaires. Le système de commande hormonale se situe dans
l’hypothalamus (lui-même situé dans l’encéphale) et c’est la nuit qu’il se
remet à jour.
Enfin, une chose qui arrive de temps à autre à
quelques-unes de mes partenaires (surtout une) et qui n’apparaît que pendant
son sommeil profond : Le grincement de dents !
C’est féroce… à se demander comment la mâchoire peut y
résister.
Et ça s’appelle aussi le « bruxisme ». Il
peut être dû au stress, à un sommeil de mauvaise qualité ou encore à un terrain
épileptique.
« Le
principal inconvénient du bruxisme réside dans l’usure des dents » en
dit un spécialiste. Il y en a d’autres…
Un neurologue peut diagnostiquer une prévalence pour l’épilepsie,
mais le dentiste prescrira des gouttières anti-bruxisme pour réduire l’impact
des grincements sur les dents.
Je peux en témoigner, c’est radical.
Pas très « sexy », mais radical.
Car on n’y songe pas assez, mais l’autre principal
inconvénient, c’est que ça perturbe le sommeil du voisin et ça finit par me réveiller
ainsi que ma « grinceuse ».
Notez qu’elle en profite pour finir par se réveiller
et changer de position.
Ce qui, par effet gravitaire, facilite aussi le
transit intestinal et – je le sais par expérimentation – va la replonger dans
une phase de sommeil réparateur annoncé par des ronflements.
Un classique de ma vie nocturne…
Perso, c’est le moment où le chat-du-voisin est
dérangé par ces bruits et mouvements, que naturellement, il va en venir me
piétiner les parties molles en ronronnant bruyamment de contentement. Je me lève alors, vais boire un coup
et éventuellement aller soulager ma vessie en prévision du « petit-matin »
qui va de toute façon me réveiller : Je ne suis pas encore « incontinent ».
Question de vieillerie pas encore assez avancée,
suppose-je.
Bien à vous toutes et tous et bonnes nuits !
I3
Le sommeil…
RépondreSupprimerEn ce moment, j’essaie de trouver la bonne dose de cortisone qui me permette de supporter la chimio hebdomadaire pour le crabe du rein en trouvant l’équilibre entre un « boost chimique » et une « Très forte fatigue ».
Il ne faut pas que je sois trop excité par la cortisone mais suffisamment en forme pour vivre à peu près normalement.
En général, la nuit qui suit la chimio est blanche par contre je dors beaucoup les jours suivant.
Il faut faire avec.
En fait, j’ai passé ma vie de pilote long-courrier à « Air Transe » à supporter et m’adapter tant bien que mal au décalage horaire, à la privation de sommeil, au stress.
Alors, je suis entraîné au « coups de fatigue » qui me mette à plat pour un ou plusieurs jours.
Il faut dire que parcourir la planète d’Est en Ouest, entre l’Asie et l’Amérique du Nord, est absolument épuisant, et même destructeur à haute dose.
Au fil des années la résistance diminue et j’ai terminé à 48 ans, en 1998, complètement détruit à Los Angeles où je voyais en « stroboscopique » dans ma chambre d’hôtel le lendemain de mon arrivée.
Il faut dire qu’il fallait « augmenter la productivité » à l’époque car la compagnie était en difficulté… Il y a eu pas mal de « casse » chez les pilotes et je sais que cela continue car l’être humain a des limites et les pilotes long-courriers « flirtent » toujours avec les capacités de supporter des rythmes épuisants.
Pour ma part, j’avais suffisamment parcouru des traités de psychiatrie pour savoir que j’étais au bord de la crise d’épilepsie, que j’étais tellement détruit que ma carrière était terminée.
J’ai envoyé un fax au service médical de « Air Transe » et je suis rentré en passager avec la « Baronne » qui savait que j’étais déjà « aux limites » depuis plusieurs semaines.
J’ai mis six ans à retrouver le sommeil.
Fort heureusement, j’avais un « os à ronger » !... C’était le dossier de la guerre du Golfe. C’était très dangereux à l’époque, mais dans l’état où j’étais…
Enfin, j’ai terminé une carrière de pilote de ligne de cette façon et j’ai une impression de gâchis tant pour moi-même que pour la compagnie.
Mais tout cela n’a pas été vain.
J’ai demandé au Conseil médical de l’Aéronautique Civil de donner un avertissement à la compagnie « Air Transe » sur les conditions de travail sur long-courrier et cela a été accepté. Deux semaines après ma demande, un B747 cargo s’est posé sans train d’atterrissage à Madras et a brûlé. La commission d’enquête a révélé que les pilotes n’avaient pas dormi les trois jours précédents !...
Et c’est ce qui m’inquiété dans le manque de pilotes actuel au niveau mondial.
Il faut former entre 500.000 et 600.000 pilotes de ligne en vingt ans pour faire face à la croissance du transport aérien et les compagnies vont avoir tendance à faire travailler « aux limites » leurs équipages au détriment de la sécurité.
Les risques d’accident dus à la fatigue seront majorés.
La sécurité de transport aérien est confrontée à une multitude de contraintes et la santé physique et mentale des pilotes n’en est pas la moindre.
D’ailleurs, c’est aussi le cas pour nos leaders politiques !...
Mais c’est une autre histoire !...
Bien à vous !...
Haddock
Vous êtes en train de nous expliquer qu'il va falloir à apprendre à se passer des uns et des autres, c'est ça ?
SupprimerMettre le tout en "mode automatique" façon Tesla ?
Euh... pour ce qui est d'un gouvernement, pourquoi pas, ça fonctionnerait probablement mieux et je vous rappelle que nos amis Belges nous ont montré qu'on pouvait se passer d'un gouvernement pendant 18 mois sans catastrophes excessives.
Quant aux avions, de toute façon s'ils refuse de sortir leur train d'atterrissage, y'a plus qu'à le ravitailler en vol et débarquer le fret en parachute, non ?
Bien à vous !
I-Cube