Aux
plaisirs du palais – (Comédie dramatique en
3 actes et en prose !)
Avertissement : Ceci est une œuvre de totale fiction.
Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé, a fortiori à naître, ne peut qu’être
pure coïncidence totalement fortuite, fruit de l’aléa propre au pur hasard.
Tout rapprochement incongru relèverait donc de la plus haute fantaisie et son
auteur se verrait impitoyablement poursuivi en justice pour répondre du
préjudice qu’il aurait pu ainsi créer.
Acte II – Scène IV
(Entrent CG accompagné de trois ouvriers en bleu de chauffe et du Chef du
protocole).
CG – Bien, Messieurs ! Alors urgence : une targette à chaque porte pour
les bloquer de l’intérieur ! Et vite fait. Vous ! Le Président veut une estrade
assez large pour y accueillir un grand bureau.
Le Chef du Protocole – Une estrade ?
CG – Oui ! Haute comme ça au moins, avec deux marches à droite et à
gauche. Pour ce soir au plus tard. Vous l’installerez pendant le dîner du
Président.
LCP – Si je peux me permettre, une estrade pourrait détruire l’harmonie de
cette pièce.
CG – Vous nous la faite faire avec un placage de bois noble en la
recouvrant d’un grand tapis de façon à ce que ça ne détruise pas ladite
harmonie. Ça vous va ? Je vous signale que vous avez échappé au creusement
d’une fosse tout autour !
LCP – Une fosse ? Ne vaut-il pas mieux choisir d’abord les meubles qui
iront dessus et tout autour ?
CG – Ce seront ceux du Général De Gaulle !
LCP – Ah ? Et je les retrouve comment ? Ils ont été dispersés à travers
plusieurs musées…
CG – Vous les retrouvez ou vous nous mettez en place des copies
approximatives. De toute façon, il n’était pas né à cette époque, il ne peut
pas savoir !
LCP – Comme vous le souhaitez, Monsieur le Secrétaire Général. Il en sera
fait ainsi.
CG – Demain ?
LCP – Hum… Au soir ?
CG – Au soir ! Très bien ! Bon autre chose : vous prenez des dispositions
pour faire faire un lit escamotable dans cette cloison-là ! Attention, personne
ne doit savoir ! Faudra donc ne pas changer les volumes ni ici, ni de l’autre
côté de ce mur !
LCP – Un lit ? Escamotable ? Dans l’épaisseur du mur ? Mais Monsieur le
Président serait mieux installé dans le petit cabinet contigu !
CG – C’est le bureau de son secrétariat !
LCP – Si je peux me permettre, son secrétariat est de ce côté-ci !
Derrière cette cloison, il y avait le bureau de Mademoiselle Claude, qui
servait déjà de cabinet aux prédécesseurs de Monsieur le Président ! La porte
est d’ailleurs camouflée de la sorte.
CG – Ah oui ?… Bon, on verra alors. Mais prévoyez quand même un lit
escamotable, même si c’est pour à côté.
LCP – Les peintures, la décoration, les tentures ? Y’a-t-il des
dispositions particulières à prendre ?
CG – C’est Madame qui choisira, ultérieurement. Mais consigne : on ne
touche pas aux peintures. Et il faut penser à faire passer une équipe à la
recherche de micros espions.
LCP – La pièce est vierge de tout dispositif de la sorte. L’équipe est
passée ce matin.
CG – Elle repassera ce soir, alors. Tous les soirs et tous les matins !
LCP – Il en a toujours été ainsi…
CG – Très bien !
LCP – Autre chose ?
CG – Non pas pour le moment.
LCP – Que dois-je prévoir en matière d’habitudes culinaires ?
CG – Rien de particulier. Cuisine fine, peu de graisses et peu salée. Peu
de vin, juste pour les invités et peu d’alcool. De l’eau plate et du pain
croustillant.
LCP – Pour le petit-déjeuner ?
CG – Pain frais et café ! Uniquement. Pas de beurre, de brioche, etc.
Juste une corbeille de fruit en décor et du jus de fruit pour les invités.
LCP – Très bien Monsieur. Puis-je disposer ?
CG – Non ! Trouvez-moi une bonne bouteille de 1955. Un bon bordeaux. Le
meilleur. Un tire-bouchon et 6 verres. Monsieur le Président reçoit quelques
amis en toute discrétion après sa conférence et avant son tour sur les champs.
Ce midi, on mange ici aussi. Buffet froid.
LCP – Bien Monsieur. Ce sera tout ?
CG – Si ces messieurs en ont terminé, ils peuvent partir aussi !
(Les ouvriers et le Chef du Protocole sortent)
CG – Pffft ! Quelle journée ! Je sens que ça va être chaud ! Bon, le
téléphone… Arnaud ?… Tu peux monter avec Brice, Vincent et Martin ?… Oui, je
sais ! Vous faites ça sans vous faire remarquer… Tout de suite. Dans le bureau
du Président !
(CG fait un tour de la pièce, déplace quelques fauteuils pour former un
cercle autour d’une table basse)
(Vincent, Martin, Arnaud et Brice entrent)
VB – Tu nous as fait rater la fin !
BH – Tiens j’ai piqué une bouteille au passage !
AL – Et moi des verres !
CG – Asseyez-vous. J’en faisais monter une avec un tire-bouchon. Bon alors
! Contents d’être ici ?
VB – C’est au chef, qu’il faut demander cela !
AL – Comment se passe la prise de pouvoir ?
CG – Apparemment, pas trop mal ! Il y a juste Cécilia qui est
insupportable !
MB – Comme d’habitude…
VB – Je ne vous raconte pas sur le Paloma ! Infecte, la gamine ! Il n’y en
avait que pour ses gosses et elle n’était jamais satisfaite de rien.
BH – Tu y étais ?
VB – Non, mais l’équipage m’a raconté les détails ! Ils n’en sont pas
revenus. C’est d’ailleurs pour cette raison que Nico a écourté sa croisière
plus vite que prévu, puisqu’on devait tous se retrouver chez Christian à
Porto-Vecchio !
AL – Bé dis donc ! Pas une partie de plaisir, cette fille-là !
(On frappe à la porte)
CG – Entrez !
(Une femme apporte une bouteille sur un plateau, six verres et un
tire-bouchon)
VB – Mazette ! Pétrus récolte 55 ! Il sait recevoir Sarko !
CG – Merci Madame. Vous posez le plateau là, je m’occupe du reste.
La dame – Bien monsieur !
(La dame pose le plateau sur la table basse et sort)
CG – J’espère qu’il y en a d’autres, des comme ça !
BH – Peut-être qu’on va enfin le voir boire une goutte de vin ! 55, c’est
bien l’année de sa naissance ?
AL – Il est de janvier. Le 28. Encore un verseau !
VB – Dites donc, c’est lui le plus jeune ! Pas mal…
AL – Ah non ! C’est moi. Je suis de 61. Et poisson !
CG – C’est moi le doyen, ici ! Alors je vous invite à vous asseoir,
Messieurs. Monsieur le Président souhaitait vous recevoir pour un verre de
l’amitié avant de faire un tour et revenir pour déjeuner avec vous. On grignote
quelques trucs ici, et ensuite on repart.
MB – Il avait un truc à nous dire ?
VB – Des filles à nous présenter ?
AL – Un service à demander ?
CG – Non juste un verre de l’amitié à partager. Vous y êtes pour quelque
chose, peu ou prou, s’il est ici. C’est aussi pour vous faire savoir qu’il
n’oublie pas !
MB – J’espère surtout qu’il va tenir ses promesses de réformes. Mais pas
dans le quart d’heure, j’imagine.
VB – Les promesses d’un politique ? Tu y crois encore toi ?
MB – Avec tout ce que je paye en plus que d’avoir mes syndicalistes sur le
dos, j’aimerai bien qu’on s’occupe, un peu de la France, celle qui donne du
travail aux français !
AL – T’en fais pas. C’est toujours mieux que ce soit notre ami plutôt que
Ségo. Là, tu aurais compris ta douleur.
VB – Bon ! Arrêtez tous les deux ! On n’est pas là pour faire pression et
demander des exonérations d’impôts ou de charges sociales ! Faut savoir rester
décent ! Et puis je t’ai déjà toujours dit qu’il faudrait que tu ailles voir
des spécialistes pour tes impôts ! Regarde ! Moi je n’en paye presque plus…
Juste ce qu’il faut pour valoriser mes boîtes et contenter mes actionnaires !
MB – Oui mais toi, ce n’est pas pareil !
AL – Moi non plus ! C’est toujours différent. Vincent a raison ! Nous ne
sommes pas là pour tendre la sébile, mais juste pour partager un verre. Le
reste viendra bien assez tôt ! Qui doit nous rejoindre, Claude ?
CG – Sans doute François, si il peut !
VB – Et ta prise de fonction au parti, Brice, ça s’est bien passé ?
BH – Pas trop mal. Le tout c’était d’écarter Alain sans faire de vague.
Après, il faut que je fasse monter en puissance Baroin, sans vexer ni les ralliés
centristes, ni la clique d’antan, ni les militants.
MB – C’est Baroin ton successeur ?
AL – Un peu jeune, non ?
BH – On le verra à la tâche. Et puis il a de la bouteille, mine de rien.
C’est pour d’ici après les municipales, s’il ne déconne pas entre temps.
VB – Et les législatives ? Ça se présente bien ?
BH – Pour le moment, on laisse passer le week-end et on se remet en ordre
de bataille ! Tant qu’elles ne sont pas gagnées, rien n’est définitivement
joué. Tout va dépendre de la majorité en siège que l’on va réussir à faire.
MB – Bayrou, avec son modem, pourrait venir troubler le jeu ?
AL – Il va faire plouf ! On s’en occupe à l’ostraciser !… Même son nouveau
parti, personne ne sait où il crèche ! Pas un mot dans la presse. Juste le
strict minimum. Et je ne vous dis pas les UDF comment ils vont le virer au
prochain congrès !
MB – À propos, c’est vrai que tu as réussi à faire retirer un article dans
un de tes journaux ?
VB – Quelle question !
AL – Oui ! C’était quand même indécent d’aller fouiller les listes
électorales juste pour ça !
BH – Mais la loi l’a prévu. C’est fait pour ça, justement !
AL – Mais quand même ! Je ne paye pas des gens pour qu’ils fassent les
poubelles ! On n’est pas en Grande-Bretagne ici, ni aux USA !
CG – Ce ne sont pas les poubelles. Toutes les listes émargées et les
bulletins sont conservés en Préfecture.
VB – Tu as bien fait ! De toute façon, faut poser sa marque de temps en
temps pour se rappeler qui donne à becter ! C’est une façon de se faire
respecter. Tu as d’autres combats à mener chez EADS, si tu veux garder tes
usines à canons !
AL – Tout de suite ! Ça fait vivre du monde, dis donc !
VB – Je n’ai pas dit le contraire et tant mieux d’ailleurs.
MB – Justement, peut-être que tu as mieux à faire que de lire les articles
avant tout le monde !
AL – Mais je n’ai rien lu. C’est le rédac en chef qui m’a téléphoné pour
me demander s’il pouvait ! Je lui ai dit mon sentiment. À lui de gérer sa
boutique : il est payé pour ça non ?
(Entre en trombe NS)
NS – Elle n’est pas là ?
CG – Qui ?
NS – Ma femme !
CG – Pas encore.
NS – Salut les amis ! Sympa d’être venus ! Je voulais que vous soyez les
premiers à venir jusqu’ici en signe de gratitude ! Mais depuis ce matin, je
n’arrête pas ! Je ne reste pas : il faut que je file au QG Jupiter pour régler
les problèmes d’intendance avec mon chef d’État-major !
VB – En tout cas, je te renouvelle, au nom de tous tes amis, nos plus
vives félicitations ! Ça nous fait très plaisir de te retrouver enfin ici, avec
un vrai fauteuil de Président ! Bravo ! Un Hourra pour notre Président !
(Tous font un triple ban bruyant !)
NS – Merci ! Merci ! Je sais combien vous savez être sincères. Soyez sûrs
que ça me va droit au cœur !
HB – Tiens, un verre de Pétrus trouvé pour toi dans la cave !
NS – Tu sais bien que je ne bois pas !
VB – La bouteille a le même âge que toi, dis donc ! Tu vas trinquer comme
les autres !
NS – Alors juste une goutte ! À la Victoire ! À l’amitié ! À l’avenir !
Santé !
Tous – Santé !
(Pendant qu’ils vident leurs verres, entre CS)
CS – Ah ! Je t’y prends ! Mais ce n’est pas croyable ! Toi qui deviens
saoul rien qu’en regardant une bouteille, voilà que tu vires alcoolique avec
tes potes ! Et dans mon dos, en plus !
NS – Ma biiiiche !
CS – Ce n’est pas possible ! Tu me les auras toutes faites ce matin !
VB – Bonjour Céci…
CS – Tais-toi ! J’ai tout vu ! Tu ne sais pas ce qu’il a fait ce matin ?
VB – … lia ! Non ! Je t’en supplie !
CS – Ils se sont touchés avec le grand con quand ils étaient tous les deux
tout seuls, les cochons ! Soi-disant pour se passer le code nucléaire !
MB – Touchés ?
CS – Et avec de la vaseline en plus ! Il y en avait plein un pot sur le
bureau tout à l’heure ! Tu l’as mis où ? Et le gode ?
NS – Ma biiiiche ! Je t’en supplie…
CS – Et les photos de nymphettes à poils, tu les as mises où ? Bande de
porcs ! Pervers dégueulasses ! Entre mecs et avec un vieux qui pourrait être
son père en plus ! Cochon, va ! Et voilà que je vous retrouve à le faire
picoler ! Lui qui a mal au crâne en permanence à en avoir la gueule de bois du
matin au soir et à jeun ! Mais vous ne pensez qu’à ça, tous autant que vous
êtes !
NS – Ma biiiche !…
CS – Alors si vous faites une partouze, je veux en être et avec les gardes
républicains qui sont derrière la porte ! Je veux en être la reine ! La reine
des enculées, comme tu disais l’autre fois !… Comme ça tu auras eu raison !
VB – Bon, bé excusez-moi. Je crois que je vais être en retard à mon
rendez-vous, les amis !…
CS – …Et encore tu étais à jeun !
AL – Je t’accompagne Vincent ! Merci pour le verre de l’amitié ! Sympa !
NS – Les amis ! Ne m’abandonnez pas !
CG – Cécilia, s’il te plaît…
CS – Ce n’est pas croyable ! On me fout à la porte en me disant tais-toi
et sois belle ! Mais on me prend pour une pouffiasse ici !…
MB – Attendez moi ! J’ai encore deux trois choses à vous dire !
VB – Arrive alors ! Nous, on a du travail !
BH – Bon tu as fini ?
CS – Non je n’ai pas fini ! J’en ai assez que ces messieurs se prennent la
grosse tête ! Énorme la tête ! Grosse comme une mappemonde !
(VB, MB et AL sortent. Entre FF)
FF – Qu’est-ce qui se passe ici ? Qu’est-ce que c’est que cette façon de
hurler ?
CS – Ah toi aussi, tu en es ?
FF – Quoi, moi aussi ?
NS – Bon, moi je file ! Faut que je fasse un tour ! On m’attend !
CS – Toi tu restes ici ! Tu ne vas pas encore courir les jupons des
sauterelles et faire le cabot pour ces gueux de parigotes !
BH – Je t’emmène.
CS – Vous restez ici tous les deux !
BH – Dis donc ! T’es qui pour me parler sur ce ton, toi, là ?
CS – La Présidente de ce pays ! Alors on m’obéit !
BH – …François, expliques lui !
FF – Cécilia ! Maintenant, tu calmes ou je te fais jeter aux fers !
CS – Quoi ?
CG – Ta gueule !
CS – Mais… Mais, vous êtes fou !
NS – Claude ! Quand même…
FF – Ta gueule ! Ou sans ça je te fais interner !… Et pour un moment !
CS – … Et toi tu ne dis rien ?
NS – Tu m’énerves et je ne suis manifestement pas le seul. Me faire une
crise pour un fond de verre et devant mes amis ! Tu n’as pas honte ?…
CS – Tes amis ! Parlons-en ! Venus là uniquement pour te baiser ou te
pervertir encore plus !
NS – … Et puis j’ai mal au crâne de t’entendre gindre de la sorte ! Je
n’en peux plus. Il est où le bouton nucléaire ? Il est où ? Qu’on en finisse !
FF – Mais ça va pas, toi !
CG – À Rambouillet ! Et moi je te trouve une figurante pour te remplacer.
D’accord ? Il y a plein d’intermittentes qui sont prêtes et ravies de jouer ton
rôle en tes lieux et place. Compris !
FF – Tu nous fais chier. Cécilia ! Alors tu te calmes et tu vas commencer
par prendre quelques vacances, entourée de gendarmes !
CS – C’est ça ! Pour qu’il puisse baiser tout ce qui passe dans mon dos !
Je vais devenir la cocue présidentielle et je serai la risée du monde entier !
FF – Franchement, tu le mériterais ! Un : tu ne seras pas la première et
personne n’en est mort. Deux : Je n’ai jamais vu quiconque parler comme ça à
son mari et lui gâcher sa fête ! Que tu ne veuilles pas participer à ce moment
historique, je comprends. Pourtant, il se met en quatre pour n’importe lequel
de tes caprices ! Mais, trois, que tu sois née pour lui pourrir la vie tous les
jours que Dieu fait, çà, je n’admets pas !
CS – …
CG – Alors tu mets la sourdine ! Ton homme est marié pour 5 ans avec la
République ! Et elle est drôlement plus exigeante qu’une midinette qui pique
une colère parce qu’elle n’a pas les clés de sa chambre !
CS – Vous êtes d’affreux machos ! Faut que je vous fasse un pipe comme une
vulgaire catin pour me laisser sortir ou quoi ?
NS – Et puis quoi encore !
FF – Bon ! Rambouillet. Ça te calmera !
CS – Salauds ! Hyper salopards ! Vous êtes des dégueulasses, mais je me
vengerai ! J’aurai votre peau !
FF – En attendant, tu vas quand même nous laisser travailler. Tu seras
bien contente de nous remercier quand tu seras encore là dans 10 ans !
CS – Bande de salauds ! Je vous aurai !
NS – Ma biiiiche !
FF – Oh toi ! N’en rajoute pas ! Claude vire-là moi !
CG – Allez ! Viens et sans faire d’histoire.
(CG entraîne CS vers la porte et ils sortent)
FF – Quant à toi, ne me refais plus jamais le coup du bouton nucléaire ! Ou
je te fais sauter le caisson sur le champ !
NS – Mais n’importe quoi ! De toute façon on ne peut pas comme ça !
FF – Si ! Tu as les codes !
NS – Mais non ! Il n’y a pas de code. Ce sont juste une série de
procédures qui authentifient l’ordre du feu nucléaire. Ton chef d’État-major
t’expliquera ça quand tu arriveras à Matignon. Tu as les mêmes.
FF – Alors c’est quoi cette histoire de godemiché et de vaseline ? Ce
n’est pas une clé dissimulée ?
NS – Rien à voir ! Une connerie de Mitterrand à Chirac. Il y a 12 ans ! Tu
es déjà au courant, toi ?
FF – Je sais tout. Vous vous êtes dit quoi, ce matin, tous les deux, alors
?
NS – Il m’a fait chier avec Cécilia ! Que j’ai failli lui mettre un péchon
direct dans le naze !
FF – Je crois qu’il avait raison, sur ce plan-là. Un visionnaire, le
vieux. On va te l’écarter un peu ta donzelle ! Elle nous casse la baraque.
Alors pédale douce et au vert jusqu’à l’été. Et toi, tu te démerdes pour ne pas
allez niquer n’importe qui en son absence : Je te rappelle que nous avons
encore des élections à gagner !
NS – Oui, je sais… Quelle galère ! Mais quelle Galère !
FF – File voir tes militaires et ne perds pas ton temps : il y a encore du
taf avant ce soir !
NS – Tu as raison. Essayons de rester calme. J’y vais !
(NS sort).
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