L’eau…
J’avoue ne pas
en boire beaucoup, ou alors mélangée avec quelques « éthanols » en
quantité variable, de ceux qui « pimentent » ma vie quotidienne.
D’accord, je m’en
sers pour me laver, parfois pour cuire jusqu’à ébullition mes œufs et autres
sources de protéine (indispensables à ma « bonne santé-métabolique »).
Je flotte
souvent dessus à bord de mon yacht-à-voiles, j’y chasse également quelques « poiscailles »
de temps à autre, mais surtout, j’adore mouiller mes glaçons avec quelques
breuvages qui n’en contiennent pas trop, histoire de les refroidir.
Quoique…
disposant aussi de plusieurs congélateurs, il m’arrive d’y stocker des
bouteilles. En verre, il faut simplement faire gaffe à la teneur en alcool :
Pas assez d’alcool et trop froid, ça pète le contenant…
Pour le reste,
l’eau pour moi, hors mes usages personnels, ce n’est qu’une cendre.
Le résultat
chimique d’une combinaison exothermique d’hydrogène et d’oxygène.
J’ai découvert
ça quand j’étais gamin, fasciné que j’étais par le programme Apollo, je me suis
mis en tête d’évider des coquille de noix pour y introduire des « bouts-rouges »
d’allumette réduits en poudre et d’y mettre le feu !
Oh les beaux
nuages de fumée blanche…
Plus tard, j’avais
appris à faire l’électrolyse de l’eau et à séparer l’hydrogène de l’oxygène
dans deux bouteilles différentes. Évidemment, quand l’une d’elle m’a pété à la
tronche à l’approche d’une source de chaleur, je me suis un peu calmé…
Mais elle
avait fait une belle trajectoire à travers ma chambre et heureusement que la
fenêtre était ouverte, car elle a été tellement rapide que je ne l’ai pas vue
partir… assourdi par le « bang » qu’elle avait su faire pour saluer
son « évasion ».
Pour le reste,
je savais que l’eau a des propriétés singulières qui déroutent encore chimistes
et physiciens.
Il existe plus
de 70 propriétés de l’eau (point de fusion, densité, capacité calorifique,
etc.) qui, prises ensemble, diffèrent de celles de la plupart des liquides.
Ces propriétés
anormales de l’eau sont une condition préalable à la vie telle que nous la
connaissons. Pourtant, personne ne comprend très bien leurs origines.
L’eau peut
aussi exister sous différentes formes de glaces, cristallines ou « amorphes ».
Je peux vous
le dire : En Balagne, j’avais un congélateur qui faisait de la « glace-molle ».
Si !
Je n’ai jamais
compris comment, même si c’était bien pratique pour venir rafraîchir le whisky
sans en avoir l’air, d’autant qu’ensuite, remis dans le congélateur, la
bouteille (en plastique), « le » glaçon redevenait dur comme de la
pierre, à attaquer au pic-à-glace…
Et puis le
compresseur du bidule a rendu l’âme et son successeur a été à tout jamais
incapable de reproduire ce phénomène étrange.
L’eau est donc
au centre de notre vie. Elle semble ordinaire et familière, en tout cas pour
nous, occidentaux des XXème et XXIème siècles.
D’abord, l’eau
est un solvant presque universel, en particulier pour les solides ioniques
(comme les cristaux de sel) et les corps composés de molécules polaires.
Ensuite,
contrairement aux autres liquides, l’eau augmente de volume quand elle gèle :
C’est ce qui explique que les icebergs flottent.
Toutefois,
cela n’est vrai que lorsque l’on considère la forme de la glace connue de tout
à chacun, mais physiciens et chimistes savent bien que plusieurs types de glace
apparaissent dans différentes phases selon les conditions de température et de
pression. Ils connaissent ainsi plus d’une dizaine de formes cristallines de l’eau,
et même une forme dite amorphe, où il n’existe pas vraiment de structures
ordonnées à grande échelle.
Ils savent
toutefois que, même dans de l’eau liquide à des échelles de temps et de
distances très courtes, des molécules d’eau s’assemblent très transitoirement
du fait des fameuses liaisons hydrogène en donnant des structures cristallines.
Ces structures sont appelées « des clusters d'eau ».
Ce phénomène
est si mal compris qu’il est actuellement considéré comme l’un des problèmes
non résolus de la chimie.
Pour tenter de
percer les mystères de la structure de l’eau, qu’elle soit solide ou liquide,
les physiciens ont recours à une puissante méthode de cristallographie : La
diffraction des rayons X. Celle-ci a révolutionné notre compréhension de la
matière.
Mais, qui dit
diffraction de rayons X, dit tout d’abord sources de rayons X : Il s’agit généralement
de synchrotrons, c’est-à-dire, plus précisément, d’accélérateurs d’électrons.
Or, comme les membres d’une équipe internationale de physiciens viennent de l’expliquer,
ils se sont servis des sources disponibles au laboratoire national d’Argonne
(États-Unis) et au Desy (Deutsches Elektronen-Synchrotron, Synchrotron allemand
à électrons), à Hambourg.
Ces chercheurs
ont tiré de leurs expériences la conclusion que l’eau liquide devait en fait
être un mélange de deux formes liquides pour l’eau.
Aïe : L’eau
serait « bipolaire » !
Notez que les
spécialistes s’en doutaient depuis un certain temps. En effet la glace peut
exister sous plusieurs formes cristallines et il existe aussi une « forme
amorphe », qui n’est pas ordonnée à grande échelle et qui est donc désordonnée
comme un liquide.
Or, mieux que
ça : Il existe en fait deux formes de glace amorphe. Leurs densités ne
sont pas les mêmes et elles peuvent se transformer l’une dans l’autre.
Les
physico-chimistes s’étaient donc demandé si l’eau liquide n’était pas
finalement elle-même un mélange de deux formes liquides, également de densités
différentes et dont chacune pouvait conduire à basse température à de la glace
amorphe.
C’est
précisément la transformation de ces glaces amorphes en liquides que les
chercheurs ont pu suivre en étudiant avec les rayons X les modifications des
structures malgré tout présentes.
Selon Lars G.
M. Pettersson, professeur en physico-chimie théorique à l’université de
Stockholm et coauteur du travail qui vient d’être publié, « les nouveaux résultats soutiennent fortement
l’idée que l’eau, à température ambiante, ne peut pas décider dans laquelle des
deux formes elle devrait être, à haute ou faible densité, ce qui entraîne des
fluctuations locales entre les deux. En un mot : l’eau n’est pas un liquide
compliqué, mais deux liquides simples avec une relation compliquée ».
Simple.
Bon, soyons
clair : Ça ne change pas grand-chose au fait que l’eau mouille et
accessoirement rouille aussi les meilleurs matériaux, même réputés inoxydables
et « vieillit » d’autres organismes vivants.
Mais ce n’est
quand même pas banal : Je pensais qu’il y avait mille saveurs à l’eau en
fonction des « impuretés » qui y étaient inclues, dissoutes. Pas du
tout ! Il y a au moins deux types de flotte.
Là, ça va
devenir compliqué, que je vous dis-je…
Un post sur l'eau sur ce blog! Je n'en reviens pas!
RépondreSupprimerHein, elle n'est pas mal, celle-là !
SupprimerTu es le seul à avoir relevé le "clin d'œil".
Pour l'instant...
Mais mets toi à ma place quand j'ai appris que l'eau, ce n'est pas que de l'eau, mais deux états de l'eau !
J'en suis resté sur le séant un moment et maintenant, quand je me brosse les dents avec de la vodka - il y a quand même 60 % de flotte dedans - je pose la question à mon verre : T'es qui toi ?
Hallucinant...
Bien à toi, Vlad !
I-Cube