« Bling-bling »
a encore débloqué !
Magnifique de trisomie-autistique-appliquée !
Celui-là, il va nous aligner les perles pendant les semaines à venir, que ça va
vraiment être splendide, avant que vous l’envoyiez croupir dans les poubelles
de l’Histoire.
Comme ce sera vraisemblablement tous les
dimanches et que je n’ai pas le temps de les relever pour le lundi matin,
puisque je suis sur les routes transalpines, je prends la perle de la semaine en
attendant la suivante qui va vous être servie durant mon séjour monégasque,
tellement elle est extraordinaire.
Ainsi, les « ancêtres gaulois »,
ceux de « Gauloisie-sectaire »… mis en avant sur le ton péremptoire
du « sachant » qui ignore tout.
Le culot indescriptible…
Car le gaulois, ça n’existe plus depuis
la bataille d’Alésia pour être devenus des « Gallo-romains », si tant
est que ça a pu exister, sachez-le d’emblée !
C’est une invention de Jules César,
avec ses « Commentaires sur la Guerre des Gaules » (pas de la Gaule),
mais eux-mêmes se désignaient comme « Celtes », à la même époque !
Erreur historique de la IIIème
République…
Et les Celtes, ce n’est pas un peuple
unique, puisque les bretons, les Aquitains, les Arvernes, les Éduens et les
Germaniques en font tous historiquement partis sur le même continent.
Bref, les « gaulois », ce n’est
finalement qu’un vaste condensé d’ignorances stratifiées et fossilisées en
un mythe-errant compact.
Et que dire des
« Français », la prochaine étape ?
Eh bien les Francs, dont ils tirent
leur nom, constituaient d’abord un peuple germanique, apparaissant sous la
forme d'une confédération de tribus au moment des grandes invasions qui
défirent l’empire romain.
Et une partie d'entre eux joue d’ailleurs
un rôle central dans « l’histoire de France », celle des Pays-Bas,
celle de la Belgique, celle du Luxembourg et celle de l'Allemagne à compter de
leur sédentarisation dans toute cette partie-là de l’empire des romains.
Ils ont même donné leur nom à
nombreuses places et régions en Allemagne, la plus connue étant la ville
Francfort-sur-le-Main.
Vous comprenez peut-être mieux pourquoi
j’hésite toujours à employer ce terme dans ce blog, préférant le vocable
antérieur (qui a pu exister chez les latins) à celui qui lui est postérieur,
nettement plus « teinté-étranger », métèque quoi.
Dès lors, roulera-t-on, au prochain
coup, vers un « anschluss » nouveau ?
Si oui, totalement
« Bling-bling » dans sa tête, celui-là…
Personnellement, je n’emploie le
vocable « Gaulois de Gauloisie » que pour désigner les hordes
continentales qui viennent saccager (avec d’autres il est vrai) mes paysages et
plages Corses en estives.
Par opposition en fait, et pour ne pas
employer le qualificatif de « Pinzutu » que certains jugent, dans la
« novlangue » actuelle, comme caricatural voire offensant.
Alors qu’il y a en fait dans ce terme un
immense respect pour les « vainqueurs de 1769 »…
Et comme je reste un grand tolérant,
même envers et devant l’Éternel, je ne veux vexer personne, bien entendu.
Ce qui n’empêche pas que parlant le
« francilien-natif » depuis mon plus jeune âge, né à
« Paris-sur-la-plage » (rive-gôche), ayant fait l’essentiel de mon
parcours de vie en « hexagonie-tricolore » et sur les
« rives-de-Seine » (gôche également), je suis né de toute façon
« Gaulois-natif » par assimilation guerroyante et en vertu du droit du sol, ainsi que tous mes
« cousins-natios », au moins depuis la bataille de
« Ponte-Novo », perdue par « les patriotes » à la tête desquels
se tenait le « Généralissime Pasqual-Paoli ».
Pas si compliqué…
« Bling-bling » le dit
lui-même de son côté : Un père hongrois, une grand-mère de Salonique – avant il ne
sait pas trop, alors que moi au moins, j’ai une généalogie certaine qui remonte
au VIIIème côté Corse et au XVIIIème, côté gaulois, puisque
toutes les archives baptismales y ont été cramées par les sans-culottes sur
ledit « continent » – je suis donc né incontestablement « Corsu-gaulois ».
Mes « cousins-natios » en
disent d’ailleurs « Corse du continent », plutôt que « Gaulois-Corsu »…
Alors, « mes ancêtres Gaulois… »,
ils existeraient au moins dans les contes historiques, certes, et finalement je
les partage volontiers avec tous ceux qui comme moi le veulent bien, comme mes
potes africains, asiatiques, polonais, « Ritaliens », juifs-errants, lusitaniens,
hispaniques, tsaristes, magrébins nés en « Gauloisie-territoriale »,
même si ce n’est pas vrai et je n’oublie surtout pas les descendants de mes
Goumiers, de mes Tirailleurs-sénégalais (venus libérer la
« Corsica-Bella-Tchi-tchi » en avance sur les « pinzuti »),
ni même, à l’occasion d’une autre guerre, mes coolies chinois, mais aussi mes cousins
canadiens, américains, anglo-saxons, écossais et autres qui sont venus jusque
dans mon pays-à-moi-même (celui que j’aime tant…) se faire tuer pour le libérer
deux fois en 30 ans.
S’ils l’ont trouvé à leur goût
(peut-être même souvent plus les femmes qui y ont grandi) – et je peux
comprendre – pour s’y être implantés par la suite, ils restent
« Gaulois » comme tous les autres si ça persiste, quels que soient
leurs vrais ancêtres et c'est valable pour leurs descendances : Le reste, c’est de l’assimilation de contes de fée vous dis-je,
d’un mythe fédérateur, rien plus.
Et sans avoir pour autant à apprendre
des konneries-historiques, ou à prendre des vessies pour des lanternes…
Faut que je vous dise aussi que ça m’a
toujours fait marrer d’entendre mes « boules de suif » raconter la
fable de « nos ancêtres gaulois… ».
Eux aussi, d’ailleurs !
Le dernier, c’était encore « mon
directeur » de fiscalité-appliquée, un juriste pointu qui inspirait le respect à la fac où j’œuvrais il y a quelques
années à « spécialiser » quelques têtes-nouvelles aux charmes discrets
et intempestifs de l’ingénierie fiscale tricolore.
Typé guadeloupéen-anthracite pur-jus,
de ceux dont ses ancêtres-gaulois ont zigouillé tous les
« métros-locaux » esclavagistes, son patronyme était affublé d’une
particule.
Un soir de délibéré de jury, il me sort
la phrase étonnante, je ne sais plus à quelle occasion (le départ prochain
en vacances, peut-être) : « Nous les
nobles, vous savez, on a beaucoup perdu le 4 août ! »
Je vous le jure : Je n’ai même pas
rigolé !
J’ai acquiescé en rajoutant peut-être
un « aaah, oui, si vous
saviez ! »
Passons : En voilà tout plein qui
ne voteront certainement pas « Bling-bling » ni aux primaires ni plus
tard…
Ceci dit, la manipulation des
esprits-faibles par « Bling-bling » est une pure merveille de
« politique-politicienne » électoraliste : Il faut lui rendre
cet hommage.
Non pas qu’il ait pu dire seulement ce
que voulait entendre son auditoire de « kouillons-aux-ordres » de
l’applaudimètre, même s’il devient de plus en plus certain qu’il ne s’agit que
d’une secte d’acéphales, mais parce qu’il « clive » de façon
magistrale, d’un seul trait et en zigzag, à travers toutes les opinions.
Chapeau !
J’explique mon « ressenti »
lagunaire (avec un peu de « retard à l’allumage » que je vous prie
de bien vouloir m’excuser) :
1 – L’ex-président a défini l’idée
qu’il se fait du « commun », un mot finalement terrible qui, dans la
bouche de ceux qui l’emploient, est souvent synonyme d’exclusion du plus
faible, entre dénonciation de la « tyrannie des minorités » et
apologie de la suprématie culturelle de la majorité.
Passons.
« En France, la seule communauté qui vaille est la communauté française ».
D’abord, notons tout de suite le choix sémantique : Communauté « française »
plutôt que « nationale ».
Un vrai républicain se serait réclamé
de « la nation » quitte à être française puisque le nationalisme
identitaire se réclame de « la France » quitte à être nationale et républicaine.
Pas lui : Démonstration que quand
on porte une marque, elle représente tout sauf ce qu’elle veut dire, un peu
comme « le Bon marché » qui est l’enseigne la plus chère des parigots
ou « Du Bon, du beau, Dubonnet » peint dans les tunnels du métro des
mêmes parigots dans le temps : Évidemment, s’en était pas, mais plutôt de
la crasse centenaire !
Lui cause de « communauté »…
La France, il n’en a rien à foutre, la République, pas moins…
Et ce n’est pas qu’une question de
nuance ! Républicain, lui ? Pas du tout !
2 – C’est aussi sa marque de fabrique à
lui : Sa capacité à générer le débat à travers lui, la faculté qu’il se donne à
jouer des sentiments racistes plus ou moins latents qui s’épanouissent dans le
pays et la préparation, déjà, de son second tour de l’élection présidentielle,
quand viendra le temps… de rattraper les électeurs de gauche désemparés par un
nouveau 21 avril et apeurés par la perspective d’une victoire de « Marinella-tchi-tchi »…
Et non pas pour draguer uniquement les
électeurs de ladite miss comme je le croyais jusque-là !
Quoique… Mais c’est astucieux.
Et, conséquence, une fois encore, le
débat public se structure et s’organise autour de sa saillie : En
prononçant ces mots, en s’emparant de cette référence, il savait à l’avance les
réactions qu’elle susciterait et sans doute le savourait-il également.
Opération réussie compte-tenu du
buzz ainsi généré, tous azimuts : Chapeau l’artiste !
3 – Sur un temps court, il continue donc
de parler aux électeurs potentiels de la Primaire « Les Républicains-démocrates »
avec les mots du FN.
Ces dernières années, il n’y avait plus
que les dirigeants du parti lepéniste (et encore, pas tous…) pour croire encore
à la fable « Nos ancêtres gaulois… » qui, inventée par la IIIème
République pour préparer la revanche de 1870, était tombée en désuétude après
les années 60 (1960, hein, pour ceux qui ne suivent pas…).
Ressusciter aujourd’hui ce vieux mythe
ringard national-décadent, c’est raconter un énorme-bobard en assumant que
c’est un mythe nécessaire, au moins autant qu’on a pu nous l’enseigner dans les
ékoles-et-collèges des années 60 à 70 (dix-neuf cents…) et peut-être même
au-delà, le cœur de ses électeurs…
Mais c’est aussi infliger à quantités
de « réputés-gaulois » électeurs une humiliation culturelle !
Qu’ils viennent d’Europe, d’Asie,
d’Afrique ou d’ailleurs, les voilà niés dans leur identité personnelle, sommés
de s’identifier à un mythique « roman national » dont tout le monde
sait depuis les années 60 qu’il est aussi ridicule que faux.
Un peu comme la réécriture de l’Histoire
de l’occupation nazie, qui laissait croire aux jeunes que tous les « Gaulois »
étaient des résistants…
Même « Mythe-errant », mais
si !
Souvenez-vous du Colonel Morland, son nom de guerre…
Sommer les uns et les autres de
s’identifier à un « roman national » reposant sur du vent, est pour
eux synonyme de persécution et d’oppression de leur histoire familiale, et c’est générer
une forme d’insécurité culturelle dans la société, destinée à contraindre les
consciences.
Il n’en a cure : Il sait deviner
le niveau, le degré et la forme de racisme que son public attend de lui.
Et il me semble qu’on doive s’alarmer
de constater l’incapacité de ses adversaires de la Primaire LRD, à
inventer une communication politique susceptible de contrer cette formidable
machine à imprégner la sphère publique.
C’est ainsi que depuis le début, il se
donne les moyens de remporter la Primaire.
4 – Sur le temps long, se dévoile aussi
une astuce politique : La référence « nos ancêtres les Gaulois… »
s’adresse aussi, et c’est là que c’est magnifique, à la gôche-souverainiste,
identitaire et, pour une large part d’entre elle, laïciste-aigue, qui est de plus en
plus tenaillée, tiraillée par le démon identitaire, au nom d’une lutte contre
une radicalité islamique autorisant tous les amalgames.
Machiavélique, il jette donc un pont en
direction de ce flanc souverainiste menant ceux-ci à dénaturer la neutralité de
la laïcité afin de la métamorphoser en arme de destruction culturelle massive,
le tout pour mieux la diriger contre les minorités qui leur déplaisent.
Surtout l’une d’entre elles. Et toujours
la même d’ailleurs.
D’autres balancent encore, espérant que
« Menuet-Valse » sera demain le bras armé de leur « laïcisme-identitaire »,
mais constatent aussi l’émergence de « MacRond », le candidat qui
parle aux curés de la « manif pour tous », qui risque de les
transformer en orphelins !
« Derrière l’invocation de l’identité nationale ou de l’identité
républicaine (…) se fait jour une
conception verticale, hiérarchique de l’ordre culturel et social (… qui
devient) manifeste.
Cette
vision de la France et de la République a largement investi le champ politique,
au point de brouiller – de manière subreptice mais réelle – les traditionnels
clivages entre gauche/droite/extrême-droite.
La
nostalgie d’une France fantasmée est en effet partagée par une large partie de
nos élites politiques » en dira très intelligemment un analyste-intello-de-gôche.
Pas totalement faux…
Jouant du brouillage des clivages,
surfant sur la nostalgie d’une France fantasmée, le message est clair : « Venez
à moi les petits-orphelins du souverainisme identitaire de gauche, qui ne
peuvent compter sur personne d’autre » !
« Venez à moi, le futur candidat
du second tour de l’élection présidentielle face à
Marinella-tchi-tchi » !
Habile stratégie !
Car le moment venu, et connaissant ses propres
faiblesses, il aura besoin de toutes les voix, « à gôche », qui lui
apporteront les bulletins nécessaires à sa victoire finale. Si quelques
intellectuels identitaires peuvent ramener, ici et là, des dizaines de milliers
de voix, voire plus par contamination, cela peut toujours servir.
Il n’y a jamais de petit profit
électoral…
Très bien joué, redoutable, même !
5 – De plus, réaction immédiate du gouvernement
à travers l’incroyable réponse de « Nagea-va-l’eau-Belle-qui-sème » :
« Faut-il (lui) faire un cours d'histoire (à lui) qui visiblement en a besoin ? » s'interrogeait avec ironie la « sinistre »
des ékoles de « les-Ducs-à-Sion ».
Pas la peine, d’autant que la gamine franco-marocaine
s’y est tellement mal-pris qu’elle s’en est couverte de ridicule :
« Bling-bling » n’en demandait pas autant !
À croire qu’elle est comme moi
(également élève assidu de la Res-publique-laïcarde), qui n’y a jamais pu
apprendre à lire, écrire et compter correctement…
« La
ministre de l'Éducation que je suis connaît parfaitement les premières phrases
de ce livre, « Tour de France par deux enfants », d'Ernest Lavisse,
sous la IIIème République : Autrefois, notre pays s'appelait la
Gaule et les habitants les Gaulois », déclare-t-elle.
L’outrage hilarant !
Elle connaît tellement bien l'ouvrage dont
il tire sa saillie « bling-blinguesque » qu'elle se trompe d’auteur…
Le best-seller auquel il est fait
référence par les deux acéphales-chefs, imprimé à près de 9 millions
d'exemplaires depuis sa parution en 1877, et qui aura connu plus de 500 rééditions
successives, a en fait été rédigé par un certain G. Bruno, et non par Ernest
Lavisse.
Et encore, s’agit-il d’un pseudonyme de
plume qui cache en fait Augustine Fouillée (née Tuillerie), épouse du
philosophe et normalien Alfred Fouillée, qui avait déjà publié quelques années
plus tôt, en 1869, « Francinet », l'histoire romancée d'un adolescent
faisant son entrée dans la vie professionnelle au milieu du XIXème
siècle.
Quand on est nul, on ne se la ramène
décidément pas, que ce soit pour l’un comme pour l’autre : C’est insulter
les « Gaulois d’aujourd’hui », leur cracher à la tronche que d’étaler
son inculture avec une telle indécence !
6 – Conclusions provisoires de l’épisode : Non
seulement l’un et l’autre mentent de façon éhontée, en tout cas trompent le
chaland, mais ils font presque sciemment la preuve de leur immense ignorance de
ce qu’est mon pays (celui que j’aime tant…) depuis des temps immémoriaux.
(Enfin, pas si immémoriaux que ça,
puisque même moi qui n’étais pas né, je me souviens tout de même…).
Autrement dit, ni l’un ni l’autre ne
sont « légitimes » pour donner des leçons d’Histoire à qui que ce
soit !
Pourtant, ils se font ainsi tous les
deux « diaboliques ».
Un vrai drame pour mon pays (que j’aime
tant…) !
Et conforte mon a priori : L’un a été Président de la République durant cinq ans
et regardez ce qu’il en a fait et ce qu’il s’apprête à en faire ; l’autre « sinistre »
des « têtes blondes » depuis plus d’un an, mais reste avoir été « sinistre »
depuis 2012 à des portefeuilles divers, persiste à confirmer son incompétence
qui devient de plus en plus éclatante et notoire…
Je vous demande un peu où l’on va…
Finalement, n’importe qui d’autre, vous
ou moi, serait moins « illégitime » à les remplacer, pour les
surpasser tous, ne pensez-vous pas ?
Enfin, moi j’y renonce depuis que je
surfe avec volupté vers « mon cycle-final » : Rien à battre, vous
n’aurez jamais plus que ce que vous méritez et je vous laisse volontiers la
place.
A signaler le député-maire d'Aiacciu, "juppettiste" qui en rapporte que :
RépondreSupprimer"Si j'avais soutenu Nicolas Sarkozy, j'aurais été un peu gêné par sa déclaration...".
Bien à toutes et tous !
I-Cube