Quarantième
chapitre : William River
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« Oh non,
l’opération a été menée en parallèle avec celle du banquier suisse
retourné… Elle a même été beaucoup plus longue à aboutir. »
Un bail, oui !
Et alors ?
« – Well !
Il en est ressorti quelques 380.000 sociétés offshores, correspondant à quelques
250.000 personnes identifiées.
Bon, les
services ont fait le tri, ont expurgé de ces listes les sociétés et citoyens
américains désormais dans le viseur des services fiscaux et du FBI, ont en
fourni sa part à la DIA, notre agence fédérale anti-narcotrafic, pour les
affaires de drogue, et ils ont refilé ce qui en restait à des journalistes
allemands en juin dernier.
Dossier
qui est actuellement épluché et depuis lors par un groupe de journalistes
d’investigation internationaux en vue d’une exploitation par les médias pour
tout le reste. Normalement, ça devrait ressortir de façon coordonnée en février
ou mars prochain.
Plus tard
ou plus tôt selon la rapidité d’analyse de ces équipes…
Ils ont
quand même 320.000 entités à sonder et à identifier, pour quelques 214.000
personnes, physiques et morales, dans 21 juridictions différentes, allant du
Nevada à Hong-Kong en passant par les Virgin Islands, le Moyen-Orient et la
Corée… entre autres…
Et ça
représente bien plus de données que les Wikileaks de ce traître d’Assange.
Un
travail de bénédictins !
– Bon et
alors, vous les avez retrouvés, vos fonds, à cette occasion ?
–
Non ! On vous a trouvé vous, sous de fausse identité ! Et pour 14 à
15 milliards d’euros environ… Notez que les euros, ce n’est pas notre devise,
mais bon. »
Merde, Anjo s’est fait piquer au passage…
La vraie raison de ce rendez-vous : Paul
apprendra à se méfier de Junior, pour la prochaine fois !
Un vrai piège à con…
Mais il est le premier à désamorcer la situation ainsi
créée :
« Si on
vous en parle librement, c’est que vous avez forcément une explication légitime,
mon cher Paul. Après tout, vous êtes double-médaillé du Congrès et de la
Liberté, vous êtes élevé au rang de Pair d’Angleterre et introduit à celui de
l'Ordre du Christ, ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus-Christ, par le Pape
Benoît, tous honneurs et gratifications auxquelles je ne peux même pas
prétendre pour moi-même en toute une carrière parfaitement honnête au service
de mes concitoyens et de la justice.
En bref
vous êtes intouchable… C’est que vous ne devez pas être un mauvais garçon. Mais… »
Mais quoi ?
« J’avais
en tête, je ne sais pas pourquoi, le montant de 2 milliards de dollars,
récupérés grâce aux informations de Monsieur Jenkings et de son service à
Hong-Kong, par mon intermédiaire (cf. épisode « Mains Invisibles », publié aux
éditions I-Cube). Pas de plus 15
milliards… »
Des gros malins…
« Et vous
voulez quoi au juste ? Que je viole mes secrets d’État ou que je vous dise
que j’ai déjà oublié ? »
Une simple explication serait suffisante.
« – Et si
j’ai oublié, vous me jetez à la baille comme un ignoble corrupteur ? Ça
serait le pompon !
Ou juste
comme un fraudeur fiscal. Parce que si j’ai bien suivi votre exposé,
tout-à-l’heure, lorsque les impôts disparaissent, lorsque les actifs de l'État
sont pris et mis dans ces paradis, tout cela peut avoir un effet négatif énorme
sur la mission générale de mettre fin à la pauvreté et de stimuler la
prospérité économique planétaire, comme en a déjà dit le président de la Banque
mondiale, au moment, si je me souviens bien, où il a ouvert une réunion à
Washington.
Soyons
clairs, je ne fraude rien et puis, si mes souvenirs sont exacts, je crois vous
l’avoir déjà indiqué, c’était avec nos gardes-du-corps respectifs dans un
restaurant parisien…
– Je ne
m’en souviens plus…
– Ça
tombe bien, moi non plus… Sous le sceau du secret absolu, ces sommes servent encore
aujourd’hui à faire baisser les taux d’emprunt de mon pays à chaque émission
d’OAT. C’est qu’il est gourmand en dette publique pour faire ses fins de
mois : tous les ans, pas loin de 6 mois de recettes fiscales sont à aller
chercher, pour atteindre, tout cumulé, quelques 5 à 6 années de recettes financières totales
! Pas loin de l’insolvabilité définitive.
Ces
sommes ne sont donc pas inclues dans quelques nouvelles arsouilleries, même si mes
députés auraient bien aimé remettre le couvert du Grand-Emprunt de Krasoski, au
cas où nous parlions de ces mêmes éventualités hasardeuses, virtuelles et
imaginaires, qui n’existent pas, n’est-ce pas … »
Sourires en coin, toisages réciproques.
« – Je ne
comprends pas à quoi vous faites allusions, tous les deux, là, boys !
– Moi
si ! » lui répond Junior.
« – J’ai
votre parole ?
– Vous
l’avez. Mais en vous rappelant que j’ai besoin d’une nouvelle couverture. Mon
pseudo d’emprunt a été éventé, je ne sais pas comment, ni par qui, mais je le
sais… Je ne peux plus opérer légalement de la sorte sans prendre des risques
insensés.
– Comment
ça ?
– Un
homonyme était dans l’appareil qui s’est fait abattre au-dessus de l’Ukraine
par des tchétchènes-locaux. Le MH17. Vous vous souvenez.
– Ah
yes ! I see now. Vous croyez vraiment… qu’il y a un lien ?
–
Affirmatif. L’agent Russe du FSB qui me poursuit de ses assiduités ne serait
pas venu jusqu’en mer Égée pour tenter de mettre le boxon dans mon couple et me
mettre la puce à l’oreille il y a un an de ça…
Mais bon,
je ne vous ai rien dit. Sauf que souvenez-vous, à Rome, il était question que
vous mettiez une banque à ma disposition pour ce type d’opérations…
– Je me
souviens, maintenant que vous me le dites. Mais c’était à Venise.
–
Peut-être : je vous l’ai dit, j’ai des trous de mémoires.
– Ok,
n’en parlons plus. Mais comment faites-vous ?
– Très
simplement, d’après ce que j’en ai compris. Globalement, ce fonds de gestion des
avoirs de mon pays souscrirait aux appels d’offre du même Trésor public. Il
semble que le calendrier soit connu. À lui d’en prendre une petite-part, assez
significative toutefois, à des taux sous les planchers officiels, ce qui fait
baisser les taux servis sur tous les autres bouts.
– Et
ensuite ?
– Il
refourgue ces morceaux sur les marchés avec une décote pour le coup suivant.
– Ah oui…
Mais, il finira par ne plus en rester assez.
– On
verra bien, mais ce n’est pas sûr. D’abord il en reste à des maturités
différentes, ensuite les décotes sont effacées en spéculant sur les marchés
avec le disponible dans les intervalles. Et comme « mon banquier »
sait s’y prendre, il y en a plus qui rentre qu’il n’en sort.
– Comment
fait-il ?
– Je ne
vous ai rien dit, ça n’existe pas. Mais c’est son métier et il m’a expliqué que
globalement il suivait les traces des robots de speed-trading. Je n’ai pas tout
bien compris, mais quand il voit un cours qui fait épaule-tête-épaule, ou
inversement, il se positionne en « suceur de roue » et ressort
rapidement. Je trouve cela très bien : on fait baisser les taux d’emprunt
de mon Trésor à moi et ça multiplie donc les effets de levier au lieu de
claquer tout d’un coup à faire les fins de mois une seule fois comme l’a fait
Krasoski. Bref, l’argent tourne comme vous le souhaitiez. Alors pourquoi pas
puisque les autorités ont validé l’opération.
–
Assez classique et astucieux. Bien vu ! » laisse tomber Junior…
On fait quoi, ont l’air de demander les yeux du
« beau-gosse ».
« – Clean !
– Ah non,
pas du tout. Ce n’est pas tout, » fait Paul satisfait de son effet.
Comment ça ?
« – J’ai
une piste à vous proposer pour remonter à vos 15 milliards originels qui vous
manque. Le problème, c’est que si je vous raconte mes aventures, récentes et
plus anciennes d’ailleurs, vous allez me prendre pour un foldingue.
– Et de
quoi s’agit-il » intervient Brent, quand même passablement dépité de son dimanche.
Mais il fallait qu’il s’y attende : Junior avait
dû le prévenir…
« – J’ai déjà
essayé de vous en parler quand vous êtes venus partager un repas chez Le Nôtre,
sur les champs Élysées. Mais bon, vous étiez obtus alors je n’ai pas insisté.
Pareil
avec l’ami Allen, quand il est venu à Cabourg, en Normandie. Je ne sais pas si
cette fois-ci vous allez croire à ce roman-là…
Vous vous
souvenez de cet olibrius prénommé William River qui croyait me connaître à la
soirée de gala des Gates ?
– Oui, bien sûr. Un multimillionnaire de la
côte pacifique qui a fait fortune dans l’élevage d’huîtres perlières il y a
quelques années. Ici, mais surtout à Hawaï, Osaka et peut-être en
Nouvelle-Calédonie, je ne sais plus…
Il avait
l’air sûr de lui.
– C’est
qui, William River ? » demande le « beau-blond » qui a du mal à
suivre…
« – Un
journaliste du WP. À une époque plus reculée. Avant d’avoir fait fortune
manifestement. Or, je sais vraiment comment il l’a faite.
– Comment
ça ?
– C’est
toute l’histoire abracadabrante que je vais vous narrer.
Elle est
folle, totalement déjantée, je vous aurai prévenu, mais j’ai des preuves
irréfutables que notre bon ami Brent pourra contrôler a posteriori, s’il prend des notes.
– Bé
allez-y, racontez-nous, mon cher Paul ! On vous écoute ».
Là, Paul fait un saut dans l’inconnu : il en a
dit trop ou pas assez et maintenant il ne peut plus reculer.
Mais d’un autre côté, peut-il faire autrement, car c'est peut-être une véritable opportunité ?
« J’ai une
preuve que vous allez pouvoir vérifier dans les jours qui viennent, si vous
suivez bien mes indications dans vos archives et dans les opérations que je
vais faire d’ici sous peu : il paraît que vous tracez avec une facilité
déconcertante tout ce qui circule sur la planète, dès lors que c’est libellé en
dollars, hors les milliards de l’Otan.
Alors au
boulot.
Et j’ai
une motivation impérieuse pour vous en faire part : vous allez me servir
d’assurance-vie, parce que pour l’heure, si je disparais de façon impromptue,
les faits et informations que je vais vous rapporter seront effacés à jamais de
presque toutes les mémoires. »
Oui bon : et c’est quoi au juste ?
« C’est
tout simple. River avait raison l’autre soir : nous nous sommes déjà croisés
dans un passé lointain, mais je ne pouvais pas le savoir à ce moment-là. »
Qu’est-ce que Paul raconte, là ?
Numéro 4 n’a pas vraiment prêté attention à cet
épisode-là… Tout ce dont il se souvient c’est que Paul a été affublé d’un nom grotesque
et impossible et qu’ils avaient été retardés, à cause de cet
« incident » dans leur quête de Bill Gates.
« – D’abord
la preuve, c’est plus convainquant : j’ai récemment fait un retrait de mon
compte personnel géré par mon fameux banquier portugais d’un demi-million de
dollars. « La gratte » qu’on se partage sur les commissions de gérant. Lui
garde les siennes pour lui au titre de ses activités de directeur exécutif, moi, je remets au pot pour soutenir les opérations
habituelles. Comme quoi, vous le voyez, le bilan des « petites
opérations » de ce dernier reste positif.
Pas plus,
parce que je ne dispose pas de plus. J’ai cassé ma tirelire, toutes mes
« petites-économies » personnelles disponibles, en quelle que sorte.
Vous
pouvez vérifier. Les fonds ont été virés au profit d’un certain Julius Molenbeek,
ici-même, ma fausse identité éventée, et je les ai retirés au guichet d’une de
vos agences San franciscaine.
Ça ne
devrait pas être trop compliqué à vérifier puisque ça a eu lieu avant-hier.
Et puis
je suis « parti ». Et là non plus ça ne doit pas être trop compliqué
à vérifier dans les archives, pour acheter avec cette somme-là 68 actions au
porteur, avec des numéros et des tampons partout et un certificat de
« bonne fin » de l’opération, de chez BKR-A…
– Quoi 68 ?
Le fameux fonds de « l’oracle d’Omaha », Warren Buffet, et ses « Berkshire
Hathaway » ? Mais ça vaut beaucoup plus que ça ! » intervient n° 4.
« Aujourd’hui,
oui certainement. Je repars le plus vite possible en Europe pour qu’Anjo, mon
banquier portugais, me les liquide au mieux. Vous comprendrez que je sois
pressé de rentrer.
Vous
devriez donc voir, si vous surveillez vraiment tout depuis vos ordinateurs, non
seulement la cession de ces titres, mais également de pouvoir retracer la vie
de ces actions au porteur. »
Les deux compères en restent cois.
« Mais ce
n’est pas possible ! » intervient le premier Brent.
« C’est
vrai ! Comment faites-vous ça ? » renchérit Harry-junior,
soudainement appâté par l’opération de bourse de Paul.
« C’est
toute l’histoire que je vais vous raconter. Mais laissez-la-moi terminer avant
de me faire interner, please ! »
Parce que c’est aberrant jusqu’à la folie.
« Et
pourtant, c’est du vrai et qui va vous expliquer comme je commence à le
comprendre moi-même où sont vos 15 milliards disparus dans « un trou
noir » !
Ce n’est
pas moi qui l’aie inventé : vous ne me l’auriez pas raconté initialement
aujourd’hui, je n’aurai pas fait le rapprochement, et je ne vous raconterai pas
en ce moment ce que je qualifie moi-même de « délire ». »
Et Paul déballe « son » affaire depuis
l’origine (cf. épisode « Mains
invisibles tome II », publié aux éditions I-Cube) sans les quelques
détails inutiles, « sans importance », pour ne rien apporter de mieux.
« – Voilà
comment ça s’est passé : c’est l’époque où ma femme s’est fait enlever en
Normandie. Naturellement, je suis aux cent coups et je mobilise ma hiérarchie
qui fait ce qu’elle peut pour avoir quelques pistes.
Vous vous
souvenez, Monsieur Harrison : sa jambe a été salement abîmée à cette
occasion et si ça n’avait pas le cas, je ne serai pas à San Francisco pour la
lui faire remettre droite par un chirurgien que vous m’avez-vous-même vivement
recommandé.
–
Effectivement…
– Je
continue. Je suis à Paris et une jeune femme étrange me croise sur le trottoir pour
me porter des photos satellitaires qui tendent à démontrer que Florence est
blessée et retenue Algérie par quelques
terroristes…
Absurde,
mais au point où j’en étais, tout valait mieux, même n’importe quoi, plutôt que
rien.
Je fais
confirmer par ma hiérarchie que ces clichés sont authentiques. Ok ? »
Logique dans de telles circonstances.
« Si on veut,
parce qu’en fait, ces photos sont datées, et sauf à un coquille, la date ne
correspond pas. Ou alors elles viennent du futur. Absurde n’est-ce pas ?
Et ce
n’est pas tout. »
« Dans la
foulée, j’organise rapidement un raid en solo sur le lieu-dit et j’atterris
dans une zone de combats. Il y a déjà trois gusses sur place qui me déblayent
le chemin, me couvrent et m’ouvrent la voie, là, je fais le quatrième
lourdement équipé.
Bien. Je
parviens à extraire Florence, on rentre fissa à Marseille pour la soigner et la
remettre sur pieds, enfin, façon de parler, puis en Normandie. »
L’un et l’autre ne savaient pas tout ça.
« – Ce
n’est pas tout : hors la provenance des clichés qui de toute façon sont
corrélés par les constats sur place, il n’y a pas trop de mystère. En revanche,
un peu plus tard, je suis convoqué par la même bonne-femme à Barcelone. C’était
le jour où le vol de la Germanwings est allé se crasher dans les Alpes. Le 24
mars dernier.
Et là, ça
devient surréaliste : elle m’annonce que cet avion n’arrivera pas à
destination et m’explique comment alors qu’il est encore à embarquer ses
passagers sous mon nez.
Bien sûr,
on essaye d’alerter les autorités et ça n’a pour effet que de retarder son
départ.
Et
finalement, l’impensable arrive : il décolle et n’arrivera jamais, comme
si elle disposait d’une boule de cristal !
– Mais
c’est qui, cette personne-là ?
– Une
personne qui n’est pas encore née… Je continue s’il vous plaît. Je paye mes
dettes et engagements, vais foutre sa raclée au dictateur nord-coréen, file en
Chine mettre au point le « Nivelle 002 » et je rentre en France pour
être là au moment de la naissance de mon fils, Ô mon fils !
–
Attendez, je ne comprends pas tout, là, moi.
– Une
seconde, svp : ce soir-là, la même bonne-femme m’accueille dans ma cave et
avec une machine qui a l’air tout con, et je saute avec sa boîte, trois fois de
suite dans mon passé, jusque dans le bled algérien où était retenue Florence,
juste avant sa libération. Les trois personnages qui déblayent le terrain avant
mon saut en parachute, c’était moi, démultiplié !
– Mais ce
n’est pas possible » en dit l’un.
« Impossible »
s’écrie l’autre, presqu’effaré.
« Je le
sais bien ! Pour nous, au XXIème siècle. Mais qui sait pour une
personne venant du futur ? De notre futur ?
Qui s’amuserait
à faire des sauts dans notre passé avec une technologie dont nous ne
disposons pas… »
Invraisemblable : personne n’a jamais imaginé que
la flèche du temps, depuis des temps immémoriaux, serait réversible.
Et puis ça n’est jamais encore été relaté, et
pourtant, Dieu sait si junior en connaît un morceau sur les sciences
ésotériques et parallèles…
Même avec une technologie hyper-avancée : ce
n’est pas marqué comme ça dans les équations de la physique. Ni quantique, ni
de la relativité générale.
Les causes précèdent toujours les effets, c’est une
loi universelle !
Pas l’inverse : IMPOSSIBLE.
« Je le
sais bien : j’ai assez passé de temps à les manipuler les unes et les
autres dans mes diverses formations de scientifique.
Ceci dit,
l’affaire des photos satellites, ça peut effectivement être du
« bidouillage ». Le crash du vol de la Germanwings, un simple
exercice de voyance, de prémonition, qui avait une chance sur une infinité de
se réaliser à moins d’une manipulation du copilote, j’en conviens.
Une sorte
de coup de bluff pour me faire avaler une connerie grosse comme une montagne.
J’y ai
pensé.
De même,
le coup de « retourner » sur les lieux de libération de Florence, AU
MOMENT de sa libération, ç’aurait pu être une vaste manipulation hypnotique
s’il n’y avait pas eu trois détails. »
Lesquels ?
« Un, sur
place, lors du troisième saut, je me plante et m’arrache les tendons
internes-externes de la cheville… Que j’en suis resté plâtré une bonne
quinzaine… On faisait la paire avec Florence, que ça a bien fait rire Paul
Allen…
Bon, vous
pourrez aussi me dire que je me suis foulé la cheville en loupant une marche
dans ma cave à aller chercher quelques bouteilles pour fêter la naissance de
mon fils !
Mais
deux : je reviens avec des cachets d’amphétamines de guerre améliorées
dans la poche, remis par un de mes autres « moi-même » rencontré sur
place le soir de la libération de Florence en Algérie.
D’ailleurs,
je les fais analyser par un labo de l’armée et je m’en sers pour déguerpir du
palais de Kim-joujou-one après lui avoir foutu la trouille de sa vie :
drôlement efficace d’ailleurs. Je n’y serai pas arrivé sans et je comptais m’en
remettre aux autorités de Pékin à qui j’avais promis en échange de travailler
sur le « 002 » pour me sortir de ce traquenard si j’étais toujours
vivant.
Trois :
je redécouvre justement un bout de papier remis par la gonzesse à Barcelone qui
est en fait la formule d’un gel destiné à protéger mes fameuses céramiques sur
la durée.
Sans
elle, on n’aurait peut-être pas bouclé notre tour de planète aussi facilement…
– Et
c’est quoi ? Un saut technologique ?
– Même
pas ! Une petite formule de thermopile qui sert à alimenter un champ
électromagnétique participant à repousser la formation de plasma créé aux très
fortes vitesses par frottement avec les couches de l’atmosphère. Je pense que
la NASA avait utilisé le même procédé pour les vols d’Apollo avec ses
céramiques dites abrasives… Mais pas pour les tuiles de la navette… Je ne sais
pas : à vérifier ! Mais jusque-là, je n’y avais pas pensé. »
« De la
pure science-fiction », en conclu Brent qui a envie d’en rire. « On sait qu’avec des vitesses proches de
lumière, le temps se ralentit, les masses augmentent, les distances
raccourcissent, se contractent, mais pas jusqu’à ce qu’il y ait inversion de la
flèche du temps ! Vous vous rendez-compte que c’est impossible ? Je
ne peux même pas vous croire », avance-t-il.
« J’en suis
d’accord. Il doit y avoir une autre explication, plus conforme à ce qu’on
connaît de notre univers.
Sauf
qu’avant-hier, je suis rentré du mois d’août 1990, là où j’ai rencontré le sire
River, William sans « t » au Koweït, une vraie première fois, au
moins pour lui.
Vous
pourrez vous faire confirmer par la police de la route qui m’a contrôlé sur
« Ocean-Beach » pour défaut de visa d’entrée.
Allez-y,
vous verrez bien ! »
Bien sûr qu’il le fera…
« Bon
racontez-nous ce que vous avez à nous dire sur ce River… » coupe
junior n° 4, impatient.
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